Avertissement : j'ai supprimé la fonction commentaires, les rares que je reçois n'étant pas ceux escomptés
Comme tu l'avais dit au moment de sa création, ce blog sera un "lieu de mémoire", une expression qui m'avait à l'époque fait un petit froid dans le dos .. Mais bon, la route était encore longue.
+++++++++++++++++++++++++++
L’exposition Hopper aurait pu être ce que furent nos villes partagées, je l’avais vue en décembre, juste après qu’il aie repris contact, ce qui avait rendu mon séjour à Paris pas trop difficile.
Mardi dernier, il s’est exceptionnellement connecté dès le matin et répondu tout de suite, en me disant qu’il avait été voir cette expo pendant le week end. Jamais sans sa femme bien entendu!
Cette connexion matinale a pourtant illuminé ma journée et mon visage, j’ai passé sur le fait qu’il m’avait caché cette escapade conjugale, l’important est qu’on la partagerait car « je te raconterai »…
On pourrait penser que tout va de mieux en mieux : davantage de mails, connexions et conversations plus faciles et plus fréquentes, plus longues aussi (15 pages jeudi !)
Mais au moment où il me dit « je dois y aller, je file, je t’embrasse », aussitôt le moral baisse, car je réalise que cette fois encore, rien ne s’est passé et que je ne suis pas invitée, et que le temps passe, le temps assassin .. Il n'y aura pas d'hiver ensemble, cette fois, et sans doute pas d'autre saison .. 5 mois déjà ..
Il élude systématiquement mes allusions, ne rebondit jamais dessus comme il pouvait le faire avant pour revenir en grâce, et change de conversation, ne souhaitant pas être attiré sur un terrain dangereux.
Alors ces quinze pages, on a parlé surtout de l’exposition, et c’était, comme je le craignais, une idée de sa femme, bien sur, il n’a pas eu cette fois envie de voir ce que j’avais vu, et quand le TGV est passé presque sous mes fenêtres, il n’a pas du se tordre le cou, cette fois, pour essayer de voir notre maison des années 20, encore moins mon immeuble qui domine la colline.
Non, ça s’est trouvé comme ça, sur une idée de Madame l’amatrice d’art distinguée ;-)
Il n’empêche : je l’ai bluffé plusieurs fois avec mes remarques sur l’œuvre de Hopper, car tout ce que j’ai noté était dans leurs audioguides, un accessoire dont je ne m’étais pas encombrée, préférant me fier à mon intuition .. Mais ce qui l’aurait émerveillé autrefois, et davantage rapproché de moi, l’a juste un peu étonné.
Comment ne pas penser - tout en devisant poliment avec lui - à ce jour d’avril où me baisant avec ardeur contre la table du séjour, il me murmurait tout essoufflé : « alors cela ne vaut pas toutes tes visites culturelles ça ? » et je riais, ravie, et ensuite, cette remarque devint une plaisanterie récurrente entre nous, une complicité de plus ..
Bien sur que tout cela formait un tout, mais sans cette baise effrénée, le reste n’était rien! Il n'est rien d'ailleurs, meme si j'essaie ..
Cela, je n’ai plus le droit de lui rappeler aujourd’hui.
Le plus triste est que cette baise effrennée, on l’a gardée jusqu’au bout si mes souvenirs sont bons! alors pourquoi ?
Alors voilà, on a disserté deux heures sur l’expo, et il a réussi à placer force « on » (on a attendu une demi heure, on a voulu rentabiliser la carte Sésame le lendemain, mais il y avait trop d’attente, on a repris le train à 16h40 etc .. ) Tout juste s’il ne m’a pas dit « on a baisé à l’hôtel » (ce qui m’étonnerait).
Mais c’est quand même lassant cette vie conjugale et je ne peux pas lui dire non plus, que ça me fait de la peine maintenant.
Une lueur d’espoir est apparue quand il m’a reparlé de mon avatar, celui la même qu’il m’avait demandé de mettre sur msn juste avant notre dernière rencontre (d’août, les deux autres ne comptent pas).
En fait, ce n’était pas l’Odalisque, mais l’Olympia de Manet. « la pose est exactement la même » (ce qui absolument faux, l’Olympia est nue et bien plus allongée que moi, ses jambes croisées moins haut)) mais il est parti sur les mules qu’elle porte, et n’a fait aucune allusion sensuelle, pas la moindre, réveille toi, idiote, on n'est plus en aout maintenant! 2013 ne sera pas l"année de la baise"!
J’ai évoqué sans succès le mimosa qui doit fleurir dans son jardin, je pensais aussi à un autre mois de janvier où il avait aimé attendre que je « quémande »pour « décrocher un rendez vous » : je pensais qu’il plaisantait alors, me taquinait, mais je me trompais sans doute.
Sauf que pendant cette conversation là, les mots bleus une fois de plus ne sont pas passés, et je suis repartie bredouille, lui aussi mais il s’en fout, c’est toute la différence.
Ces conversations que j’entame avec espoir et bonheur, finissent toujours pareil, depuis des semaines, oui, des semaines maintenant, alors comment croire encore à une invitation ? comment attendre ce genre de mots qui font tout pardonner ? :
Je te présente mes excuses.
D'autant que je viens de visionner les vidéos et "qu'elles sont trop" comme on dit maintenant.
tu es trop bien, trop bandante, trop volcanique.
Tu n'as pas besoin d'afficher cet air de chien battu et tes yeux en larmes pour me garder et tu le sais.
Ressaisis-toi, reprends ta dignité car je te préfère en conquérante.
dommage pour cette fois car c'était vraiment bien parti, mais je sais que tu me gèreras mieux la prochaine fois.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
je t'embrasse, bébé.
Il ne me dit plus jamais ça, il ne s’inquiète pas de savoir comment je vais, même pas.
Bien sur, la semaine dernière, il m’a dit être en train de sauvegarder nos dossiers sur un second disque externe, par sécurité. Cela aussi pouvait constituer une ouverture, ça l’intéressait donc encore ?
Mais au final, rien n’en est ressorti. Il a parlé ensuite de la pluie et du beau temps.
Alors cette comédie me fait plus de mal que de bien, je sors de ces conversations en pleurant, frustrée et abattue.
Jamais je ne pourrais y arriver à être « amie » avec lui, c’est impossible. Je ne fais que penser à nos rencontres, à nos sentiments partagés, parfois chaotiques, mais toujours revenants, aussi certainement que reviennent les vagues de la mer.
Je crois que je préfère pouvoir rêver à nous avant, revivre tous ces moments si intenses, ces couleurs, ces étreintes, ces mots, ces jours bénis dont je n’ai rien oublié .. Jamais plus je ne serai ta Violette, à la fois soumise et maitresse, ta chérie, ton amour .. Laisse moi m’en souvenir toute seule. Laisse moi rester celle la, rien que pour moi.
Il faut que ça s’arrête, cette "amitié" mortifiante !
Je me suis bien fixé une deadline, toute personnelle, toute proche, plus proche que tu crois.
J’ai une bonne raison d’attendre encore un peu, encore un petit moment, quelques jours .. mais j’en suis à un point où c’est tellement insupportable que je vais craquer avant. La seule question étant "comment m'y prendre"?
Et puis je me suis déjà tellement trompée depuis six mois : l'envoi des photos, puis la liquidation du donjon que j'ai demandée (!) puis venir par deux fois alors qu'il m'avait bien prévenue qu'il ne se passerait rien! jamais je n'ai fait une telle succession d'erreurs, jamais. Parce que tu tenais encore ma main ?
Alors cette fois encore vais devoir regretter ma décision? suis je assez forte pour supporter le silence et l'absence sans rien attendre ? car bien sur, il ne se le fera pas dire deux fois, de disparaitre.
Comment savoir ? quand le vase va t il déborder et m'obliger à ne me plus poser ce genre de question ?
J'en suis au point où voir au cinéma une plage en hiver sous un ciel bleu tendre me fait fondre en larmes, alors ..
Janvier 2025 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||||||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | ||||
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ||||
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | ||||
27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||||
|