...J'accepte d'autant mieux ma défaite qu'elle m'a fait passer un moment délicieux..
Faire l'amour avec toi mardi, ça me ch... de te le dire, mais c'était...vraiment bien.
Je peux compter sur le fait que tu es enfin rassurée, enfin apaisée, et que tu vas passer de bonnes fêtes de fin d'année?
on va se revoir et faire l'amour, c'est sûr, je reviendrai bientot entre tes cuisses, c'est l'évidence. J'aimerais que tu aies aussi cette certitude, que ça
t'apaise, que ça ne t'angoisse plus. Ne serait-ce que parce qu'à la fin, c'est toujours toi qui gagnes, je ne te résisterai plus. Et aussi parce que la dernière fois, c'était
vraiment bien.
Petit extrait d'un mail, une semaine après les retrouvailles, point d'orgue de quinze jours de hauts et de bas, assez pénibles pour moi si bien que ..
Le jeudi, je ne voulais plus te parler. Mais quand tu t’es connecté, sachant que tu te mettrais vite en hors ligne, la folle en moi t’a « sauté dessus », comme le faisait la pauvre Emily .. (mais qui sait, c’est peut être elle qui est la cause de tout cela, peut être y es tu revenu et plus que jamais ?)
On a eu une conversation. Mais toujours aussi contrainte, rien a voir avec les autres .. Exit l’échange informel, les coq à l’âne, les petits mots doux, les plaisanteries et les aveux graves.
Celles qui commencent par « bonjour mon amour » ou « tu es là bébé ? » comme c’était bon !
Du coup, j’ai exhumé les archives de décembre 2009. Au jour près. Je me suis laissée envahir par ces charmants échanges, j’avais l’impression de les vivre en direct tellement c’était encore présent, normal, évident ! A travers les mois écoulés c’est TOI qui me parlais encore, me posais des questions, et nous qui bâtissions notre histoire future ou intemporelle, comme tu veux.
Bien sur parfois l’angoisse de la fin inévitable se profilait, on l’évoquait sans crainte immédiate, « sauf que je n’ai aucune intention de te quitter » .. ou encore « on va ajouter des chapitres à l’histoire » etc .. mais c'est encore avant que la date butoir du 1er mars 2011 a été décrétée par moi, bien follement.
Mais la plupart des sujets étaient futiles, voire puérils et tout de même très axés sur le libertinage et le sexe (de sa part). Le principal en cette fin d’année était ce blog que j’avais eu l’idée de publier depuis le mois d’avant, un énorme boulot, fait de nos récits, photos, et aussi la mise en ligne des vidéos, très nombreuses qu’il avait prises lors de notre séance du 8 décembre au donjon – "Les cuissardes "une des plus réussies – Beaucoup de technique, au long de ces pages informelles, sur le fusionnage, les sites hébergeurs, et ses réminiscences assez .. brûlantes !
Sur le forum aussi, la réaction des autres, oui, alors notre vie sociale était en pleine expansion, tout comme notre amour en fait ! cela suivait la même courbe ascendante et c’était merveilleux !
Il est question aussi de plantes gelées, de vin d’orange (et non de citron comme cette année, c’était moins amer !) et de ses vacances à Lisbonne, entre les deux fêtes.
Lisbonne, une ville que je convoitais depuis « les Nuits Fauves » où l’on voit Cyril Collard contempler le Tage depuis quelque « miradouro » .. cette fois, contrairement à Barcelone, tu l’as découverte quelques semaines avant moi et tu avais pris soin de m'indiquer les bons plans, ignorant que j'en suis la championne des bons plans!
Quelle folie que m’imaginer alors, faire des voyages « en amoureux » sans ledit amoureux à mes côtés ! L’imagination d’une femme éprise n’a pas de bornes et son espérance non plus .. Et pourtant je l’ai fait, oui : à Barcelone, comme à Venise et Lisbonne, tu étais avec moi sans être là, et comme je te l’ai dit souvent, je marchais sur les eaux et souriais aux anges, et cela te touchait. Je me prenais en photo sur site, comme si c’était toi qui m’avais prise, sous ton regard imaginaire, une folie douce oui ..
Pour arrêter la digression, je t’ai donc envoyé notre conversation du 16, le 16, et celle du 17 le 17. Bien sur tu n’as pas commenté ..
Puis ce fut un nouveau week end, tu ne m’as pas dit au revoir cette fois, comme cela t’arrivait parfois en 2009, et cela me mettait dans tous mes états. C’était encore de bonne guerre, le deal. J’ai accepté sans réagir. Demain tu serais peut être de garde ? mais même, maintenant tu ne me le dis plus, fini le temps où tu m’envoyais ton planning des semaines à l’avance pour me rassurer !
Peu à peu je suis dépouillée de tous mes avantages, ne le vois je donc pas ? – Le portable, le planning, les soirées, les deux, trois jours de suite, le forum .. des mots d'amour, ne reste que "bébé" de temps en temps.
Si tu « reviens entre mes cuisses », selon ton expression délicieusement triviale, je ne reviens toujours pas dans ton cœur !..
Une nuit, celle de samedi à dimanche, je me suis réveillée comme souvent à 4 heures. Cette fois j’ai pleuré, de gros sanglots dans le noir .. Je dois faire une dépression sans le savoir .. toute l’horreur de ma vie m’apparaît alors, et pas seulement toi, tout : les amitiés possibles que je n’ai pas cultivées comme il aurait fallu, la famille morte, plus de travail, et pour couronner le tout, toi qui t’éloignes.
Je me lève, renonce à sauter du 13e étage, et vais regarder un documentaire sur Ramsès II qui passe sur la Cinq. Je sèche mes larmes en trouvant beaux ces archéologues passionnés. J’adore l’histoire et ses mystères, et sa présence rémanente. Je me recouche et je me donne le plaisir que tu me comptes si parcimonieusement .. Comme toujours, cela me permet de me rendormir ..
Après avoir mis au point les choses clairement, avec moi même.
Je n’ai que deux choix :
Te prendre de vitesse et te quitter maintenant pour toujours. Refuser le deal, le sursis de l’hiver qui vient, même les mimosas si mimosas il y a, et le donjon, et ton refus de communiquer vraiment. Avec une chance sur mille que ça te redonne un grosse envie de me revoir, que tu en reviennes à me demander, à me convaincre de revenir.
Avec 999 chances que tu bénisses ma sagesse et ne donne plus signe de vie, trop content et oubliant toute menace imaginaire de chantage ..
C’est ce que me conseillerait toute amie sensée si j’en avais une, en amour, la seule victoire c’est la fuite .. Peut être d’ici quelques jours tu sauras me décourager, avec tes sous entendus venimeux, insidieux, implacables.
L’autre choix, c’est « Carpe Diem ». Déjà t’interdire de prononcer les mots mortels « je ne t’aime plus », ces mots que tu ne dis à personne d’autre, tout comme tes « je t’aime ».
Puis : profiter. Profiter de ces deux ou trois fois où je vais te revoir, même si je pleurerai la dernière, mais ce n’est pas sur, car chez moi l’espoir est dur à tuer.
Baiser. Faire l’amour, comme si c’était la dernière fois et cette fois ce sera vrai.
Ne te montrer qu'insouciance et amour .. comme mardi dernier ; la moindre parcelle de bonheur est bonne à prendre, c’est aussi une forme de torture que de t’obliger à me revoir, et puis nous devons bien un bel adieu au Donjon, ce merveilleux Donjon et son bail de trois ans dont on avait essuyé les plâtres, tous les deux.
Donc deux choix, l’un digne, l’autre indigne.
Le premier m’assure une victoire durable et une issue impériale, et des mois de souffrances, le second deux jours de bonheur et d’espoir .. et des torrents de larmes ensuite si rien ne change .. Autant dire la peste et le choléra!!
Le dimanche est calamiteux, je suis seule avec ce choix cornélien, il n’y a pas le feu au lac mais le dilemme est là.. Et il y a ces foutues fêtes au milieu, et ces foutues conversations de l’année dernière que je relis sans cesse, incrédule.
Je m’interroge. En 2009 ; de l’ascenseur à l’ingénieur, il s’étaient passé sept semaines et demi, assez froides au début. Tu avais attendu 15 jours exactement pour m’accorder une première conversation msn ..tu étais grippé je me souviens.
Et au milieu de cette période de gestation on va dire, il y avait eu la grotesque et ultime séance avec Emily, Anna, Francis .. Puis celle avec Jackie .. Puis tu avais osé préparer sans mon accord cette « surprise » avec l’ingénieur .. Ce n’était pas tellement la joie non plus, tu es un amant décidément difficile à prendre .. J’y ai cru quand même ..
Même trois jours avant ma venue (qui en avait parlé le premier ? je ne sais plus) il y avait eu une dispute, tu étais « au bord des larmes » devant mon incompréhension de ton emploi du temps surchargé .. tu ne voulais plus que je vienne! et quand je t'ai écrit simplement "à mercredi", bien sur tu as craqué.
Et puis, la séance avortée avec l’ingénieur, mon évanouissement décisif, et le lendemain, cette séance magique des « bas rouges », ton abdication, ton aveu, quelques jours encore après mon retour .. (28 juillet).
Alors là, maintenant, cela ne fait que 14 jours depuis nos retrouvailles.
J’étais mal à Auchan parmi la foule familiale, le grand cirque de Noël, j’avais les yeux rouges, la mine contrite, j’aurais tout donné pour être à la Salette, faire la compta ou préparer la salle de restaurant, marcher dans la neige, plaisanter avec les collègues au comptoir du bar d’hiver, me laisser offrir une Chartreuse, entrer à la chapelle, t'écrire un mot d'amour dans le livre des intentions, allumer une veilleuse, me retrouver et te retrouver toi, au fond de mon cœur ..
J’avais du mal à retenir mes larmes, c'était ridicule, j’ai failli partir sans rien acheter.
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Et puis .. je suis tombée en arrêt devant une édition limitée de bas jarretières vraiment .. improbables !! Je ne les décrirai pas ici car au cas où tu me lises, au cas où je viendrais, il n’y aurait plus de surprise !
Je me suis approchée, fascinée par l'envie folle de les porter un jour .. 5.99 euros, si peu pour tant de sobre et chic originalité. Jamais tu n’en verras de pareils ! .. La tentation fut trop forte, je les ai acheté et mon sourire est revenu.
Mon choix était fait.
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