Samedi 21 septembre 6 21 /09 /Sep 15:57

 

Ce n’est pas la première fois que j’en repars sans avoir eu de signe de vie de T., alors que les jours d’avant, rien ne laissait prévoir que le contact serait  brusquement coupé.

 

En 2010, c’était alors un contexte très différent : il « m’aimait » paraît il et me le prouvait par toutes ces attentions charmantes et ces mots adorables qui me manquent tant aujourd’hui et m’avaient rendue accro.

Et pourtant, les deux ou trois derniers jours de mon premier séjour ici,  (2010) je n’avai eu aucun message de lui, et c’était d’autant plus grave qu’il partait dès le lundi pour 15 jours de vacances au ski en pouvant donc encore moins me contacter .. dans le dernier il me disait « souviens toi que je t’aime » et ça sonnait comme un adieu. du moins je l'avais compris comme ça!

Il  n’avait même pas trouvé le truc pour me prévenir que sa garde était annulée et que je ne devais donc pas compter sur un autre message .. tant sa femme le terrorrise!

Je m’en suis posée des questions alors ! heureusement que le charme de Lisbonne adoucissait ma déception et mon angoisse de l’avoir perdu, qu’il soit mort, que sais je ?

J’ai toujours soupçonné qu’il ne s’agissait pas de garde annulée,  mais d’un « tirage de rideau »,  d’une première vélléité de rompre pour dieu sait quelle raison, « quand je voudrai arrêter, je te dirai, je te dirai .. je te fuis mais je fuis tout le monde … «   voilà ce qu’il m’écrivit retour du ski, toujours dans cette même humeur morose, nouvelle pour moi. 

Et puis plusieurs jours plus tard « c’est trop tôt, je te garde ! » et demande de rencontres. Je n’avais pas beaucoup aimé non plus, mais bon .. L’air de dire qu’il n’en avait pas fini avec moi, étant alors en plein trip libertin et j’étais sa victime désignée.  Pour Emily, il était "arrivé au bout de ses objectifs" et voila, mon tour était venu ?

C’était donnant donnant, une séance libertine à 5 au donjon, contre une visite personnelle et nocturne sur son lieu de travail. « pour couronner le tout » avait il ajouté, et cela sonnait déjà comme une menace .. ça voulait dire qu’ensuite ce serait fini. Et je ne me suis pas trompée, il a essayé, quelques mois plus tard !

Avec le recul, je contemple la façon dont il m’a manipulée tout en prétendant m’aimer ! je le savais, je le comprenais, mais sans pouvoir en tirer les conséquences et partir avant d’être jetée ^pour lui donner une bonne leçon.

J’aurais eu plus d’expérience, c’est cela que j’aurais fait.

 

Donc tout ça pour dire que le silence à Lisbonne, je connais déjà, et j’y ai eu droit une seconde fois, hier.

 

Mon nouveau séjour se passait bien et même très bien, avec toutes ces  découvertes et un temps d’été juste pas trop chaud. Et aussi tous les matins et tous les soirs, une nouvelle cargaison de photos échangées, ainsi que quelques mots sur le chat de Docti, une certaine attention pour mes genoux pris (exprès) depuis un banc d’église .. etc ..

On était jeudi, avant hier, jour de permanence du soir et donc espoir de conversation, j’étais même rentrée plus vite pour ne pas la manquer, car j’en étais sure. Sotte que je suis, je ne connais pas encore sa perversité ?

J’étais prête ce soir, à  l’inviter à visiter avec moi le nouveau MUCEM de Marseille à la fin du mois, sans arrière pensée sexuelle, pas pour l’instant du moins, juste se voir et discuter en vrai. Il n’avait d’ailleurs pas exclu la chose, en juillet.

Et je le sentais prêt aussi.


Seulement en rentrant .. je ne vois qu’un maigre message « ici il fait 30 degrés et 27 dans ma piscine », et aucune photo du Canada ! un message qui va tout changer, la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

C’est du foutage de gueule pur et simple ! 

 Furieuse je réponds du tac au tac « Putain c’est tout ce que tu trouves à me dire ? » certaine qu’il serait la comme tous les jeudis et qu’on pourrait crever l’abcès quitte à enfin se disputer, chose impossible à faire avec lui et son attitude de couleuvre.

 J’ai failli ajouter que son esprit avait disparu avec sa libido, mais j’ai effacé !

Et ce soir, il restera lâchement caché. La veille il m’avait confié ses problèmes de « sciatique de l’épaule » peut être était il absent, malade ? Mais j’ai  laissé quand même le message, je ne pouvais pas laisser passer ça. Oui, il se moquait carrément de moi.

 

Le lendemain, vendredi donc, j’ai une réponse tout aussi brève « non, sauf que je dors très mal et que mon dos me fait terriblement souffrir ».

 

Aussitôt, mon coté infirmière et maman reprend le dessus et me fait fondre .. je m’excuse, l’incite à se soigner et je met moi même quelques photos pour l’encourager. Au cas où il n'aie pas fait exprès .. 

 

Bien pire, je lance mon invitation pour le MUCEM, en lui suggérant que Marseille serait notre première ville « vraiment » partagée, et que s’il ne peut pas le lundi (prisonnier de la cage dorée !) le mardi on pourrait se voir l’après midi comme d’habitude .. j’ajoute bien sur que je n’ai aucune vélléité sexuelle, merci bien, j’ai eu mon "non compte" ! et hop j’envoie juste avant de partir, en demandant sa réponse pour ce soir.

 

C’est mon dernier jour ici, et même si c’est non, comme je m’en doute, au moins c’est à Lisbonne que j’aurais renoncé, et que tout sera fini,  je trouve l’idée très romantique ..

Donc voilà, les dés sont jetés, et je pars soulagée pour cette journée qui sera très passable, encore pire qu’hier, car il fait de plus en plus chaud et lourd malgré le ciel tout bleu, et à Belem il y a foule : des dizaines de cars sont rangés le long du parc, et on croise ces troupeaux ridicules menés par une cheftaine qui brandit un fanion !

Plutôt mourir que voyager un jour dans ces conditions !  c’est pour cela que je ne vais pas en Asie, en Russie, parce là je sais bien qu’il me faudrait un groupe .. Seule avec mon petit sac à dos, je me sens fière et indépendante, libre de me poser à l’ombre autant que j’en ai envie.

Car il fera très chaud en ce dernier jour, et tout me pèse, Lisbonne est une ville pour l’hiver, c’est évident, je n’en peux plus de ces gens en short et tongs, et la promenade de l’Estoril n’est jamais aussi belle que le long de plages désertes et ensoleillées, dans la lumière rasante de février ..

Je suis contente d’avoir jeté les dés, la décision est entre ses mains et ce soir je saurai.

Cela donne un certain charme à ma promenade, mais je sais aussi m’amuser de voir tous ces jeunes en uniforme sévère noir et blanc, se tremper et danser dans une des fontaines du Rossio ! depuis que je suis là, ils parcourent la ville en chantant, pour des formes de bizutage sans doute, accompagnés souvent de « nouveaux » affublés de coiffures ridicules.

 

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Le soir tombe enfin et le feu du ciel s’apaise, il fait bon maintenant, je rentre le plus tard que je peux, je bois une dernière bière à l’Alentejo, comme il y a deux ans ici même, je suis prête au sacrifice, c’est impossible de continuer comme ça, je ne reconnais plus en lui l’homme que j’aime, c’est un peu comme avec G. sur la fin. Ce refius de communiquer, cette aigreur, et si c'est voulu c'est encore plus détestable.


Je crois que l’esprit des hommes s’évanouit avec leur désir : finies les tendres joutes, les réparties amusantes, les échanges spontanés, les secrets, les aveux, il n’y a plus que la météo et c’est inadmissible !


C’est quand on n’est plus amoureux qu’on devient c … il faut croire.


Le 28 n’arrive pas, sans doute coincé dans les bouchons. Alors je grimpe à pied les pentes de l’Alfama, pour arriver à mon quartier de Graça. A peine fatiguée, et profitant ainsi des miradors qui se succèdent le long du chemin.

Comme les gens sont laids, contrairement au paysage ! ces femmes sans age, ingrates,cheveux courts, lunettes, pantalons beige, ces hommes ennuyés et ventrus, à de rares exceptions près ! et moi qui n’a pas su garder mon amant, belle et intelligente comme je suis ( !) On se demande vraiment, où est la justice en ce bas monde.


Tout ce verbiage pour arriver à dire qu’en ouvrant mon ordinateur hier soir, eh bien il n’y avait RIEN ! rien de chez rien : selon docti n’a pas lu mon message ni aucun commentaire ni photos !

Il m’a coupé mon effet romanesque en se dérobant. A 50% il a lu, mais fait semblant de ne pas l’avoir lu (en marquant le message comme « non lu ») : lâcheté pure et simple de n’avoir pas à dire oui, ni non. Je m’attendais à tout sauf à ça.

 Je rédige un autre message en effaçant celui la, sans proposition marseillaise, puis je finis par l’effacer aussi. Demain  samedi s’il est de garde il ne trouvera rien.

 

OK j’ai mis le feu aux poudres en répondant vivement  à sa provocation météo. Mais je ne le regrette pas. Ça devenait trop dur de parler sans se parler.

 Il a du trouver notre histoire trop forte pour lui, pour sa petite santé, oui je préfère penser cela.

 

Alors tant pis pour lui. Avec moi il a perdu beaucoup et il ne tardera pas à s'en apercevoir et à s'ennuyer dans sa vie  bien réglée, bien surveillée.

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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Mercredi 25 septembre 3 25 /09 /Sep 18:18

25 septembre. Je n'ai pas attendu un jour de plus pour découvrir la nouvelle cuvée Woody Allen, sorti ce mercredi en France, alors qu'il était déjà à l'affiche à Lisbonne.

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Un jour plus fructueux que l'année dernière meme date, où j'avais payé tout de meme le café un peu cher (nonnnn je suis injuste, il m'avait fait le coup de la panne - de voiture pour l'instant - mais m'avait quand meme payé le café, il n'empêche .. passons, lol!! )

 

Comment ai je fait pour ignorer et meme dédaigner New York, le jazz, l'amour et Woody Allen jusqu'il y a 5 ans ? Et pourquoi cet intéret soudain pour toutes ces choses, nouvelles pour moi ? cherchez l'homme ..

Woody produit un film par an, avec la régularité d'une horloge suisse .. le premier que j'ai vu c'était donc "Whatever Works" (2009) suivi de " You'll meet a tall dark Stranger" (2010), Minuit à Paris (2011) et "With love to Rome (2012 )

  Depuis j'ai fait du rattrapage avec"Match Point" et "Vicky, Cristina, Barcelona" et je ne désespère pas de revoir ses premiers films (Manhattan, La Rose pourpre du Caire) mais j'avais aimé quand meme Hannah et ses soeurs, Alice, September et Tout le monde dit "I love you" .. Et bien ri avec "Meurtre mystérieux à Manhattan". IMGP2126

 

Longue vie à toi, Woody, qui a si peur de mourir, hyponcondriaque impénitent et torturé de culpabilité judéo chrétienne, je connais ça ..

 

Blue Jasmine est le portrait de deux soeurs (adoptées) que tout sépare, comme toujours les femmes ont le beau role dans les films de Woody : les hommes sont, tout comme dans la réalité, des êtres lâches, volages, décevants, faibles, et ne méritent pas l'amour et le dévouement qu'ils inspirent.

Le propos est délicieusement cruel, drôle, émouvant, un régal quoi, meme si il est un peu manichéen (les vilains riches et les pauvres sympas)

 

Il se passe entre NY et San Francisco, des villes non partagées encore , mais on en connait, T et moi, chacun une - et la VO me permet de réviser un peu mon anglais ..

 

Loin de moi l'idée de dévoiler l'intrigue, qui ménage pas mal de suspense : Jasmine va t elle s'en sortir ? Et sa soeur aura telle le choix de sa vie ?

J'ai passé un moment délicieux, et je suis sortie du cinéma plus heureuse, perchée sur mes talons (c'est très important pour le moral, les talons hauts, meme si ça fait mal aux pieds!).

 

J'avais mis pour l'occasion ces improbables sandales compensées imprimées léopard, dénichées à Amsterdam, et ma petite robe noire de l'Olympia, que je n'avais pas, je crois, remise depuis ce jour lointain de mai, un des morceaux d'anthologie de notre histoire érotique ..

 Et aussi mon parfum, (Aromatics Elixir) acheté sur un acte de foi en février dernier au duty free de Lisbonne, que je viens seulement d'entamer... En effet, je n'en portais pas lors de nos dernières rencontres, il me l'avait interdit à cause de son épouse renifleuse ..  et pourtant ce parfum, il l'aimait bien ..

 

Meme si on n'a plus d'amant, il est très important de faire comme si on en avait un, sinon c'est la fin des haricots!

 

  Je sais que qu'il ira aussi voir ce film, avec madame bien sur, et qu'il aura surement une pensée pour moi et notre ancienne et merveilleuse  "complicité intellectuelle" (en fait due "au cul"!),  mais je doute qu'on puisse en parler .. l'autre jour je l'ai remis en place à cause d'un message trop banal et je n'aurais pas du, il a du se vexer, mais basta, il  l'avait bien cherché! 

 


Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
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Lundi 30 septembre 1 30 /09 /Sep 13:54

 

Je voulais revoir "Blue Jasmine", rien que pour le plaisir et pouvoir encore mieux en parler, on mesure donc mon degré d'addiction! mais je n'avais rien d'urgent à faire en ce samedi pluvieux et lourd.

Dans la foulée d 'un marathon ciné, j'ai vu ensuite "the Way" en faisant chauffer ma carte illimmitée dans ce complexe UGC qui se trouve dans le 6ème arrondissement, le plus chic de Lyon. Depuis plusieurs mois, celui de la Cité Internationale semble s'etre abonné aux films pour moins de 25 ans (blogboosters, animation, science fiction ..) à de rares exceptions près, alors que l'Astoria donne plutot dans le film d'auteur. C'est donc devenu mon cinéma, meme si pour y aller je dois prendre un bus et un métro (se garer est impossible en ville) pour m'y rendre.

 

Le morceau de jazz joué tout au début du film ressemble furieusement à celui de ma vidéo à Washington Square - déchirant mais en meme temps joyeux, ascendant - et cela m'émeut beaucoup, de me replonger dans ce moment de grâce au coeur de Greenwich Village, cet univers là, celui de l'année dernière, insouciant et heureux, où une vie de femme était encore possible et meme certaine .. tu me l'avais assurée tellement sincère en apparence le jour du tabouret : ne devions nous pas batifoler dans la pinède d'ici quelques semaines ? etait il question de larguer le donjon ? Etait il question que tu me quittes et milites contre la "dictature du pénétrariat" ?

 

 Parfois je pense à ce qu'aurait été cette année 2013 sans sa stupide décision, combien de fois on aurait fait l'amour, combien de fois on se serait vus, à quels hôtels, quelles photos j'aurais pu faire, combien de Dim'Up j'aurais acheté, et si nous aurions été au Panoramique un vendredi matin d'automne (il est fermé le mardi).

Décidément, je ne comprendrai jamais ce revirement inoui, incongru, inimaginable, jamais! et c'est pour cela que j'ai tant de mal à faire ce qu'il attend maintenant de moi. et que je fais hypocritement semblant de ne pas comprendre : je ne relève jamais ses allusions désagréables ,à mes faux départs, à ce qu'il croit comprendre de ce blog (il le lit surtout par sécurité!) je deviens aussi stratège que lui, prudente et élusive!

Quand ça devient gênant ou vexant, je refoule, je change de sujet, je change de post en laissant tomber ses méchantes remarques dans le vide, et c'est une première pour moi, ne pas contre attaquer bille en tête, mais temporiser .. c'est lui qui m'aura appris ça.

Si un jour il craque, il craquera vraiment, m'assassinera et on n'en parlera plus, les Taureau sont comme ça, conciliants, patients et calmes, mais s'ils sortent de leurs gonds, alors c'est sanglant! Mon père était ainsi et chaque fois on se laissait surprendre.

 

Pour en revenir au film, il est évident que la vengeance pure et simple, faite sur impulsion, peut avoir un terrible effet boomerang après avoir détruit la" victime". Il faut donc trouver autre chose.

 

En fait, si j'y réfléchis sérieusement seul l'argent (son argent, celui qu'il donnait pour notre donjon) pourrait me délivrer de lui, et par la meme .. le délivrer de moi s'il en a vraiment envie, comme je commence à le redouter un peu maintenant.

Il m'en avait d'ailleurs proposé au début de l'année! .. et j'avais eu la sottise de refuser! qu'il me paie pour faire la pute, ok, mais pour ne pas la faire c'était vexant pour mon ego. J"'aurais mieux fait de le mettre dans ma poche, l'ego, et ses billets à sa place!

 

Avec le sexe, l'argent c'est le moteur et la nourriture de la vie : si tu ne veux/peux plus me donner de sexe, comme quand ça allait de soi de faire l'amour,   comme c'était convenu dans le Préambule,- un bon accord pourtant! -Alors donne moi de l'argent à la place, ce que tu donnais pour le donjon, chaque mois, et je te fiche la paix totalement , et je m'amuserai avec, m'offrirai ce que mon coté sérieux m'interdit de m'offrir, des choses futiles mais qui rendent la vie plus gaie, plus douce.

 

Voila ce que je devrais lui dire si c'était possible. Le plus tot possible. Mais quand, comment ?

 

Si tu ne me donnes rien de ces deux choses là, alors subis moi.

Continuons comme ça, c'est le conseil que me donnent mes amies d'ailleurs. Meme avec la météo et la botanique ... Après tout un jour tu m'avais écrit cette si jolie chose "tu as traversé la forêt de séquoias" .. là, oui, d'accord .. d'accord pour la botanique! j'avais pensé aussitot à Tamino et Pamina, qui traversent une sombre forêt, puis le feu, et l'eau, guidés par le son de la Flute Enchantée!

 

 

 

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Par Violette-et-Lui
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Mardi 1 octobre 2 01 /10 /Oct 23:09

Avant hier j'ai rendu sans regret mes billets pour Marseille puisqu'il ne veut pas visiter le Mucem avec moi, prétextant son dos qui le fait souffrir au point de ne pas pouvoir faire de longs trajets en voiture : espérons que Madame le dispense maintenant de revenir déjeuner le midi avec elle ? rien n'est moins sur! .. il y gagnerait en liberté et détente, pourtant (et en essence). REndre mes billets, cela fait au moins trois fois que ça m'arrive, la première remontant à cinq ans! ce n'est plus un scoop, avec un tel personnage.

 

il m'a mise devant mes contradictions, à savoir " tu disais au contraire que tu avais bien le droit d'aller à marseille sans qu'on se voit, que le sud ne m'appartenait pas. je renonce à comprendre ta logique. " A vrai dire, je renonce aussi à comprendre, et puis j'en ai assez de cet interminable et stérile été. J'aspire au vrai automne, à l'hiver, aux nuits qui tombent vite. Je n'ai pas répondu à son essai de mise au point (final).

 

Il a raison, j'ai changé d'idée, au diable les pélerinages larmoyants, maintenant, je ne retournerai dans le Sud que sur invitation en bonne et due forme, meme avec un programme anodin : il avait bien su me persuader d'y venir, et meme en tout bien tout honneur (quand il avait failli jeter l'éponge!) il avait mis six mois, pourquoi, je n' y arriverai pas moi aussi ?

Une fois les repères explosés (les quatre, les six semaines, les trois mois et demi etc ..) il n'y a plus de limite au temps. Maintenant que les "beaux anniversaires" sont terminés, du moins ceux d'un an, je me sens mieux d'ailleurs, délivrée de l'urgence, et puis j'ai ce projet littéraire pour accompagner la sortie du coffret dvd de ma soeur, qui se précise de jour en jour. J'ai écrit plusieurs chapitres déjà.

 

Ma structure mentale est assez forte pour ne pas tomber dans l'érotomanie, ou dans la schizophrénie, juste dans le déni peut etre, mais j'ai besoin de vivre comme ça pour l'instant, oui, j'ai encore besoin de lui, meme absent, meme indifférent et détaché. Le voir ainsi devenu l'ombre de lui meme m'aidera à renoncer, qui sait ?

Et puis, il ne doit s'en prendre qu'à lui : tant de fois j'ai porté ses chaines, ses fers, son collier, non ce n'était pas qu'un jeu, une pose pour faire de belles photos "porno chic", jour après jour, ces chaines matérielles sont devenues mentales, spirituelles, impossibles à dissoudre, formant un lien profond de dépendance entre lui et moi, meme à sens unique.

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Oui, comme je l'ai dit précédemment, seul de l'argent venant de lui me remettrait définitivement les idées en place, faute d'autre chose bien sur .. Comme le sexe, l'argent c'est du vrai, du palpable, du flouze et pas du flou! mais il est tellement comme moi près de ses sous, que cette solution à l'amiable n'a pas le moindre avenir!

Il devrait pourtant y réfléchir sérieusement. Son idée semblait tordue a priori, mais elle était excellente.

 

Par Violette-et-Lui
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Jeudi 3 octobre 4 03 /10 /Oct 08:03

C'est difficile octobre, car je me souviens trop de ce lointain octobre - quatre ans! - si tendre, si complet, si fou aussi, mes deux voyages en train, le premier pour les baguettes et le second pour la suspension et la première sortie au Mont Faron, malgré la présence toute chaude de madame qui avait voulu déjeuner avec lui.

 Et enfin " la voie est libre, viens, je t'emmène!". La culpabilité à cette époque, ne pesait pas lourd en face de son envie de moi, toujours et toujours plus !..

C'était de l'amour, alors, enfin non, du désir profond, inventif, et plein d'émotion. S'il m'avait aimée il ne m'aurait jamais fait subir .. tout ça, jamais ça ne serait arrivé ces trois ruptures en septembre.

 

Mais alors, on y croyait, et jamais mois d'octobre ne fut plus beau pour moi, victorieuse sur toute la ligne (sur Emilie pour qui j'ai du rédiger "sa" lettre de rupture..) ; mais je savais bien qu'un jour ce serait mon tour, oh oui je le savais mais ne pouvait pas l'entendre, ça aurait été dommage d'ailleurs, je savourais ce temps, "mon temps" , et je te rendais heureux ..

Octobre et les images me viennent en vrac : ma petite robe noire style Courrèges, ma besace rouge, mon sourire éclatant, "Jour de souffrance" de Catherine Millet que j'étais en train de lire, mais moi je ne souffrais pas! le long shooting narcissique sur le pouf bleu du All Seasons, avec la bouteille de muscat qu'il m'avait laissée,  la cigarette dehors, le matin,sur la terrasse du All Seasons,  mon visage levé, mon visage d'amoureuse, le soleil si tendrement automnal  sur le port .. Toi qui court à la gare juste avant que j'embarque, juste pour me voir encore un peu .. Comment oublier ?

Trois semaines plus tard, la saison plus avancée, mais toujours du soleil, et ce fut "24 heures dans la vie d'une femme" et ce tendre échange de mails le soir de mon retour, après tous ces exploits ..

au matin, le lendemain du donjon, mon coeur qui s'emballait dans les rues de Toulon, trop de café, trop d'émotions, j'attendais son rendez vous pour le Mont Faron, j'avais si peu dormi mais tant pis, vivre c'était ça, se voir et se revoir, etre tout l'un pour l'autre, inventer toujours, passer des turpitudes au ciel, voire les mélanger, je n'avais plus peur de rien.

Quelqu'un m'aimait, et il se trouvait que moi aussi, et je l'avais su dès notre première rencontre, fascinante, onirique, incroyable, le premier regard, ses mains sur mes hanches, sa voix si douce, la première fois, et ce chemin - parfois chaotique, déjà! - vers cet octobre parfait.

 

Je pleure de nouveau, je me suis levée à l'aube pour aller  chercher le collier que la veille j'avais du cacher dans un tiroir, il met très longtemps à se réchauffer contre mon ventre, il est lourd, rassurant, je le connais par coeur, le premier jour pourtant il m'avait fait si peur! j'aime son odeur cuivrée, sa rondeur trompeuse, je passe mes doigts où tu as posé les tiens, le jour funeste où tu me l'as donné pour t'en débarrasser. Ce contact immatériel à travers cet objet évoque tant de choses, tant de ferveur sensuelle, amoureuse, et dire que maintenant on ne peut plus se toucher, je n'oserais plus te dire "tu me manques" et encore moins m'imposer comme tu aimais que je le fasse : "j'aime que tu quémandes .. impose toi, viens quand tu veux .. "

Octobre cette année, ne sera que la saison des feuilles mortes mais cette fois meme un semblant de printemps ne reviendra pas.

 

 

Par Violette-et-Lui
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