Mémoires du Donjon

 

Pour mes quelques  lecteurs fidèles, ce chapitre « Mortitude »  - continuons notre petit jeu mignon de cet été avec les néologismes à la Ségo – peut sembler bizarre, venant après les derniers épisodes, plutôt optimistes et sensuels.

 

Mais en amour, « rien n’est jamais acquis »,  pour citer Eluard, et deux grains de sable ont suffi  à tout remettre en question ..

 

Le premier a eu lieu une semaine après notre délicieuse rencontre du 16 août, au milieu d’un joli mois, pas trop mal engagé : le week end de garde assidu, le rendu de son mot de passe,  et son envie que, ce matin là, on fasse l’amour, et il avait préféré se mettre à table sur msn que « dans la cuisine de Roland  avec une lampe braquée sur lui ».

Ambiance complice, désirs naissants .. je ne l’avais pas pris en traître sur le tabouret, il savait bien ce qu’il se passerait, il était bien sur, d'accord,  et ça a dépassé nos espérances ! Deux heures l’un dans l’autre, sans artifices et sans musique, rien que le plaisir d’être ensemble, de baiser .. sans culpabilité, sans la moindre fausse note ! du bonheur, inventif, jouissif ! et tu m’as juré avant hier n’avoir pas « fait semblant ».

 

- En écrivant cela qui est VRAI, je me demande comment le pire a pu arriver si vite .. -

 

Alors moi, contente de tout ça et de rentrer de ma  caniculaire randonnée auvergnate, je lui balance les photos qu’on a prises ensemble, d’un commun accord. Il m’aidait même à améliorer l’angle de vue.

 

Et là, gros choc, ( ?!) et revirement DEFINITIF. Ces photos, qu’il décrit sur le coup comme « violentes, crues, charnelles » ont provoqué dans son cerveau rationnel la décision de quitter sa « prison de chair » (il est fou, pour quelques fois par an !  j’en rirais s’il ne fallait en pleurer !)

 

surtout quand je le cite, quelques années plus tot :

 

. ..Et puis, j'aimerais avoir nos "gros plans" (notamment ma queue plongeant dans ta fente)? 
 
ps/ putain, dans deux jours, on passe l'année!! 

 

Il a bien essayé de rattraper le coup, se voyant deviné :« je rigole, je te fais marcher, elles me font bander ces photos !».  

 

 

 

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Mais ce n’était pas vrai.  Il voulait juste me rassurer, et puis il devait être ambivalent encore. Mais la gaffe était faite ! trop de confiance en moi cette fois.

 

 

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Il maintient tout de même le rendez vous de septembre, après mon retour de voyage.

 

Le deuxième grain de sable se situe là, le 25 septembre.

 

Un seul mardi de septembre était possible, entre mon voyage à NYC et après son week end à Prague.

 

Sa voiture sur ce tombe en panne quelques jours avant son départ. un grain de sable, un autre.

 

Il décide avec le garage et son beau père,  de tout à l’avance, qu’il la récupèrera le mardi de mon arrivée comme s’il ne pouvait pas remettre au lendemain et rouler un jour de plus avec la voiture  du beau père ! Il savait que je venais, bien sur. C’est déjà inquiétant en soi, cette organisation.

 

Il me demande - je pense sans y voir de mal ? quoique .. - d’accepter de repousser le rendez vous en octobre, tout de suite après son retour de Bolivie « on ne pourrait pas remettre à mon retour de Bolivie » ?

Et moi, je m’entête, ce 25 septembre il me l’a octroyé de lui même  à la fin de notre rencontre si chaude du 16 août et je ne veux pas y renoncer.

C’était un cadeau, une preuve, un nouveau trophée et je n’ai pas su y renoncer, c’était une erreur.

 

Sans l’incident des photos, je l’aurais peut être fait, plus "sécure" -  mais je voulais vraiment savoir si je gardais mon avantage quand même, si les photos il les avait digérées. J’aurais du laisser du temps au temps, oui, je le vois, mais trop tard.

 

A trop vouloir garder, on peut tout perdre, et c’est ce qu’il s’est passé.

 

Alors j’ai espéré et c’était possible,  que la voiture ne soit pas prête et qu’on aille au donjon. Il était question de renoncer au donjon déjà, mais pas encore de rompre, on trouverait d’autres lieux, les hôtels, pinèdes, meublés .. ce n’était pas un problème ni pour lui, ni pour moi. Chose curieuse, tout d’abord il s’était récrié « laisser le donjon ? tu  n’y penses pas, je serais alors pieds et poings liés à toi » - j’avoue que je n’ai pas compris cette réaction,  passons.

 

Mais là, je suis au rendez vous, les trains étaient à l’heure, mais ... la voiture était prête et on n’a pas le temps d’aller au donjon, il devait partir à 16h et quelques, et n’avait donc que deux heures à m’accorder à la Lampa avant de vaquer ..  à ses petites affaires, dont j’étais maintenant la moindre.

Je ne "faisais plus mes 450 km pour écarter les cuisses "toute l’après midi, mais pour boire un café pendant deux heures ..  comme a dit une de mes filles très justement :« ça te fait cher le café! ». Car finis les billets gracieusement offerts dans une belle enveloppe..  le donjon lui revient assez cher ..Passons.

Un café avec un homme distrait, faussement gentil, ne parlant que voyages, et qui était venu en faisant la tête, je l’ai observé de loin.

 

Désenchantement ..

 

Et lui, il a vu que je pouvais venir sans qu’il « passe à la casserole », grosse découverte !!

 

Donc l’arme fatale était fourbie, mais pas dégainée (et pour cause .. l’arme doit rester au repos  ;-)..)

 

Il a enfin compris ça, que l’attirance n’était plus fatale, l’alchimie sexuelle rien qu’ un mythe, et que se refuser était un choix délicieux pour lui, et très vexant pour moi.

 

Il  la tenait sa vengeance, et il rachetait sa conscience ! ..

 

Oh, je pouvais revenir en novembre, et tant que je voudrais,  mais je « ferais encore ceinture », il se conditionnait bien, réfrénant la moindre libido, je crois que tu as appelé ça « conversion hystérique » ? – c’est une piste intéressante et consolante pour moi ..

 

Et  il n’a pas démérité .. Deux fois déjà et de suite, ça va, on a compris : cette fois le  lien est rompu, pas quand je le croyais, tant qu’on baisait chaque fois, ce lien restait, et j’affirme que le jour du tabouret n’était pas, en soi, la fois de trop : moi j’appelle « fois de trop » les laborieux coits conjugaux que tu t’appliques encore  à faire.. et il y en des brouettes de fois de trop (alors qu’avec moi putain, ça marchait du feu de Dieu, longtemps … bien .. .. )  comédie ? quand ?

 

Alors je me plais à imaginer … si le premier grain de sable n’avait pas eu lieu, si je n’avais pas voulu, osé, lui montrer ces photos très crues  (vraiment plus que d’habitude ?) et le conte de fées peut commencer ..

 

 

Retour sur image. On rembobine ?

 

On s’est donc quittés sur une très  bonne impression, il m’a envoyé un texto l’après midi même, « merci pour cette matinée magique » .. jusque la tout va bien. Pourquoi en douter ?

 

 A mon retour d’Auvergne on aurait devisé gentiment comme on l’a fait dans la première partie de la converse (avant l’envoi des photos, à la pause de 20 h) et je ne les aurais pas envoyées ! Lui aurais fait croire qu’elles sont ratées, floues, trop sombres ..

Je partais quinze jours plus tard pour les States, il n’aurait pas fait ce rêve peut être .. à NY ses messages auraient été encore plus adorables.

Du coup, bien disposée et surtout sécurisée, j’aurais accepté de repousser le rendez vous de septembre, en exigeant à la place une rencontre  en octobre et une autre en novembre ! mais oui bécasse il fallait faire ça !!

Donc le second grain de sable n’aurait pas eu lieu. C’était une conséquence du premier.

 

On se serait revus deux fois à court intervalle (c’est toujours bon, ça, voir nos « mai-juin » toujours si réussis!)

 

A quoi tient le destin, et en plus c’est ma faute, mon imprudence, mon impatience.

 

 

 

Jeu 15 nov 2012 2 commentaires
Pas de nouvelles pour une fin c'est dommage je voulais faire passer des moments de Boston et Cape Cod la maternité des baleines
Luc Boon - le 18/11/2012 à 03h35
Fantásticas fotos
Maduritasexx - le 18/11/2012 à 15h53