Violette :
Dans la voiture pour une fois je m’efforce de rester silencieuse. Tout à l’heure, j’ai compris qu’il ne faut pas trop jouer avec les mots, qu’avec toi c’est jouer
avec le feu, dans certaines circonstances. Et que tu n’aimes pas les conflits.
Tu avais feins d’accepter mon appréhension, mon refus qui avait pour but principal de tester ta motivation, et tes textos du matin : « je comprends, rentre bien, sois prudente
sur la route, ce qu’on a vécu était déjà merveilleux .. » m’avaient stupéfiée et mise en colère. Pure manipulation ? pas sur…
Si je n’avais plus envie, ou trop peur, tu n’avais plus envie non plus, c’était peut être aussi simple que ça.
Mais je me suis vue abandonnée ici avec mes regrets en guise de remords, alors je m’étais jetée dans tes bras dans le couloir, quand tu étais venu rechercher des affaires à toi
oubliées l’avant veille, et n’étais tu pas arrivé après tout, une belle fleur –empoisonnée dit-on - de datura à la main en guise de drapeau blanc, et un cadeau pour moi, cette
chaînette dorée que je porte toujours à la cheville gauche ? Mes larmes ont fait pencher la balance…
« Je reviens te chercher tout à l’heure, à 20h30 » as tu conclu sobrement. »Et je n’ai pas décommandé Roland. »
Je ne demande pas mon reste, l’étrange contrat de cette semaine de folies sera donc accompli jusqu’au bout.
Ce donjon caché dans une banlieue improbable, nous l’avions inauguré
toi et moi sous le soleil de juillet dans une séance inoubliable que tu as relatée ici (« les lauriers roses »).
Là ce sera différent. Tu allais avec mon consentement me livrer à ton co locataire, exécuteur des hautes et basses œuvres, inconnu de moi mis à part sa réputation d’être « complexe, et bien plus
sadique que moi » .. tout un programme.
Tu voulais cette preuve d’amour, sans vouloir de cet amour. Tu l’auras.. Et maintenant que le top départ est donné, je ressens une forme d’allégresse, de défi, je veux vivre cette aventure
jusqu’au bout !
Dans cette nuit de Halloween, - on vient de passer à l’heure d’hiver- nous croisons devant les cafés éclairés, des jeunes déguisés qui s’amusent en criant, j’ envie fugacement
leurs jeux innocents et puis la voiture noire s’enfonce dans les ombres et les solitudes de cette zone industrielle où il me semble impossible de se repérer. Tu ne me sembles pas
spécialement nerveux, concentré sur le lacis de ces rues sans lumière, et qui portent des noms de poètes.
Silencieux, à part quelques mots anodins, nous sortons de la voiture pour nous diriger vers le donjon en essayant d’éviter flaques d’eaux et fange boueuse. Au figuré je ne l’éviterai pas si
facilement cette fameuse fange ! ..
La façade sombre du garage se profile, dans ton impressionnant jeu de clés tu cherches celle qui ouvre la porte sur l’arrière, et me précède à l’intérieur ; le rez de chaussée
est encore en travaux, sentant le ciment frais, la peinture, l’humidité. Je retrouve les lieux tels que je les ai laissés quelques mois plus tôt, mais dans la nuit d’automne cette fois.
A ta suite je grimpe le raide escalier que je connais déjà, un peu gênée par mes bottines à talons aiguilles.
Et je franchis bravement la porte basse qui m’avait tant impressionnée en juillet.
A l’intérieur, personne encore, l’invité ne doit arriver que dans quelques minutes. Tout a été minuté, prévu par toi, comme à ton habitude. Je n’en sais que ce que je dois savoir.
Juste le temps me faire voir les nouveaux aménagements, le canapé à méridienne, les anneaux fixés au mur et dans le sol, le lit de style bizarrement « chalet suisse », et
.. bien sur à la place du soleil estival qui m’avait tant fait peur, inondant la pièce noire de sa lumière par les trois vasistas du haut plafond à poutrelles, le donjon est ce soir
faiblement éclairée par deux halogènes à ampoule rouge.
Tu me fais asseoir sur la méridienne, me passe tout de suite des menottes et le lourd collier médiéval prolongé par une longue chaîne.
Tu mets en route la sono, pas trop fort, la climatisation ronronne, il fait bon.
Ton silence en dit long sur la tension qui commence à s’emparer de toi, c’est après tout ma première séance dans ce contexte.. pluriel, tu dois te demander, tout
comme moi, comment je vais réagir, et douter au moins autant que moi ?
Lui :
A cet
instant précis, tu as déjà les yeux bandés. Tu es si nerveuse que tu m’as supplié : « mets-moi de la musique ».
Violette :
Maintenant assez tendue, j’entends le moteur d’une voiture qui arrive et s’arrête, en bas. Les deux maîtres des lieux heureusement rivalisent de
ponctualité, une plus longue attente aurait été insurmontable.
Tu me bandes rapidement les yeux avec un masque de cuir et me demande de rester tranquille et de me taire, j’entends des bruits de clé, de porte, des pas dans l’escalier, mon cœur
s’accélère avant que ne s’ouvre la porte basse.
Je me veux invisible, je voudrais disparaître et j’ai peut être disparu, car les deux complices se saluent de façon anodine, devisent tranquillement comme si je n’étais pas là. Je ne veux pas le
voir, pas encore, et je ne chercherai pas à regarder par dessous le masque. Que cet homme vienne pour moi me semble à peine croyable.
Puis les voix deviennent chuchotements, je perçois des mouvements qui se rapprochent, je ne peux entendre ce qu’ils disent, le flash d’ une photo, puis d’une autre, me fait sursauter,
perçant l’obscurité où je suis plongée.
Enfin tu me fais lever, tirant sur la chaîne de mon collier, je sais un peu ce qu’il va se passer, car tu me l’avais raconté tout à l’heure, au moment de tout annuler- puisque je ne
viendrais pas ! Je m’avance à tâtons jusqu’au centre de la pièce.
Tu me fais agenouiller et me voici prosternée à même le sol, la joue tout près de l’anneau où tu arrimes ma chaîne, très court, quelques maillons, ainsi que mes deux mains rapprochées par
un cadenas. Cette mise en scène m’impressionne et m’excite terriblement, je ne suis qu’une chienne rétive à l’attache, amenée au dressage, je ne peux m’opposer à rien et à ce moment précis
j’entre dans le jeu avec une suspecte délectation.
Le nez dans la moquette, je n’ai pas d’autre choix que de trouver mon équilibre sur mes coudes et mes genoux, cambrée au maximum, et c’est toi, qui soulève ma jupe, alors que je n’ai rien
dessous, m’invitant d ‘un geste à écarter davantage les cuisses, pour mieux m’offrir aux regards de ton acolyte.
Lui :
ton collier métallique est relié à une longue chaîne. J’engage l’extrémité libre de la chaine dans l’anneau et je tire… « Suis la chaîne » t’ ordonnai-je.
Ton cou est tiré vers le bas. Tu n’as d’autre choix que de te mettre à quatre pattes, puis t’aplatir…c’est comme ça que je te veux : prosternée.
Je n’ai laissée à la chaîne que dix centimètres de jeu : je bloque en glissant un cadenas dans un des maillons, empêchant tout retour en arrière. Te voici rivée au sol, à ton anneau…Prise au
piège comme un animal.
Violette :
Les conciliabules continuent, je n’en perçois que des bribes privées de sens. Dans cette posture d’attente humiliante, je préfèrerais ne rien voir, ne rien
entendre, mais cette situation improbable et pourtant bien réelle ne m’est pas désagréable, bien au contraire.
Je n’aurai de cesse d’avoir envie de la renouveler, d’ailleurs cet anneau, « mon » anneau va devenir mon point d’ancrage, mon objet du désir, mon fantasme ..
Enfin je sens tes doigts habiles qui m’investissent avec cette douceur magique à laquelle je ne résiste pas, qui me révèle humide, et même trempée ..Et tes mains qui passent et
repassent sur mon corps, pèsent sur ma nuque pour la ployer vers le sol .. plusieurs flashes se déclenchent encore, les photos, je les trouverai belles quand je les verrai, celles là, oui,
les seules où tu es avec moi, en plan éloigné.
Lui : j’ai
retroussé ta jupe, palpé la fente. Jus tiède et poisseux. Mouillée, mouillée à un point…
Violette :
Puis je sens –il fallait bien que çà arrive – une présence étrangère se rapprocher de nous et, soudain deux mains rudes m’empoignent les seins, les dénudent, les
malaxent sans aucun ménagements, la chaîne se bloque, se relâche, se bloque à nouveau durement quand j’essaie de me cambrer ou de reculer pour résister, oh, comme je vénère ta douceur, comme elle
me manque en cet instant et pourtant tu es là tout proche, derrière moi et tu laisses faire, tu m’avais prévenue que je devrais affronter cette rudesse sans détours, et le contraste est
saisissant.
Et l’autre s’agenouille face à moi, me relève la tête en m’empoignant par les cheveux, présente sa queue devant ma bouche, m’oblige à l’avaler ..
Erection molle au début cependant, ajoutant encore à mon humiliation !.. Je m’exécute néanmoins du mieux que je peux, qualifiée quand même de « bonne suceuse » et je reçois de fortes claques sur
les fesses sans préavis, et de longs pinçons sur le bout de mes seins. Des familiarités brutales qui en disent long sur le caractère du personnage !
Lui :
il a empoigné tes seins, tu tressailles, gémis aussitôt.
Tu sens bien que ces mains qui te palpent sans ménagement ne sont pas les miennes.
Il s’installe, s’assied, se positionne sous ton menton.
Je suis surpris par la rapidité à laquelle il t’impose ses désirs.
Quelques secondes lui suffisent pour t’investir la bouche. Déjà ! Dans la pénombre, je distingue mal mais les bruits de succion ne laissent aucun doute : tu l’as sucé aussi vite que n’importe
quelle pute avec un de ses clients.
« Elle suce bien cette salope ! « remarque mon ami.
Violette :
Puis tu me détaches enfin du sol, me fait lever. C’est toi qui tout le long, sera le maître de cérémonie, gardien des clés à défaut de mon corps, prenant
l’initiative des « figures imposées » qui doivent s’accomplir. Je sais que le scénario est écrit dans ta tête, sûrement même griffonné sur quelques pages blanches.
Un peu plus détendue maintenant que je suis debout, je continue à jouer le jeu, me laisse attacher contre le mur brut peint en noir, les poignets relevés et fixés aux anneaux verticaux . A
plusieurs reprises, l’autre m’invite d’un geste à m’accrocher aux chaînes qui me retiennent « haut et court », en posant mes mains dessus. La relative obscurité que je perçois malgré
le masque me met à l’aise.
Pendant ce temps, tu es à mes pieds, réfugié dans la technique, fixant les fers de chevilles aux anneaux inférieurs, écartés l’un de l’autre bien sur, figurant ainsi une sorte de croix de St
André assez ressemblante.
L’invité parle davantage, et fanfaronne, avec un accent du sud assez prononcé, une voix forte et joviale, mais qui me glace quand même par ce contraste étonnant entre les bons mots d’humour bien
lourd et les remarques humiliantes à mon encontre.
Parfois, ils font comme si je n’étais pas présente, ou pas humaine, parlant de moi comme « elle ». Ce qui me permet de m’abstraire de la réalité, ce n’est pas plus mal.
Lui
: l’emploi de la troisième personne du singulier est délibéré. Te voici ramenée à une chose, une marchandise femelle…
Violette :
Ils ont décidé après un bref conciliabule de me laisser mes vêtements, et de me trousser comme une fille de ferme ! je sais que l’autre n’aime pas les
rondes et ne flashe que sur les minettes anorexiques, donc je resterai empêtrée toute la séance dans mon petit haut noir Morgan et ma jupe de tous les jours, forcément mis à
mal, débraillés, c’est peut être un choix délibéré, je ne sais pas.
« Raconte un peu à notre ami ce que tu as fait l’autre jour à l’O.. , salope » m’ordonne mon maître en prémices de la punition qui m’attend, déroulant le scénario prévu. (il
m’avait en effet confié que le prétexte de ma punition serait mon attitude indécente au club libertin, le lundi précédent)
Etre enfin actrice de mon sort me fait du bien, et c’est posément, avec une pointe d’humour et de suspense, et sans me presser surtout,(ce qui m’étonne énormément de moi
mais j’ai besoin de gagner du temps!) que je raconte les épisodes précédents de ma récente dépravation : l’arrivée joueuse, le champagne, la boite presque vide à cette heure de l’après midi, la
visite des lieux, et .. tout le reste de mes exploits ..
Devinant que je reprends de l’assurance, « Tiens, elle parle celle là ? »- mon tourmenteur commence à me fouetter sèchement, commentant mes exploits sans détours et avec une certaine ironie
:
« alors comme ça, tu te fais mettre par le premier venu ? et par combien ? «
A chacune de mes réponses, données sur le mode provocateur, nouvelle série de coups de martinet.
Assénés de façon vicieuse, imprévisible, à la suite d’un bon mot, et parfois après une longue pause, puis un coup très fort, qui m’arque et marque le corps et m’arrache un cri,
surtout s’il est répété quelques secondes après au même endroit ; alors la douleur est insupportable.
Je proteste pour la forme, sure de ne pas être entendue, et fière de ma performance, c’est juste le coté imprévisible des coups qui me fait palpiter de terreur anticipatrice .. Je veux vivre cet
expérience cuisante au moins une fois, et tu as voulu me montrer ce que c’était, peut être, me le faire regretter, qui sait ? C’est l’hypothèse la plus plausible, que je retiens, car cette
correction fut aussi la dernière ..
Et toi, tu restes silencieux, et il me semble que tu es loin, sûrement assis sur le canapé pour profiter du spectacle, et prendre des photos ; tu te venges de mes scènes, de mes insolences, de
mes stupides revendications, et comme tu n’aimes pas faire mal, tu laisses ce soin à ton acolyte .. Et il paraît que tu t’es
régalé…
Je me souviens en comprenant ma douleur comme c’était différent quand c’était toi qui me fouettais, les coups restaient
largement supportables, mis à part les trois derniers peut être, à mesure que montait ton excitation.
Et surtout, tu les ponctuais toujours d’une lecture On se serait cru aux journées de la correspondance du château de Grignan ! .. Oui, tu avais pris la peine d’écrire à la main, sur trois
feuilles de papier, les extraits de mes mails et interventions sur le forum, insolents ou provocateurs, menaçants même, et tu me les lisais à haute voix très sérieusement, tout en me
fouettant, tel un accusateur public, alors que moi ça me touchait et en même temps me faisait rire !
La, rien de tel, l’autre se contente de me donner des ordres brefs :
« Allez, tourne toi, à gauche, à droite ! Oui, c’est bien, comme ça .. Allez ! » La petite vidéo tournée par tes soins me montrera, implacable, que j’obéis automatiquement, à mesure que ma
peau rougit sous les coups ..
Tu t’effaces volontairement derrière l’autre, qui continue à me fustiger sans se lasser, ne m’épargnant pas les bons mots ni les sarcasmes, me faisant mariner en attendant la prochaine bordée de
coups, et c’est atroce car ça ne finit pas, mais je ne craque pas, j’encaisse ..
Pour toi, mais aussi pour me punir d’en être arrivée là, pour ne pas pouvoir deviner, ce que tu ressens réellement, si ça te fait tellement plaisir et pourquoi ? ..
Et cela même plusieurs mois après je ne le sais pas, car tu n’as pas écrit ce récit là .. Je ne saisis pas vraiment le but et le sens de cette cérémonie barbare mais c’est
évident, jusque là tout va bien et je m’y laisse aller avec une certaine délectation .. J’aime en cet instant ne pas comprendre, n’être qu’un objet sexuel, à la merci de plus forts
que moi et qui décident à ma place.
« Allez, on passe côté pile » annonce le tourmenteur qui me détache pour ce faire, et pendant la courte pause je ne peux m’empêcher de regarder sous le masque qui a un peu glissé dans la
bataille et … ce que je vois me sidère et donne un nouveau tour à l’action : l’homme qui me détache et me retourne pour me ré attacher le dos au mur, n’est pas celui que
je croyais !
Ma raison vacille, plus que jamais je perds mes repères !
J’ai du faire erreur sur la personne parmi les multiples partenaires de jeu de mon maître, et celui la a un physique banal, une cinquantaine d’années, très maigre avec des lunettes, alors
que je m’attendais à un grand costaud du genre sportif et dans la quarantaine !
Et pourtant tu sembles bien le connaître, plus tard ils riront de mes doutes, il me faudra donc faire avec. Mais cette découverte me fait froid dans le dos. Impression qu’il l’a fait
exprès, de me laisser dans le doute sur l’identité du partenaire.
Un peu déstabilisée , je me retrouve en position de plongée arrêtée, retenue par les poignets, le buste penché en avant et je le verrai plus tard sur les photos, la chaîne de cou
arrimée comme un cordage de bateau à l’anneau du sol. Telle une crucifiée, je laisse pendre mes cheveux devant moi, essayant de protéger mon visage et surtout ne pas trop voir ce qui
va m’arriver.
Ma
jupe est retombée sur mes cuisses rougies, l’autre s’en prend maintenant à mes seins qu’il vient de dénuder davantage, exposés aux pinçons cruels et sans fin, au malaxage brutal, et
maintenant aux coups systématiques sur les côtés, des coups cinglants assénés de loin avec un instrument que je n’identifie pas. Qui se révèlera sur une photo être une cravache, ou une
badine, je n’y connais pas grand chose .. Les mots qu’il prononce je ne m’en souviens plus, je suis propulsée dans un monde hors du monde, rien ne compte plus que la douleur et l’attente de
la douleur, juste concentrée sur la nécessité de supporter .. Prononcer le safe word ne me vient donc même pas à l’esprit, tant le conditionnement est réussi.
Et toi tu assistes à cette dangereuse correction sans t’insurger, je n’ose t’implorer, pas question non plus d’employer le safe word qui arrêterait tout (« la soumise pourra le
prononcer mais a ses risques et périls pour l’avenir de la relation »). Je ne veux pas te décevoir, arrivée à ce point.
Violette restera violette et presque noire à cet endroit fragile, pendant plusieurs semaines mes seins se
souviendront de la morsure du cuir .. C’était assez terrifiant à voir, mais pour l’heure je n’imagine même pas ces marques futures, entièrement dans l’instant présent.
Plus encore, tu t’agenouilles près de moi et commence à me caresser à ta façon inimitable, insistante et langoureuse, sûr
de faire couler rapidement la source que tu aimes, que je sens sourdre sous tes doigts, inéluctablement. Tu me caresses si tendrement alors que j’ai encore si mal, , et je mouille quand
même, et tu aimes ça ..
Tu trouves ça dingue que je mouille tout en subissant cette violence, tu le dis je crois, et moi je ne sais plus où j’en suis, si je dois t’en vouloir ou te remercier, te quitter dans un dernier
sursaut de raison ou m’accrocher à ce tout petit territoire que tu veux bien me concéder depuis la rentrée, en échange d’être devenue cet objet de luxure et de dépravation.
Alors je sais que tu vas avoir besoin et envie de me faire à nouveau allonger sur cette table, - dite la table d’infamie depuis que tu l’as faite entrer au donjon en me demandant mon avis pour
l’achat ! - les jambes relevées et arrimées à cette sorte de trapèze volant qui la surmonte, les bras étendus en arrières et attachés par des menottes fixes.
Et maintenant tu m’as retiré le masque et je peux tout voir.
« Vous n’êtes pas celui que je crois. » osé je dire à celui qui m’attache les chevilles sur le trapèze.
Vous avez beau vous moquer et nier l’évidence, je sais que j’ai été trompée sur la personne, et pourquoi ? Ou alors c’est moi qui ai mal interprété tes explications et tout mélangé ..
Qu’importe au fond, c’est toi qui a le choix de ceux à qui tu me livres.
Tu restes à côté de moi pendant que l’autre s’installe entre mes cuisses, les claquant à l’intérieur – ça fait mal !- et les plaquant contre la table.
Ta main chaude serre la mienne, tu m’embrasses sur le front, la bouche, je croise ton regard indéchiffrable, un peu fiévreux, tu me demandes une fois de plus, à voix basse, si ça va,
.. être réconfortée par l’être qui vous livre ainsi à l’infamie est un sentiment très étrange, paradoxal, déjà ressenti à l’O…. , mais ici encore plus évident. C’est ça être maso ? me dis
je dans un semblant de réflexion .. Cette forme d’amour dévoyé, absolu ?
Mais l’autre me pénètre maintenant au plus intime,
tu lui as même passé le gel pour lui faciliter les choses, et tu ironises maintenant sur ton thème de prédilection : ta chienne lyonnaise a fait encore ses 450 km pour écarter les cuisses, et se
faire mettre par plusieurs queues, c’est une vraie salope, et oui, je dois le confirmer pendant que l’autre me pénètre à grands coups de boutoir, et me travaille en même temps le
clito avec une méchanceté rare qui me rend proche de la jouissance cependant .. mes soubresauts parviennent à déplacer la table, instinctivement je remonte pour échapper à cette
étreinte inconnue et chaque fois suis saisie par les cuisses et ramenée rudement sur le bord ..
Tu te penches et me prends par les cheveux et tourne mon visage contre ton sexe dressé à coté de moi, que je happe avec une plaisir évident .. Tu me prends par les cheveux et me voilà
ramenée aux ancestraux instincts des femelles préhistoriques !
Lui :
Lui : c’est moi qui ait fait signe à S. qu’il
pouvait y aller, moi qui lui ait tendu le lubrifiant. C’est absolument délicieux de le voir peu à peu prendre ton cul. Imprimant d’abord un prudent mouvement de va-et-vient, il va de plus
en plus fort dans tes entrailles. Cette vision me fait bander comme un malade.
Et je t’entends gémir : « non no nnon…oui oui oui ».
Et S. de s’esclaffer : « nonnonnon…ouiouioui ! tu ne sais dire que ça ! » « On va te le baiser à fond, ton cul, espèce de traînée !» gueule-t-il tout en te cassant le cul..
Je n’y tiens plus, je fourre ma queue dans ta bouche de salope, t’empoignant fermement par les cheveux Je sais que tu adores ça. Quelques minutes encore et S. me fait signe de prendre
sa place….
Le
temps passe, combien de temps cela va durer ? Maintenant c’est ton tour, pourquoi d’ailleurs toi en deuxième ? quelle étrange vassalité te lie à cet être brutal et fébrile qui partage
avec toi ce territoire étrange ?
Pendant que je te retrouve avec bonheur, pendant que tu me possèdes enfin, l’autre vient à ta place, près de mon visage, me tourne la tête vers lui et commence me baiser la bouche,
qu’il a bizarrement photographiée en gros plan juste avant.
Je crois qu’à un moment on me remet le masque, ou je ferme les yeux, l’autre approche sa queue de ma bouche .. Il appelle ça une « transfusion » dans son langage imagé .. Je n’arrive pas à
intégrer ce qu’il me fait, à reconnaître le goût du sperme, Je pense plutôt à une sorte de drogue, du sang bien sur, ou à de l’urine, tellement son érection est peu satisfaisante ! Je
ne sais même pas s’il a déjà pris son plaisir tellement je suis ailleurs.
Je me conduis comme une oie blanche, totalement déstabilisée, ne sachant que faire de ce liquide inconnu ! avaler ou cracher ? Il est très amer…Je choisis de l’avaler, car à
vrai dire, je n’ai .. pas le choix.
Et toi pendant ce temps tu laisses toujours faire tout en ne me quittant pas du regard, et me pistonne allègrement, insouciant, arborant ce sourire canaille que je connais bien et qui me fait
craquer .. Avec toi, ça va toujours bien, je me laisse aller, confiante, en pays connu, je me caresse en même temps, à ta grande satisfaction ..
Lui :
bien sûr que je l’ai laissé « ouvrir la voie ». Je n’aime rien tant que rentrer dans un trou du cul qui a été bien élargi par la queue du copain passée avant
Il t’a rendu facile à prendre, facile à baiser. A peine ai-je poussé que ma queue est rentrée dans ton cul, Violette, aussi vite qu’un escargot rentrant dans sa coquille…
Je n’ai pas le souvenir, de ma vie, d’une sodomie aussi agréable…d’une muqueuse chaude et palpitante autour de moi. Oui, je me suis régalé..
Enfin je suis détachée de cette table, j’ai chaud, une fois libre je me sens soulagée, presque détendue, et par bravade j’arrache mon pull et ma jupe, ah vous
n’aimez pas les rondes, eh bien vous allez la voir celle que vous avez bien utilisée malgré tout ! Vous ne chipotiez pas tant que ça !
Lui :
tu "oublies" une bonne partie de la suite. Après t’avoir bien ramonée, je défourne, et X. reprend ma place. Et tu me donnes ensuite, sans t’en rendre compte, la nième joie de la soirée : le
consentement automatique. S. t’encule à nouveau…et tu gémis.. sans même t’en rendre compte, tu lui offres tes gémissements…et moi qui te demande : « allez ! dis-le que tu es une chienne !
dis-le». Et toi : « oui, je suis une chienne ! ». Je t’ai fait répéter, pour être sûr d’avoir bien entendu…Ensuite, oui, je t’ai libérer tes mains des menottes…
Mais tu étais toujours allongé sur la table, enculée par X.. Et quand celui-ci, pour ajouter à son plaisir de voir sa bite fichée dans ton rectum, t’a ordonné de te masturber, eh bien oui,
salope, tu as fini par mettre tes doigts sur ta motte ! et ça s’est passé comme ça :
S. : « Caresses-toi ! je veux te voir te branler ! »
Tu refuses et je me suis dit que je n’aurais pas dû te détacher les mains. Dès que je te laisse un peu d’espace, tu t’esquives comme une anguille.
V. : « mais c’est que…je n’arriverai pas à jouir.. »
S. : « Je veux que tu te branles, non pour te faire jouir, mais pour bien montrer que tu es une cochonne. »
Et là, oui, pour notre plus grand plaisir, tu as obtempéré…
Tu m ‘invites sur le canapé, et je viens, dédaignant ton invité qui voudrais me faire ranimer sa bite
ramollie, je m’empale sur toi, qui est prêt, je n’obéis qu’à toi, je ne suis qu’à toi. Je te chevauche, puis c’est toi, devant l’autre assis à coté qui joue l’indifférent.
Pour la énième fois, le MP3 qui tourne en boucle diffuse entre autres la musique du « Mépris » si tendre et si sensuelle, .. Pour te montrer que je vais bien, je fais ma Brigitte Bardot : » Tu
aimes mes seins ? Tu aimes mes jambes ? etc .. » Tu me souris, je te souris, quelque chose passe de plus parlant qu’un Ange et rien n’est grave .. L’autre est oublié dans son coin. Il paraît que
c’est toujours le lot du « 3e larron », dans une relation de ce genre.
Lui :
j’ai le souvenir de tes cuisses tremblantes, quand tu te positionnes, sur le divan, pour me chevaucher.. Tes cuisses tremblantes et aussi ces gouttes de jus tiède qui tombent sur mes
cuisses, juste au moment de t’empaler sur ma bite… l’autre est oublié dans son coin, dis-tu, mais quand il te demande de creuser les reins et de mettre les mains sur les hanches, tu lui obéis
aussitôt…
Ainsi s’achèvera cette étrange soirée de Halloween, masque et bas les masques, la seule soirée d’orgie permise dans la
légendaire celtique, alors pourquoi pas ?
Le frigo est en panne, il n’y aura même pas le verre des combattants, et je pars dans la nuit avec toi, un peu sonnés sans doute , mais ne le sachant pas Tout le monde s’est dit au revoir de
façon très urbaine, et désinvolte.
En route tu t’arrêtes à une station service, va payer à l’avance mais .. tu allais oublier de prendre l’essence à la pompe ! Ce qui trahit ton état de stress, et nous met un instant sur pied
d’égalité. A cause de cet incident, je ne t’en voudrai pas, pire encore, ça m’émeut ..
Tu me dis, comme le jour de mon arrivée, qu’on se reverra, en me regardant bien dans les yeux, tes yeux bleus si clairs que j’ai vu sombres la toute première fois dans mon égarement, mais c’est
vrai qu’on se regarde en face, maintenant. Même cette nuit.
Tu me dis que tu es fier de moi, que je me suis bien comportée.
Que répondre ? Je ne comprends pas bien tes motivations, et maintenant que tu as abattu tous mes tabous uns à un, depuis huit mois, que te reste-t-il à vouloir de moi ?
Lui : il est plus de minuit et le carrosse se changerait-il en citrouille ? Non, ce n’est pas le carrosse mais le prince charmant qui devient citrouille… A cette heure tardive, avec l’excitation
et l’émotion, ma capacité de réflexion se réduit en effet à celle d’un légume…Il m’a manqué un peu de temps pour te permettre un atterrissage en douceur…
Tu es laissée à toi-même trop vite, trop longtemps, et j’en conviens
Janvier 2025 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | ||||||
6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | ||||
13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ||||
20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | ||||
27 | 28 | 29 | 30 | 31 | ||||||
|