Un quinze août plus tard,  voici maintenant mon carnet de bord de ce mémorable circuit sud, où j’ai voulu mêler le culte des ancêtres avec les joies érotiques et sentimentales. Il y a plusieurs Sud pendant ce périple.. Le relire m’a fait mal, me voir si joyeuse et si confiante, alors que j’étais déjà condamnée, et si loin de m’en douter ! Comment faire si bien l’amour ensemble peut il t’avoir éloigné de moi ?

Cette question continue, un an plus tard, de m’obséder .. j’ai tant lutté pour savoir, pour renouer, et cette fois j’ai perdu, faute de combattant.
On ne sait jamais quand c’est la dernière fois qu’on fait l’amour, sans doute cela vaut mieux.! J'aurais bien du rester, d'ailleurs sur cette dernière victoire.

Mais je ne veux plus juger,   je renonce à comprendre, je veux juste raconter ces jolis derniers moments de  ma vie. De notre vie.



Carnet de voyage, août 2012 - circuit romantique, érotique et généalogique

Mercredi 15 août - 20 heures et me voilà dans cet agréable motel, Alba Flora, à 2km à vol d’oiseau de la maison de T. ! Il ne le sait pas bien sur, sans doute me croit il au Val -  et je me proposais d’aller la voir cette maison,  pendant mon séjour, mais oserai je ?
Etre ici change tout, finie la touffeur insupportable du chaudron lyonnais et du début de la vallée du Rhône ! alors que je roule sur l’A7, avec ma faible climatisation, et que je souffre, peu à peu l’atmosphère s’allège et on dirait que je supporte mieux la chaleur de cette après midi du 15aout, redoutable point d’orgue de l’été.

Tout est plus vert, plus bleu et plus respirable, a partir de la seconde halte (Mornas, aire boisée aux toilettes ultra chics et high tech) alors que je me suis arrêtée rituellement à Porte les Valence, et photographié les toilettes lilas et tulipes, avec moi dans la glace, comme je le fais depuis mars 2011, a chaque fois que je « descends » en voiture ! encore un de ces rituels stupides pour juger d’un vieillissement éventuel ! Pour l’instant tout va bien. Tant que tu  m’aimeras ..

Cette fois je passe par le haut, c’est à dire que j’évite Toulon et prends l’A8, direction Nice, et je sors à Brignoles.
65 km en tout depuis la bifurcation d’Aix, et en tout le même kilométrage, mais j’évite Toulon et ses bouchons, et tous ces petits péages : celui ci ne me coûtera que 5,1 euros en une seule fois.
Route boisée, incroyablement verte et sereine, il n’est que 17 heures mais il fait déjà moins chaud, alors que chez moi c’est à partir de cette heure là que la chaleur envahit l’appartement jusque tard dans la nuit.

Je trouve l’hôtel un peu difficilement car il est au fond d’une ZAC mais il est  bien fléché.
Je suis très bien accueillie, et j’aperçois depuis le vaste séjour cathédrale, la piscine et sa terrasse ombragée en partie.
Le réceptionniste me donne la chambre 503, bien située à l’arrière du bâtiment et au nord, je crois, ce qui est appréciable ! j’adore les oliviers, les pins et les tourterelles qui en  forment l’environnement, et j’ai une place pour la voiture, juste devant, comme dans un motel.

Dans la piscine, j’aperçois une naïade bien en chair, elle aussi,  alors je ne résiste pas, me change en vitesse, attrape une serviette prévue pour la plage, un livre, et mon sac, et m’installe sur la seule chaise longue libre !
Public de tout bord, familles, amis, un homme seul  même, couples, mais pas foule. Au bout de quelques minutes d’observation, j’y vais, tombant ma  robe à rayures et vite disparaissant dans l’eau !
Ah quel bonheur, même la présence d’un père de famille bedonnant et de sa jeune femme, et leurs deux fillettes, même celle de l’homme seul ne m’arrêtent pas ! je fais des longueurs avec langueur, j’oublie mon appréhension pour demain et j’oublie d ’aller en ville, à S., on est trop bien ici et la voiture j’en ai assez !

Photos, dînette at home, lecture, sms à ma fille, heureuse de mon choix nouveau, et d’avoir osé me jeter à l’eau tout à l’heure !

Je ne me dis plus que j’exagère avec T., que je l’étouffe  et n’accepte pas ses décisions, je profite, et il en profitera, j’espère, demain, en admettant que je trouve la route  du donjon! Les trois dernières fois, c’est lui qui m’avait emmenée depuis le centre ville.
Tout ce que j’espère, c’est  dormir suffisamment et n’avoir pas trop les yeux cernés, être aussi  bien qu’en ce matin de juin où l’on avait pris le café ensemble  à … 8 h du matin ! j’ai déjà réglé mon portable pour le réveil,  je dois me laver les cheveux, et partir à 8h30 après un petit déjeuner dans ma chambre, celui de l’hôtel, trop copieux, sera pour vendredi matin, et le début du périple auvergnat.
La wifi ne fonctionne pas, soi disant à cause de la chaleur ! dommage, mais j’ai le portable et comme ça T.  sera dispensé de converse ! Dimanche on a fait 24 pages, et presque autant la veille ! Je crois que c’est bon signe ;-)

J’ai quand même un peu le trac pour la 23e fois que j’entrerai au donjon.. il m’a dit : « tu vas marquer ton territoire », pour me rassurer, dimanche, pendant notre agréable conversation : au départ j’étais dégoûtée par la présence encore proche (3 juillet) de l’autre, Sophie, mais depuis qu’il m’a tout dit, la machine infernale s’est arrêtée et j’ai apprécié cette aventure à sa juste valeur, qui est bien faible, car je le crois, il dit toujours la vérité quand il se décide à terminer une aventure (cf Emily).