Mémoires du Donjon
On devise donc un peu plus naturellement que dans la voiture tout en sirotant notre Muscat, et soudain alors que je n’y croyais pas, ta main se balade sous ma jupe à la rencontre de mon bas. A bien réfléchir, je crois que, chose horrible, tu m’as retiré ma culotte dès l’entrée dans la cuisine et que je t’ai laissé faire, oui, c’est ça .. puis tu es passé à autre chose.
Il n’y a pas de musique, aucun son de l’extérieur, la lumière est encore au zénith, et pourtant j’ose enfin moi aussi t’approcher de plus près et sentir ce divin renflement qui me met dans tous mes états, et de là les gestes s’enchaînent, toujours aussi impératifs, je n’ai pas eu le temps de défaire ta ceinture comme j’avais prévu de le faire, tu t’offres déjà à ma bouche avide, tout en continuant à te dévêtir jusqu’à être complètement nu contre moi, me caressant, moi faisant de même, s’embrassant à pleine bouche, et vite basculant sur le canapé jaune où tu me prends presque aussitôt, alors que cinq minutes avant on bavardait de façon anodine ..
Mystère de l’attraction sexuelle, mais que tu vas t ‘employer à détruire insidieusement ..
tu avais sans doute tout prévu, mais nous n’en sommes pas là .. pas encore ..
Jusque là tout va bien, cette urgence m’emballe, puis une tranquille et rassurante installation dans le coit, malgré l’inconfort et le manque de musique et la lumière, rien ne me déplaira, surtout pas le délicieux cunni, et même pas le fait qu’on se mette à parler en même temps qu’on baise, pourquoi pas après tout ? on aura si peu le temps de parler, il faut en profiter.
D’ailleurs tu me dis sans ambages que ce qu’on est en train de faire est pour toi, une façon d’éviter le conflit (sans plus ?) – j’enchaîne à ta place sur les bonobos et leur célèbre méthode, qu’on est en train, donc, de pratiquer ..
Autre défi inspiré par l’action, je lance l’idée que si je te quitte comme prévu, c’est toi qui reviendra bien vite entre mes cuisses ! « Combien de temps tu me donnes pour ça ? – Euh .. deux mois ? (le maximum supportable pour moi) – alors je prends les paris – quoi comme pari ? - une bouteille de Muscat – c’est tout ? »
Puis lors d ‘une petite pause, tu casses encore un peu le rêve en me disant que tu as pris pour moi double dose de Cialis, soulignant qu’un quart suffit avec ta femme, quelques fois par semaine pour « faire une couverture » ..Un peu vexant, mais je met ça sur le compte de la peur de l’échec.
Une fois de plus j’ai droit à l’historique de ton déclin sexuel inexorable, de ton « conflit intra psychique » (joli pléonasme) .. mais il n’est plus question que j’en sois l’unique et meilleur remède, et pourtant dans les faits .. Passons. Je ne veux pas en entendre davantage ! je me relève, finis mon verre et change ma jupe de ville contre un de tes derniers cadeaux, une micro jupe en vinyle noir qui me va tellement bien, presque un peu large maintenant.
Tu va chercher dans ton cartable (que j’avais donc fouillé en septembre ..) la boite en carton verte et blanche contenant les menottes de la rue d’Alger ! Tu les passes autour de mes poignets rassemblés dans le dos, juste pour quelques minutes, c’est bizarre, juste le temps de parvenir à mettre en route la musique – je ne t’ai jamais vu savoir la faire démarrer tout de suite, à part quand j’amène ma simple clé usb mais je l’ai encore une fois oubliée à l’hôtel, dans mon trouble. Il suffit de la brancher dans le haut parleur et ça marche.
J’attends les mains dans le dos, un peu nerveuse, quand soudain le son enfin s’élève, ce ne sont pas les mêmes musiques que d’habitude, je ne sais pas si tu les prépares d’avance ou pas, ni d’où elles sortent .. Tout est en anglais.
J’ai laissé mon sac au salon, avec l’appareil photo dedans, je sais que cette fois il n’y aura pas de photos, je pourrais en faire, tu ne t’y opposerais pas, mais je préfère quand tu demandes.
Déjà tu m’enlèves les m enottes, parce que je dois aller sur la table. Je proteste un peu, je m’attendais plutôt à une séance de fouet un peu punitive, peut être attachée à un des anneaux du mur, debout ou agenouillée, comme dans la séance des cuissardes. Ça fait longtemps et j’avais bien aimé. Et on aurait terminé sur le grand lit ..
La table, ça veut dire baiser de cette façon encore plus inconfortable que sur le canapé, les jambes suspendues au trapèze et les bras maintenus en arrière, poignets attachés aux menottes du bout de la table .. avouons que je suis moins à l’aise ici que je ne le crois, et que je n’ai jamais pu résister à rien si j’y pense. L’endroit est conçu pour cela.
A peine suis je installée qu’il me reprend. Je précise que depuis le début de toute l’opération, il a retrouvé le sourire mais que ce sourire si je l’observe bien se teinte de malice et peut être de ruse.
« Depuis quand ne suis je pas allé dans ton petit trou ? » me demande t il tout d’un coup.
Il le sait très bien, depuis la dernière fois, qui remonte déjà au .. 20 septembre avec toute cette affaire. Je pâlis, si c’est possible, ou je rougis, sans doute, tétanisée.
Souvenir très gênant pour moi car à cette occasion et pour la première fois (j’espère) il y avait eut on va dire un petit raté technique assez inattendu vu les précautions prises comme toujours ..
et tout en accélérant le rythme de ses coup de boutoir, il me demande des précisions sur la méthode employée, toujours avec ce sourire narquois, et tout en m’assurant que lui ne trouve rien de gênant etc .. (euh .. s’agit il vraiment de périphrases ?) et je commence à comprendre qu’il tient là une vengeance facile, imminente et vraiment tordue ..
Surtout que connaissant son sens professionnel autant qu’helvétique de l’hygiène, eh bien je m’étais persuadée, oui, que le motif de rupture était là, contenu dans ce léger incident générateur de dégoût. Il suffit parfois d’un détail trivial pour tuer une histoire d’amour ! surtout si on ne vit pas ensemble ..
Oublié temporairement le 5 octobre certes, mais je ne voyais rien d’autre .. C’était donc bien ça, et j’étais persuadée que si sexe il y aurait entre nous, ce serait purement orthodoxe et à tout jamais.
Donc aucune préparation ce matin, bien entendu. Et me voilà attachée impuissante à résister s’il est besoin.
C’est alors que .. au bout de quelques secondes (la conversation n’aura duré en tout que deux minutes je crois) et sans rien faire de particulier, je me sens d ‘un seul coup ...propulsée au septième ciel, chose qui n’était pas arrivée depuis deux ans, sur cette même table !
C’est quelque chose de dévastateur, d’addictif, limite terrifiant, mais tellement, tellement bon ! ..
Alors pourquoi maintenant ?
Sans doute mon cerveau était occupé à évaluer les risques et les dégâts, à digérer la honte, et le reste de mon corps en a profité pour se laisser aller, lâcher prise, et hop ! direction les étoiles !
Ou bien c’est cette honte même qui a déclenché la mise à feu ? (moins glorieux).
Pareil pour la dernière fois, le même phénomène, devais je l’attribuer aux cadeaux de la veille où je l’avais reçu dans ma belle chambre d’hôtel ? : 180 euros pour le voyage, un énorme bouquet de mimosas, une bouteille de Muscat et un « je t’aime, je t’aime » murmuré pendant l’amour .. ou bien plus prosaïquement aux deux nouveaux jouets utilisés peu avant sur cette même table ?sans doute un peu des deux ..
En tout cas, lui si désireux de m’arracher ce plaisir là, il n’en avait pas fait cas du tout, ne s’était ni ne m’avait félicité, et pire, le restant de la soirée m’avait fait une tête de six pieds de long et refusé de me voir le lendemain !!! bizarre attitude, l’hypothèse du pervers narcissique s’est fait jour, et d’ailleurs, je n’avais pas renouvelé l’exploit, ou plutôt mon corps l’avait refusé jusque là !
Comme la nature est étrange .. Et lui donc !! avec cette attitude peu gratifiante, il m’a sûrement privée de quantités de septièmes ciels !
Et maintenant je suis là, alanguie, et je répète comme une débile « j’suis contente .. j’suis contente » .. en modulant les mots comme si je voulais les chanter, totalement perdue et ébahie ..groggy, .. Extasiée, je saisis dans ma main les objets du désir, je les trouve si beau, si précieux, sans même les voir ma main les adore les caresse doucement, je me sens si bien, en parfaite .. sécurité ? fusion ? .. et lui toujours aussi peu sensible à l’exploit qu’il y a deux ans.
On continue, je jouis encore deux fois, et retrouve un peu d’énergie pour lui demander : » tu es bien entre mes cuisses ? – je ne suis pas obligé de te répondre ».
C’est tout ce que j’obtiens, et il a appliqué cette règle à plusieurs situations : » tu les aimes ces bas ? – je les aime peut être mais je ne suis pas obligé de te le dire » ou pire encore par deux fois au cours des six derniers mois »même si je t’aimais, je ne te le dirais pas, tu ne peux pas gagner sur tous les tableaux, garce »
Une fois en conversation msn, une fois en direct, ici même, en septembre.
Comme il a peu de temps, je pense que mon « calvaire » va finir et qu’on aura le temps de parler.
L’incident est oublié, c’était juste une petite pique, une provocation un peu méchante, c’est de bonne guerre après tout, en regard du « chantage ».
Mais il se dirige vers le lit et me demande de m’y installer à plat ventre, en m’annonçant qu’il allait me fouetter, ce qu’il ne voulait pas faire au départ.
Je ne pose pas de question, ça me plait bien et je m’exécute, et il a tôt fait de m’attacher aux quatre coins du lit montagnard, avec des chaines très courtes qui m’interdisent tout retournement !
Je ne peux même pas voir s’il a pris le vrai martinet ou le faux, mais je ne tarde pas à m’en rendre compte, encore qu’il n’a jamais vraiment exagéré dans l’intensité des coups ! Comme je m’y étais engagée, je ne crie pas, me servant des oreillers pour étouffer mes gémissements.
Et alors que je n’y croyais plus, je le vois se livrer à de louches préparatifs .. il se dirige vers le haut de l’armoire où se trouvent les gels et la réserve de préservatifs, puis dans le fond de la pièce, où sont rangés les plugs et godes de différentes tailles .. je suis faite ! je proteste aussi vigoureusement que je peux, mais le salaud s’en moque bien !
En deux temps trois mouvements, et sans qu’il n’aie rien dit, me voilà prise au piège (il a du prendre le plus petit je pense) et non content, voilà qu’il recommence, allongé près de moi à me caresser, puis me travailler de plus en plus profondément et rapidement, par des mouvements circulaires et forts de ses beaux doigts si agiles, et je comprends quand je sens un liquide chaud s’écouler sous moi, sur le drap !! il a voulu, en plus, déclencher le phénomène « fontaine », qui est chez moi totalement séparé du plaisir, et ne se produit que par ce genre de caresses ou la position d ‘Andromaque –quand je suis debout, ou a la verticale –
Il jubile, se moque de moi méchamment, il me semble, me traite de truie qui se vautre dans ma fange, ah cette fois ce n’est plus lui qui est « défait, vaincu, humilié » mais bien moi !! je crois que jamais je ne pourrai pardonner ça !
Quand il me disait, il y a trois ans, après mes premiers exploits libertins, que j’étais « un ange dans la fange », c’était une déclaration d’amour un peu sulfureux, mais d’amour poétique .. et là, c’est une insulte.
Enfin une fois le résultat obtenu, il me retire l’objet non sans un commentaire ironique, puis me jette carrément les clés des menottes pour que je me libère moi même. Avec un mépris non dissimulé.
Outragée et incapable d’ouvrir la première serrure, bien sur, je lui demande de le faire. Il est bien obligé de s’exécuter, mais me laisse faire pour les trois autres, me regarde moqueuse ment me tortiller sur le lit, gênée par les autres entraves… s’étonne que j’y arrive !
Cela me rend d’autant plus furieuse qu’il va m’asséner le dernier coup : ne pas jouir lui même. S’économiser pour la séance conjugale obligatoire du lendemain. Me montrer qu’il n’a pas envie ni besoin de moi pour ça.
Une fois debout, je le lui fais remarquer .. il joue l’étonnement, » Ah. mais pas de problème, seulement je te préviens, ce sera rapide !»
Rapide .. et ce qu’on fait depuis trois heures ? J’ai tôt fait de le ranimer dans ma bouche, servile jusqu’au bout puisqu’on en est là ..
Il me prend en levrette sur le lit, et en effet, jouit fort et rapidement. Mais ensuite, pas de tendre baiser cette fois, il me demande tout de suite si je veux prendre une douche.
Ulcérée, j’accepte, j’ai besoin d’être seule, il m’a vraiment gâché le plaisir ! Mais je ne lui montre pas ma déconvenue, courage, il ne reste qu’une fois encore à constater que oui, c’est vrai, il ne m’aime plus .. mais alors plus du tout. Je peux dire adieu aux récits, aux mails d’une demi page, aux sms surprise, au « tu viens quand ? » etc etc ..
Pendant que je me douche et me rhabille de façon plus urbaine (collants, sandales, petit pull) me remaquille rapidement (j’ai quand même une meilleure tête que pendant toutes ces maudites semaines !) il range notre désordre là haut, mais c’est moi qui devrai rouler le drap trempé, tenter une approche plus tendre pour avoir un semblant de débriefing .. car j’en ai bien besoin .. Mais non, il est gentil c’est tout, va se doucher à son tour, cette fois il ne me retient pas un moment pour m’embrasser comme la dernière fois de septembre, au milieu du salon.
Pendant qu’il se douche, je prends une petite vidéo des lieux, je pense que je n’y viendrai plus, mais que lui les gardera encore longtemps, pour rien, par flemme .. ou qui sait pour une autre encore à connaître, ou qu’il connaît déjà, après tout, il y a bien une explication rationnelle à tout ce gâchis.
Le long du chemin trop court, je n’apprendrai que la différence entre le palmier dattier et le palmier phénix, et l’existence du charançon de ce dernier ! Mais j’en suis encore au stade où ce genre d’incongruité me fait craquer ..
Alors qu’on vit nos dernières heures. Que je n’arrive pas à rattraper les choses ..
Quelle histoire ..
C’est râpé pour le coucher du soleil, il fait presque nuit. La douceur de l’air fait oublier qu’on est au cœur de l’hiver.
Je suis encore bien, demain, il va peut être se libérer. Ou m’envoyer un gentil sms, comme souvent (mais pas chaque fois). Je suis surtout sous le charme de ce plaisir qui s’est invité par surprise, mon cœur et mon ventre en sont encore bouleversés, je le sens .. et on va se revoir une fois encore, ça j’en suis sure.
Le lendemain, non, il n’y aura pas de miracle, il ne répondra même pas à mes textos, sans doute a t-il refermé le portable désormais très intermittent .. Heureusement il fait très beau, j’embarque pour les Sablettes sur le bateau de ligne, j’adore ça, négligeant les soldes qui commencent aujourd’hui.
Sur la terrasse où je prends un café devant la mer si bleue et qui brille au soleil, je me prends à rêver. Hier, il m’a finalement avoué que non, retourner au Panoramique n’était pas une bonne idée, (sous entendu c’est un trop beau souvenir en regard du présent) ; alors comme on ne fera pas l’amour, puisque tu as voulu tuer et salir notre lien sexuel pourtant si fort - peut être voudras tu venir là avec moi, loin de la ville, partager un coca light, une bière ou un café ? un semblant de croisière, un semblant de partage ..avant le grand départ.
Je te lèguerai mes guides de Prague, je ne m’en servirai plus. Ainsi, dans plusieurs mois, tu repenseras à moi en les consultant, et tu iras j’en suis sure, boire avec ta femme et tes amis dans la belle brasserie Art Nouveau que je t’ai recommandée.
Toi, tu ne me feras aucun cadeau, même pas un bouquet. Trop peur que je me fasse des idées.
Je reprends ma valise et mon train. Sans regarder si je te vois pas par hasard, tu ne m’as même pas demandé l’heure du train. C’est celui de 16h15, celui où tu m’avais joyeusement accompagnée après notre première balade sur le mont Faron. J’irai à Venise, puis on se verrait très vite, quatre jours de suite, quatre ..
Mais je ne suis pas si triste, ce soir j’aurai un mail, il le faut !
Dans le TGV direct, je termine la lecture de « L’immortalité », un beau roman de Milan Kundera. Je suis une femme qui a fait l’amour. Qui a joui. Tout est bien. Je t’aime, mon chéri. Si tu es plus heureux sans moi.
Il faut que j’oublie qu’il vient de détruire mon principal atout, son attirance sexuelle pour moi. Il a du le faire exprès, tout a été prémédité, il a anticipé toutes mes réactions, passées présentes et à venir.
Le soir il n’y aura pas de mail. Une habitude que je commence à intégrer. Accepter dans les larmes mais accepter, que faire d’autre ? je ne peux pas prendre ses mains pour les poser sur le clavier !
Le lendemain, oui, mais o combien glacial et décalé ! Figurez vous qu’il « m’assure de toute son affection et de son amitié » !! Qu’il me demande de le briefer sur Prague. Qu’il me donne des nouvelles de ses datura et de ses iris !
Alors soit il se fout carrément de moi, soit il a honte de ce qu’il s’est passé, et se fait humble, comme il aime parfois le faire .. Je n’en saurai pas plus, à nouveau c’est le long silence du week end. Mes questions sont restées sans réponse.
A t il aimé être mon « chevalier servant » de l’année dernière ? je ne me souviens plus .. il en a eu assez, à un moment, mais quand ? je l’ai obligé à ça selon lui .. je n’aurais peut être pas du lui montrer les photos où il est à mes pieds, caressant mes chaussures, posant sur moi ses yeux bleus, indéchiffrables.
On a vraiment eu une belle époque, pourtant, je l’avais reconquis, ça j’en suis sure, à partir de mon séjour à la Salette. Il doit aimer que je travaille, puis que j’aille à Dubrovnik avant lui, puis à la recherche de la maison des années 20 entr’aperçue depuis son TGV .. oui mais comment faire tout ça si tu ne m’aimes plus ?où en trouver l’envie ?ce coup de couteau dans le dos m’a fait si mal ..
Moi, j’aurais voulu qu’il reprenne son rôle initial de « maître » : comme ce soir. J’aurais accepté de bon cœur cette petite expiation.. si après, il y avait eu un avenir .. un tabou de plus serait tombé, rien de plus .. c’était presque touchant, intime, naturel …
J’ai même cru à cette « nouvelle-nouvelle donne » un moment. Mais ton silence est éloquent. Assassin autant que les mots de décembre.
La prochaine et dernière fois, je serai allée à Lisbonne, Sintra, Estoril .. sans Lisbonne je n’aurais pas mis cette insistance à le revoir, avant et après, Lisbonne est un symbole, c’est « notre ville » ..et la revoir sans lui serait un contresens dangereux ! un petit sursis ..
C’est dommage. Je suis si bien avec toi. En septembre on était bien, j’ai cru, proches ..Peut être que si j’avais été plus tendre, plus sure de moi encore .. joui comme ça plus tôt et plus souvent ..
Je sais juste que j’ai perdu mon pouvoir, et que je ne dois rien attendre, aucune prolongation, il faudra vraiment, en février, se dire adieu, mon cœur, mon ange que j’adore .. Que j’en trouve la force. J’espère juste que tu as pu te vider de ta haine à mon égard pendant cette éprouvante séance et que tu pourras me sourire et m’estimer à nouveau, de loin.
Tu as gagné. L ‘Amour ne gagne pas toujours ..