Je n’ai guère de temps pour la nostalgie car en voyage je me sens toujours bien, ici et maintenant, obligée de gérer le temps, me débrouiller, trouver des bons plans etc .. Il faudrait que je fasse comme Lord Byron ou Chateaubriand, aller de par le monde promener mon spleen et le transcender .. je finirai bien par y trouver ma voie.
Mais bon, il y a juste un an, j’atterrissais à NY le 11 septembre, pas pour faire historique ni défier le destin, mais c’est à cette date que curieusement j’ai trouvé de la place et le meilleur prix ! La veille, le 10, j’étais comme hier à Lisbonne juste pour une nuit, mon vol étant Tap Portugal, mais l’idée de passer une nuit dans mon hôtel habituel avant le grand saut m’avait comment dire, sécurisée pour entreprendre ce grand voyage.
Hélas l’avion avait deux heures de retard, si bien que j’ai du faire l’impasse sur la petite soirée restaurant que je me promettais en arrivant !
Mais le 11, j’étais fin prête pour le vol Lisbonne- Newark surtout que ce vol partait à midi, heure parfaite pour moi (ni trop tôt ni trop tard, pour amortir les conséquences de ces sempiternels retards, toujours en augmentation.
Mon état d’esprit était alors dans le déni, et dans le défi, coté cœur.
J’étais forte de notre fameuse rencontre du 16 août, trois semaines plutôt, et pour moi, les actes - ces actes si parfaits – valaient bien mieux que les sornettes dont il m’avait abreuvée par la suite !
Comment prêter attention à son cauchemar de la sacoche fouillée, à sa bizarre « attraction/répulsion » pour les fameuses photos, à sa présentation msn ridicule et mal venue ?
Je n’ai pas vraiment senti le vent tourner, ou alors ce serait comme toujours provisoire, et l’on devait se revoir au donjon le 25 septembre, après nos voyages (lui Prague, moi NY) et on en aurait des choses à se raconter avant et après l’amour !
J’aurais du faire gaffe, au risque de « pourrir mon voyage », mais ça il ne le voulait pas, il me l’a dit, il m’avait dit que je n’avais pas à rompre dans l’immédiat, et qu’il « ne me lâcherait pas la main pendant mon voyage à NY ». Sous entendus évidents, mais je n’y croyais pas.
C’était tout simplement impossible après les mois précédents où tout semblait (me semblait) aller de mieux en mieux.
Enfin voilà le 11 je me suis envolée contente et patiente, et confiante en l’avenir .. on sait ce qu’il en est advenu, et je ne reviendrai pas dessus, je me suis trompée, pour une fois, sur toute la ligne et j’en ai été malade toute l’année.
Un an plus tard, hier le 10 je me suis baignée dans l’océan lusitanien pour la première fois, et le 11 ce soir, je reviens d’un petit voyage éclair sur la cote plus au sud, j’ai franchi en autocar le pont du 25 avril et c’était merveilleux de contempler à loisir la majestueuse embouchure du Tage sur l’océan, tout à l’ouest.
J’ai déjeuné dans un restaurant de poisson dans ce village qui aurait pu être aussi bien grec, que monténégrin.
J’ai pensé à toi et au bonheur que l’on s’est donné, au mal qu’on s’est fait. Voila où mène trop d'érotisme, trop d'"excitation ...
Même si cette année je n’irai pas plus loin, ce départ 2012 à NY, j’y pense avec gratitude, il fut mon dernier vrai moment de grâce. Tout le reste ne sera que de la survie, du semblant de vie, mais la vie quand même.
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