Le titre : on ne s’était encore jamais vus en novembre, en cinq ans ! et il y a encore quelques semaines, cela représentait un fantasme pour toi comme pour moi, tu me l'avais confirmé sur msn, et tu me parlais souvent de la balade coquine qu’on ferait dans la pinède au soleil couchant, après un café sur notre terrasse panoramique par un bel après midi de novembre, puisque chez toi il fait toujours beau.
Alors voilà, nous y sommes en novembre mais ce fut très différent de ce que j’étais désormais seule à attendre.
Et puis là, une semaine après notre séparation dans les larmes et la défaite, bien que la suite et fin du récit soit déjà rédigée, je n’ai soudain plus envie de le partager : overdose d’émotions noires, rage et désespoir mêlés, rancune obsédante, dépit narcissique, ressassement du passé, les derniers points de mon permis perdus sur mon dernier "road movie" tant j’étais perturbée, cuisants regrets et cet obsédant « pourquoi ? » , c’est trop !
J’aurais préféré qu’on en reste à la haine, du moins tu me baisais bien en ces temps là, la haine faisant office d'aphrodisiaque ?- puis ce fallacieux printemps, cet été prometteur, évoquer tout cela et raconter le naufrage final ne sert qu’à empoisonner mon cœur, me faire douter de ma raison, et j’en viens même à croire que tout cela était calculé, tellement le contraste est incroyable. Calculé par pur sadisme.
Alors je préfère ne plus évoquer cet ultime épisode : il va rendre le donjon et encore sur mon intiative, folle que je suis ! Et me répudier avec ces encombrants » trophées ».
On aurait du lui dire adieu avec simplicité, complicité, comme on lui a dit bonjour en l’inaugurant ensemble, comme il se devait, avec les honneurs .. sans nécessairement se dire adieu à nous et puis non, cela s’est passé autrement.
Je refuse de restituer cet affreux récit, je veux oublier tout ce qui est après mon lumineux voyage de cet été et de notre étonnante rencontre, à la fois tendre et débridée, si pleine de promesses (« reviens avant novembre » !) et d’apaisant bonheur.
C’est pour ça que je t’en veux tellement maintenant, ce flinguage en plein vol. Ce mensonge. Ce revirement immonde!
Je me revois tellement heureuse dans la piscine de l’hôtel, dans les rues de la vieille ville, dégustant une glace le soir, pour la dernière fois j’étais celle qui a fait l’amour il y a peu, et en portais l’empreinte, je te revois me sourire sur ces trois dernières photos de toi (pas les maudites, d’autres, quelques heures plus tard, dehors), m’embrasser et me prendre la main dans le petit chemin de notre dernier donjon. Apparemment content toi aussi.
Oui je gomme ton incompréhensible prise de distance alors que tout allait bien, le dialogue devenu impossible et me poussant à faire toujours plus d’erreurs, éperdue de voir que l’histoire se répétait (les deux années d’avant à la même époque) mais cette fois était pire encore.
Je garde aussi l’enclave de New York, son énergie positive qui m’avait fait reprendre courage, taire mes alarmes, et ton charmant « see you soon », tu avais même remarqué le mince collier de cuir que je portais en ton honneur, histoire de revenir aux fondamentaux de ma soumission ..
Mon dernier beau voyage de "femme-qui-a-un amant". Les futurs seront comme ceux d’avant toi : appliqués, sans saveur, et on ne les partagera plus. ..
Non, je ne veux pas raconter l’horreur des heures et des jours qui ont suivis notre dernier baiser, je n’y sombre que trop souvent comme on sombre dans un mauvais alcool, dans un cauchemar sans fin. Tu serais trop fier de ta misérable victoire.
Le refoulement est la meilleure protection contre l’angoisse.
Je veux rester uniquement cette femme là, celle que tu rendais si heureuse, plus sure d’elle (et c’était ton but, o mon Pygmalion, mon moine soldat, mon chevalier servant ..)
Ces photos sont toutes récentes, le début de cet été .. j'étais alors ta reine du donjon (on distingue le fameux tabouret où tu as posé ton cartable, l'épisode magique aura lieu le mois suivant!) et j'ai aimé poser devant une des plus jolies fontaines de ta ville, souriante et comblée. dis moi .. pourquoi ?
J’ai des centaines de belles images de cette époque avec toi, il faut que je reste celle là, il ne faut pas que je la perde comme je t’ai perdu.
Il ne manquerait plus que ça que tu te délectes de ma détresse, et te dises que cette fois la bête est morte parce que tu as trouvé ton arme fatale, la seule qui te déferait de moi devenue encombrante (mais alors pourquoi ce retour en grâce de ces derniers mois ? pourquoi ?)
.. ..Mon cœur, mon mauvais ange, je ne mérite pas ça, et tu perds beaucoup avec moi, alors je fais silence sur ces heures si sombres. Sur cette suprême humiliation dont je ne pouvais pas concevoir qu’elle arriverait un jour, surtout après la scène captivante du tabouret magique ! et la cage ! et tout ce que tu m’avais rendu. Presque tout. On était si proche de trouver un équilibre .. sex friends, oui, pourquoi pas ? et passer enfin un automne heureux avec toi .. tu me l'avais promis à demi mot ..
De toi je ne garde que ta patience, ta tendresse, ton intelligence, ta façon inventive et passionnée de me faire l’amour, je dors avec ton lourd collier à coté de moi, je le pose sur mon ventre comme tu y posais ta main, en appuyant un peu, une caresse que j’adorais ..
Quant aux quatre fers à l’antique, ils se fondent dans le paysage de mon panthéon personnel,
insoupçonnables, et parfois le soir en regardant distraitement quelque téléfilm, je fais jouer tes menottes dont naguère le doux cliquetis et l’éclat métallique sur mes jambes te rendait fou.
http://www.youtube.com/watch?v=nD_oPsjQ4bU
en réponse à ton poème du triste lendemain, "la nuit n'est jamais complète", celui là ..
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méthode Coué "chaque jour et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux"