Mémoires du Donjon
Le stress est bien présent, aggravé par la scène de l'autre jour et l'Arménie qui va suivre presque sans délai, un mal être un peu général.
Pourtant tout est à l'heure, bus, trains, soleil qui apparaît dès qu'on passe Avignon.
Jupe léopard et tee shirt noir, pull Esprit noué autour des hanches, noir aussi, et tous les bagages rouges : valise à roulette, vanity et sac de Lisbonne.
Finalement tout est réuni pour un séjour d'été réussi, par exemple hier soir, la bonne humeur de Thierry (Voulue?) qui réussit presque à me faire oublier le reste (son désamour).
Touffeur affligeante dans un TER bondé, à partir de Marseille, mais une fois dehors, à Toulon, une petite brise marine qui fait passer la chaleur, plus que supportable, agréable, après ce mois de juillet pourri.
Toulon, en toutes saisons, même si j'ai un faible pour les arrière et avant saisons ..
Je prends mon temps pour descendre vers Besagne, tirant sans peine mon petit attelage d'amoureuse, mais puis je encore le dire ?
Il est impossible que « ça s'arrête » et pourtant ..
Mais je suis bien décidée à l'oublier puisque je suis là, et j'ai tellement de choses à faire à partir de demain.
Belle chambre 225, elle donne sur l'esplanade, je pense que toutes les chambres sont rénovées maintenant, si l'on peut les dire neuves, depuis 4 ans déjà !
Mais toujours cette superbe harmonie de roses et de taupe, avec pointes de vert, et ces meubles design légers et mobiles, les tablettes dessertes si pratique, l'écran plat, et toutes ces prises.
La bouteille d'Evian sur le guéridon vert cru, les sachets de bonbons, la douche à l'italienne et son vitrage rose vif.
En route pour le Mourillon, je sais qu'il y aura du monde, mais envie de voir la mer, les gens, je monte dans le 3 gratuitement, la carte ne passe pas et je n'insiste pas, il ne me reste qu'un voyage ! Achèterai je une autre carte ? En aurai je l'occasion ?
19h10 – La Réale, bière corse Séréna et clope devant le port, place un peu à l'ombre, une chance !
Divin. Je suis moi, moi parce qu'avec toi bientôt.
Bonheur simple, lumière idéale, insouciance, presque la félicité.. Et demain ? Si tout va bien à la même heure, ce sera moules frites ! Et tout ira bien.
5 août 12h30
Moins bien ce matin, pas eu de message encore, est ce un signe négatif? Sûrement .. qu'est ce que je fais là, je commence à me le demander. J'aurais du m'y attendre et renoncer au lieu de faire ma crise, en profiter de ces mots urbains et méchants, pour renoncer. Trop tard.
Réveil à 6h40, pendant quelques secondes je ne sais plus où je suis tant mon sommeil était profond.
Bon petit déjeuner après douche et shampoing, Dehors, je me joue la scène d'octobre 2009, avec la première cigarette et le dernier café sur la terrasse meublée de vert et de rose, parmi les belles potées de lauriers rose et de palmiers nains.
Suis encore aussi jolie qu'à cette époque là, quand il m'aimait ? j'en doute .. les photos me le diront.
Sortie à 11 heures après avoir bataillé avec la carte de sécurité, appliquée à l'ascenseur depuis quelques années.
Tour de ville mais je ne trouve rien à acheter, comme souvent maintenant, ce que j'adore le plus, c'est, en plus de ma fontaine, mon petit coin de la rue L. , la porte du 5 qui jouxte un antiquaire sympa, et en face tous ces jolis cafés et le grand platane qui arrivait presque à ma terrasse du 5ème étage.
J'ai tant envie d'y retourner, en dépit des six étages, on y est si bien, si tranquilles, et pourtant la vie à mes pieds, surtout que la fenêtre sera réparée.
Mais ma situation est fragile, je n'ai pas réussi à te reconquérir depuis bientôt deux ans (avant je considère que tu m'aimais toujours, quand même, souvent ..)
Je me sens laide, crispée, je ne reconnaîtrais plus mon corps d'avant si je me risquais à le regarder, j'essaie de me dire que c'est dans la tête.
Personne n'aime les perdants, je ne trouverai pas de réconfort, alors il faut foncer.
Charmante vendeuse de chez Virgin, qui me donne des trucs pour téléphoner à l'étranger, elle me fait du bien à sa façon.
Rentrer, boire la coupe jusqu'au lit, jusqu'à la lie.
Hier, si enthousiaste et si sereine ..
23h20
oui encore debout malgré cette intense après midi qui pourtant s'annonçait mal !
A bout j'ai fini par textoter, vers13h15 « bjr, tu ne peux pas venir ? » neutre et prudente ..
Il répond » je viens de quitter le bureau »
Puis me demander de sortir le chercher, « pour plus de discrétion ». (toujours à cause de cet ascenseur à carte'!)
Fin prête, je vais réitérer le scénario de 2008, juste après le passage express de la femme de chambre que j'ai vite expédiée ! - gros désavantages des hôtels, cette manie de passer à l'heure de midi, vive le studio Lendrinn ..et le donjon ! -
Cette fois, c'est moi qui l'emmène, rien ne se passe dans l'ascenseur, mais il nest pas hostile, juste tendu, et il se plaint d'avoir chaud dès qu'on est dans la chambre bien climatisée. Il vient de traverser toute la ville pour moi, j'ai l'impression qu'il me le fait sentir.
Il s'effondre dans le fauteuil coque blanc et retire sa chemise, me demande à boire, on vient juste d'apporter une nouvelle bouteille d'eau.
Il a déposé le muscat encore frais sur la tablette.
Point de la délicieuse attaque frontale comme le jour du bandeau et avant, bien avant, mais il me rassure, ça le fera ! Pragmatique, et je le crois Les temps ont changé.
Mais je le branche sur l'avenir, il me confirme dans des termes évidents mais indirects, puis cela dévie sur la violence et je lui demande si vraiment il en serait capable, et je pense que oui, il est Taureau quand même !
Bonne pioche, car il me confie que oui, et pas plus tard qu'hier. Il me raconte alors, se délivrant, une scène pénible, en compagnie de son fils, dans une boutique de Numéricâble, où il a pris le type par le bras, en criant qu'il se foutait de lui, et ça aurait pu dégénérer ! - sombre histoire de forfait démarché, son fils qui se laisse avoir et se trouve avec deux abonnements sur le dos, et numéricable qui ne fonctionne même pas !
Il a du tout raconter à sa femme le soir, mais ça le délivre encore de me le raconter à moi, je joue le jeu et ça marche, on peut maintenant passer à autre chose et c'set à peine si j'ai le temps de le voir se déshabiller pour s'offrir à moi !
Mon sensuel Taureau est prêt à remplir ses engagement, quelle chance il a d'avoir cette impudeur, pourtant pas un Appolonmais il est lui, compact, solide, grand, avec cette belle nuance de peau beige, ses mains, ses épaules .. et je lui montre bien qu'il me plait !
Mon rêve serait d'oser etre nue moi aussi (une seule fois, non deux je l'ai fait avec son accord) mais je n'ose pas, et puis c'est un fétichiste, il réclame bas et talons hauts, il m'aide à les passer, mais zut, cette fois je dois le lui demander !
Il me dit que la prochaine fois, il aimerait bien portes jarretelle et guêpière .. tiens, « la prochaine fois « ?
Il me lèche, et j'aime que ses mains attrapent les miennes et les serrent fort, me voilà partie .. ça monte, monte, alors qu'on s'arrime comme des noyés ..
Quand je me lève pour tenter de décapsuler la bouteille de Muscat, il continue de me caresser, et voilà que je coule, à mon grand dam et son grand plaisir !
Il me dit que ça lui plaît tellement non ne t'essuie pas, il transige sur juste les cuisses .. il dit que c'est la première excitation et que cela ne se produira pas deux fois et c'est vrai.
Plus tard, sur le lit, j'ose lui demander « dis moi mon ange, ou mon cœur, juste pour dire .. il rit, non je ne veux pas entrer dans ton jeu ! »
Mais une seconde après, il me dit mieux encore « on va se revoir, ne t'en fais pas, il y aura une saison 5 .. tu resteras une semaine « (sous entendu studio Lendrin!) Je suis tellement ravie, mais j'ai aussi du mal à le croire, il m'avait parlé comme ça aussi, le jour du tabouret ! et puis un coup d'oeil à son planning m'informe qu'il n'aurait pas le temps de me voir.
Comme il me dit, il faut" le prendre par la bite" – Il fonctionne sur le mode binaire, bouton On/Off.
C'est à la fois drole et touchant, et simple.
Je raconte un peu tout dans le désordre, mais il y a du désordre dans nos têtes.
J'ai compris qu'il a adoré quand je lui ai écris, à la fin de la scène du 1er août, que j'irai le chercher par les couilles s'il le faut, et je lui ai dit ça exprès, sure de mon effet.
Au début, il m'a dit aussi « tu vois toujours pas le syndrome Elisabeth! » et par jeu, je le lui demande plusieurs fois, aux moments les plus intenses !
Il me prend et j'ai les doigts entre lui et moi « aux racines du ciel » lui dis je et il reconnaît la citation, je le sais à son petit rire content.
Il fait aussi le précieux. Il me dit parfois de ne pas bouger, qu'il est trop excité etc . ; mais en même temps me rassure, que tout se passera bien. Et à la fin, d'ailleurs, « je controle » m'assure t il, et de me baiser avec fougue et ténacité, plusieurs fois je glisse du lit, la tete en bas, au bord de cette jouissance là, la seule que je voudrais avoir, mais tant de tensions préalables, et dans « notre cas », ne manque t il pas le trapèze volant du donjon, qui me libérait le bassin totalement, le livrant à ses coups de boutoir ? Les deux fois, ça a marché et je me suis retrouvée au 7ème ciel, le vrai!
Si je veux retrouver le plaisir suprême, il faudrait retrouver, à défaut du trapèze, la confiance, en lui, et en moi ?
Il arrive qu'on fasse des pauses, comme toujours, c'est tellement trop sinon ! On boit du muscat, je cède à l'envie de lui parler de mes contacts avec E, en son nom et au mien, il est sidéré, j'ai peur un moment que ça brise tout, (mais je crois que j'ai fait cet aveu avant de commencer?)
Je comprends qu'il l'a recontactée seulement quand il l'a eu rencontrée avec un jeune homme, l'hiver dernier (il me l'avait dit en février je crois) il lui avait dit qu'il était content pour elle et c'est la qu'elle lui a dit qu'il s'appelait Julien et qu'elle avait .. fait son éducation et pour cause !
Mais se sont ils revus pour autant ? En tout cas ça correspondrait à ce que m'a dit E, qu'ils avaient rompu bien avant la rencontre avec Julien et avec sa version à lui aussi, qu'il avait fini par « faire le mort » pour la quitter elle aussi, car il avait envie de changer de vie, et que j'étais la seule qui survivait à son ancienne vie, parce que je le voulais et qu'il ne pouvait pas m'en empêcher.
Il voulait juste la féliciter mais sûrement un peu jaloux ? Passons, passons, ne cherchons pas à savoir ce qui me ferait encore plus de mal ! - oui on a parlé de cela avant, pas pendant, heureusement !
Il veut prendre d'autres photos, toujours les memes, et moi idiote je n'ai pas osé en prendre d'autres, de nous, comme je l'ai fait les deux dernières fois : pour ça aucun progrès, dommage, mais sans doute je commence à croire qu'il ne m'aime pas, et ça me bloque. J'aime aussi ces photos crues, il ne sais toujours pas m'expliquer ce qu'il a ressenti pour celles du tabouret : excité d'abord, puis choqué avec les conséquences qu'on sait ..
Pourtant je lui dis je t'adore, chéri, j'ai besoin de toi, sans aucun problème et dans le feu de l'action !
Je le chevauche (on a décidé cela) pour le bouquet final, et comme en mai, il jouit sous mes yeux si fort, si facilement « garde juste ce mouvement de houle de ton bassin me dis tu, ça suffira, tu verras, et tu sens comme elle grossit? Oui je sens .. j'adore.
Tu exploses avec cette superbe impudeur, c'est impossible que tu fasses semblant, impossible !
On reste dans les bras l'un de l'autre, comme avant quand il m'aimait comme je l'aime .. Ces mots là il me les refusera toujours, j'ai bien intégré ça.
Je me demande pourquoi il ne m'aime plus, cela reste un mystère.
Il ose juste dire qu'en septembre 2010, c'était une « rupture préventive », il savait qu'on ne pourrait que souffrir, surtout moi (bien sur, je suis seule moi) et voulait me préparer en me faisant cette annonce alors qu'il m'aimait encore (mais venait d'accepter de revoir Emilie, car « il ne sait pas dire non »). Et puis elle était moins dangereuse que moi, il a du calculer tout ça, et lui donner la préférence.
Il me dira en septembre (mais je n'ai plus trop envie de savoir) toutes les dates. Il a des photos, mais je ne veux pas les voir, les dates oui, mais pas les photos !
Il y a eu la haine aussi, mais jamais son désir n'a cessé, sauf en 2013 mais là c'était la débandade générale et toujours inexpliquée ! Il n'a jamais failli depuis son mieux du printemps, ça c'est bien !
Il ne part qu'à 19h, pas très grave puisqu'on se voit demain. Il a fait une longue parenthèse sur son boulot et une petite demain. Et je suis contente.
Surtout que je commence à avoir faim, l'excitation se dissipant, et j'ai prévu le restaurant pour ce soir, arrosant ainsi cette mutuelle victoire.
Beaucoup de monde et le soleil n'est pas couché, tapant encore sur les terrasses à presque 20 heures. La Tortue est bondée, je la réserve pour les saisons plus douces, elle et sa formule à 13 euros comprenant moules frites, un verre et un dessert maison.
Je trouve mon bonheur au San Marino comme souvent, le serveur m'installe à une table seule contre les Atlantes de la mairie, mais au bord de la terrasse si bien qu'on voit bien le port et la mer et à l'ombre. Ce sera des moules sauce roquefort et des frites, assiette de frites moins copieuse qu'avant il me semble et pas de rince doigts ; j'ajoute un verre de rosé et demande des glaçons.
Je suis contente mais j'ai du mal à finir, plus trop l'habitude de manger et puis Thierry vient de me nourrir d'une belle façon !
Je ne résiste pas aux selfies, bah, c'est la mode, mais seule c’est vrai, il vaut mieux éviter de se faire remarquer !
Ensuite balade sur le port, et au dela, du coté du mole où sont accostés d'autres bateaux de pêches et deux énormes ferries disposés en équerre, je n'étais bizarrement, jamais été si loin, mais la fumée noire qui sort des ferries me dit qu'ils vont bientôt prendre la mer.
La nuit tombe, douce, ah, comme j'aime cette ville, mais ne m'as tu pas dit que je reviendrai ? Ou juste pour me faire plaisir ? Moi je veux l'amour pas la charité ! Comme le disait une chanson des seventies !
Je ne suis jamais restée si tard dehors, sauf la fois du concert de jazz ; le même festival a lieu en ce moment mais pas où je suis passée, dommage.
Un des ferry démarre lentement, mais sans la corne de brume, dommage, il y a plein de silhouettes sur les énormes ponts. C'est beau.
Les restaurants sont encore pleins, c'est le seul point d'animation de la ville, je sais qu'ailleurs, tout est déjà désert, même le macdo de Mayol ferme en même temps que lui, à 21 h, tous les rideaux sont baissés dans les rues, bien avant.
Je rentre à 21 h30, je me sens bien je regarde distraitement la télé tout en préparant mes affaires.
Réveil à 8 h après petite insomnie vers 3 h, peut être es tu éveillé aussi ? Alors penses tu à moi et à ce qu'on va faire ?
Le matin je mets ma jolie robe, et mes sandales romaines, pas les bateaux ! Petit déjeuner plaisant toujours, et cigarette dehors, un rituel que je peux faire en toute saison ici, je l'ai fait en février.
Je manie maintenant la carte magnétique avec calme et assurance, une fois de plus, il m'a transformée !
Enfin je sors avec armes et bagages, quittant la 225 ( porte elle aussi photographiée, maintenant je le fais).
Il fait plus chaud que les autres jours, car pas de vent, ou si peu. Il va falloir attendre fraichement l'heure du café.
Remarquera t il ma robe ? J'en doute, à une femme qu'on aime, on textait » j'aime bien ta robe d'été, elle te va bien .. tu vas dîner sur les plages ? » Pas à moi. Ça c'était pour l'autre moi, celle d'avant ..
Hier soir j'ai eu le projet d'aller boire un thé à la menthe « Chez l'Egyptien », sur le cours Lafayette, enseigne assez nouvelle je crois, juste en face la rue Lendrin.
1,50 seulement et un vrai rituel, avec les théières en métal argenté, la serviette brodée pour l'anse, les verres décorés, le bouquet de menthe sur les tables, et la patronne de 80 ans, habillée orientale, qui navigue lourdement entre les clients, débordée mais calme et me verbe haut !
Cette nuit je sentais « sa » présence en moi, et sur mes mains, mes épaules, le haut de mes cuisses.
J'y pense en sirotant mon thé.
Puis je marche lentement dans les rues ombres et lumières, je remarque les nouvelles boutiques et les vieilles enseignes sans objet « infirmerie » « Alimentation du coin » .. les vieux quartiers se rénovent peu à peu, mais sans clinquant offensant. J'aime cette ville, ex aequo avec Lisbonne.
Belles photos, de moi, de tout.
13 h je suis à Mayol, je mets mon parfum chez Sephora, puis je lui fais un texto audacieux « bjr mon cœur, courage il fait chaud, à tout de suite »
et lui, raccord « je suis la dans 5 minutes ».
Alors direction la voûte mythique, au passage, pas de mendiante rom.
Lui qui s'avance d’équerre, sans son cartable, avec sa chemise de lin blanc .
Il m'aperçoit, me sourit à peine et on s'engouffre dans le coté bar de la Lampa, il y a eu mieux, il y a eu bien pire ! On est face à face, pas le choix, la table est toute petite, mais à l'ombre et dans un petit courant d'air.
Comme la veille mais en pire, il commence à gémir et à se plaindre, « repris par le boulot » (l'excuse des hommes qui n'aiment plus, ça je sais).
Mais il semble vraiment mal, perturbé, voire psychiatrique, il dit qu'il se fait bouffer par tout le monde, ses associés, la qualiticiennes, sa femme, tiens pas moi ?
Il me dit qu'hier c'était une parenthèse de cinq heures, que c'était bien. Je me montre gentille, rassurante, j'essaie de le faire rire, j'ai bien appris mon rôle moi aussi, quand j'étais son amour, pas besoin de jouer, il nous suffisait d'exister.
Tout comme je compare ses sentiments avec ceux d'avant, il compare son travail avec celui d'avant quand ils étaient 5 au lieu de 3 et que ce n'était pas la furie sécuritaire et économique. Plusieurs fois il me dit, compare mon planning avec celui d'avant tu verras, je n'ai même plus de temps pour toi, pour rien !
-
ça promet pour la saison 5 mais je ne dis rien – il embraye sur mon voyage avec un sourire un peu forcé, il me prends la main, il me dit qu'il m'admire de partir toute seule comme ça, il essaie de rattraper sa méchante humeur?
Tu parles ce voyage je l'avais presque oublié, il est surpris que je dise ça, on essaie de parler de l'avenir « tu vois une solution toi ? « me demande t il - Et moi, pas trop, c'est surtout « ni avec toi ni sans toi » ?
J'ajoute qu'il faudrait que la relation, soit plus équilibrée, que son niveau remonte ou que mon niveau baisse, j'ai peur qu'il aie pitié de moi, la pitié dangereuse .. il ne relève pas le mot « pitié » mais il me dit qu'il a pour moi de l'empathie, de l'affection
Je lui demande ce que je dois faire pour éventuellement remonter son niveau « et si je te fuis ? - tu ne peux pas ».
On ne s'est vus qu'une vingtaine de minutes et il réussit à me faire sentir coupable ! Je lui avais proposé de monter plus haut dans la ville, d'aller au Chantilly qui est mon fantasme ! mais il n'a pas voulu, de peur d'etre vu avec moi. Je savais que ce serait court, il a voulu tenir sa promesse, il doit maintenant courir à St Jean sans avoir mangé, pas plus qu'hier.
Il est à la fois proche et lointain, je lui vole deux photos avec mon portable, il n'est pas content, cette fois pas d'humeur, aie aie aie !
On se sépare debout devant la table, je vais rester encore un peu, il se retourne une fois avant de tourner sous la voûte, je me demande encore si je le reverrai, ce café avec moi lui était d'une
telle contrainte, j'ai le cœur serré, ça va moins bien qu'hier
Encore plus de deux heures à tuer.
Je lui ai dit ok pour la saison 5 mais tu m'en parles le premier ? Pas de réponse. Il est ailleurs, déjà.
En vacances jusqu'au 3 septembre et le 4 une inspection importante.
Juste une enclave entre le 19 et le 23.
Je lui ai envoyé un baiser de la main, il a souri mais pas répondu comme en juin 2012, je ne le rend plus heureux et ça je voudrais tant, car de son bonheur dépend le mien.
Plus tard ….*
J'ai encore traîné, je me suis acheté un livre que j'ai dévoré dans le train, « la Passerelle » chez Mona Lisait, pour 1 euro, je suis contente d'avoir ramené cela aussi, et l'adresse du thé à la menthe. Et que Mona Lisait ai rouvert.
Gare d'Aix, comme en juin 2012 aussi, mais moins glorieuse, je ne l'ai pas mis en cage cette année, et pour cause!
Mais une surprise totale, encore plus tard, alors que j'étais dans le C2, presque arrivée.
J'ai idée de rallumer mon portable, car je lui avais écrit un mot doux avec un redoutable jtm, il n'avait pas répondu.
Il est 19h22 – et l'étoile rouge s''allume «envoyé il y a une minute »
C’est de toi !
« tu avais une grosse faim, j'espère que je l'ai un peu calmée, je te souhaite un bon retour et surtout un bon voyage j'espère que tu feras plein de photos. Baiser entre tes cuisses ».
oh la-la, il m'en faut peu pour être heureuse !
J'attendrai le début de la soirée pour ressentir enfin la fatigue, cette journée si chaude, la valise à tirer, le train mal climatisé, la foule, l'angoisse du départ, l'incertitude partielle de l'avenir, mais aussi un peu d'espoir, encore, il est dur à mourir celui la !!