J’ai trop serré le collier autour de mon cou. Le large collier en cuir noir prolongé par une chaîne métallique, c’est toi qui l’a porté en dernier, le jour lumineux de « Switch again » il doit y avoir encore trace de ton ADN à l’intérieur encore un peu de toi, je l’ai trop serré, j’étouffe un peu, mais je suis presque bien, dans le noir, comme avec toi, sur mon lit en position fœtale. Je porte aussi les bracelets en cuir autour des poignets et dans ma main je réchauffe lentement le bronze glacé d’un des quatre fers médiévaux, il est très lourd, très épais, il met longtemps à se réchauffer mais suis je encore vivante ? Oui puisque je pleure si fort, oui puisque je me relève pour écrire, sans but, sans fin, lutter contre le néant et la mort. Est ce que je deviens folle ? oui je crois, « folle enfin »
Normalement je devais aller au sport, installer la nouvelle tour d’ordinateur qui attend sur ma table depuis deux jours , mais je ne m’y attaque pas. Et si je ne pouvais plus y réinstaller Messenger désormais remplacé par Skype ? et si tu ne pouvais plus me parler, jamais ? Alors je ne le touche pas, la panne de toute façon, venait de l’écran et d’une connexion perturbée, pas de ma tour .. Erreur, encore, même pour ça ..
J’ai trop serré le collier, je voudrais qu’il soit plus intelligent que moi, qu’il décide lui même de serrer, encore plus fort, m’étrangler, me faire mourir, moi je n’ai pas le courage, j’ai le courage de rien, j’ai laissé en plan tout ce que je devais faire, je n’écris que sur toi et moi au lieu de mener à bien le projet sur ma sœur, et pourtant le temps presse, il faudrait y arriver avant la sortie du coffret DVD, mais cette année ma devise c’est : « j’y arriverai pas »
L’année dernière en 2012 c’était « j’suis contente », un chouette programme, tout le temps oui, tout le temps contente et confiante, même après l’horrible séance de janvier, la haine est si proche de l’amour.. tant qu'on faisait l'amour j'étais contente.
J’y arriverai pas, j’essaie pourtant de suivre les conseils de l’entourage : sortir, voir du monde, me faire plaisir, mettre à distance la douleur et la colère, "tourner la page", la pire des expressions bidon, tu parles!
Etre réduite à l’impuissance, être réduite à rien. Surtout depuis dimanche, lors de l’apparition de la terrible « deus ex machina », à savoir la maladie de sa mère totalement inattendue et qui fait passer tout le reste à la poubelle, moi la première, et pour longtemps, je veux dire pour toujours. Donc le destin a décidé qu' aucun espoir de retour ne sera possible cette fois .
J’essaie d’imaginer ta souffrance, mais la mienne me semble pire, je suis si seule, et démunie, toi tu ne l’es pas, il y a forcément pour toi une sagesse, plusieurs présences, des moments d’éclaircie, des contraintes professionnelles qui te changent les idées, moi je fais semblant quand je ne peux pas faire autrement, personne ne me demande plus de nouvelles de toi, de nous, notre histoire n’existe plus pour les autres, personne ne veut m’entendre, et alors ton regard bienveillant sur moi, comme il manque ! il me rendait tous les autres regards, il me rendait la vie.
Comment pardonner ta trahison ? Avant ces sept derniers mois, rien n’était grave, rien, j’ai toujours été heureuse, j’ai toujours gagné, tu me préférais conquérante c’est vrai, tu le disais souvent, alors je l’étais. Maintenant tu ne veux qu’une chose, m’effacer.
Tu m’as brisée, tu as voulu briser ce qu’on avait reconstruit l’année dernière, et cette trahison est pire que tout, car je ne la comprends pas.
Alors maintenant, je comprends la haine, la rancune, ces émotions inconnues qui me terrassent, me submergent, oui ça existe, meme pour moi.
En voici la liste, de ces moteurs de haine et de rancune :
- Son absurde décision en septembre de se séparer de moi alors que notre relation était au beau fixe depuis plusieurs mois !!!! et que j’étais indéniablement et jusqu’à la dernière fois- putain, en août, déjà !! - sa seule planche de salut pour rester un homme. Chose absurde car renouvelée à chaque automne et démentie en hiver ..
- Son mensonge pour les photos (pour donner du crédit à cette décision !!!!)
- Les deux rencontres « sans » !!!! préméditées et voulues. Bien préparées, conditionnées!!
- L’abandon du donjon et tous les mensonges autour (la fausse reprise jusqu’à fin mars : me dire qu’il a payé et avoir rendu les clés) !!!!!
- Le mail méchant voulu de Lisbonne car .... il commençait à craquer (remarques sur mes tenues)les « 2 ou 3 phrases effacées, pour ne pas te donner de l’espoir ».
- Le fait de m’avoir caché qu’il avait envie de reprendre et je ne l’ai même pas vu tellement j’avais perdu confiance en moi.
-- Le fait de m’avoir fait croire en un avenir possible, délicieusement inconnu (le cadre) pour me l’enlever quelques jours après tout ça parce qu’il ne dormait pas mieux et ne baisait pas mieux sa femme !!
- Le fait de m’avoir SA NS PREAVIS enlevé le mot de passe, et pire encore DETRUIT NOTRE BOITE ET NOTRE SITE. !!!!!!! parce que je ne voulais pas croire en sa possible impuissance, je m'énervais un peu trop à son goût au lieu de le plaindre!
- Le fait de n’avoir fait aucun effort lors de ma venue, ne m’avoir donné que DEUX HEURES !!!! au lieu des jours et des heures qu’il aurait du nous consacrer pour se faire pardonner et relancer la machine !! j’étais quand même venue pour lui, moi. Au lieu de me dire attention ne viens pas !! et attends que MOI je décide du jour et du lieu !!! puisque c’est moi qui ai relancé l’affaire !
Le donjon – notre maison - c’est le pire, et ça aura des conséquences, et le pire c’est que c’est ma faute, si je n’avais pas accepté ses cadeaux empoisonnés (en particulier les fers et le collier en bronze) Roland n’aurait pas constaté leur disparition, et n’aurait rien demandé à T. Ce lâche n’avait rien osé dire de sa décision, pour ne pas fâcher son « ami », et peut être encore incertain ? mais il a saisi la perche pour vider son sac et annoncer son départ, sa cassure de bail !! Donc c’est doublement ma faute : réaction de colère devant le faux dégoût des photos du tabouret, - mais j’étais sure qu’il n’oserait pas – puis accepter ces cadeaux, ce qui faisait de moi sa complice en abandon, et a provoqué la remarque de Roland etc …
Cette déduction me met dans une rage folle, une de plus.
Tout cela est très grave, mais alors pourquoi avoir voulu renouer en mars ? pourquoi cette longue et magnifique lettre « Préambule» tellement sincère en apparence, émouvante, deux pages que j’ai imprimées et qui ne me quittent pas. Je n'arrive plus à croire à ce que je lis, quand je vois où nous en sommes.
!
La vengeance est impossible : les faits à dénoncer pour vraiment nuire, ceux qui sont scandaleusement beaux et intenses, ils ont bientôt huit mois pour les plus récents, c’est de la vieille histoire, sa femme s’en fichera probablement car il saura se faire plaindre et implorer son pardon.
D’autre part, on ne tire pas sur une ambulance. Comment faire du mal à quelqu’un qui va si mal, devenu impuissant et tourmenté par ses soucis personnels ?
Il n’y a que l’action qui pourrait me sortir du trou, la vengeance en était une et elle m’est interdite.
Le positif que tout le monde me prêche ? vivre ma vie, etc .. je ne peux pas, tout me ramène à mon obsession, je n’ai plus la force, je n’y crois pas. Je m’ennuie de toi, sans être avec toi, rien n’est possible. Tu me rendais l’autonomie, l’envie d’avancer.
Tu avais enfin compris, ces dernières semaines, que je te demandais très peu, pas plus que tu ne pouvais me donner : deux heures de baise contre deux mois de sérénité. Et le deal t’avait semblé possible, pour une fois tu avais compris qu’il m’en faut peu pour être heureuse et que cela t’arrangerait toi aussi, à condition d’accepter et te prêter au jeu. Pourquoi as tu empêché ton corps de suivre comme il l’a toujours fait ??
Ce fut la seule fois où toi, tu es revenu le premier,! Et j’ai gâché mon impensable victoire, par cette horrible semaine glaciale à tous points de vue, qu’est ce que j’ai raté, alors que c’est toi qui revenais ? certes ce studio impersonnel n’avait rien du donjon et de ses espaces passionnant, certes tu n’étais pas libre comme par hasard juste ce mardi la !
Ce n'étaient pas des retrouvailles ratées, non, car ce n'était déjà plus des retrouvailles! les 15 jours de délais t"avais permis de douter, moi de m'impatienter, et tu avais aggravé les choses en me retirant ton mot de passe et détruisant notre histoire toute entière! comment je ne t’en
aurais je pas voulu ? ça t’avais énervé que j’aie décidé de la date sans faire exprès, la date, le lieu, çà aurait du être ton domaine. Oui il fallait te laisser venir ..
A Paris j’ai voulu te libérer, ailleurs que chez moi, je me sentais mieux sans toi, tellement mieux, il fallait couper les ponts, c'était une évidence, et puis une fois revenue, je n’ai pas voulu te le dire, pourquoi ? Pas pu et toi tu avais sans doute compris mais évité le clash puisqu’il venait de moi (alors ne le dis pas) Faut il que je passe ma vie hors de chez moi pour te mettre à distance, hors d’état de me nuire ?
Ton dernier cadeau : ce 1er mars miraculeux, et même le deux mars, tiens et le trois, allons y! (« j’ai envie de toi .. le cadre permettra de s’inscrire dans la durée .. » etc .. je l’ai pris comme un adorable cadeau d’anniversaire, pour nos 5 ans, folle que je suis .. la seule fois où c’est toi qui a renoué, voulu essayer de renouer le lien cassé par tes conneries de culpabilité à la con. Pendant ces quelques jours, j’ai pu faire tout ce que je laissais aller à vau l’eau ..
Je t'avais regagné par mes textes, mes avatars, mes allusions, la "pression sexuelle" disais tu, mais les menaces ont bien mieux payées, au final, et plus vite, et justement, le temps c'est important, on n'avait jamais dépassé les trois mois et demi!
Et pour finir une nouvelle expression à breveter DRDS - ah tes mots, c'est par eux que tu m'as séduite tout au début et jusqu'à la fin des fins !..
Ça veut dire : « disque rayé, dialogue de sourds »
J’ai envie de vomir et pourtant je n’ai pas mangé, je veux juste mourir. Que le collier se serre, se serre à m’étouffer, moi ivre de larmes et de mauvais vin. L'alcool sera ma solution, merci à lui! Et pourtant j’étais prête à faire comme toi : trois jours sans par semaine ! mais c’était la semaine dernière, quand tu me parlais encore ..
Dimanche soir tu étais de garde et tu me l’avais dis, mais entre temps la mauvaise nouvelle ta sauvé .. tu m'as fait comprendre que tu ne voulais plus de moi, que tu m'as rejetée de ton monde, que je suis le moindre de tes soucis maintenant, alors qu'en janvier je t'empêchais de dormir (!)
Tu m' as rappelé cruellement notre échec prévisible, - j’étais pour les raisons que tu imagines, aussi tendue que .. tu ne l’étais pas ! –
Tu as ignoré ma main tendue, car je t'avais fait moi aussi, un long "Préambule", comme en miroir avec le tien, je suis sure que tu ne l'as même pas lu, tu as quand même reconnu ma souffrance, mais la tienne, dis tu est encore pire et je n'y ai pas ma place, je n'ai plus de place dans ta vie, et ça me tue.
Tu oublieras que j'ai été ta meilleure amante, juste pour cette demi heure laborieuse et honteuse, ce ratage que je voulais tant éviter .. « la fois de trop »- mais tu sais le reste me l’a fait oublier ..
Si tout avait marché comme d'habitude .. si j'avais été lucide, méfiante, calculatrice ..
mais de toutes façons le mauvais destin a décidé autrement. Thanatos a gagné sur Eros, lui déja bien malade .. si ça se trouve la rencontre que tu voulais toi serait tombée après la mauvaise nouvelle pour ta mère ..
Tu as cité Brel ce soir pour me fermer la gueule, tu as cité Brel comme le faisait souvent mon ex, en somme vous vous ressemblez, nés pour me faire souffrir. Les deux hommes de ma vie m'ont fait tant pleurer, et m'ont rendue parfois si heureuse, pourquoi je ne tombe que sur des salauds ? pourquoi s'étonner de ma longue abstinence entre les deux salauds ? pourquoi on respecte et protège certaines femmes (comme sa femme) et pas moi ? qu'ai je de moins intéressant ? Sûrement je suis bête, c'est simple.
J'ai cru longtemps que toi, si adorable, patient, calme et soucieux de mon bien être, tu étais ma rédemption et mon sauveur, tu étais mon ange gardien, mais c'est faux.
A la première épreuve, tu lâches ma main .. moi qui t'ai tout donné de moi. mais j'ai du me tromper quelque part, j'ai sans doute tout fait pour ne plus mériter ton amour, pardon mon coeur, mon ange, oh comme c'était bon d'avoir le droit de t'appeler mon ange! Et de savoir que tu voulais que je revienne et ce cadre non accompli, comme il me manque ....
Y a til eu un temps où l'on se parlait à coeur ouvert, si longuement, passionnément, gaiement, où tu aimais faire l'amour et à moi en particulier, tant de fois tu me l'as dit et prouvé et maintenant .. tout est devenu gris pour toi, même moi maintenant, mon sourire « au soleil d’avril » , mes cuisses dites "caudines" que tu aimais tant, ma chatte, ma bouche, mon cul qui t'attiraient comme des aimants et que tu adorais visiter encore et encore avec cette fougue juvénile, enivrante perdue maintenant .. et tu le disais, le proclamais, et j'étais si fière de ça et que cela « s ‘inscrive dans la durée !
On ne se verra plus jamais. La dernière minute ensemble, le 22 mars à 13 h, on était à deux pas de la voûte du baiser de l'hôtel de ville, celui d'un autre vendredi que je n'oublierai jamais, jamais ... tu m'as embrassée sur la bouche, pourtant, avant que je sorte de ta voiture, que je sorte de ta vie, mais ce n'était plus pareil, .. tu ne veux plus que je revienne, tu ne m'as pas dit malicieusement ou gravement, "on se reverra .. à la prochaine fois" .. Des choses que je ne croyais pas au début, et puis je les ai crues, et puis tu ne les dis plus ..
+++++++++++++++++++++++++++
Tu sais le mardi quand tu vas manger tout seul dans cette brasserie chic avec un nom japonais mais qui sert de la cuisine française, maintenant qu'il va faire enfin beau, et chaud, tu vas pouvoir déjeuner à la terrasse, et de cette terrasse, on aperçoit tu le sais, ce grand hôtel qui a changé de nom, tu vois lequel je veux dire ?
Sûrement mon fantôme est à une fenêtre, te regardant avec tristesse et nostalgie.. et si tu entres un peu plus loin à l'intérieur de ce lieu que j’adore, ne te perds pas dans les couloirs avec la moquette à pois, ton Olympia t'attend toujours dans la chambre 233, tu la vois maintenant? tu y penseras? je veux que tu y penses tous les mardis, à cette jolie photo que tu avais prise de moi un jour de mai, ta préférée je crois puisque tu me la réclame en avatar, . je t'y souriais, confiante, les joues encore rosies par l'amour, avec ma petite robe noire et mes sandales dorées à talons de Riga
.. Fais la revivre dans ton coeur, ton Olympia, tous les mardis, en buvant ta dernière bière jusqu'au vendredi soir, pour aller avec ton escalope sauce aux cèpes ! - tu vois, cela tu me l'as confié il y a une semaine, notre dernière conversation, des choses de toi encore. ..
On ne se verra plus sur terre. Je ne voulais pas vivre ça, jamais. Mais à peine avais tu commencé à m’aimer, que tu avais peur de la fin ..
N’oublie pas que tu es mon grand amour, Amour avec un grand A ! ..
Janvier 2025 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||||||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | ||||
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ||||
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | ||||
27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||||
|