Lundi 30 novembre 1 30 /11 /Nov 23:19

Six semaines à peine après cette nuit initiale, plusieurs rencontres se passèrent, car cette fois c'est une semaine entière que j'allais passer dans le Sud, dans un studio que j'avais loué sur la côte varoise ; dès lors, j'avais accepté cette clandestinité un peu humiliante, mais qui au fond m'arrangeait bien, tant grande était ma peur de l'intimité, de l'intrusion de l'autre dans ma petite vie.
Pour la première fois, on s'était parlés sur msn, et j'avais encore davantage le trac au début que le soir de la première rencontre! Qui a parlé d'abord de se revoir ? Peu importe ..Ce que je savais, c'est que ce séjour serait décisif et qu'il m'importait de le réussir.

lundi 14 avril 2008

Ma traversée du désert est accomplie : plus d’une semaine sans le moindre signe de vie, car il était en  vacances, un voyage solitaire et "sans biscuits", une arrivée dans ces lieux improbables balayés par un froid mistral, je me demande au final ce que je fais ici.
Pourtant le studio donne sur la mer, il fera beau et ce matin je partirai à la découverte de l'arrière pays.

Premier texto à 9h44, le jour J : « bonjour, j’espère que tu as fait bon voyage, j’arriverai à 14h, ton maître. »

On ne peut pas faire plus simple et plus réfrigérant .. Depuis les extérieurs de la ville, je m’emploie à le faire languir en ne lui communiquant pas le code d’entrée tout de suite, après tout, rien ne m’oblige, je le sens tout de même un peu déstabilisé car il insiste plusieurs fois pour avoir ce code, et menace même de patienter le temps qu’il faudra devant la grille de la résidence .. Vision délectable pour moi qui me sens maîtriser davantage la situation ..

Il n’empêche que je rentre vers midi, plus morte que vive, incapable de manger autre chose qu’une banane et un carré de chocolat.

Je ne sais plus comment me comporter dans cette situation nouvelle : c’est notre deuxième fois et la première était si limpide, si évidente, que jamais celle ci ne pourra l’égaler ! Le décor désuet du studio, le plein jour, ne m’inspirent pas vraiment .. un peu affolée, je demande « Café avant ou comme la dernière fois ?. » Il répond aussitôt « Comme la dernière fois ».

Motivée par cette assurance, je lui donne en retour le code d’entrée et le plan des lieux, les dés sont jetés !

Il est fou de m’habiller comme il me l’a demandé, c’est à dire « en pute », troquer les baskets contre les talons aiguille et les bas noirs, le tee shirt contre la guêpière, complétée par ma petite robe de lainage noir portée habituellement sur des leggings.

 

Rien que ces actes bizarres me font entrer dans cet autre univers, à la fois redouté et attendu.

 

A 13h55, il  quitte oulon  A 14h26 : »deux minutes ». je ferme tous les volets, ne laissant la lumière filtrer que depuis la cuisine.

Insupportable montée de la pression, jusqu’au coup de sonnette.

 

Il ne me laisse pas parler, pas même dire bonjour, le temps de poser dans le couloir son imposant sac à surprises, il s’empare de moi, une main autour de mes hanches, l’autre attrapant mes cheveux, et m’oblige sans douceur mais sans violence non plus, à me pencher sur la table et à y rester, les cuisses un peu ouvertes. Après avoir, comme l’autre fois, vérifié tout de suite que je ne porte rien sous ma robe, il ouvre rapidement la cassette blanche que je connais déjà, dont il sort une simple paire de menottes, et m’attache les mains dans le dos, cette fois ; il me semble que l’opération n’a duré que quelques secondes .. mais le temps commence à se distordre dans ma tête. Il se place derrière moi et ses mains prennent possession de mon corps, le caressant de partout avec des gestes légers et enveloppants, rassurants presque. Mes mains, ouvertes au bas de mon dos, sont bien placées soudain, pour sentir la protubérance qui gonfle déjà son jean noir, et je m’enhardis à le caresser subrepticement .. Sous ses doigts, maintenant explorant mon intimité, je me sens subitement inondée et donc perdue d’honneur ! Réaction tout à fait inédite chez moi ..

 

Cette brillante entrée en matière m’a électrisée alors que nous n’avons pas échangé un seul mot, je pense.

Il m’éloigne un peu pour me photographier ainsi, debout dans ma petite robe noire, menottée dans le dos.

Puis rapidement toujours, passe à autre chose : invitée à m’asseoir sur le lit, je dois maintenant te sucer « sans les mains », ce qui est assez excitant bien qu’un peu frustrant. Je ne suis qu’une bouche avide, condamnée à ne pas toucher et à n’être donc qu’un orifice le plus efficace possible pour mon maître !

Tu enlèves ma robe après avoir provisoirement détaché les menottes, et t’emploies à réaliser une nouvelle figure que je découvre avec étonnement : m’attacher les bracelets de chevilles et avec une chaîne raccourcie au maximum, les relier aux menottes des poignets, si bien que je suis contrainte à rester les jambes repliées, allongée sur le lit, incapable de disposer de mes mouvements, les mains tenues très bas contre mes jambes : c ‘est très inconfortable et assez humiliant, car me voilà pratiquement nue, les cuisses repliées qu’il  écarte posément avant de se dévêtir à son tour.

Une photo très T. reprend ses caresses et me fait malicieusement remarquer combien je mouille, m’interdisant d’aller me laver, ce que je serais bien incapable d’aller faire ainsi entravée !

Ses caresses profondes vont chercher encore plus de liqueur pour l’étaler autour de mon sexe offert, et deux photos seront témoins de cette émotion submergeante qui me fait un peu honte et même beaucoup tout en me poussant à davantage d’impudeur.

Encouragé par mon visible désir, il s’emploie déjà à me donner du plaisir, notamment avec son fameux « vibro magique », tout petit instrument vibrant et assez silencieux, mais tout juste bon à m’exciter encore davantage, bien moins que ses doigts (tellement savants) et sa langue, tellement habile à capter mon petit capuchon que je sens dressé et humide, isolé au milieu du reste, trouble ensemble de chair aux sensations infinies, inachevées presque douloureusement .. et soudain en ce lieu profond, secoué de façon si étrange par ces manœuvres illicites, « quelque chose » proche de l’orgasme et sans doute encore plus menaçant, car totalement inconnu de moi, quelque chose se déclenche, obsédant, grandissant ..

Moi qui pensais détester ces caresses tour à tour violentes, rythmées, puis douces, insistantes, tous ces jeux de doigt et de langue que je méprisais pour leur coté vicieux, je ne suis pas loin d‘y  succomber, d’en vouloir encore et encore, n’hésitant plus à ouvrir largement ces cuisses si longtemps fermées..

Pendant qu’il me caresse, penché sur moi de profil, j’en profite pour saisir sa queue dressée cachée entre ses cuisses, dans un geste qu’il doit peut être trouver vulgaire et fort impudique ..

Mais je suis tellement excitée que je ne peux pas me retenir, et je finis par lui demander de me détacher et je crois avoir murmuré « baise moi » ? J’ai besoin de savoir si je fonctionne, on ne sait jamais ..

Tu  s’exécutes aussitôt, ce qui me surprend car nous ne sommes qu’au début, ou presque (le temps passera si vite !) et je me retrouve sous toi, toi en moi, les mains et les jambes libres, essayant en vain de retrouver la position magique, qui autrefois, me permettait d’accéder à l’orgasme en quelques minutes et à coup sur ..

La mémoire du corps fonctionne à plein,  me dit que ce n’est pas encore tout à fait « ça », est ce en raison de sa plus grande taille que mon précédent partenaire ? ou bien une résistance inconsciente, avec l’impression de toucher à un tabou qui n’appartient qu’à « l’autre histoire » ? Est ce trop nouveau encore, pour l’accord magique ?

 

Peu importe, « l’autre plaisir » est déjà si bon, fait à la fois du mal et du bien .. Pause sur le lit, je ne sais plus ce jour là ce qu ‘on s’est dit, ni le temps qu’elle a duré ..

Les « hostilités » reprennent avec d’autres positions, dessus, dessous,  mon corps obéit avec une confondante souplesse et vivacité, retrouvant la vigueur de ses trente ans ! Je suis très longtemps baisée, et rebaisée, au point que je me pose, comme trop souvent, des questions idiotes: pourquoi  ne jouit il pas ? cette endurance deviendrait presque suspecte, et pourtant, je sens sa virilité toujours aussi vaillante, je ne me souviens plus ce qu’il est normal de tenir pour un homme, et soudain, un coup de frein, alors que je suis basculée en avant sur le lit (cette couverture d’un autre âge n’en a sans doute jamais tant vu !)  et je sens, indécise, l’extrémité de sa queue contre mon « petit trou », prête à y pénétrer aussi facilement qu’en dessous, et dans ma position écartelée, je me sens finalement tout à fait consentante et prête, et pourtant, il hésite, je ne sais pas pourquoi !

Au lieu d’y aller carrément, doucement s’il préfère, il me fait répéter une promesse « Maitre, je te promet de me donner mon petit trou » (ou quelque chose comme ça), deux fois même ! Complètement asservie en ce moment crucial, je répète docilement la promesse, tu ne sais pas ce que tu perds, l’occasion ne se représentera sûrement pas de si tôt ! .. Ce sera la première et seule fois où je l'appellerai "maître", je trouve cela tellement ridicule!

 

En effet, il m’explique qu’il préfère procéder avec plus de cérémonie, et je sais comment au vu des photos de C. qu’il m’avait envoyées ..

Je ne dis rien, mais ça m’aurait bien arrangée « d’ y passer » dans ces conditions toutes naturelles, sans doigt ganté, sans plug soit disant dilatant, beaucoup moins difficile évidemment , bien moins humiliant, et j’étais totalement prête !

Tout à fait maître de lui, donc, T. . me fait relever pour la séance de martinet, que j’avais totalement oubliée.

Je suis à nouveau penchée contre la table sans douceur, et menottée dans le dos. Sur une des photos, on voit une chaine descendre de mon cou, tu  as du me repasser le collier et la laisse, que tu as ensuite attachée aux menottes, dans le dos.

Je ne sais plus trop bien où j’en suis, il me semble que ce sera plus difficile que la première fois, car il semble lui aussi dans un état second qui m’inquiète un peu !

Il a sorti le martinet, et une feuille de papier, et comme s’il s’agissait d’un acte d’accusation, il entreprend de se relire (avec une certaine difficulté), et je comprend vite qu’il s’agit de plusieurs de mes mails, (recopiés à la main ! )qui, selon lui, auraient mérité une punition !

Moi je trouve ces mails plutôt flatteurs pour lui, (jalousie, frustration ..) sauf peut être quand je le traite de « chasseur néanderthalien » (ça n’a pas l’air de le faire rire comme il conviendrait !)

Entre chaque texte, il me donne un tout petit coup de martinet sur la fesse gauche, ce n’est pas la mer à boire !

Je le prend comme un jeu, mais je ne tarde pas à me rendre compte de mon erreur : une fois tout lu, les dix coups de martinets réels me sont durement donnés, tous  à la suite et au même endroit (la fesse droite cette fois) et avec, me semble t il, une certaine violence allant crescendo.

Excité par cette correction, il recommence aussitôt à me prendre en levrette, tout en me maintenant par les cheveux le visage contre la table ..Pendant qu’il me baise avec ardeur,  j’entends des choses comme « tu aimes ça, hein, .. C’est bien beau d’aller à Riga, à Budapest, mais tu préfères encore venir ici te faire baiser comme une chienne , non ? »Et encore : «  Si tu pouvais tu viendrais ici te faire baiser toutes les semaines c'est pas vrai? » et moi de répondre « oui, oui ..tout le temps .. » que dire d’autre, c’est totalement vrai ! Je suis en plus, contente qu’il se souvienne de mes lieux de voyage.

Menottée dans le dos, je ne peux rien faire d’autre que me laisser faire, et de nouveau laisser monter ces puissantes sensations si profondes, si terribles ..

Il me prévient, à un moment, qu’il va éjaculer sur moi, chose totalement inattendue et inédite pour moi ..

La photo qu’il trouvera l’énergie de faire « après » signe cette indignité ! Assortie de mes fesses rougies par le fouet, et de mes mains menottées au dessus ..

 

Ensuite, nous dégustons gentiment mon Bordeaux blanc moelleux, que tu  trouves bon comme tous ceux qui l’ont goûté le font,  je remets vite ma jupe noire après un rapide passage à la salle de bain .. et nous discutons de tout et de rien et aussi de ce qu’il vient de se passer .. la tension est tombée, et je dois avoir cette expression légèrement bovine de femelle reconnaissante  que je me connais après l’amour ..

 

Cette première fois de la deuxième fois fut exceptionnelle, les deux autres qui suivirent ne lui ressemblèrent pas du tout ! Non qu’elles n’aient été exceptionnelles aussi , mais elles furent tout à fait différentes, dans l’action et dans l’esprit.

 


Mardi 15 avril

Un jour sans. Je reprends mes esprits en montant à Notre Dame du Mai, sous un frais soleil et un ciel bleu printanier, on s'envoie des petits sms météorologique, je me sens bien, refuse encore de penser à demain, je commence à adorer son pays.

Mercredi 16 avril 2008

Toute la matinée, je m’angoisse pour cette deuxième fois que je n’ai pourtant pas à redouter puisque la première s’est bien passée. Mais je me perds pour aller au fort de Six Fours, j’ai froid, le vent me rend folle, et l’heure qui tourne, l’attente. Je l’agonis de textos fumeux, si bien qu’en arrivant à 14h, je le sens assez inquiet pour qu’il me prive d’entrée en matière érotique, et insiste pour ouvrir, à l’heure du café, sa bouteille de Chateauneuf du Pape.

On parle un long moment, je lui explique combien j’ai du mal à gérer la situation, le passage d’un monde à un autre, contrairement à lui. Ce thème reviendra souvent par la suite, notamment dans la lettre que je trouverai à mon retour.

Il était convenu que ce jour là, L. ferait sur moi son premier bondage à la japonaise, une figure nommée « karada » la plus compliquée du catalogue trouvé dans son sac de sport.

 

La veille, j’avais passé une inspection complète du matériel d’ailleurs, découvrant avec horreur un étui à bas Chesterfield qui avait du être acheté pour E., ma très jeune "rivale" au début de l'année (je n’ai pas eu droit à une telle attention touchante ..) Et le bas se baladait au fond du sac, l’autre Dieu sait où, sans doute dans la corbeille de l’hôtel ibis de Fréjus.

Tout est enveloppé dans de trop grands  sacs poubelle noirs, qui en disent long au  point de vue psychanalytique..  Parfois les sachets ne contiennent rien, et je découvre un matériel hétéroclite allant de plugs de différentes tailles et couleurs, jusqu’à des bracelets, colliers, chaînes et mousquetons dépareillés .. Le plus précieux est caché dans une boite à monnaie blanche dont il conserve la clé sur son impressionnant trousseau.

 

Dans ce sac, il y a notamment, donc, deux cordes de 8 mètres de long et leur mode d’emploi.

Maintenant que je suis calmée par le dialogue et par le  verre de vin, il peut se mettre à l’ouvrage, et d’ailleurs, les gestes techniques, les interrogations à voix haute, la lenteur de la progression sont comme un apprentissage artisanal, je le ressens comme une curiosité de plus, pas du tout comme une humiliation, c’est tellement compliqué et savant !

Je préfère le claquement des menottes qui se ferment, la chaîne sur laquelle je tire et qui bloque mon mouvement, par exemple vers l’interrupteur de la lampe de chevet ..

Il me dira plus tard, que chaque nœud et chaque tour qu’il faisait autour de mon corps le faisait bander davantage, mais cette fois, il ne me le montre absolument pas et semble aussi placide qu’un marin occupé à faire ses .. nœuds marins !

Me voici peu à peu donc, » saucissonnée » de ces deux cordes entrecroisées qui sentent fort le chanvre brut, j’avais ôté ma guêpière et mis un string qui s’est révélé un peu trop couvrant .. L. ne semble pourtant pas totalement satisfait, ne parvient pas à faire un certain nœud, si bien qu’un de mes poignets (ramenés tous les deux dans mon dos) reste libre et pourrait aisément se glisser hors de la corde.

 

Cette idée le travaille longtemps, il consulte fiévreusement la notice, je sens que la paraphilie obsessionnelle n’est pas loin, mais je ne suis pas inquiète, bien qu’immobilisée et vulnérable ainsi. Toujours cette fameuse confiance qui m’a aidée dès le début à surmonter mes peurs.

De nombreuses photos sont prises, celles debout me montreront que je dois encore perdre pas mal de poids, mais peu à peu, dans ces exercices divers et variés, j’apprends que le corps humain n’est pas parfait et n’a rien à voir avec celui des magazines. Le même corps peut sembler attirant parfois et parfois disgracieux. Question de lumière, de position, d’on ne sait quoi.

 

Après cette longue réalisation d’un fantasme pour lui très important, je suis invitée à entrer dans l’action, pour une fellation à nouveau sans les mains. Une fois de plus, c’est bouleversant de te sentir durcir rapidement dans ma bouche, sensation extraordinaire de toute-puissance .. c’est ce plaisir  la qui va me manquer le plus, je pense.

Enfin je suis libérée de ces cordages, pour aussitôt être à nouveau menottée comme l’avant veille, afin dis tu  de « refaire les photos »  effacées par erreur ou ratées, car il avait tourné l’onglet « vidéo » ! menottes-rapprochees.jpg 

Non seulement je suis contente de ravoir cette photo (pas aussi bien que l’autre hélas) mais ravie d’expérimenter à nouveau ce menottage si près du corps qui me laisse impuissante à contrôler quoi que ce soit.

Maintenant, il suffit que tu me touches d’un doigt et je commence automatiquement, à mouiller d’abondance, alors que la première fois, en mars, cette réaction physiologique n’avait pas eu lieu, ou très peu en comparaison.

Comment oser résister quand il est si évident que le désir parle, que j’en veux, que je deviens chienne pour toi ? j’aimerais dire non, me débattre, ne serait ce que pour te plaire et t’exciter davantage encore, mais non, je me laisse faire en ondulant du bassin pour accompagner tes caresses tellement diverses, savantes, tour à tour profondes et lentes ou rapides et superficielles, et tout est tellement bon, que tout me fait fondre ..

Ouverte et mouillée je resterai pendant toute cette séances de préliminaires.

 

Certes, et je ne veux pas feindre la dessus, je  n’ai toujours pas retrouvé « l’orgasme de maman » c’est à dire en bonne et due forme et en missionnaire, avec montée, pic et explosion, mais une forme étrange et nouvelle de jouissance, qui elle aussi progresse, arrive, arrive, remue très loin traîtreusement  l’intérieur de mon corps, presque une souffrance tellement c’est fort et se répand non pas à l’extérieur mais dans des couches souterraines inexplorées .. ah comment expliquer ça ? On ne peut pas !! Et cette nouvelle jouissance là, arrive dans toutes les positions et par tous les moyens, impossible d’y échapper, et je sens qu’il suffirait d’un rien pour qu’elle se transforme et me fasse carrément hurler, quelque chose en moi doit penser qu’il est préférable de s’abstenir du moins pour l’instant ..

 

Pendant un temps indéterminé je suis baisée et rebaisée,  missionnaire, amazone, à l’endroit et à l’envers, en levrette bien sur, je me demande où nous trouvons l’énergie de faire tout ça, je sens ses muscles très durs, pour la première fois je ressens cette force un peu sèche et qui ne me rate pas !

 

Et la folie recommence jusqu’à sa conclusion.

Mais cette fois, il ne va pas s’attarder, il a peine plus de 17 h quand il part, devant aller faire du jogging avec madame. Dans ces moments là je reviens sur terre, j’ai eu droit à boire un verre et discuter avant, mais pas après !

 

Pour se faire pardonner donc, sms depuis les embouteillages « merci pour cet après midi sauvage et sensuelle »  auquel je réponds aussitôt : « le monde est presque parfait « .

 

 

Jeudi 17 avril

Un jour sans encore, et sans soleil cette fois. Je ne me demande plus ce que je fais là, je deviens citoyenne du sud! Le matin,  je flâne au marché du Brusc, ce petit port que j'adore, je m'y achète un bracelet de quatre sous. L'après midi, en dépit du temps brumeux, j'embarque pour les Embiez, j'aime tant les îles et les bateaux, meme avec un quart d'heure de traversée, quel bonheur dans cette autre vie!

Vendredi 18 avril, dernier jour.

Ce troisième et dernier après midi devait couronner cette fabuleuse semaine d’évasion où folies sensuelles et randonnées aventureuses dans ce nouveau midi m’avaient comblée de bonheur et d’espoir.

Je me sentais infatigable, je commençais de croire en moi, tout me semblait à la fois simple et tellement étrange, et passer comme toi, d’un monde à l’autre, me posait maintenant bien  moins de problèmes.

Pour ce dernier jour, j’ai eu envie brusquement de retourner à mes fantasmes premiers, j’ai eu envie que, comme le premier jour, tu me passes tout de suite un collier, n’importe lequel, le même ou un de celui que j’avais trouvé dans les sacs,  c’était un véritable besoin, pas seulement une envie, et plus qu’une lubie !

Je savais que tu me réservais aussi, ce carcan si lourd au fond du sac, en bronze doré, et les fers que je connaissais déjà. Le collier me semblait donc dans l’esprit de cette rencontre.

Par texto, la veille, je t’ai formulé ma demande et tu as accepté.

Je t’attends toujours dans la même tenue, cette fois sans la moindre appréhension, je sais que le collier va me rassurer et que c’est la dernière fois, il faut la savourer ..

Il pleut dehors, cela va être délicieux et sans remords, de s’enfermer dans une chambre pour y faire l’amour.

Tu arrives aussi ponctuellement que les autres fois, cette fois habillé différemment, avec un pull bleu marine. Je m’habituerais facilement à te voir arriver ..

Tu me demandes quel collier je désire, et comme je vais le garder toute l’après midi, on en essaie plusieurs, choisissant un parmi ceux du sac, en cuir noir aussi mais assez étroit et terminé par un mousqueton qui restera vide.

Avec une petite crainte je te vois sortir et poser sur le lit le carcan – ou « barre de contrainte » mais je préfère l’appeler carcan –

Tu m’en montres rapidement le mécanisme tout simple : aux extrémités, deux demis anneaux assez larges pour les chevilles, puis deux autres plus étroits pour les poignets, l’ensemble formant comme une mâchoire qui s’ouvre et se referme, et se bloque par une clé centrale qui se visse, resserrant plus ou moins les quatre anneaux.

Il ne s’agit pas que de regarder ! je dois m’installer derrière l’appareil et y insérer chevilles et poignets, ce qui se fait facilement, le diamètre des anneaux semblant fait exprès pour moi. L. visse la clé médiévale puis se recule pour prendre plusieurs photos qui seront à mon avis les plus jolies de la collection : mon expression y est à la fois rêveuse et fascinée, ma robe noire un peu relevée laisse apparaître une étroite bande de chair juste avant les bas brillants gainant mes jambes étendues, mes doigts s’écartent légèrement, comme pour mieux éprouver l’emprisonnement de mes mains.

Et mon visage ne porte pas encore les stigmates de la joute amoureuse : empourprement, cheveux en bataille et maquillage évanoui !

 

Mais la vie reprend son cours et il  ne peut s’empêcher de détruire cette œuvre d’art ( !) comme un enfant explore au risque de l’abîmer, toutes les possibilités de son jouet.

Ce que j’avais ironiquement nommé « culbuto », il va m’en démontrer la réalité et comment m’y opposer ?

Caresses des plus osées, réaction immédiate de la « baiseuse » que je suis devenue le temps d’une semaine, abandon total, enfin, j’adore ..

Entreprise délicate de retournement, mais je pense qu’il est obligé de me libérer un moment pour ce faire.

Oui, c’est exact, il essaie même de me faire adopter une improbable position, à genoux le visage contre le lit, les chevilles dans les fers rejoints par les poignets qui seraient passés entre mes jambes ! Pour ce faire, il faudrait que mon visage repose contre le lit au risque d’être étouffée, mais il s’avère que cette position périlleuse ne convient qu’aux personne très minces ce qui diminue la masse à comprimer pour la réussir ! !Et ce n'est hélas pas mon cas ..

Tant pis et tant mieux, me voici simplement retenue à quatre pattes sur le lit, les chevilles respectant l’écartement du carcan. Ma robe a été jetée dans un coin, on ne sait comment ni par qui.

Je l’entends chercher quelque chose dans son sac, quoi ? il ne répond pas à ma question, et s’approche de moi en dévissant quelque chose ; je pense que c’est le petit vibro, qu’il approche de ma croupe offerte sans défense. Mais je perçois le chatouillement non sur mon sexe, mais sur mes fesses, et je sens maintenant l’odeur bien connue d’un marqueur, objet non repéré dans le sac pourtant : tu es en train d’écrire quelque chose sur mes fesses, je prie pour que le feutre soit soluble à l’eau !

Ecrire quoi ? tu finis par répondre à mes questions tout en prenant plusieurs photos, heureusement avec mon appareil, rendant possible une future censure !

C’est écrit « Truie » et « Salope à baiser » .. si c’est comme ça que tu me voies .. c’est vrai que mon attitude présente te donne raison !

Je me dis que le jour où j’accepterai que tu fasses de telles photos avec le tien, d’appareil, c’est que je serais devenue une soumise acceptable.

Ces photos très hot avec ton doigt pointé dans ma chatte, puis ta queue qu’à mon insu tu as couverte d’un préservatif (la réserve s’épuise) et ensuite je ne sais plus, je suis investie de partout, et par tous les moyens, je crois avoir joui, je ne sais même pas, tellement c’est fort et profond, mon excitation est à son comble quand je m’imagine à ta merci offerte dans ce carcan si lourd et si inexorable. Les minutes passent, délicieuses ..

Tu me dégages pourtant, mais le répit est de courte durée, car voilà que tu ranges le carcan mais sort l’imposant ensemble des fers médiévaux et des chaînes neuves qui vont avec, assorties de leurs nombreux cadenas.

J’ai encore envie, plus que tout, mon ventre est secoué de plaisirs noués, de désirs  toujours plus forts, mais je dois te laisser le temps de m’attacher complètement, et de prendre encore beaucoup de photos, avant d ‘avoir droit à de nouvelles caresses et pénétrations profondes et dans toutes les positions.

J’ ai un peu de mal à me déplacer, me relever, me retourner, mais j’y arrive, accompagnée des bruits de chaînes un peu fantomatiques. Un moment, il se met debout sur le lit et moi agenouillée je le prends dans ma bouche avec ardeur, ressentant à nouveau le miracle de le sentir immédiatement durcir, je ne pense plus aux choses qui autrefois me dégoûtaient : les liqueurs, les odeurs, la nudité, le contact, tout cela qui me fascinait mais  que je ne voulais pas m’autoriser. Je me souviens que je les ai aimées et que je les retrouves intactes, fascinantes, et que je vais en avoir de plus en plus envie !

 

En cet après midi où la pluie frappe aux volets fermés, je redécouvre l’intimité, qui me faisait si peur et que je savoure presque avec une rage qui touche au désespoir !

A la fin, je m’empale sur lui, retournée de façon à ce qu’il aie une vue imprenable sur les « panneaux publicitaires » par lui créés, position qu’il semblait ne pas connaître et que je lui ai appris dès le premier jour de cette semaine.

Mon but secret était de le décider à investir mon petit trou forcément visible dans cette position, mais je ne suis pas allée jusqu’à le guider en cet endroit. Toujours dans l’idée que ça se passe « naturellement » et comme par inadvertance.

Mais non, rien à faire, ce qu’il semble apprécier, c’est l’effet « aspirant » que mes mouvements lui imposent, au point qu’il explose brusquement et de façon inattendue, totalement spontanée, à ma grande fierté. ! car je sens que pour la première fois, son plaisir n’était pas programmé, mais irrépressible.

 

Aussitôt après, alors que nous sommes encore allongés sur le lit,  dernière surprise de la journée : à l’abandon physique succède aussitôt, comme induit, l’abandon psychologique et L. m’apprend une chose absolument incroyable pour moi : depuis des mois, il se pense atteint d’une baisse de libido évidente, et  c’est seulement en ma présence qu’il retrouve toute sa vigueur (m’apprend avec inélégance que la veille il a pu ainsi « baiser sa femme ») mais bon, je ne vais pas me formaliser à cet instant, où je porte encore ses fers, son collier ..

Soudain grave et presque triste, il me fait ces aveux étranges, ce qui explique après coup beaucoup de choses : sa liaison éphémère avec E. (sans risque d’échec forcément puisqu'elle veut rester vierge), son envie de moi (il paraît que mes photos lui faisaient déjà de l’effet) qui l’a décidé à m’essayer, avec le succès que l’on sait, et cette nouvelle recherche virtuelle aussi, plus sécurisante.

J’avoue que je n’en reviens pas .. la discussion se continuera longtemps, autour du reste de la bouteille de Château Neuf du Pape ensuite, et je découvre quelqu’un d’angoissé, à l’idée que tout ce qui a fait son bonheur et sa quête s’évanouisse peu à peu .. Il me dit que je l’ai sauvé de cette « débandade »   ou quelque chose d’approchant.

Dans mon for intérieur je me dis qu’il l’a bien cherché, se dispersant trop et ne sachant même pas ce qu’il veut, jouant avec les fantasmes sans qu’ils s’imposent vraiment à lui, organisant matériellement un « donjon » dont il ne se servira sans doute jamais lui même. (c'est ce que je croyais!)

 

Peu à peu tout en parlant, j’essaie de me rhabiller et de me donner figure humaine, tout en me grisant de vin rouge et de ses paroles, donc ce n’est pas gagné !

Pour en revenir à moi, il déplore (ou fait semblant) de n’avoir pas eu le temps de remplir son dernier objectif, et joignant le geste à la parole, il relève ma jupe et caresse du doigt et  de la langue ce fameux petit trou imprenable !

L’après midi s’achève plutôt tendrement et tardivement (presque 19h) et sous la pluie finissante, cette fois il doit reprendre ce sac entreposé la depuis plusieurs jours, et qui me fait comme un prolongement de sa présence,  il lui reste encore à le rapporter au donjon avant de rentrer chez lui.

Toi disparu avec après un dernier baiser, le gîte semble bien vide soudain, et je me mets à la fenêtre pour regarder ta voiture qui ne manquera pas de sortir.

C’est une petite voiture noire,  dont je n'identifie pas la marque dans le soir tombant, qui repart en direction de Six Fours.

A la lumière du soir  je remarque d’émouvants bleus violacés autour de mes poignets et je t’envoie un texto le signalant.

Je ne sortirai pas ce soir, il est déjà tard, et il pleut encore un peu, je préfère savourer ces derniers moments d’intensité sensuelle, à l’abri du monde.

 

En manipulant mon portable, j’aperçois un message de ce matin, que je n’avais pas lu :

 

« Je pourrai compter sur toi pour l’avenir ? tu me reviendras ? Dis moi oui .. » A la lumière de ses confidences, je comprends mieux, et je suis touchée  ..

Une dernière surprise m'attendra plusieurs jours après .. des jours sans un signe de vie, même en week end, ne me devait il pas au moins un texto ? un mail ? lui est il si difficile de passer au bureau en coup de vent s'il a peur d'etre surpris à son domicile ?

Le lundi, je lui écris un mail amer suggérant une rupture ..
Le mardi, je reçois, dans ma boite aux lettres comme aux temps anciens de l'avant internet, une vraie lettre, avec un timbre, sa belle écriture penchée et nerveuse, l'adresse centrée très haut (c'est bon signe)
dont voici la teneur :


Bébé,

Ces quelques lignes avant de rentrer chez moi. Je commence à bien te connaître, je suis donc persuadé, sauf miracle, que d'ici quelques jours tu vas retomber dans tes travers : lamentations, dévalorisation de toi, manque affectif, méfiance envers moi (tu ne fais plus confiance aux hommes de toute manière), doute sur mon désir de toi ou de mes intentions ..

Sache quand même une chose : pendant cette semaine folle, tu m'as fais vibrer intensément .. envie de te revoir donc, envie de te baiser encore et encore ..
Essaie de voir les choses sous un angle positif.
Epargne moi de toutes tes forces ton "syndrôme du week end" (je ne sais pas si je pourrai le supporter longtemps)
Dis toi aussi que j'ai les qualités de mes défauts : je passe en effet facilement d'un monde à l'autre. A contrario, dans un mois, dans trois mois, dans six mois comme dans un an, je te "reprendrai" avec la même envie si tu daignes revenir.
Merci d'avoir passé tes vacances avec moi! Reviens moi!!

Je t'embrasse,
T.
Bien sur, les semaines suivantes, je n'écoutai pas sa supplique ! Je me suis même rendue si insupportable qu'il y a eu un premier clash, pour une raison imprécise mais sans doute impérieuse, puisqu'il resta trois semaines sans vouloir me contacter .. 

Moi même ne savait pas très bien où j'en étais. Ce que je ressentais exactement, entre amour et amour propre, envie de continuer l'histoire et découragement devant les obstacles.

Et puis, à la fin du mois de juin, cet épisode décisif : il renoua avec moi un beau jour, et m'annonça l'ouverture du fameux "donjon" .. qu'il allait inaugurer en compagnie d'un couple de libertins et de son acolyte, le fameux X.
J'ai eu beau faire des scandales publics sur notre forum (où je l'avais habilement retrouvé vers la fin du break), rien ne le fit renoncer à cette soirée qui finalement s'avéra  .. décevante.

Alors il n'eut de cesse de me supplier de revenir, moi hésitant devant l'idée de "passer au deuxième service" comme je disais, et dévorée de curiosité, et d'envie de le revoir .. 

Ses  envois de sms passionnés eurent raison de ma résistance et un radieux matin de juillet .. je partis à la rencontre des lauriers rose ...

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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