Lundi 9 décembre 1 09 /12 /Déc 11:43

 

L'autre soir pendant un film, courte séquence qui se passe dans un petit port, la mer toute bleue et quelques rafiots aux couleurs vives qui se balancent, et j'ai eu comme un flash : j'étais soudain au port du Niel, la toute première fois que je l'ai découvert, guidée par les sms de mon "amoureux" parce que je ne le connaissais pas du tout.

 

On était le 9 décembre aussi , mais ce n'est plus une séquence nostalgie, j'ai dépassé ce stade désormais, juste pour me souvenir qu'il y a eu un 9 décembre où il faisait bon, et bon vivre. Et parler de ce drôle de "flash".

 

La veille nous avions si merveilleusement joué au donjon, ( cf article "les cuissardes") et dans l'après midi, tu viendrais me voir à l'hôtel, un hôtel qui n'a rien de sordide, presqu'à la campagne, avec une grande chambre et une terrasse donnant sur la piscine et les monts alentours, aux contours aussi doux que ton amour d'alors.

 

 

Mais là ce matin, ce n'était plus le maitre exigeant et imaginatif, ni meme l'amant insatiable et tendre, mais quelque chose comme un ange attentif, qui se préoccupait depuis son travail de comment je passerais la matinée sans lui. L'homme "gentil" et attentionné que je n'avais jamais eu jusqu'alors.

Nous étions alors au faite de ce fragile équilibre entre amour passion et amour tout court, partage et prédation .. difficile, surtout pour lui. Mais pendant quelques mois il a su - le temps de m'infuser ce filtre fatal avant de s'en défaire, lui.

 

Il me savait en route pour la presqu'ile de Giens, alors il m'a conduite en quelques phrases vers ce bout du monde, assez difficile à trouver, mais j'ai trouvé bien sur ..

Un échange tout simple, ou quand les mots les plus banals on les lit comme des mots d'amour.

 

10h59

Va au port du Niels et à la Madrague

11h07

en revenant de la Madrague prendre à droite vers Giens puis sur la route de Giens prendre à gauche : la route se termine sur un petit port,

11h11

Il y a un sentier des douaniers qui démarre sur la plage à gauche du port

11h13

J’y suis déjà merci ! lol je trouve tj  ..

 

L'effet de nos états et ébats amoureux aidant, j'ai tout de suite trouvé l'endroit sublime, secret, incroyable, comme si j'avais découvert la neuvième merveille du monde!

 

Il faisait si doux en ce mois de décembre : sur les photos que j'ai prises de moi, je porte ma veste en cuir, une courte jupe sur des collants noirs et des bottes lacées à talons plats, mon grand sac rouge.

Me prendre en photo pendant séjours et voyages n'a rien de narcissique, je veux juste fixer la mémoire de celle que j'étais à ce moment là, me rappeler de tout ; mais j'avoue que l'arrivée du numérique a développé cette déplorable habitude de façon exponentielle! (on appelle ça le "selfie", c'est devenu à la mode dit on!)

 

Cette météo exceptionnelle contribuait à mon étonnement perpétuel pendant ce séjour idyllique.

Quatre jours à se voir tous les jours, dans des rôles si différents, des situations décalées et parfois tellement improbables, sa divine inspiration amoureuse, mais toujours la meme sincérité sans limite. J'étais arrivée à m'en persuader et cela me faisait presque peur.

Ces quatre jours idylliques et sans nuages resteront mon Panthéon, le résumé de tout. Dans le blog je n'en ai encore rien dit, n'ayant retranscrit que la séance "les Cuissardes", comment dire le reste, tout le reste autrement que maintenant, quand on l'a perdu ? sur le moment c'est tellement .... évident qu'on n'a pas besoin de l'écrire.

 

Alors quand je suis arrivée en bas de la route en lacets, étroite et sombre, pour découvrir cette crique inconnue c'est comme si j'arrivais au paradis.La route n'allait pas plus loin. Quelques places de parking et quelques bancs pour les visiteurs, et le départ du sentier douanier à gauche comme il m'avait dit.001 7823

Puis la grosse chaine qui ferme la zone d'amarrage, elle m'a rappellée celles qui trainent au donjon!

Dans ce tout petit port il y a tout de meme une capitainerie, peinte en rose, et plusieurs bateaux de pêche, parfois de simples barques, tous peints de couleurs très vives, avec parfois le patron qui s'affaire sur le pont à démeler ses filets ou bricoler son moteur.

001 7826Un gros bateau est en cale sèche, barrant presque le chemin jusqu'au ponton, toute une famille est en train de le repeindre en bleu.

Il n'y a aucun autre bruit que le doux clapotis des eaux vertes du port entre les embarcations, le cri d'une mouette pêcheuse, et la famille Ripolin qui échange quelques mots.

Ces rares bruits semblent amplifiés et adoucis par une étrange acoustique, due aux collines qui enserrent le port ? ou bien ma perception est elle modifiée par le drole d'état où je me trouve, frolant le mysticisme ?

 

Je me hasarde sur le ponton, au bout duquel se trouve un petit phare rouge et blanc, un phare d'opérette, d'ailleurs tout ressemble à un décor, une sorte de miniature de port, et pourtant c'est réel.

Au dela, s'étend la Mediterrannée d'un bleu printanier déjà.  IMGP3013

 

Une profonde sérénité mêlée de joie s'empare de moi, est ce que je mérite tout ce bonheur ? ne vais je pas le payer un jour ? bien sur que si .. mais à cet instant, cet instant dont je ne veux plus repartir, c'est le bonheur qui gagne sur la peur de le perdre.

 

Pourtant un chat noir me suit sur le ponton, tel un sinistre présage .. pour conurer le sort, je décide de faire ami ami avec lui, je m'asseois sur le bitume de la jetée, les jambes posées sur les grosses pierres de soutènement.

Le chat s'approche, se laisse caresser, puis il se couche à petite distance de sécurité, il partage silencieusement ce moment extatique avec moi. Une fois de plus, je constate combien les chats peuvent entrer en symbiose avec nos émotions, combien ils s'en nourrissent.

Si seulement ce chat était tigré, ou blanc ..

 

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Aux alentours du port, je ramasse des bois flottés, des pignes, des cailloux, pour mes compositions, je les ai encore ..

Je sens encore l'odeur de la mer de ce matin là, où je découvrais (au bout de deux ans!) que je pouvais être aimée, et qu'il existait un tel endroit secret, et que c'était lui qui me l'avait fait découvrir ..

Comment avoir le courage de s'en arracher alors ?

 

Mais j'allais être en retard pour notre deuxième rencontre (celle avec le bondage complet assorti d'une divine séance de baise) à cause de cette contemplation où j'ai voulu graver chaque détail dans ma mémoire

Si bien que je suis obligée de le prévenir en faisant ma diva :

 

13h10

Laisse moi dix mn de plus stp, je suis en retard ! (moi)

13h11

Pas de souci ma chérie

13h47

Je suis en bas, je monte ?

13h52

Tu es là ? j’ai envie de monter

 

Que lui ai je répondu ? je n'ai pas retranscrit ma réponse ou bien elle s'est effacée ? je me souviens etre venue à sa rencontr dans le long couloir, avec ma petite robe noire et mes bas rouges.

Comme si j'y étais.

je suis revenue au port du Niels depuis, trois, quatre fois ? Mais déjà la situation avait changé, le doute s'installait, et ce furent toujours des visites au "paradis perdu", émues mais si tristement privées de la lumière si spéciale de la première fois.

 

IMGP3020

 

 

Par Violette-et-Lui
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Mercredi 11 décembre 3 11 /12 /Déc 11:57

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Vous y croyez aux chiffres ? moi oui, j'aime les 11 et je crains les 13, qui peuvent donner le pire et le meilleur, plus souvent le pire d'ailleurs - Seigneur, merci de faire bientot finir cette terrible année en 13, avant de ... repartir comme en 14!

 

Le 113 est un dosage savant entre les deux chiffres fatidiques, c'est le bar que tu avais choisi pour y procéder avec moi, au casting d'un "couple candidat" comme tu disais, candidat à des jeux échangistes et bdsm soft au Donjon, qui alors battait son plein.

 

Point de nostalgie dans ce petit récit, juste te faire revivre un joli moment de notre courte vie si par hasard tu passais par là (tout comme le récit d'avant, celui du 9 et du petit port secret).

 

Je te l'offre comme je t'offre mon silence en cadeau.

 

Dernier jour de ce séjour "point d'orgue" comme je l'appelle toujours.

Oublié dans le fil du blog, car justement à cette époque là, je l'avais commencé très en retard - presque deux ans à rattraper, alors je n'évoquais que les "séances" pour rédiger ce que tu appelais un lieu de mémoire. Mais je me rends compte que ces autres moments - plus innocents - étaient tout aussi précieux et importants.

 

Donc voila, saturée de sexe non stop - brillant scénario au donjon, sodo endiablée "pour mon plaisir! " souffles tu sur cette vidéo de folie, bondage étrange à l'hotel de campagne banlieusarde, épisode troublant de la pinède - il était temps au moment des adieux, de poser des jalons pour l'année suivante, et "les couples" c'était sa marotte : faute de temps il m'envoyait chasser sur internet et ce couple là habitait la région, et on devait se rencontrer tous les quatre pour mettre au point un séance au donjon, meme si le monsieur semblait un peu plus motivé que la dame, mais pas forcément des fous furieux comme nous!

 

J'avais déjà quitté l'hotel, mis mes bagages dans la coffre de ma voiture chérie que j'avais fait l'erreur de vendre pour le mois prochain, et rangé le tout, cuissardes comprises dans le parking souterrain du centre commercial.


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Je devais te rejoindre au 113 donc, à l'heure du café. tu m'avais soigneusement indiqué le court itinéraire à faire en voiiture puis à pied et comme toujours j'étais en avance de peur d'etre en retard.

Je me suis donc dirigée vers les petites rues alentour, ayant repéré le bar facilement. Je m'y rendrai un peu en retard, pour faire classe.

Quand tout à coup on me tapote l'épaule, damned, je suis démasquée c'est lui! Tiens cette scène de rue me rappelle quelque chose de très récent, et deux autres scènes aussi (la gare, l'avenue ..)

Il m'embrasse gaiement, il était gai à cette époque, souvent, car je le rendais heureux.

 

Confuse mais contente, je le suis à l'intérieur du café. Je ne sais plus comment on a reconnu nos invités, je crois qu'il avait rencontré "Paul" précédemment.

Paul, la cinquantaine tristounette, pas du tout la tête de l'emploi, et sa maitresse "Anna", dont j'ai oublié le visage, donc assez insignifiante, ils sont depuis 9 ans amants adultérins et n'ont pas l'air d'en faire un drame comme certains.

 

On s'installe face à face, et T commande les cafés, entrant tout de suite dans le vif du sujet.

Je n'ai pas eu l'occasion encore de le voir "en société" et je bois ses paroles, admire son assurance discrète mais ferme, son sens inné de la négociation, lui qui se présente souvent comme timide!

 

Il m'éblouit et pour une fois je le laisse parler, il vend tellement bien le donjon et ses possibilités infinies, progressives, qui peuvent etre aussi bien soft, très soft, que hard, très hard mais il a senti les réticences d'Anna à se faire attacher, bander les yeux, voire fouetter, et il vend surtout le coté soft, à mon grand amusement .. je suis étonnée des craintes de la dame, de la froideur du monsieur, je sens tout de suite que ça ne collera pas, moi qui n'ai eu peur de rien.

 

Mais je savoure ce long moment, je suis pour la première fois officiellement "sa petite femme", voire sa pute, sa gagneuse, et ça me plait! J'aime sa voix douce et persuasive ..

 

J'ai l'impression qu'on est nous aussi "un couple" et c'est jubilatoire.

C'est bon de pouvoir se reposer sur lui, je me sens détendue et contente, fière d'etre à lui et forte de ce séjour si riche et si varié.

 

Encore sa soumise et je le serai encore quelques mois - avant d'etre obligée d'inverser nos roles, ce qui s'est révélé fatal, mais nous a donné un long sursis, lui aussi très intéressant, mais dans un autre style.

 

La conversation se poursuit, on commande d'autres cafés, mais aucun rendez vous ferme sera fixé cette après midi là meme si les choses restent ouvertes. Finalement ce sera un autre couple qui sera retenu, sans rencontre préalable. Ils auront l'avantage de n'avoir pas froid aux yeux, d'être plus sympathiques et d'amener un jeune black avec eux!

 

Tout le monde a des choses à faire et l'on se sépare aimablement.

Je repars, main dans la main avec mon chéri, qui m'accompagne jusqu'au port. Je ne me souviens plus de ce qu'on se disait en route.

Il était près de 15 heures 30. Si je voulais éviter de trop rouler de nuit, il fallait partir maintenant, et lui devait récupérer son fils à la gare.

Cette radieuse semaine s'achevait et ce fut le dernier jour de beau temps sur la France. Un début décembre anormalement chaud et beau, qui rendait improbables et scintillantes les décorations de Noel de par la ville déjà enrubannée.

 

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Des nuages fuligineux commençaient à ramper dans le ciel.

C'était donc la dernière fois qu'on voyait ensemble cette année là et soudain j'avais le coeur serré.

 

 

Pourtant on était debout sous le passage qui conduisait vers le port, et on s'est donné un long baiser tendre et sincère, ce que j'ai appelé "le baiser de l'hotel de Ville", en se faisant mille promesses, mais j'ai versé quelques larmes, autant de chagrin que de bonheur.

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Le feu est passé au vert pour la seconde fois et j'ai du traverser l'avenue.

 

En me retournant une fois de l'autre coté, j'ai vu qu'il rédigeait un sms, surement à son fils et cela m'a donné le courage de me détourner et de plonger sous le parking souterrain pour reprendre ma voiture.

 

Deux cent kilomètres plus loin, sur l'aire de Sorgues, j'ai rallumé mon portable et j'ai vu alors que le sms était pour moi, au vu de l'heure d'envoi "merci bébé, pour ces journées, bon retour et à bientôt"

 

Le bonheur parfait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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Vendredi 20 décembre 5 20 /12 /Déc 17:43

    Comment en est il venu  hier soir, à m'écrire si légèrement - parmi d'autres allusions peu engageantes - "je vais te dire un scoop : je déteste le bdsm" -

Oui, j'évoquais l'idée de reprendre le donjon, en partageant les frais. Mais surtout comme "home", "garçonnière" on va dire.

Meme après plus d'un an, ce lieu me manque trop .. Mais pas à lui, il se dit bien content de l'avoir bazardé, et avec les Emilie, Sophie les couples etc ?? (il n'ose pas dire moi)

 

Or, tout praticant, d'habitude, cette passion ne le quitte jamais, surtout qu'il y avait investi tellement d'argent et de temps! (les fers médiévaux faits sur mesure, ainsi que le carcan, les bracelets de cuir, les menottes réelles, pas en fourrure, la location du donjon pendant quatre ans et demi, l'apprentissage du shibari ..)

Alors, c'set moi qu'il déteste à ce point ? mais il devrait, alors, continuer avec d'autres, il s'y était essayé d'ailleurs avec une certaine Sophie, ma rivale la moins dangereuse, mais curieuseusement celle qui m'a perdue, la dernière année, en se retirant du jeu la première.

 

Cet étrange revirement semblable à celui d'un Saint Augustin, me laisse perplexe et frustrée.

 

Un fervent admirateur qui m'est fidèle depuis quatre ans continue malgré tout de m'envoyer des propositions de stage, de soirées bdsm, souvent à 800 km de chez moi si ce n'est pas à San Francisco, ce qui a le don de m'énerver : bref, passons sur le personnage, d'ailleurs peu apprécié du "milieu ... il m'arrive de parcourir - particulièrement le lendemain de ces immatériels  échanges donc ce matin, les liens donnés et j'y découvre quelques blogs de couples BDSM assez bien faits - dans le genre du mien à ses débuts, - et je dois dire qu'ils me font de l'effet, à moi, alors que je pensais faire comme Thierry, honnir le SM désormais ..cette période bénie a été trop brève, on n'en a pas assez profité, et c'était beau ..

 

Quand je pense à tout ce qu'il m'a fait vivre et dont il me prive maintenant sans recours, j'en meurs!

Je retrouve l'odeur de cordes du donjon, (au début, l'odeur du platre, de la peinture fraiche) sa théatralité malgré tout imposante (le gris foncé, le rouge, la cage, la table, la croix, les anneaux, les objets suspendus par des chaines, la musique, les lampes rouges, mais je n'ai pas fait que regarder, c'était moi aussi, en vrai, et lui, en vrai, on était les stars, et parfois pas seuls, bordel, comment ça a pu lui passer ?

 

C'est moi qui portait un bandeau, pas lui, au contraire il voulait me voir, me contempler, admirer son "oeuvre" (chaines croisées, menottes, carcan,) il voulait me voir marcher, entravée et coiffée de la cagoule aveuglante, je sentais parfois sur ma peau l'approche du petit spot qu'il utilisait pour prendre les vidéos, une légère chaleur, un peu plus de lumière sous le latex de la cagoule serrée.

 

    Et lui, doucement, "je te regarde, je te regarde" .. Il me trouvait belle ... Il voulait me maintenir à terre, attachée à un gros anneau vissé dans le sol, à sa merci .. me prendre, me fouetter, me plugger, à sa guise ... il y avait dans ce cérémonial toujours différent une solennité qui jugulait l'excitation, une obligation de lenteur, à moi l'impatiente. J'avais parfois un peu peur, mais la confiance infinie que j'avais en lui primait tout.

 

bondage arrière      donjon2

Le contentement d'etre sa chose aussi, son objet sexuel mais je savais que c'était une des formes de l'amour qu'on se portait, parmi tant d'autres.

maintenant c'est moi qui le photographie, lui qui porte un bandeau et se soumet soi disant à mes désirs, l'ai je privé de sa virilité comme il m'a dit un jour ? Les premières fois j'ai trouvé le jeu piquant, mais maintenant j'aimerais bien revenir aux fondamentaux ..

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Ne pourrai je jamais lui faire reprendre gout à ces pratiques, qu'il a adorées pendant près de20 ans . c'est peu probable, si on n'a plus le donjon ni compagnons de débauche, il a coupé les ponts avec son "deuxième monde", si fascinant, qu'il avait tellement voulu me faire connaitre, qui le passionnait à un point, pourtant .. Il me reste le sud, il me reste que j'étais son troisième monde ..

 

Si j'apporte les menottes dans la chambre, elles restent sur la table sans qu'il y jette un regard, et moi je n'y vais plus sur la table!

Comment diable lui faire reprendre gout à ces jeux qui savaient l'égayer, juguler son anxiété, ces jeux qui étaient sa meilleure thérapie, je le pense sincèrement, et maintenant il refuse de guérir.

 

Son entêtement est à la mesure du mien sauf qu'ils tirent dans un sens opposé!

 

Je me vois mal venir au rendez vous portant collier, laisse, tablier de soubrette et autres fantaisies, je crains que ça ne le refroidisse encore davantage!

 

Lâcher l'affaire serait la solution radicale, la seule avec une chance sur 10 de réussir, par l'action mécanique du manque, mais c'est tout de meme risqué quand j'entend certaines phrases : il est redevenu maladroit .. il n'est plus celui qui mécrivait "j'ai fini par etre moins maladroit .."

 

Mais si j'essaie, il m'envoie un signe : rajouter un album sur son site, '( novembre et décembre 2013me demander un renseignement (2012) -

Il m'allume et me reproche ensuite de lui donner un rendez vous "obligatoire", non mais je rêve!

 

Il ne faudrait garder que les trois premières pages de ce blog -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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Vendredi 17 janvier 5 17 /01 /Jan 10:06

Me voici de retour après un long silence. C'est qu'il ne se passait rien de spécial, nous avions décidé T et moi, de ne plus communiquer avant la mi janvier, pour « organiser la rencontre de février ».

Juste deux petits mots avant les fêtes, où il m'avait assuré qu'il ne voulait plus que je soit triste et déçue, et qu'il « comptait sur le préambule pour y remédier ». Cela m'avait beaucoup surprise, mais je n'ai pas relevé, enfin si, mais il n'a lu ma réponse que trois semaines plus tard, mercredi 15 janvier.

Il n'a pas attendu un jour de plus avant la mi janvier, dans un premier message intitulé « Reprise de contact ».

C'était un  bon point, ce que j'ai pris pour de l'empressement (on verra plus tard que je me trompais), mais en lisant attentivement le texte, je n'ai pas eu envie de répondre aussitôt, de peur de me mettre en colère dès le début, jugez plutôt la prose précautionneuse !

 

« Je te souhaite une bonne année 2014.
je pense que 2013 n'a pas été une année à enterrer si vite. de mon point de vue en tout cas, elle a été une année utile. Elle m'a permis de comprendre un certain nombre de choses et répondre à des questions que je me posais. bon, j'aurais préféré éviter mon problème de cou (toujours pas résolu à l'heure actuelle).

si 2013 a été pour moi utile, ce serait bien que 2014 soit pour toi une année fertile. une reprise du lien sexuel avec moi peut etre(ce n'est pas gagné même si je mettrai toute ma bonne volonté) et aussi que tu rencontres d'autres personnes qui te permettront, elles , d'assouvir tes fantasmes. « 

 

« une reprise du lien sexuel avec moi », ok, mais « ce n'est pas gagné même si je mettrai toute ma bonne volonté » ben voyons, comme c'est érotique et excitant ! S'il voulait vraiment reprendre le lien sexuel qu'il a lui même brisé en plein essor, il s'y prendrait autrement ! Comme par exemple en octobre et les autres fois. Un peu de folie douce ..

Mais bon, je ne veux pas tout casser avant de commencer. Je lui réponds avec prudence, tard le soir quand il est parti :

 

Tiens, je suis tombée l'autre jour sur ce message de toi


"Pris mon café à 15 heures sur le port. Le quai est baigné de lumière douce, pâles rayons d'un soleil bas sur l'horizon..Il fait tiède alors que ce matin, le froid était vif (+4°c). Je suis assis dehors, en pull et il fait bon. La mer est d'huile. Pas de brise. Le silence à part le cliquetis des haubans et des drisses des bateaux de plaisance...Je ferme les yeux, pense à la vie et à ses plaisirs minuscules..."

J'ai trouvé ça joli et j'espère que tu retrouveras ce genre de moments privilégiés, en 2014 .. Tu étais dans le vrai. Tu étais capable d’être cool, de te laisser vivre ..

Si tu as compris quelque chose en 2013 alors ce devait être tout à la fin ou alors tu ne m'en a rien dit. Cela a t il trait à St Augustin ?

je suis contente que tu m'aies contactée pile au milieu du mois, c'est à dire le plus tot possible selon tes prévisions (mi janvier, fin janvier ...) Il n'y a pas de petites victoires
Je ne commenterai pas ce soir les précautions oratoires que tu prends concernant le lien sexuel (le "'peut etre" et "la bonne volonté" Évidemment que ce n'est pas gagné si tu pars comme ça! Mais c'est toi qui décides.


Quelques jours avant, (il m'avait promis de discuter sur Skype en décembre) j'ai essayé de me reconnecter, et voilà qu'on me demande mes identifiants ! Persuadée que skype allait de pair avec outlook, je suis restée sans voix, et je n'avais pas noté mes identifiants, car je ne quittais jamais Skype en fait, sauf pendant la longue pause, ça m'énervait de voir ce « S » inutile sur ma barre d'outils.

Essais, erreurs, je tente tout ce qui est possible en matière de pseudo et de mot de passe, j'en appelle au support technique qui m'envoie un « jeton de récupération » mais cela ne fonctionne pas. Je finis par me créer un nouveau compte, qui a du écraser le premier sans doute, aucun forum, aucun robot ne me donnera la solution alors que je leur donne tous les éléments possibles, date de création du skype, nom du contact, adresse mail, pseudo qui s'affiche dans les conversations, rien d'humain !

Je me dis que si T me réinvite cela fonctionnera forcément puisque mon compte live est le même (j'ai du changer le mot de passe pour cause de piratage possible, messages confidentiels de LB disparus mystérieusement en janvier .. )

A tout hasard j'envoie une invitation à T sur le nouveau compte, mais il n'en fera pas cas de toute la soirée, à laquelle il faut que je revienne après cette longue digression technique.

 

Il attendra le lendemain soir vers 19 h pour me lire et répondre ; vexé par le fait que je souligne la date pile du 15, il m'écrit entre autres banalités :

 

« j'ai repris contact au moment où je l'avais dit...et de toute façon, je te crains et tu le sais bien... « 

Cet affreux "je te crains" a mis le feu aux poudres, chez moi.

 

C'est là que je commence à déraper, j'enrage de voir qu'il s'abrite toujours derrière cette « crainte » alors que je ne l'ai pas menacé depuis décembre 2011 ! (avec les beaux résultats qu'on sait!) cette "crainte" qui pollue nos rencontres, putain je me souviens de quand il me suppliait de venir, et vite! là il n'avait pas peur, meme de rentrer après minuit! 

 

J'essaie de lui démontrer que je suis maintenant dans l'incapacité d'agir en ce sens car tout ce que je pourrais envoyer à sa chère épouse, c'est maintenant du «Cold Case », pensez donc, depuis 17 mois qu'il n'a rien à se reprocher vraiment, hormis de se la jouer en victime d'un odieux chantage !

 

Je regrette soudain d'avoir été si lâche, si gentille, et si sotte en changeant une stratégie qui marche, le temps a fait son œuvre, je ne peux plus me prévaloir d'exploits amoureux récents, j'aurais l'air de ce que je suis : une maitresse aigrie et délaissée, dépitée,  et il m'est donc impossible et de le menacer, et meme de me venger sans préavis.

Je m'évertue à le lui démontrer, je voudrais même qu'il l'admette clairement, mais il ne le fera pas, il n'arrive pas à me croire, mais il doit faire semblant. Il n'est quand même pas idiot. 

 

Du coup, le ton monte, même s'il me dit tout de suite « ne nous fachons pas », mais moi, une fois emballée, et avec ces semaines de silence obligé, c'est difficile de me retenir ! Je sais que je suis en train de saborder la rencontre de février, mais je continue à le pousser dans ses retranchements. 

 

J'obtiendrai quand même cette émouvante confession :

 

le problème, tu sais, est qu'au fil des crises et des chantages (une en 2010, une en 2011 une en 2012), ma confiance en moi s'est érodée. au début, j'ai réussi à maintenir un semblant d'équilibre: je continuais à être dominateur avec d'autres femmes, que je dressais dans ton dos pour me venger de toi. ce genre de stratagème t'a permis de prolonger et de profiter de moi deux années de plus. mais depuis septembre 2012, je n'arrive plus à me prouver que je suis dominateur et maitre de mon destin. Que je sois dominateur ne trompe plus personne et même pas moi-même. je crois qu'il faut voir l'épisode de la "cage" comme le point de bascule, le moment où j'ai cessé d'être dominateur: pour toi, pour les autres filles et pour moi...tout se passe comme si tu avais hérité de mon assurance et que j'avais complètement perdu la mienne. comme deux vases communicants. Au bout de ce processus qui a pris 5 ans, tu es devenue moi et je suis devenu toi!
j'ai maintenant si peu de confiance en moi que je me sens incapable de séduire une femme, et encore moins de la baiser.

Ce qu'il oublie de préciser, c'est que tout est venu de lui : la première fois voulant en finir avec moi deux mois après m'avoir offert la bague en or et brillants, la seconde un an après, même début d'automne, après une éblouissante reprise (l'olympia, la cagoule, les je t'aime et les « bébés » de nouveau, les converses estivales, et ce mois adorable passé avec lui en septembre!) : mes menaces étaient normales, mais je ne les aurais jamais mises à exécution. Il n’empêche que – par stratégie victimaire ? - il ne les a jamais oubliées et toujours ressorties à tout propos.

 

En résumé, ces menaces supposées il les a bien cherché, pas une raison quand même pour se « castrer » !!

sa réponse :

Je n'ai pas "choisi de me castrer" hélas...c'est un phénomène inconscient, indépendant de ma volonté et qui impacte énormément ma vie, pas seulement avec toi...
mais c'est clair que tu m'as fait changer dans le mauvais sens.

 

Ma réponse :

Je ne sais pas, tu es sans doute trop sensible et trop "moral" en dépit des apparences.

Je voudrais que tu admettes deux choses et que tu me le confirmes :

1/ que je ne suis plus en mesure de me venger (envoi des livres etc ..) pour cause de prescription : cela semblerait la vengeance d'une femme aigrie et dépitée tout ce que je n'étais plus grâce à toi/

2/ que tu as fait une énorme saloperie en me quittant en septembre 2012 cette fois sérieusement, avec adieux au donjon etc .. imagine ma déception après le tabouret et NY! j'étais anéantie et je le suis quelque part, toujours.

Ma sexualité, et tout le narcissisme quelle suppose, s'est effondrée également sauf que moi ça ne se voit pas et je ne le clame pas sur les toits. mais c'est vrai, j'ai perdu toute la confiance en moi que tu m'avais donnée.

Pour une reprise de contact, c'est chaud, non ? j'imaginais tellement autre chose. Je me promettais de rester cool, eh bien c'est perdu

A part ça, la Suisse c'était bien ?

 

Je ne saurai rien de la Suisse, mais j'en saurai plus sur l'épisode « post tabouret ».

 

Si j'ai pu bander longtemps, c'est que j'ai réussi à faire illusion pendant deux ans (y compris à moi-même). je me vengeais en te trompant et en jouant au dominateur à ton insu. cette période a duré deux ans. et puis, à un moment, (scène du tabouret), j'ai compris que j'avais définitivement perdu la partie avec toi, que je n'étais plus maitre de mon destin. le roi était nu...et ce fut la débandade.
même si tu ne le reconnais pas, (je sais bien que ce n'est pas ce que tu voulais au fond de toi,) mais ton comportement, même si tu ne t'en es pas rendu compte, a eu chez moi un effet castrateur. cette stratégie de contrainte, qui avait si bien réussie jusqu'ici, a mené, à ton corps défendant, à une impasse. la menace est la seule façon de ne pas me perdre, mais elle agit aussi comme un effet castrateur. d'où impasse.

 

Eh bien pour une reprise, c'est une reprise ! Et pas une surprise .. c'est ça que je voulais pour prix de mon silence de ces dernières semaines, une surprise, comme en octobre, et je ne l'ai pas eu.

Le match reprend donc, ce soir on se sera tout dit, même privés de Skype.

Plusieurs fois il tente de botter en touche, me parle de ses déboires conjugaux concomitants, me demande des nouvelles de ma supposée relation avec LB qu'il avait eu le cynisme d'encourager en décembre, soucieux de se débarrasser de moi sur lui sans doute.

 

Mais je ne suis pas de ce genre la, je vais droit au but, pendant sa pause de 20 h où il est occupé au sous sol.

Cartes sur table je mets  - au lieu de temporiser en parlant d'autre chose! rien ne pressait pourtant on n'était que le 16 janvier -


Bon maintenant qu'on a tout sorti (ça fait du bien) que faire ?
Malgré tous les problèmes, j'ai eu l'impression en novembre que tu tenais à moi, tout comme en octobre aussi. enfin peut etre que je me trompe.

On pourrait peut etre essayer d'oublier l’épisode "contrainte, menaces, rancoeurs" et revenir aux fondamentaux, afin que ce qui a été détruit (notre confiance en nous et en l'autre) aie une chance de renaitre, retrouver une innocence (dans le vice bien sur lol) - c'est pourquoi il est important que tu me confirmes que tu ne crains plus de vengeances de ma part - au début tu me disais que j'étais une fille bien et que tu me faisais confiance. Ce n'était pas faux.

Je t'ai dit en décembre que je te laisserai l'initiative, c'était déjà dans cette idée et cela reste valable.
Tu n'es obligé à rien, si tu veux on se quitte ou on reste amis, mais si tu acceptes ce défi - dans le but de retrouver ce que tu as perdu, rien de plus - alors sois un peu fou, surprend nous, (j'ai quelques idées la dessus mais je ne te les soufflerais pas!) et oublie tes idées fixes et déprimantes.

Mais tu peux aussi bien ne rien faire de ce préambule dont on a parlé l'autre fois, c'est à toi de voir.
Tu peux aussi prendre le temps de la réflexion, tu n'es pas obligé de me répondre ce soir, je sais que tu es "lent" et a toujours besoin de temps, et ce soir cet épisode un peu orageux est du sans doute à la longue séparation ..

 

En résumé : préambule, rupture, rester amis ou attendre un peu pour se décider

 

Je pensais qu'il sauterait sur l'occasion pour temporiser, mais non, il a l'air tout conquis par la version « rupture » c'est clair ! oh damned! le seul choix qui me faisait peur sur quatre! j'ai pas de chance! on était pourtant bien d'accord ..  

 

retrouver ce que j'ai perdu? tu ne vois pas qu'on est dans une impasse? tu me perdras si tu ne me menaces pas. et plus tu me menaceras, moins je retrouverai ma virilité. tu penses qu'avec toi, je gagnerai de la liberté et je m'épanouirai...alors que tu es une partie du problème ! (pas la seule partie, je le reconnais). tu ne peux pas etre une solution, puisque tu es une partie du problème.

"je ne suis obligé à rien?" "si tu veux , on se quitte" alors là je demande à voir, lol

 

Évidemment si on me provoque ! Je lui dit que je ne suis plus heureuse etc .. et que :

 

Je me sens aussi prête à prendre un nouveau départ avec toi que te quitter si tel est ton choix, ce qui semble se préciser ce soir.
Je  bluffe évidemment .. peut etre ça le mettra à l'aise.

Alors tout se précipite surtout qu'il est déjà plus de 22 heures et que sa geôlière numéro un l'attend avec impatience, armée de son robot Hitachi (il faut bien rire un peu!)

 

 Et puis  tout ira très vite.  ce n'est pas un jeudi soir comme un autre, quand il me disait "je file, je dois y aller, à bientot" 

 

« bon courage à toi aussi.
c'est bien , ce qu'on a vécu.
je t'embrasse.

 

Et voilà comment se termine la « reprise de contact » qui tourne à la rupture - mais ses doutes sur ma loyauté m'avait gravement énervée ! Et toute la pression, l'effort que j'ai fait pendant toutes ces semaines de silence a explosé, comment ai je pu ne pas le prévoir ?

La bande verte sur son avatar a disparu, me voilà seule ce soir, avec l'échec de ce moment tant attendu, même si je sais au fond de moi que c'est mieux ainsi, je suis seule avec ça et je ne peux pas aller dormir la dessus. Un gouffre s'ouvre sous mes pieds, c'est impossible, on n'était pas là pour ça, on se parle depuis trois heures mais c'est fini, alors qu'on devait mettre au point la future rencontre ??  

 

Incorrigible, j'ajoute à la fin de cet échange, ce cri du cœur, ultime provocation :

 

Je t'ai dit des conneries, on se rencontre comme prévu en février (4 18 25)

tu me diras quand et où -

M

 

Il ne lira pas aujourd'hui, mais sûrement pendant sa supposée garde de ce week end, la où l'on aurait du décider normalement  de la date et du lieu.  

 

Sa réaction sera terrible, il va etre atrocement déçu que je revienne sur la nouvelle décision,  mais j'aime mieux finalement jouer les victimes – c'est bien mon tour – et me faire jeter sans ménagement, maintenant qu'il a compris, j'espère, qu'il n'a plus aucune dénonciation à craindre. C'est reposant d'etre victime.

 

J'estime cette réaction de violent rejet à 5%. 

 

A 5% également, une réaction positive – après tout la remise en selle du préambule est venue de lui, et a tenu au moins un mois. et il n'a pas voulu qu'on se fâche, au début de l'échange - On fait reset. 

 

Tout le reste, 90% c'est une acceptation neutre , mais « sous la contrainte » rien de nouveau sous le soleil.

Je préfère bien sur, les 10 % extremistes et courageux ..


Et j'ai passé quand meme une très mauvaise nuit.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
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Mardi 21 janvier 2 21 /01 /Jan 14:15

Je fais ici référence au film de Laetitia Colombani (Audrey Tautou, Samuel le Bihan), dont le sujet traite de l' érotomanie, et tente de prouver qu'il ne s'agit pas de passion mais d'une réelle maladie mentale. Bien d'autres films ont abordé la question, de Liaison Fatale à Anna M. et pourquoi pas Match Point.

 

Mais rassurons nous : entre le déni de réalité et l'érotomanie, il y a un grand pas, que je n'ai pas franchi j'espère. Celui qui mène à la dangerosité pour autrui et pour soi, et alors tout peut très mal finir.

 

On m'a laissée donc le jeudi soir, où j'ai du assister de loin à ma propre exécution, l'ayant moi même quelque peu provoquée – mais il ne fallait pas beaucoup le pousser – Un adieu à la fois désinvolte, lénifiant et expédié, qui m'avait laissée sur ma faim et sur les genoux.

D'où mon revirement immédiat, à peine sa voiture avait elle démarrée dans la nuit en direction de la chaleur du foyer conjugal.


Le vendredi rien – pas de lecture – mais pas de certitude maintenant qu'il maitrise le « non lu », j'en ai eu la preuve plusieurs fois, que je suis lue en cachette.

Je me suis dit, il va être de garde samedi et dimanche, les cinq semaines habituelles écoulées.

Mais le samedi toujours rien, je passe la journée dehors et rien en rentrant non plus.

 

Le dimanche je n'attends rien, donc, s'il était de garde il aurait réagi hier à mon très bref message « je t'ai dit des conneries, on se rencontre comme prévu en février, 4 – 18 – 25 – M.


Le 11 je suis à Lisbonne. Je plagie exprès le fameux 15 22 29 qui nous avait ma foi très bien réussi pendant quatre mois, trois rencontres éblouissantes avant la chute brutale.


Vers 15 h je m'installe pour me mettre enfin au travail : pas de radio, pas de télé, du silence pour mieux me concentrer, j'ai un chapitre à écrire absolument pour l'ouvrage dont il n'est pas question ici.

 

Incorrigible, je fais un tour sur Docti par acquis de conscience, hier il a peut être eu une garde chargée et le dimanche c'est plus calme.

 

Et là, stupéfaction ! Notre long échange de jeudi « Reprise de contact » a complètement disparu ! Aurais je fait la veille une fausse manœuvre en modifiant le dernier message pour le rendre plus percutant ?

Pas grave, il doit avoir les memes échanges sur son site, où je me rends aussitôt, c'est curieux ces promenades virtuelles .. Mais « chez lui » c'est pareil !

Et pas de corbeille sur docti, quand c'est jeté, c'est jeté.

Il a forcément fait ça aujourd'hui, vers midi.

 

Fidèle à ma nouvelle politique de l'autruche, je reviens « chez moi » et lui écris un nouveau message « disparition mystérieuse » où je lui signale l'incident, sans l'accuser bien sur, au contraire, je souligne qu'il a si peur de toucher à nos sites que ça ne vient sûrement pas de lui ! Et c'est vrai qu'il n'avait jamais osé y toucher depuis que j'avais du tout reconstituer, en mars 2013. Il avait alors carrément supprimé son compte et tout son contenu ! Menaces à l'appui, j'avais rouvert un compte pour lui, encore plus beau que le premier, et il avait juré de ne plus recommencer, car « il avait trop peur ».

j'en avais profité pour l'inciter à y mettre ses photos de voyages, alors que moi, je lui glissais le maximum de photos à nous, vidéos, et mes propres films de voyages, histoire qu'il se souvienne de moi plus tard.

Depuis tout roulait, il avait joué le jeu, et meme rajouté des photos de ses anciennes frasques. Et meme tout récemment deux albums nous concernant

 

Digression terminée.

 

En attendant une réaction, je reconstitue « Reprise de contact », de mémoire et aussi grace à ce blog où j'avais recopié les meilleurs passages, passant de chez moi à chez lui tout comme on l'avait fait le jeudi.

Du coup, mon travail n'avance plus, c'set mort pour ce dimanche.

 

Je vais voir alors la messagerie qu'il n'utilise plus depuis le 5 novembre, et c'est là que je trouve un long mail infâme qui m'éclaire aussitôt sur sa réaction à mon revirement !

 

Non que les propos soient violents ou insultants, non, c'est justement leur hypocrite bienveillance qui les rend comme tels.

C'est un chef d'oeuvre de mots lénifiants et passe partout, de fausse admiration pour mon sacrifice magnifique, et pour la beauté de ce qu'on a vécu, et en effet il vaut mieux ne plus communiquer, ça me fait trop de mal, il va jusqu'à me proposer d'utiliser en cas d'urgence son mail professionnel, où il me met en « indésirable » (!) pour éviter que sa femme ne tombe dessus.

Bref, il fait comme s'il n'avait pas eu connaissance de mon revirement, ce qui me rend folle de rage et je lui retourne une réponse bien sentie (je ne peux plus les rapporter car j'ai tout effacé, moi qui garde tout).

 

Je suis assise mais mes jambes se mettent à trembler, je me sens pâlir, je ne peux même pas pleurer, je vais me servir un verre de rhum, celui de la condamnée, le premier alcool depuis deux semaines !

 

Mais quel salaud, quel style abject ! Je quitte cet endroit malodorant et je retourne sur Docti.

La réponse trouvée me plait mieux : en bas de ma proposition, il me dit « tu fais chier ».

Voila qui a le mérite d'etre court, clair et bien envoyé.

 

Je ne sais plus comment le dialogue reprend sur Docti, mais il reprendra une bonne partie de l'après midi, très vite le conflit s'aplatit, il me dit de surtout arreter le « petit remontant », on arrive à parler d'autre chose, surtout pas de nos précédents accords et désaccords, surtout pas de février, et en ces instants funambulesques, je 'ai aucune envie, mais vraiment aucune, d'en parler de peur de me voir opposer un refus catégorique.

 

Rester dans l'ambiguité, c'est une des premières leçons qu'en tant que « maitre », il m'aie donnée ..

 

peu à peu je m'apaise, il me dit qu'il n'a rien mangé depuis ce matin et qu'il va aller au Mac Do prendre quelque chose.

 

Je vois très bien le Mac Do du boulevard de Strasbourg, il y a toujours un SDF devant la porte, je vois très bien ce dimanche soir où déjà la nuit tombe sur le pavé mouillé, tout doit être sinistre et désert, le Mac Do doit être le seul endroit dans ce quartier bourgeois, à être ouvert.

 

Je devine ce qu'il va manger : salade César et coca light, il confirme, un semblant de complicité se renoue, éloignant les nuages sombres.

 Mais avec lui c'est facile de deviner, il prend toujours la même chose au Mac Do, et à son restaurant plus chic, en semaine et uniquement le mardi, c'est entrecote sauce au cèpes et bière ! Les trois autres jours de la semaine, il rentre déjeuner avec madame, qui l'exige, malgré les 50 kilomètres supplémentaires et le temps perdu.

 

Magnanime, c'est moi qui coupe court aux échanges plus faciles en l'envoyant manger, il me dit merci à tout à l'heure.

REstée seule, je cogite tout en commençant mon chapitre qui n'a rien à voir.

Il m'a tout de même dit franchement qu'il m'a « quittée de coeur » il y a deux ans .. deux ans c'était quand ? Ah oui mon dernier vrai orgasme, la fameuse séance « de haine » et ses allusions salaces au Donjon (oui au donjon) en janvier 2012. Cette haine visiblement nous avait excités comme des fous, et en me raccompagnant, le cours magistral sur les palmiers, et il me laisse sur les plages déjà envahies par le crépuscule de janvier.

 

Oui mais bon, ça je le savais.

 

A vrai dire, je n'y croyais pas trop, ou cela ne me dérangeait pas, tant que le désir était là, ainsi que la preuve du désir … Et elles ne manquèrent pas jusqu'à ce fameux 16 août 2012. Pour paraphraser la maxime bien connue » il n'y a pas de désir, il n'y a que des preuves de désir »

Je ne peux pas en dire autant de la suite.

Peut être le dernier mardi, en novembre, avec le bandeau comme auxiliaire ? Oui sûrement, mais l'acte lui même, beaucoup plus bref, aucunement « joueur », sans échange, presque sans regards, son attention tellement concentré sur ses réactions physiologiques à lui, la différence est facile à détecter, même pour une innocente comme moi. Après ce qu'on a connu et que j'ai décrit avec réalisme dans ce blog, bien des pages avant.

 

Oui en fait, le seul souci, c'est son incapacité sexuelle persistante, dont il me met la responsabilité sur le dos : à force de le « contraindre » de le « réduire à un objet sexuel », je l'aurais castré, de maître il serait devenu esclave et de soumise je serais devenue dominatrice ! Je me demande s'il ose penser pareil de sa femme, qui l'assiège chaque jour et chaque nuit que Dieu fait. Avec tous les problèmes sous jacents qu'il me laisse entendre et remontent à loin.

 

Oui, s'il guérissait de cette étrange maladie dont j'avais cru le sauver (premières pannes juste avant de me connaître) s'il ne s'était pas formalisé de « se rendre » définitivement lors de la séance du tabouret, s'il s'en était réjoui comme il se devait, alors il n'en serait pas là, et moi non plus.

 

 Ma qualité de » sex friend ex amante « m'allait tout à fait aussi, je trouvais même ça formidable, emballant, délicieux. Il faut croire que pas lui. Il a pris au sérieux l'épisode de la cage. Pour moi ce n'était qu'un jeu .. Je ressens encore la puissance de son érection juste avant qu'il aie joui dans ma bouche ce jour la ..

 

Pendant qu'il déguste son frugal repas (moi au mac do c'set cheese burger, café et sundaie chocolat!)

je me mets curieusement à écrire un chapitre de mon ouvrage (rien à voir avec ici je reprécise) et je me félicite de n'avoir pas dérapé. Une nouvelle chance m'a été donnée, il faut la garder, ne pas songer à en tirer profit, juste la conserver en équilibre. Faire reset.

Je me fais un thé, je savoure la remise à zéro, j'imagine un instant qu'il a été peut être rejoindre quelque nouvelle maitresse, il est capable de ça. Jamais il ne me l'avouerait comme il m'avait avouée Emilie, Sophie ..

 

Mais son argument mortel est « si j'avais une autre maitresse, je serais heureux et je te baiserais aussi, et aussi ma femme ». Imparable.

 

Je ne chercherai pas ce soir à obtenir le rendez vous envisagé. Pour le 4 février sauf coup de théatre c’est foutu, demain on est déjà le 20 janvier. Quel avait été le délai minimal entre la réservation et le départ ? je ne m'en souviens pas, je suis du genre prévoyant et le "du jour au lendemain" ne me ressemble pas.

 

Alors il faut préserver Lisbonne avant toute chose. Cela ne dépend que de moi. Et là mon putain de billet je l'ai sur mon bureau, ça au moins c'est  du sur et je m'en réjouis d'avance, tellement toujours heureuse la bas. Mais autant ne pas prendre de risques et continuer sur le mode léger pour ne pas gacher le séjour.

 

D'ailleurs, tiens il se connecte sur Skype ! Je n'ai pas été le chercher et on poursuit l'échange de l'après midi ; il a du finir son travail

 

S'en est suivi une longue conversation jusqu'à plus de 22 h 15, atypique, parfois cruelle, parfois taquine ou amicale, on se dit tout et n'importe quoi, j'ai du mal à démêler le faux du vrai.

 

Mais tout de même, il reste toujours sur ses positions : sa femme est la gentille, moi la mauvaise ("ma chérie, mon amour, mon ange" ..) il l'aime, ce n'est plus sa geolière numéro un mais il l'aime  pour « les drames vécus ensemble, les trois enfants etc .. refrain bien connu).

 

Pire encore, ce serait ma faute si depuis novembre, ça va mal sexuellement alors qu'il y avait eu du mieux « entre avril et novembre'' – quelle précision – et quelle mauvaise foi.

Comme je me sens devenir jalouse et regrette de n'avoir pas tout balancé en temps et en heure, j'ai besoin de dissimuler mon angoisse par un enfantillage qui fera diversion. « dis moi quelque chose de gentil » -oui c'était si spontané avant, et ça me manque tellement -

Il ne relève pas.continue « mais oui je l'aime .. mais oui j'ai eu envie de la tromper et je l'ai fait « 

et puis :

 

Toi je t'ai aimée et ensuite tu as fait en sorte que je te désire encore »

Et puis « là, je t'ai dit quelque chose de gentil (il n'a pas oublié)

« quand je te dis je t'ai aimée c'est gentil, non ? »

 

Et moi je prends tout au premier degré. Explication de texte.

 

alors qu'il pense peut être que la chose gentille c'est « je te désire encore » ? comme quoi je ne laisse aucune chance au doute en notre faveur , alors que je pourrais le comprendre ainsi, entre les lignes ?

Qu’il se souvient qu'il sait être taquin et comme on dit « gentil, adorable » et lui « trop gentil, trop adorable » (!)

Après tout, en octobre et en novembre il m'a plutôt désirée ? ..

Il y a peut être pour un homme, une différence entre le désir et l'accomplissement du désir ? Due à ce blocage inexpliqué ?

Ou alors il est volontairement "méchant" : mettant l'accent sur ce qui n'a jamais reparu. 

 

Où est l'érotomanie la dedans ?

Dans le fait d'y croire toujours ou de ne pas y croire ? De penser que je dois lire un verbe au présent au passé « je te désire encore «  au lieu de traduire comme je l'ai fait par :  « ensuite tu t'étais débrouillée pour que je te désire encore ».

Subtilité de la langue française ..

 

D'autres choses me touchent, quand il me dit de me remettre au boulot, pour le livre et si j'ai fini le chapitre dans l'après midi, - oui je l'ai bâclé, mais fini  -

quand il est d'accord sur le fait qu'on ne décide rien ce soir, parce que demain je veux être bien chez Henriette, et qu'ensuite il me demande si je vais mieux et m'enjoint

de ne pas boire.

Quand il a compté les jours de silence (53 pour lui, mais moins pour moi, on a encore communiqué jusqu'au 21 décembre)

Quand il me fai savoir qu'il a lu tout mon courrier, étant au courant de mes échanges avec l'entourage de LB dans ses moindres détails !

En revanche quand je fonds au point de lui proposer de « prendre sa semaine » le salaud accepte tout de suite ! « oui je vais prendre ma semaine »

 

Mais ce retour à l'ambiguité a un prix, celui du silence, encore et toujours, je le gonfle, je le saoule, il ne me le dit pas mais je comprend.

Moi aussi je n'en peux plus, alors que tout devait être si simple normalement ! Javais même déjà acheté des flûtes en plastique pour le Muscat. (mieux que les gobelets plastique des hotels, puisque finie la vaisselle du donjon, le petit bar en pin derrière les tabourets ..)

 

Normalement c'était ça :

1/ reprise de contact par lui mi janvier - il l'a fait -

2/ dans la foulée, choix de la date et du lieu de la saison 2 du Préambule. Je voulais lui laisser toute l'initiative, pensant lui rendre son rôle d'homme, de décideur. Mais apparemment il en a décidé autrement, à la faveur du premier accroc.

 

Retour donc à la fin de la phase 1 – Aucun signe de guérison comme en octobre, donc régression. Je peux toujours me dire qu'il est malade et que c'est comme ça et que rien ni personne n'y pourra rien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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