Vendredi 4 octobre 5 04 /10 /Oct 23:12

 

 

Retour sur mon avant dernier article, concernant le deal qui me trotte dans la tête depuis cet été, quand un jour je me suis souvenue de nos tentatives de marchés, divers et variés, pour sortir de l'impasse. L'argent prenant la place du sexe, les deux étant étrangement semblables dans leur fonctionnement ..

 

J'avais d'abord souhaité reprendre le donjon à mes frais, mais Roland,  le bailleur principal a refusé "pour des raisons pratiques". Curieusement, T avait semblé séduit  par cette idée, et avait meme plaidé ma cause auprès de Roland.


Ensuite, toujours en janvier, T. qui me propose ... de me donner l'argent du donjon chaque mois," à titre de dédommagement pour le préjudice moral subi" et pour me convaincre qu'il n'avait plus le donjon pour lui tout seul ( ou avec une autre) puisqu'il me donnait la somme correspondante. 

Evidemment sur le moment, j'ai été outragée par cette proposition! il voulait donc payer pour se débarrasser de moi? Et je repensais avec amertume à tous ces billets qu'il me donnait jadis, mais pour me remercier d'etre venue le voir et du reste!


Ensuite la lueur d'espoir du préambule, qui remettait enfin les choses en ordre et le sexe à l'honneur .. mon meilleur week end de tout 2013 ... 

Mais il n'a pas eu assez confiance en nous pour que ça marche, et moi surtout, pas assez de patience et de compréhension : j'étais sa maitresse avec laquelle tout marchait bien depuis le début, pas sa femme! .

 

Tout ce que j'ai trouvé ensuite c'était de lui proposer de le payer, comme un escort boy, espérant que l'idée vénale réveille ses sens assoupis et son coté pervers.

Mais non, lui aussi a été offusqué, de se voir "traité comme de la viande" et puis de toute façon, il n'aurait pu honorer le contrat à caus de son "infirmité" ( ce qu'il ne faut pas entendre).

 

Alors j'ai repensé à sa solution première, et je l'ai évoquée ici quelques fois, histoire de tâter le terrain.

J'avais vraiment, maintenant que c'était foutu, envie qu'il paie pour les affronts qu'il m'a fait, son dédain subit, profiter de lui comme il a profité de moi avant de me rejeter.


Comme il ne relevait pas, j'ai donné ici  à lire l'article "billets - train, money" on ne peut plus clair. Il vient me lire, je le sais, par sécurité.

 

Comme il ne réagissait toujours pas, mercredi soir je lui ai carrément mis le marché en main, par un mp sur D. Je suis comme ça, incapable d'attendre, c'est mon coté rentre dedans, ça passe ou ça casse! et j'ai passé une très bonne nuit!

 

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Dès le milieu de la matinée, j'avais sa réponse (toujours sur D, car  il ne veut plus utiliser notre messagerie).

"je suis d'accord avec le principe, restera à définir les modalités, biz"

 

Durant les trois heures suivantes, j'ai vraiment cru rêver, car notre échange ne faisait que commercer!

Comme par miracle, le vrai T. ressuscitait, et déployait pour moi toute la gamme de son charme, retrouvant tout ensemble esprit, humour, répartie, et même allusions  à "Blue Jasmine", ou plus coquines, à mes différentes sandales à talons hauts qu'il a passées en revue  et au "nouveau tableau de Manet" ..

Cette stupéfiante métamorphose ne m'a pas laissée sans voix, je lui répondais, il réagissait dans la minute, me posait des questions, tout en faisant des bons mots et une analyse brillante, mais pas tellement amère, de la situation.

Il semblait la prendre à la légère, bon joueur, lui qui pourtant aime l'argent. Il reconnaissait que l'idée était venue de lui, et ne semblait pas m'en vouloir. C'était le deal et c'était de bonne guerre.

 

Cette parade inimaginable encore la veille, m'a je l'avoue fait un effet terrible .. mais aussitot après (il est parti de bonne heure à cause de son mal de dos et a daigné m'en informer, ce qu'il ne faisait plus, concernant son emploi du temps) j'ai commencé à réfléchir... 

 

Alors, soit cette solution claire et nette l'a débloqué tel un électrochoc,  le délivrant de la culpabilité à mon égard, et c'est une bonne chose, sauf que ... le deal est très clair : l'envoi mensuel de mon petit cadeau le dispense de tout autre contact avec moi et réciproquement : plus de photos de voyage, plus de mp, meme succincts, toutes choses qui avaient fini par m'insupporter, mais que j'acceptais faute de pouvoir couper les ponts. Vais je le supporter notre silence maintenant que j'ai retrouvé chez lui le ton d"avant" ?

Serai je prise à mon propre piège ? Devoir renoncer à nos échanges alors même  qu'ils redeviennnent intéressants ? Effet boomerang!

 

Pire encore, il fait peut etre exprès de se montrer si charmant, me flatter,  car il sait exactement ce qui me plaisait en lui (ses mots, ses expressions spéciales, son intelligence) et puis dès mardi, le premier envoi, tout s'arrêtera comme convenu, et je ne pourrai rien dire sous peine de me ridiculiser.

 

Ou alors il tente une manoeuvre perverse pour m'apitoyer, son seul but étant de ne pas payer. Il pense que je vais fondre et lui dire que je renonce.

 

Je pense aussi à son coté "hystérique". Hier il a démontré sa facilité confondante à passer d'un personnage à l'autre, et ce coté comédien est, je le sais, l'un des composants de ce trouble mental. Son auto diagnostic n'est peut etre pas faux .. en ce cas précis, le changement brutal n'a pas de but particulier, c'est juste que ma demande de prestation compensatoire a réveillé quelque chose en lui, qu'il ne maitrise pas .. Et il a retrouvé d'instinct, son ancien personnage de séducteur ?

Il a meme sorti certaines  expressions triviales qu'il utilisait avant, comme des répliques bien apprises dont je ferais grace ici car elles sont assez crues, mais qui ont le don de m'électriser, dites par lui.

 

Il a fait encore plus fort ; alors qu'il ne se connecte jamais de chez lui, tout à l'heure il l'a fait, pour m'envoyer un autre message. Incroyable! (mais louche car je pense que là, il en fait trop!)

 

 

Je ne sais pas, je marche sur des oeufs, je joue avec le feu, je me dis que c'est un jeu..

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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Dimanche 13 octobre 7 13 /10 /Oct 19:51

 

L'hiver est arrivé aussi brusquement que l'été en juillet, sans doute il n'y a plus que deux saisons maintenant.

J'ai sorti précipitamment bottes et manteau, pulls et collants noirs. J'essaie de ne pas remettre les vêtements trop porteurs de souvenirs heureux, qui d'ailleurs commencent à s'user sérieusement : la petite jupe noire brochée marron, les pulls noirs en V, les bottes de motarde (trouées dessous et irréparables).

En ce jour de frimas pluvieux, j'ai choisi une jupe rouge à fermeture éclair visible en lycra, un pull noir angora relativement neuf, un foulard imprimé léopard, un nouveau sac rouge déniché à la "Feria da Ladra" de Lisbonne pour 3 euros, en attendant celui que je m'achèterai avec son argent.

On a rallumé le chauffage, j'ai changé de couette pour celle d'hiver, j'essaie de travailler.

 

Comble du gag, j'ai craqué dans une brocante pour une incroyable veste vintage années 80 en mouton blanc avec des ours polaires! j'aurais préféré des loups mais celle la n'est pas mal non plus et ça change du noir, me voila "habillée pour l'hiver"! Je me plais à ces extravagances vestimentaires, pas toujours du meilleur gout, pour oublier que les autres, plus .. intimes, je n'en ai plus l'occasion désormais.

 

 

Sait on jamais, cet hiver précoce n'est sans doute qu'une répétition générale et avoir bientot un superbe été indien n'est pas impossible.

 

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J'ai reçu par retour du courrier le premier envoi de T. avec à l'intérieur les 120 euros en liquide convenus (le dernier prix du donjon, revu à la baisse les derniers mois vus qu'on ne l'utilisait plus : il n'y a pas pour lui de petites économies!).

 

La veille un mardi, j'ai su plus tard qu'il ne l'avait  pas posté avant 16 heures pourtant - depuis quelle boite ? celle à coté de la brasserie le San Marino où j'avais si souvent fêté nos victoires et repris des forces ? ou plus haut dans la ville ? A 16 heures en tout cas il était en balade, il avait gardé pour lui - et en quelque sorte pour moi - cette après midi de liberté dont on profitait avant beaucoup mieux. J'ose espérer qu'il était seul : 16 h, c'est le milieu de l'après midi, et je le vois mal quitter une belle pour aller poster cette lettre!

 

Cela m'a fait bizarre de la recevoir, lestée par précaution de documents professionnels.

 

Je ne l'ai pas ouverte tout de suite, car j'avais du monde chez moi. Je regardais l'enveloppe demi format, la meme que les autres fois (2010 quand meme!) et l'adresse écrite de sa main, haut sur l'enveloppe (signe d'idéalisme). Il a changé, mais pas d'écriture.

Enfin seule, je l'ai ouverte - lui n'avait toujours pas ouvert, le traitre, mon message de la veille, alors je ne lui ai pas dit que je l'avais reiçue- Il devait flipper .. ou penser à tout autre chose.

 

J'ai eu la surprise de trouver une lettre manuscrite d'une page, qui commençe par "Excitant et efficace disais tu, excitant surement .. " etc etc .. et ça finit par je t'embrasse, signature, lieu et date. Je préfèrerais l'exciter d'une autre façon, mais je n'ai pas le choix .. Il me demande ce que je vais bien pouvoir faire de cet argent ..

 

En effet, cet argent, que pourrais je en faire ? et je me pose la question :  n'ai je pas fait cette demande impudente pour le seul plaisir d'avoir une lettre de lui ? de l'argent de lui, comme un cadeau qui me rappelait ceux d'avant ? - Je ne peux, dans l'instant le dépenser comme je me le proposais, avec une liste toute prête d'ailleurs.

(le dernier roman de D. Kennedy dont je suis fan, un sac rouge de marque .. )

 

Sa dernière lettre date ...  d'avril 2010 et elle est déjà limite, accompagnant un récit sous word de ses frasques d'antan, et il me dit à propos de je ne sais plus quoi, ce n'est pas dans la lettre : "tu me gaves, tu m'agaces, tu me gonfles, mais je n'arrive pas à ne pas te désirer, je n'arrive pas à ne pas t'aimer. Je t'aime, salope". en fait c'était dans un second envoi proche du premier.

 

Bon, il y a plus romantique, mais c'était son style et j'adorais ça, cette troublante ambiguité  - cette vulgarité dissimulant mal la tendresse  et l'addiction ..

Je me soupçonne de vouloir garder cet argent liquide jusqu'à ce que la situation se débloque, d'une façon ou d'une autre.

J'avais d'ailleurs fait pareil la toute première fois, le billet de 50 euros envoyé après notre première rencontre, un "oubli" de sa part, normalement il devait poser le billet sur la table avant de partir, fantasme de la pute et du client ! - Et je ne l'avais dépensé sans regret qu'à la rencontre suivante, sure désormais qu'"on se reverrait".

 

Parfois j'imagine qu'on essaie -  sans se concerter -  de reconstruire quelque chose de différent sur les ruines de notre organisation si bien rodée d'"avant" - donjon, hôtel, parfois petit café dehors tous les mois ou deux mois, timing parfait pour moi - mais qu'on ne sait pas comment s'y prendre après tout le mal qu'on s'est fait, sinon pourquoi m'aurait il proposé de "continuer ainsi" alors qu'il était censé acheter sa liberté en m'envoyant de l'argent ? j'avais tellement peur qu'il ne la reprenne pour de bon, mais j'avais pris le risque.

 

Mais il ne relève pas non plus mes allusions, certains élans spontanés, toutes ces perches que je lui tends. Prudence, prudence ..je dois retenir la cavale qui sommeille en moi sous peine de tout casser.

 

Il ne m'a surprise que jeudi dernier en redevenant quelques heures celui qu'il était. Maintenant il se méfie déjà.

Il n'en est rien sorti de concret. Faut il encore attendre ? cela fait maintnant plus de trois mois qu'on ne s'est vus.

 

J'attends qu'il me fasse un signe, il m'a donné de l'argent, je pourrais venir sans démériter,  mais je ne le ferai surtout pas de moi meme, j'ai vu le résultat!

l'argent  il m'en donnera encore dans 15 jours  ce qui élargit encore le champ du possible. Mais on n'a pas le meme rapport au temps, évidemment.

 

En attendant ces jours meilleurs qui ne viendront peut etre jamais, il ne faut pas l'exclure, je prépare mon voyage éclair à Genève et mon traditionnel voyage d'hiver à Lisbonne, qui m'a une fois de plus cet été, permis de me relever de cette terrible année. Pourquoi cette ville a t elle u n tel effet sur moi ? Elle au moins est fidèle et m'attend toujours.

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
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Jeudi 17 octobre 4 17 /10 /Oct 16:50

1/ Extrait d'un film de Tavernier que je vais voir ce soir

 

 

 

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Elle "si un jour on n'a plus envie l'un de l'autre, il faudra se le dire tout de suite!"

 

Lui " Et s'il  n'y en a qu'un qui n'a plus envie ?"

 

Elle "Tant pis pour l'autre"

 

 

Facile à dire .. légèreté sexuelle  des années 70 ? -  mais imparable ...

 

 

2/ Emission "Lahaie, l'amour et vous" du 17 octobre 2013 - RMC 

 

Dialogue avec l'inévitable invitée psycho - sexologue

 

Quand le pont charnel est rompu, si l'un des deux se démobilise et refuse de "faire l'effort" (!) d'un rapprochement,  alors, c'est évidemment rédhibitoire et il y a peu d'espoir que cela s'arrange

 


 

Retranscrit de mémoire mais c'est le sens de la réflexion.

 

Par Violette-et-Lui
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Dimanche 20 octobre 7 20 /10 /Oct 15:03

 

 

Je rentre du cinéma et je trouve un message de toi, refusant qu'on se parle sur Skype : c'est encore " vraiment prématuré" à l'avenir, je ne dis pas. quand je serai sûr qu'il n'y a plus ni ambiguité ni arrière-pensées entre nous.

A cet instant là pour moi ça veut dire "jamais"  - jamais il ne changera d'idée.

Pour lui c'est affaire classée. Lisant ces mots, j'en ai la brutale certitude et cette ligne me fait l'effet du couperet de la guillotine, sauf qu'après la guillotine, il faut survivre ..

 

La demande d'argent lui a fait un petit électrochoc il y a deux semaines, j'en suis certaine, je l'ai vu à certains symptomes que je connais bien et je comptais sur cette réaction pour qu'il préfère "essayer" plutot que payer.

 

Mais nous avons repris cette ennuyeuse vitesse de croisière, et la perspective des billets au début du mois prochain ne suffit plus à me calmer. Ce sont d'autres billets que je voudrais, nous redonner une chance.

 

Je vois juste qu'il y aura un mois de plus de passé "pour rien". du temps encore du temps gagné pour lui, perdu pour moi.

Où il pourrait me rire au nez si l'envie de vengeance me reprenait.

Où il ne craindra plus rien de moi, ni de lui, pour cause de prescription.

Où il ne m'emmènera jamais plus dans la pinède ou même boire un café tout en haut, dans cette magique lumière d'automne - il y parlait de la fin, déjà, alors qu'on était dans la vie pour encore pas mal de temps !- 

Où nos amours ne seront pas plus vivantes pour lui que les autres d'avant, meme si elles ont duré plus longtemps parce que je l'ai voulu et qu'il s'est preté au jeu un moment.

 

Déjà déprimée par le film je rentre et trouve ce message là  en pleine nuit.

Je réponds sans rien laisser paraitre de ma déception, éditant dix fois le message, méditant sur quoi faire et ce qu'aurait fait ma soeur à ma place, ce qu'elle m'aurait conseillé, elle qui avait cent fois plus d'expérience que moi.

J'essaie enfin de me coucher et de dormir mais impossible, surtout une nuit de pleine lune .. des images viennent me hanter, ravivées par certaines scènes du film, je n'ai pas envie de rallumer l'ordinateur, on y voit l'heure qu'il est et j'ai froid. Je vais chercher un cahier, un stylo, une bouteille d'eau et un Xanax et sous la couette, je commence à griffoner ce que je retranscrirai plus tard

 

********************************

 

Le plus souvent, elle lui ouvre la porte, il a toqué doucement , ou alors, ils sont dans la petite cour derrière le donjon, c'est lui qui ouvre la porte et joue les maitres de maison. Mais la seconde séquence est la même : sans rien dire et avec un sourire enigmatique, il pose ses mains sur elle doucement, - les hanches souvent - penche la tête pour l'embrasser tendrement sur la bouche. Prise de possession. Simplement il lui fait froler puis sentir son désir à lui, et ce geste inconnu d'elle au début, terriblement macho pourtant, l'avait fait fondre dès la première fois.

Et puis tout commence, c'est évident, inévitable, magique. Une fois dans l'ascenseur, tout de suite, sans une parole. elle ne sait plus comment ils ont pu ouvrir la porte de la chambre, se dévêtir, basculer sur le grand lit.

Parfois elle n'était pas tout à fait prête. Il s'agenouillait devant elle assise sur le lit ou sur un canapé du donjon, et l'aidait à mettre les sandales qu'il aimait,  surtout les rouges  ou des nouvelles, tout en caressant ses jambes sur qui elle venait d'enfiler (et parfois de filer!) des bas noirs lisses et brillants rehaussés de dentelle en haut des cuisses; il ajustait les boucles des sandales, parfois se trompait, recommençait, elle riait, il levait sur elle ses beaux yeux bleus enigmatiques, elle pensait qu'il était son chevalier servant et se renversait sur le dossier, triomphante, les cuisses écartées, attendant la caresse qui ne tardait pas .. le contact de sa langue sur sa chair brulante -et cette langue lui semblait fraiche, presque froide, serpentine ..

Une fois il s'était allongé nu sur le lit - il se déshabillait toujours entièrement pour faire l'amour - pendant qu'elle était à la salle de bains, le sexe dressé, lui muet, comme sidéré dans son désir - et sa honte parait il -

Alors elle n'avait pas résisté et s'était tout de suite empalée sur lui, sans prendre le temps de le caresser, de le sucer, tout de suite le prendre, le surprendre, puisqu'il s'offrait, et s'en était suivi une des plus mémorables intenses séances de baise qu'ils aient connues!

 

Comme ils aimaient ces premiers instants après parfois plusieurs semaines sans se voir, où toujours un délicieux trac se melait à la douceur impérieuse du désir, à l'art de se plaire et de se faire plaisir, comme il savait vivre et vibrer alors, et que dire d'elle ?

Avec lui l'amour dure des heures, enfin deux, trois plus tout le reste, se parler, boire un verre, échanger sur tout et rien, sur leur amour et leurs projets, et jusqu'à ce dernier matin d'été, jamais fléchi, au contraire, l'étonnant crescendo de la dernière année, et finir comme ça ? elle ne l'acceptera jamais dans sa raison et dans son coeur si rudement mis à l'épreuve, et que l'épreuve dure, que s'est il passé, pourquoi ?

 

Leurs corps si bien accordés, se répondant, s'émerveillant d'eux memes, c'est tellement bon! Ensuite ses joues roses à elle, les étoiles dans les yeux, les années abolies. Elle, l'aimée, l'élue .. sa soumise et sa maitresse, celle qui "marquait des points", son "ame soeur, sa pute chérie, son bébé" ..

Et meme quand il ne disait plus je t'aime c'était croyait elle encore de l'amour, ça ne pouvait rien etre d'autre.

 

Il faut qu'elle pense comme si c'était encore maintenant ces fêtes promises et tenues, ces rendez vous en toutes saisons, ces billets de train, booking,com, quel hotel ? les bas noirs qu'elle doit acheter, ce qu'elle va porter pour lui,  lui demander ou lui faire la surprise ? toutes les organisations, toutes les tenues, les ambiances, la couleur de la mer, les guirlandes de Noël sous le soleil insolent, elle les revoit en accéléré comme quand on fait glisser rapidement les pages d'un gros livre pour faire du cinéma.


Et l'essentiel avant tout.

 

Les perles de sa sueur qui tombent de son front à lui sur ses joues à elle, comme s'il y semait ses larmes futures.

 

Les corps emmêlés, les peaux glissant l'une sur l'autre avec le claquement huilé de leurs transpirations, impudique et animal mais on s'en fout, elle se tourne, se retourne, il change de rythme, la surprend, les mots chuchotés, tendres et crus -  salope, garce, je t'aime, j'ai été fou de vouloir te virer, reviens quand tu veux, je t'appartiens, tu la sens bien ? tu aimes ? - oui, plus fort, encore, reste, regarde comme c'est beau ..

L'amour en pleine lumière parfois, les dernières pudeurs abolies, la robe de l'olympia qu'elle envoie par dessus les moulins parfois, oui enlève la, rien ne les arrete .. mais aussi la pénombre, le secret, les jouissances furtives, nouvelles, et soudain celle là : elle n'est pas allé la chercher, pas du tout, elle s'impose par hasard, perte de controle, septième ciel, inoubliable surprise du chef!


Laisser vivre la tendre obsession, retrouver en esprit son odeur, la texture de ses cheveux, l'élégance de ses mains, le don de lui,  le plaisir de posséder et d'être possédée, les  musiques entendues mais il y avait eu aussi des moments sans musique, encore plus troublants, excessifs, dans la pinède, en attendant des invités et surtout, le dernier matin tout entier, le dernier.

 

Par Violette-et-Lui
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Mardi 22 octobre 2 22 /10 /Oct 08:58

Le lendemain de cette fameuse nuit, c'était comme si tout était devenu plus léger, plus facile

 

D'abord il faisait beau et chaud de nouveau, j'attendais l'heure de la séance de cinéma - une comédie romantique, pour changer des deux derniers soirs  - devant le MAC de ma ville, et je fumais un cigarillos à la menthe, acheté par erreur à Lisbonne - croyant qu'il s'agissait d'une marque locale de cigarettes mentholées -


Est ce détail insolite qui attira l'attention d'un sympathique inconnu ?

 

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En tout cas il m'invita galamment  à prendre un café à la terrasse toute proche du musée, alors que je me morfondais dans l'idée de ne plus jamais plaire à personne, si je ne lui plaisais plus à "Lui"!

Un autre jour j'aurais peut etre accepté, l'inconnu inspirait confiance, mais trop blessée par tous ces mois de disette, je me suis aimablement retranchée derrière l'heure de ma séance!

 

Mais cela m'a remonté le moral.

 

Mieux encore, le soir meme j'obtenais la première "converse" depuis la fin du mois de juin, celle qu'il avait jugé la veille "prématurée". Comme quoi .. j'avais quand meme obtenu le versement de ma rente mensuelle, puis cette conversation surréaliste, et puis cet inconnu, et aussi le rendez vous du lendemain avec Martin, mon jeune challenger dans notre projet littéraire parrallèle.

 

Oui, il y a des jours comme ça, il fait beau, la tristesse est mise de coté, la vie est presque belle ...

Par Violette-et-Lui
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