Mémoires du Donjon
Qu'est ce que je fais encore là, si ce n'est tenter de débloquer une situation impossible par une double écriture secrète : celle ci, la vraie que je n'arrive pas à révéler, et l'autre, c'est la fausse, où je fais encore semblant que tout va bien, que je m'amuse, que je suis gentille, patiente et fais cent autres choses en attendant ton bon vouloir.
parfois l'espoir ne fait pas vivre.
Ou tu lis l'écriture fantome, ici, et on en parle sérieusement, on crève' l'abcès (mais ça ne te ressemble pas) ou tu fais semblant de ne pas avoir lu et ne changes rien , ou tu ne lis pas, parce que tu n'as plus le temps ou que tu t'en fiches vraiment.
Ou tu ne veux pas me perdre alors tu te bouges.
J'écrirai ici jusqu'au dénouement qui finira bien par arriver. Dévastateur. Libérateur.
Ce qui m'a fait le plus mal c'est une fois de plus, le pire vient après le meilleur (2012, le tabouret) et dans une moindre mesure, le mieux de la fin (2014, où tu m'as refusé un café le lendemain, pourtant le jour de ton anniversaire. tu m'as laissée seule en ville, alors j'ai pris le bateau sans toi, une fois de plus).
Brusquement rompre le lien sans raison apparente, juste quand je commence à respirer. Le supplice de la baignoire.
J'ai toujours trouvé ça inadmissible, les trois fois. Inadmissible, impardonnable!
Ici j'ai le droit de m'en plaindre, de vider mon chagrin, et j'espère que tu ne liras pas, parce que tu ne serais meme pas touché, tu ne te sentirais meme pas coupable, je ne suis plus "ta femme". Seule l'autre mérite d'etre préservée, par toi ...
Je relis nos récits dans les deux recueils à mon seul usage, l'autre exemplaire, tu l'avais encore il y a deux mois.
C'est à couper le souffle, je ne sais plus comment je dois le prendre, par exemple ce passage là qui me semble surréaliste aujourd'hui, un cadeau empoisonné que tu m'as fait par ce lyrisme sans limites, une marque au fer rouge qui ne s'effacera jamais :
Couverte de tes chaînes, je te fis allonger sur le lit.
« Ecarte tes cuisses, salope ! ». Les jambes s’ouvrirent grand, je touchai un ventre tiède, mes doigts bougeant aisément sur le piège d’amour beurré…Je me penchais un peu plus…les lèvres étaient séparées, découvrant la tendre dentelle rose, et plus loin encore, l’orifice sombre et secret du vagin, la moule s’ovalisant, devenant comme un anneau de corail…Je devins fou à la vue de cette rosée humide, intime, qui reluisait autour de l’anneau…Je relevai haut ses jambes et la pénétrai aussitôt… Je partis pour une étreinte folle.
Cette fille, je l’ai dans la peau, c’est complètement dingue…une sorte de pulsions irrésistible à vouloir la baiser, et l’envie est chaque fois plus forte à chaque nouvelle rencontre…
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Cette portion de toi entre ton œillet brun et ta fente insatiable, et cette bande de peau plus sombre qui relie l’une à l’autre, et ce cul généreux, c’est devenu maintenant le centre de mon monde. Alors quand je mis ma pine au ras du trou, la gaine anale se trouvait tellement lubrifiée que les muqueuses parurent aspirer ma verge…Pendant qu’elle poussait de longs gémissements modulés, son cul s’ouvrait, je m’enfonçais en elle jusqu’à la racine, c’était comme glisser comme sur un plan incliné…
Jamais je n’avais eu l’impression d’une chose aussi parfaitement à ma taille, d’un fourreau aussi doux et soyeux. Je me mis à aller et venir dans les entrailles féminines…Ce fut presque trop court tant j’étais excité…Elle me fit voir, tu me fis voir. .un ciel plein d’ étoiles.
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Quelques jours ont passé. Ma vie sexuelle était déjà très compliquée. Ma vie affective le devient.
Tu es repartie et j’ai déjà envie que tu reviennes.
Après trois nuits sans sommeil, où je n’ai pensé qu’à toi, après nos mails pluriquotidiens, je me suis rendu à l’évidence. Toutes mes digues ont cédé, et je me laisse emporter par le flot de ta sensualité. Alors ce soir, quand tu conclueras notre conversation sur msn, je saurai quoi répondre.
Elle : bonne nuit.. Je t’aime.
Lui : moi aussi…moi aussi je t’aime.
Ton amour, en fait, ne tenait qu'à cette " portion de toi entre ton oeillet brun et ta fente insatiable, cette
bande de peau plus sombre qui les relie l'un à l'autre" - voila ce que j'étais pour toi. Voila pourquoi
ça ne s'est pas "inscrit dans la durée" comme tu le prétendais.
je n'avais vu que le coté poétique de ce chant érotique, sublimé par la touchante chute "moi aussi je t'aime", mais pas vu le danger de se laisser endormir par ces mots sulfureux!