mercredi 27 octobre 2009 - 21h30
Il a lâché ma main. Je trottine tant bien que mal derrière lui pendant qu’on
se faufile derrière le bâtiment plongé dans la nuit tiède de cet été indien. Une cigale attardée, d’ailleurs, stridule quelque part. Les talons aiguilles de mes bottines (heureusement courts)
s’enfoncent dans la boue alors que j’essaie d’éviter les flaques.
Je me retrouve donc là une fois de plus, alors que j’avais juré ne plus y retourner, suite à quelques récentes dissensions ..Et pourtant il n’a pas eu de mal à me convaincre, et le scénario envisagé, par son caractère justement ludique et surjoué, me sauvait la mise, car en fait,… je crevais d’envie de revenir, et il le savait très bien.
Déjà j’entends le trousseau de clés qui s’agite entre ses doigts, la porte étroite se profile, il a du mal à trouver la bonne.
Et pourtant nos hôtes sont déjà là ; ils nous attendent, dans la pièce du haut.
Les trois ou quatre mois d’écart entre nos rencontres sont désormais ramenés à trois ou quatre semaines. Après plusieurs séquences vanille, une photo envoyée par son ami sur son portable avait donné l’occasion d’un nouveau délire, destiné à vaincre ma faible détermination à ne plus mettre les pieds dans ce mauvais lieu, trop .. fréquenté par ailleurs.
Il s’agissait d’une suspension la tête en bas que Roland .. le « tenancier » (je ne peux m’empêcher de le désigner ainsi) avait réalisé sur sa soumise A. grâce à un nouveau dispositif de cordes et de poulies.
L. voulait absolument voir cette suspension en live, et pour me faire venir, m’a ressorti un vieux défi que je lui avait lancé un jour de colère jalouse : puisque je n’étais bonne à rien, d’accord je viendrai voir ce qu’il se passe la haut, mais à titre de recluse, enfermée dans la cage, intouchable, assistant impuissante et un peu méprisante aux débordements dont je voulais m’exclure !
Un peu tordu comme idée, mais T. ne l’avait pas oubliée et rien que ce fait m’a fait craquer : oui je me prendrai au mot, j’irai voir avec lui cet exploit aérien, enfermée dans la cage construite barreau après barreau par ses soins.
L’idée de départ était donc simple et sans danger, mais bien évidemment elle fut étoffée peu à peu, enrichie de plusieurs épisodes où je devrais davantage payer de ma personne ..
De plus, L. faisait d’une pierre deux coups : la séance impliquait la présence de l’autre soumise, qui fut longtemps ma bête noire – j’avais vu d’elle de nombreuses photos « en situation », et je la soupçonnais même, à tort, d’être la soumise locale de T. Alors qu'elle n'était que l'arbre qui me cachait la forêt (E.).
Une de mes limites était d’exclure totalement la présence d’une femme lors de nos séances vanille ou non vanille, mais là, il était impossible d’y échapper, car A. devait dans un premier temps servir de modèle pour la démonstration. T. devait se frotter les mains de m’obliger ainsi à cette confrontation périlleuse .. la curiosité me perdra ..
Il a donc mis au point la date et les détails de la séance avec Rpland. qui aurait alors souhaité une égalité de traitement entre A. et moi, et s’offrait à me suspendre à mon tour, donc me tirer de ma cage et aussi de ma voyeuse chasteté, c’était clairement sous entendu ..
Tout cela restait assez vague cependant pour que j’approuve le projet et que ce soir là, un an tout juste après la première séance collective au donjon (cf, « un Halloween de circonstance ») je vienne me jeter dans la gueule du loup !
Nous entrons dans la cuisine, non chauffée en ce moment. Je sais que je dois me montrer docile, discrète, ne pas parler ni même dire bonjour. Je n’ai qu’à simplement changer de jupe sinon je suis déjà prête, je n’ai d’ailleurs pas voulu de tenue spécialement sexy, m’accrochant à mon rôle de prisonnière laissée pour compte.
Nous gravissons l’échelle de meunier qui conduit au donjon. Dans le salon attenant, je laisse ici mon sac, comme toute espérance.
T. frappe à la porte basse et entre le premier. La pièce est plongée dans la pénombre, éclairée seulement par trois lampadaires à spot rouges. La musique est un peu forte, mais de qualité. Et je vois A., assise sur le canapé, de profil, dans la position d’attente de rigueur : le buste droit, les jambes écartées, et surtout parfaitement immobile, ne se retournant pas pour nous regarder.
Cette impassibilité est impressionnante, c’est la première fois que je vois une vraie soumise, obéissant à ces règles que je juge souvent déprimantes.
Elle porte une courte jupe beige, un cache cœur noir ouvert sur un soutien gorge rouge, des bas, et des chaussures à talons. Ses cheveux blonds ont poussé depuis les photos, ils sont coupés au carré.
Tout de suite,T. . me fait entrer dans la cage, mais sans la légère brutalité que j’espérais. Il m’attache les poignets ensemble avec des menottes et glisse la chaîne entre deux barreaux, si bien que j’ai l’illusion d’être libre, car je peux bouger les mains, les monter et les descendre, mais pas les faire se rejoindre à l’intérieur. C’est assez frustrant, un vrai casse-tête ! Puis il bloque la porte coulissante par un autre jeu de menottes et s’éloigne sans plus faire attention à moi.
Les deux hommes se parlent à voix basse, je n’entends rien à cause de la musique. X. transporte devant la croix de St André une lourde table en pin massif (de fabrication suédoise, note pour les habitués).
Au dessus, tout un assemblage de cordages de bateau et de chaînes, qui semblent coulisser sur une poulie, elle même reliée à un anneau fixé dans le sol.
F. demande à la fille de se lever et de s’asseoir sur la table, les jambes toujours écartées, puis la fait pivoter les pieds face à la croix. Elle s’allonge sur la table, incroyablement calme, obéissante et silencieuse.
A deux mètres à peine de la croix, je ne perds pas une miette du spectacle lorsque F. lui attache des sortes de manchons à crochets aux chevilles. Ils sont rembourrés, semblables à des chaussures de ski sans bout. Puis après les avoir assurés à la corde à l’aide d ‘un mousqueton,, il commence à tirer sur les cordages de la poulie, et les jambes d’A. s’élèvent lentement, alors que son buste glisse le long de la table ..
Puis tout son corps est soulevé vers le haut, et quand seule sa tête repose sur la table, l’opérateur bloque la poulie et enlève la table.
La fille se trouve donc pendue par les pieds, dans le vide, sa jupe retombe sur son
visage et je constate qu’elle porte une culotte (rouge). Moi je n’en ai pas, l’égalité de traitement ne sera donc pas totale !
Il la laisse se balancer un moment, avant de lui attacher les poignets aux bracelets de cuir qui se trouvent en bas de la croix. J ‘observe ce que je peux voir de son visage, qui reste impassible et sans le moindre signe de souffrance. Elle n’est pas touchée, juste offerte dans cette curieuse position.
La situation est un peu surréaliste, car tout en étant solennel et initiatique, l’exercice fait penser à un numéro de trapéziste, et surtout, il y a cette fille, qui est le point de mire de tous, et le fait que cela ne me semble pas insupportable comme il fallait le craindre !
Je suis parfaitement entrée dans mon rôle d’observatrice à la fois absente et présente, je n’ai plus ce sentiment de rageuse rivalité que j’éprouvais en regardant les photos de cette fille, déjà point du mire et reine du donjon. Bercée par la musique, fascinée par ce que je vois, je ne songe plus à rien d’autre, plus rien n’est important, ce n’est qu’une femme, qu’… une soumise, comme moi et mon tour viendra ensuite. La réalité désamorce les fantasmes destructeurs.
Les trois minutes données comme limite à cette position, sont largement dépassées, je pense, quand enfin A. laisse sortir une plainte, qui émerge de la musique ambiante .. Elle a mal, mais on le verra, pas de la façon que je croyais.
Roland alors ramène la table près de la croix, détache les poignets et remonte la poulie pour amener la nuque d’A. contre la table, où il la fait délicatement glisser pour la ramener à la position horizontale, continuant de dérouler la corde, mais toujours très lentement et sans à coups. Elle récupère, toujours aussi hiératique et reste allongée sur la table ..
Les hommes se sont partiellement dévêtus, maintenant je réclame le bandeau que j’avais prévu, car je vois que T. s’approche d’A. comme pour s’en occuper. Je l’appelle et lui demande le bandeau, qui est dans mon sac.
Violette, tais toi, tu avais promis de te taire, de ne pas la ramener et voilà que tu exiges un bandeau que tu ne souhaites pas vraiment, c’est idiot !
Et pourtant les deux hommes s’empressent de me le nouer tant bien que mal autour du visage, c’est un vieux petit foulard en mousseline panthère tout froissé, je n’ai rien trouvé d’autre et ici ils ont fait exploser la cagoule en latex. Quant au masque en cuir, c’est à A. qu’il revient cette fois, on vient de le lui ajuster.
T.. revient vers moi, me caresse, me présente sa queue bien tendue que j’engloutis docilement, mais je ne peux l’empêcher de s’éloigner à nouveau vers la table ..
J’essaie de regarder sous le bandeau ce que fait T. . avec elle .. X. qui s’est approché de moi me tape sur la main, j’ai eu le temps de voir qu’il avait enfilé un préservatif. A son tour il me baise la bouche profondément, beaucoup plus rudement au point que j’ai un haut le cœur : « tu verras au début c’est comme ça tu as envie de vomir mais après c’est différent » me dit il tout en me pétrissant les seins, qu’il va chercher sous mon corset et mon tee shirt « je vais m’occuper de toi, tu veux ? aujourd’hui j’ai décidé d’être gentil, - pas comme la dernière fois ? » ne puis-je m’empêcher de lui demander « .. mais ça ne sera pas toujours comme ça » et il continue de me caresser, soulève ma jupe sans demander mon avis et continue de me baratiner, les doigts dans ma chatte : « tu verras je te rendrai très obéissante, ça va te plaire .. » En effet, je ne songe pas, cette fois, à résister, c’est presque agréable, d’autant que L. ne doit pas s’ennuyer de son coté .. Pourtant, incorrigible vaniteuse, j’ai l’impression qu’il se fait sucer par A. plutôt distraitement, rien à voir avec nos jeux à nous.
Pour ce soir, il était convenu que l’échangisme n’irait pas plus loin que ce genre de flirt poussé, il était donc temps d’y mettre fin et de me faire passer à mon tour, par le supplice des cordes.
L. ouvre la cage et m’en fait sortir, j’ai enlevé mon bandeau mal ajusté d’ailleurs comme toujours, tandis qu’A. toujours masquée doit se lever et se diriger à tâtons vers la cage, où elle entre à son tour, à quatre pattes, guidée par son maître.
Je grimpe sur la table en réclamant ma culotte, j’en ai une dans mon sac, « tu as encore le droit d’avoir une culotte ? » fanfaronne le tenancier, et à mon grand dépit, L. comme toujours se range à l’avis de son ami et cette fois ne retourne pas au salon ..
Résignée, je m’allonge sur la table et tend mon pied gauche pour l’installation de cette sorte de manchon, à priori rassurant car bien rembourré et serti de boucles en cuir et acier solides. Sauf que la douleur est insupportable quand F. les bloque ! Je pense tout de suite au supplice du brodequin pratiqué au Moyen Age, et demande à ce que ce soit moins serré sinon je ne pourrais pas le supporter et encore moins en suspension. Apparemment surpris, F. me déclare qu’il n’y a qu’un seul cran et qu’il faut bien que je souffre un peu. Et qu’il faut bien mourir un jour ! Mais je me vois prête à renoncer, pourtant mes chevilles sont fines et j’ai du enlever mes bottines. Je suis très déçue, mais par bonheur, F. descend un peu le brodequin et parvient à le fermer sans que j’aie trop mal, c’est parti pour l’alpinisme!
Le second se boucle sans problème et aussitôt l’élévation commence, j’essaie de me détendre et de me laisser glisser sur le bord de la table.
Vient le moment périlleux où la table est retirée et je me retrouve telle une chauve souris suspendue à l’envers, tenue par seulement par les chevilles.
Ma jupe se rabat sur mon buste, mais c’est le cadet de mes soucis, le plus important est de constater que non, le sang ne me monte pas à la tête de façon horrible comme je le croyais, bien au contraire, j’éprouve une curieuse sensation de légèreté, de liberté, si bien que je ne peux m ‘empêcher d’esquisser des petits battements d’ailes avec mes bras, encore libres, tout en relevant le buste. Ce qui provoque les moqueries de mon tourmenteur, « tu essaies de t’envoler ? » Et il se saisit de mes poignets pour les arrimer aux bracelets de cuir qui attendent en bas de la croix.
Me voici donc bien accrochée, et la seule douleur qui semble inévitable, c’est la tension que doivent supporter mes chevilles, car tout mon poids repose sur elles, mais c’est encore supportable, en regard de l’agréable sensation d’apesanteur qui persiste, même au bout de quelques minutes.
Je sens ces messieurs qui s’amusent un peu avec moi, étant descendue à hauteur de langue et de mains … à un moment quelque chose de dur et de froid qui me pénètre, je saurai plus tard que c’est une chaîne, pas moins de quatre gros maillons, et autre chose encore, de plus lourd et un peu visqueux, caoutchouteux, posé entre mes jambes (je ne saurai jamais ce que c’était, ça m’évoquait ces tabliers que portent les radiologues, ou un padd mais on ne le voit pas sur les photos, j’ai peut être rêvé).
L’expérience me plait, j’ai le sentiment d’avoir réussi à passer une épreuve, pourtant mal engagée à cause de l’horrible douleur du début. C’était peut être fait exprès pour m’impressionner, F. a peut être volontairement trop monté le brodequin sur le mollet pour qu’il fasse plus mal.
Mais au bout de plusieurs minutes, la douleur aux chevilles devient intolérable et je réclame par de discrets gémissements à être détachée.
Sans problème, la table revient, mes poignets sont libérés et X. m’enjoint plusieurs fois de tenir mes bras le long du corps pendant qu’il me descend doucement sur la table.
Mon dom me cueille a la sortie, et me prend directement à même la table, c’est une habitude qu’il a de me posséder où et quand il veut, et moi je ne dis jamais non .. Puis il m ‘entraîne vers le canapé, tandis que X. libère sa soumise et se dirige avec elle vers le lit ..
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Comment raconter la fin de cette soirée atypique, hésitant entre séance bdsm et partouze ? c’était pourtant exactement ça, désolée pour les puristes et les ennemis du mélange des genres !
Nous faisons donc l’amour dans la pénombre, eux sur le lit au fond de la pièce et nous sur la méridienne du canapé. C’est la première fois que je pratique de tels ébats publics, car lors de mon unique visite d’un club libertin, il n’y avait pas d’autre femme que moi.
Mais cela ne me gêne pas outre mesure, car je suis allongée de façon à ce que je ne puisse les voir, et à une bonne distance. De toutes façons, je suis plongée dans un autre monde, je savoure, je me fais prendre et j’adore, on est dans notre bulle et je ne me pose pas de questions.
Je sais cependant que T. . a une idée derrière la tête quand il se redresse, échangeant peut être un signe avec roland . puis se lève et m’entraîne vers le grand lit, pour y rejoindre l’autre couple. Il m’avait promis que rien d’autre ne se passerait, un simple apprivoisement pour moi des pratiques libertines qu’il aime tant, et je me fais à peine prier pour le suivre d’abord contre les montants du lit, puis sur le lit, j’en suis à ce moment la bien incapable, tant la mise en condition a été efficace.
J’en suis consciente, parfaitement consciente mais à quoi bon résister ? Je n’ai même pas envie de briser cette ambiance étrange, ce muet consentement qui m’entraîne un peu plus loin.
Chose impensable, me voilà prise en levrette, mes cheveux touchant presque ceux de A. -également dans cette position, à l ‘équerre-
Cette maudite A. qui m’avait tellement rendue jalouse (sa jeunesse, sa minceur, sa soumission parfaite et même ses dons de domina à l’occasion !) Maintenant, elle ne m’impressionne plus, logée à la même enseigne que moi si j’ose dire et je me sens en parfaite égalité, et cette certitude est en train de briser mes tabous.
La scène est surréaliste. C’est incroyablement facile de plonger dans la débauche ! .. Alors que L. fidèle à sa promesse, n’esquisse aucun geste en direction de l’autre couple, X. à plusieurs reprises tente un rapprochement, mais sans insistance...
Il se penche au-dessus d’A. pour me pétrir les seins tout en continuant à la travailler.
Puis à un autre moment, il posera ma main sur la cuisse d’A. et je ne pourrai m’empêcher d’être troublée par ce contact : la peau si douce au-dessus du bas, la rondeur de la hanche, et je laisserai ma main, c’est vraiment incroyable !
Cette scène primitive provoque chez moi une étrange émotion, me ramenant aux premiers temps de l’humanité, où les couples devaient copuler sans tabous les uns à coté des autres. Est ce cette innocence perdue que recherchent les adeptes du mélangisme .. et plus si affinités ?
A cet instant, il n’y a plus de bien, plus de mal, juste .. du sexe, des petits gémissements de plaisir, les mêmes pour elle et moi, et l’acharnement obstiné des mâles au dessus de nous, et la musique, les lumières rouges, cette impression persistante de se trouver au delà du temps et des limites permises, ces émotions nouvelles, que j’essaie sans succès de repousser..
L. me retourne sur le dos pour terminer, et c’est là que dans le feu de l’action j’approche timidement ma main de la cuisse d’A. - main vite saisie par son partenaire qui la promène sur le bas soyeux, puis au-dessus, je suis effarée et dépassée par mon audace, moi qui m’étais donnée pour limite de ne jamais m’approcher d’une autre femme, je crois que je suis en train de perdre mon pari ..
Si T. ne s’en est pas rendu compte, de ce geste subreptice, il le sait maintenant !
………..
Ensuite, il retombe sur moi, et nous restons ainsi de longues minutes, lui sa tête sur mon ventre, je lui caresse les cheveux, un moment d’abandon délicieux, nos mains se cherchent, tandis que les deux autres continuent leur chevauchée, tout à côté .. Puis on a envie de parler, enfin surtout moi, alors il me fait relever et nous sortons discrètement de la pièce, pour aller prendre notre douche, échanger nos premières impressions, mais c’est difficile encore plus pour lui que pour moi, on est comme deux enfants qui viennent de faire une bêtise, heureux et confus, complices, contents l’un de l’autre ..
Une fois prêts, ayant partagé simplement ma petite bouteille d’eau, nous remontons « dire bonsoir », échangeant comme n’importe quels couples d ‘amis des bises et souhaits de bonne nuit ! Encore plus surréaliste, mais tellement simple !
Je n’ai plus le souvenir du trajet de retour, sauf qu’il a été comme chaque fois,
bien trop court et que j’étais dans un léger état second.
Le
lendemain, j'étais un peu secouée, toute la matinée mon coeur a battu la chamade, sans raison, alors que je me baladais dans les rues ensoleillées dela ville.
Mais je n'en avais cure, la ville était si belle, et l'important était d'avoir réussi l'épreuve, dépassé mes limites, et tout à l'heure, j'irais me balader avec L. : pour la
première fois on irait prendre un café sur les hauteurs de la ville, alors qu'il venait de déjeuner avec sa femme, qui s'était invitée au dernier moment, sans doute flairant quelque chose
mais incapable de le déceler, tout comme moi vis à vis de E.
Notre sortie fut brève, mais intense et charmante, si nouvelle! .. il devait directement ensuite me déposer à la gare, après une halte vers l'hôtel où je devais récupérer ma
petite valise rouge (oui, toujours elle!)
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