Récit

Lundi 16 septembre 1 16 /09 /Sep 13:33

Retour dans la ville blanche, pour un second « exil », comme si j’avais voulu réitérer l’histoire de l’année dernière, quand le premier,  au printemps 2012, avait initié la dernière ligne droite des trois belles rencontres avant liquidation !

En fait non, je cherchais surtout à finir en meilleur état, un été d’assignation à résidence très éprouvant après le fiasco de début juillet. Pour attaquer la mauvaise saison avec plus d’énergie et prendre un nouveau départ. Sans lui s'il le faut.

Et je ne me suis pas trompée, Lisbonne m’a prise dans ses bras, comme si rien n’avait changé, distillant son élixir d’oubli et de métamorphose, et c’est sous l’influence de son pouvoir magique sur moi que s’organise ici ma vie d’aventure et de sérénité.  Faite de découvertes et de redécouvertes, de longues marches, de rêveries à l’ombre ou dans les palais rococos, les églises profondes.

J’ai traversé le Tage en bateau, sur le pont du 25 avril si semblable à celui de San Francisco, je suis allée au point le plus occidental du monde européen, le celtique « Cabo da Roca » etc etc ...

Et j’ose dire que cette vie loin  de ma routine quotidienne me fait le plus grand bien.

 

falaise.JPG IMGP9196.JPG

 

IMGP9260.JPG romantique.JPG

 

Comme la fois d’avant, c’est moi qui hélas a contacté T la première, un peu avant mon départ, et il m’a répondu, mais curieusement sur sa boite professionnelle interdite, et sans me gronder de l’avoir utilisée – car sa femme parfois la regarde -


Comme si sa messagerie  la notre, il voulait l’oublier, la détruire à sa façon, par le silence total. C’est clair. Il est très malin mais je le perce à  jour. Il a bien du ricaner quand il m’avait rendu le mot de passe ! ce n’était pas bon signe, comme les deux autres fois  ..

 

Alors, voila, notre relation étrange se termine comme elle a commencé, par un échange consenti de photos, sauf que les photos ont vraiment changé de sujet !!  et passent par un site, pas par nos messageries – mais c’est mieux que rien. On peut commenter et s’envoyer des message privés.

 

Finies les images érotiques de ses frasques aujourd’hui reniées par le pénitent, finies ses demandes incessantes de photos de moi « spéciales », et ses commentaires adorablement crus aussi bien que littéraires qui me mettaient dans tous mes états, maintenant ses mots sont ennuyeux comme la pluie ..

Pour ce qui est de ses photos  ne sont de sa part que lacs et forêts purs et glacés du grand nord canadien, de la mienne le meilleur de mes escapades lusitaniennes ensoleillées. Lui le Pacifique, moi l’Atlantique ..

Des continents, des océans nous séparent. Mais il n’est pas Titus, ni moi Bérénice (« Dans un mois, dans un an, seigneur comment souffrirons nous que tant de mers me séparent de vous ?»)


Cette ressemblance bizarre entre le début et la fin m’amuse autant qu’elle me désole ! et je me demande s’il s’en rend compte, je n’ose pas lui en parler, même pour en rire. De peur qu’il ne se vexe et coupe le contact pour de bon.

 

Entre nous la complicité est dans un profond sommeil.

Rien de personnel, pas de questions venant de lui, autres que géographiques, entre les courtes lignes, pas de message subliminal, pas de « rebondissement », rien venu de moi ne le touche plus ... RIEN.. et je me demande tous les jours si je préfère ce « rien » débilitant, au « rien du tout » !

Je crains que oui, et ça m’énerve. Je suis lâche, pas courageuse comme il faudrait. Je me contente de me retenir, de me calquer sur son attitude glaciale, mais j’ai du mal, avec mon caractère enjoué et spontané, alors que lui est devenu un vrai bonnet de nuit lui naguère si réactif et plein d’humour ..

 

L’essentiel est que je ne pleure plus. Je suis encore celle que tu aimais : ici j’ai connu tous les états possibles, les affres comme les bonheurs de la passion, ton absence, ton silence, et soudain tes messages pressants, merveilleux,  inattendus .. bien sur ceux la je ne les attends plus, c'est l'espoir qui fait souffrir, en fait ..

.

Ici j’ai même pensé il y plus de deux ans, à te libérer, un soir sur la place du Rossio, et la grandeur de mon sacrifice prochain m’avait tiré des larmes ! Mais le soir même, tu te connectais sans prévenir « envie de me connecter, envie de te parler … » alors adieu le sacrifice !

 

La seule différence c’est que tu me désirais toujours, même fachés. Si je pouvais retourner à l’année dernière, jamais je ne t’aurais mis à l’épreuve du feu, et je serais restée toujours, celle que avec qui tu étais toujours vainqueur .. Pas comme toutes les autres. Mieux, bien mieux.

Je ne peux m’en prendre qu’à moi même et à ma vanité.

 

IMGP9103.JPG

 

J’essaie alors de faire comme si, garder le subtil déhanchement de la femme comblée amoureusement, me tenir droite, alors que je n’ai pas fait l’amour depuis plus d’un an. L’illusion est presque parfaite. C’est une question  de discipline, je dois me surveiller.

Il me suffit de repenser à nos étreintes, je les vivais toujours comme si c’était la dernière fois que je t’avais entre mes cuisses, je te disais « regarde, regarde comme c’est beau », au lieu de te dire « ne me quitte jamais, garde moi .. » .. je savais que tu étais obsédé par l’idée de revenir là,  à la fois pour notre plaisir, et à la fois pour ta honte et ta culpabilité, et un jour d’été cela avait été trop fort, trop bien et tu as décidé cette fois pour toujours  que ..

 

 j’ai perdu la guerre et je me suis pourtant bien battue .. Il y a par définition dans une guerre toujours un vainqueur et un vaincu.

Je dois vivre en rêve ce qu'on a vécu, en silence, me dédoubler, ma raison va t elle tenir entre le fantasme et la réalité ?

 

Je pense souvent qu'il a bien tort de se priver de moi, c'est signe que mon ego reprend le dessus ?

 

Je suis heureuse, et malheureuse. Tu es là sans être là, cette ville me rappelle toi, mais elle est aussi la mienne, avec ou sans toi.

Je voudrais y rester toujours et ne plus revenir dans les zones dangereuses du  quotidien.

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
Voir les 0 commentaires
Mercredi 25 septembre 3 25 /09 /Sep 18:18

25 septembre. Je n'ai pas attendu un jour de plus pour découvrir la nouvelle cuvée Woody Allen, sorti ce mercredi en France, alors qu'il était déjà à l'affiche à Lisbonne.

IMGP9526.JPG

Un jour plus fructueux que l'année dernière meme date, où j'avais payé tout de meme le café un peu cher (nonnnn je suis injuste, il m'avait fait le coup de la panne - de voiture pour l'instant - mais m'avait quand meme payé le café, il n'empêche .. passons, lol!! )

 

Comment ai je fait pour ignorer et meme dédaigner New York, le jazz, l'amour et Woody Allen jusqu'il y a 5 ans ? Et pourquoi cet intéret soudain pour toutes ces choses, nouvelles pour moi ? cherchez l'homme ..

Woody produit un film par an, avec la régularité d'une horloge suisse .. le premier que j'ai vu c'était donc "Whatever Works" (2009) suivi de " You'll meet a tall dark Stranger" (2010), Minuit à Paris (2011) et "With love to Rome (2012 )

  Depuis j'ai fait du rattrapage avec"Match Point" et "Vicky, Cristina, Barcelona" et je ne désespère pas de revoir ses premiers films (Manhattan, La Rose pourpre du Caire) mais j'avais aimé quand meme Hannah et ses soeurs, Alice, September et Tout le monde dit "I love you" .. Et bien ri avec "Meurtre mystérieux à Manhattan". IMGP2126

 

Longue vie à toi, Woody, qui a si peur de mourir, hyponcondriaque impénitent et torturé de culpabilité judéo chrétienne, je connais ça ..

 

Blue Jasmine est le portrait de deux soeurs (adoptées) que tout sépare, comme toujours les femmes ont le beau role dans les films de Woody : les hommes sont, tout comme dans la réalité, des êtres lâches, volages, décevants, faibles, et ne méritent pas l'amour et le dévouement qu'ils inspirent.

Le propos est délicieusement cruel, drôle, émouvant, un régal quoi, meme si il est un peu manichéen (les vilains riches et les pauvres sympas)

 

Il se passe entre NY et San Francisco, des villes non partagées encore , mais on en connait, T et moi, chacun une - et la VO me permet de réviser un peu mon anglais ..

 

Loin de moi l'idée de dévoiler l'intrigue, qui ménage pas mal de suspense : Jasmine va t elle s'en sortir ? Et sa soeur aura telle le choix de sa vie ?

J'ai passé un moment délicieux, et je suis sortie du cinéma plus heureuse, perchée sur mes talons (c'est très important pour le moral, les talons hauts, meme si ça fait mal aux pieds!).

 

J'avais mis pour l'occasion ces improbables sandales compensées imprimées léopard, dénichées à Amsterdam, et ma petite robe noire de l'Olympia, que je n'avais pas, je crois, remise depuis ce jour lointain de mai, un des morceaux d'anthologie de notre histoire érotique ..

 Et aussi mon parfum, (Aromatics Elixir) acheté sur un acte de foi en février dernier au duty free de Lisbonne, que je viens seulement d'entamer... En effet, je n'en portais pas lors de nos dernières rencontres, il me l'avait interdit à cause de son épouse renifleuse ..  et pourtant ce parfum, il l'aimait bien ..

 

Meme si on n'a plus d'amant, il est très important de faire comme si on en avait un, sinon c'est la fin des haricots!

 

  Je sais que qu'il ira aussi voir ce film, avec madame bien sur, et qu'il aura surement une pensée pour moi et notre ancienne et merveilleuse  "complicité intellectuelle" (en fait due "au cul"!),  mais je doute qu'on puisse en parler .. l'autre jour je l'ai remis en place à cause d'un message trop banal et je n'aurais pas du, il a du se vexer, mais basta, il  l'avait bien cherché! 

 


Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 17 janvier 5 17 /01 /Jan 10:06

Me voici de retour après un long silence. C'est qu'il ne se passait rien de spécial, nous avions décidé T et moi, de ne plus communiquer avant la mi janvier, pour « organiser la rencontre de février ».

Juste deux petits mots avant les fêtes, où il m'avait assuré qu'il ne voulait plus que je soit triste et déçue, et qu'il « comptait sur le préambule pour y remédier ». Cela m'avait beaucoup surprise, mais je n'ai pas relevé, enfin si, mais il n'a lu ma réponse que trois semaines plus tard, mercredi 15 janvier.

Il n'a pas attendu un jour de plus avant la mi janvier, dans un premier message intitulé « Reprise de contact ».

C'était un  bon point, ce que j'ai pris pour de l'empressement (on verra plus tard que je me trompais), mais en lisant attentivement le texte, je n'ai pas eu envie de répondre aussitôt, de peur de me mettre en colère dès le début, jugez plutôt la prose précautionneuse !

 

« Je te souhaite une bonne année 2014.
je pense que 2013 n'a pas été une année à enterrer si vite. de mon point de vue en tout cas, elle a été une année utile. Elle m'a permis de comprendre un certain nombre de choses et répondre à des questions que je me posais. bon, j'aurais préféré éviter mon problème de cou (toujours pas résolu à l'heure actuelle).

si 2013 a été pour moi utile, ce serait bien que 2014 soit pour toi une année fertile. une reprise du lien sexuel avec moi peut etre(ce n'est pas gagné même si je mettrai toute ma bonne volonté) et aussi que tu rencontres d'autres personnes qui te permettront, elles , d'assouvir tes fantasmes. « 

 

« une reprise du lien sexuel avec moi », ok, mais « ce n'est pas gagné même si je mettrai toute ma bonne volonté » ben voyons, comme c'est érotique et excitant ! S'il voulait vraiment reprendre le lien sexuel qu'il a lui même brisé en plein essor, il s'y prendrait autrement ! Comme par exemple en octobre et les autres fois. Un peu de folie douce ..

Mais bon, je ne veux pas tout casser avant de commencer. Je lui réponds avec prudence, tard le soir quand il est parti :

 

Tiens, je suis tombée l'autre jour sur ce message de toi


"Pris mon café à 15 heures sur le port. Le quai est baigné de lumière douce, pâles rayons d'un soleil bas sur l'horizon..Il fait tiède alors que ce matin, le froid était vif (+4°c). Je suis assis dehors, en pull et il fait bon. La mer est d'huile. Pas de brise. Le silence à part le cliquetis des haubans et des drisses des bateaux de plaisance...Je ferme les yeux, pense à la vie et à ses plaisirs minuscules..."

J'ai trouvé ça joli et j'espère que tu retrouveras ce genre de moments privilégiés, en 2014 .. Tu étais dans le vrai. Tu étais capable d’être cool, de te laisser vivre ..

Si tu as compris quelque chose en 2013 alors ce devait être tout à la fin ou alors tu ne m'en a rien dit. Cela a t il trait à St Augustin ?

je suis contente que tu m'aies contactée pile au milieu du mois, c'est à dire le plus tot possible selon tes prévisions (mi janvier, fin janvier ...) Il n'y a pas de petites victoires
Je ne commenterai pas ce soir les précautions oratoires que tu prends concernant le lien sexuel (le "'peut etre" et "la bonne volonté" Évidemment que ce n'est pas gagné si tu pars comme ça! Mais c'est toi qui décides.


Quelques jours avant, (il m'avait promis de discuter sur Skype en décembre) j'ai essayé de me reconnecter, et voilà qu'on me demande mes identifiants ! Persuadée que skype allait de pair avec outlook, je suis restée sans voix, et je n'avais pas noté mes identifiants, car je ne quittais jamais Skype en fait, sauf pendant la longue pause, ça m'énervait de voir ce « S » inutile sur ma barre d'outils.

Essais, erreurs, je tente tout ce qui est possible en matière de pseudo et de mot de passe, j'en appelle au support technique qui m'envoie un « jeton de récupération » mais cela ne fonctionne pas. Je finis par me créer un nouveau compte, qui a du écraser le premier sans doute, aucun forum, aucun robot ne me donnera la solution alors que je leur donne tous les éléments possibles, date de création du skype, nom du contact, adresse mail, pseudo qui s'affiche dans les conversations, rien d'humain !

Je me dis que si T me réinvite cela fonctionnera forcément puisque mon compte live est le même (j'ai du changer le mot de passe pour cause de piratage possible, messages confidentiels de LB disparus mystérieusement en janvier .. )

A tout hasard j'envoie une invitation à T sur le nouveau compte, mais il n'en fera pas cas de toute la soirée, à laquelle il faut que je revienne après cette longue digression technique.

 

Il attendra le lendemain soir vers 19 h pour me lire et répondre ; vexé par le fait que je souligne la date pile du 15, il m'écrit entre autres banalités :

 

« j'ai repris contact au moment où je l'avais dit...et de toute façon, je te crains et tu le sais bien... « 

Cet affreux "je te crains" a mis le feu aux poudres, chez moi.

 

C'est là que je commence à déraper, j'enrage de voir qu'il s'abrite toujours derrière cette « crainte » alors que je ne l'ai pas menacé depuis décembre 2011 ! (avec les beaux résultats qu'on sait!) cette "crainte" qui pollue nos rencontres, putain je me souviens de quand il me suppliait de venir, et vite! là il n'avait pas peur, meme de rentrer après minuit! 

 

J'essaie de lui démontrer que je suis maintenant dans l'incapacité d'agir en ce sens car tout ce que je pourrais envoyer à sa chère épouse, c'est maintenant du «Cold Case », pensez donc, depuis 17 mois qu'il n'a rien à se reprocher vraiment, hormis de se la jouer en victime d'un odieux chantage !

 

Je regrette soudain d'avoir été si lâche, si gentille, et si sotte en changeant une stratégie qui marche, le temps a fait son œuvre, je ne peux plus me prévaloir d'exploits amoureux récents, j'aurais l'air de ce que je suis : une maitresse aigrie et délaissée, dépitée,  et il m'est donc impossible et de le menacer, et meme de me venger sans préavis.

Je m'évertue à le lui démontrer, je voudrais même qu'il l'admette clairement, mais il ne le fera pas, il n'arrive pas à me croire, mais il doit faire semblant. Il n'est quand même pas idiot. 

 

Du coup, le ton monte, même s'il me dit tout de suite « ne nous fachons pas », mais moi, une fois emballée, et avec ces semaines de silence obligé, c'est difficile de me retenir ! Je sais que je suis en train de saborder la rencontre de février, mais je continue à le pousser dans ses retranchements. 

 

J'obtiendrai quand même cette émouvante confession :

 

le problème, tu sais, est qu'au fil des crises et des chantages (une en 2010, une en 2011 une en 2012), ma confiance en moi s'est érodée. au début, j'ai réussi à maintenir un semblant d'équilibre: je continuais à être dominateur avec d'autres femmes, que je dressais dans ton dos pour me venger de toi. ce genre de stratagème t'a permis de prolonger et de profiter de moi deux années de plus. mais depuis septembre 2012, je n'arrive plus à me prouver que je suis dominateur et maitre de mon destin. Que je sois dominateur ne trompe plus personne et même pas moi-même. je crois qu'il faut voir l'épisode de la "cage" comme le point de bascule, le moment où j'ai cessé d'être dominateur: pour toi, pour les autres filles et pour moi...tout se passe comme si tu avais hérité de mon assurance et que j'avais complètement perdu la mienne. comme deux vases communicants. Au bout de ce processus qui a pris 5 ans, tu es devenue moi et je suis devenu toi!
j'ai maintenant si peu de confiance en moi que je me sens incapable de séduire une femme, et encore moins de la baiser.

Ce qu'il oublie de préciser, c'est que tout est venu de lui : la première fois voulant en finir avec moi deux mois après m'avoir offert la bague en or et brillants, la seconde un an après, même début d'automne, après une éblouissante reprise (l'olympia, la cagoule, les je t'aime et les « bébés » de nouveau, les converses estivales, et ce mois adorable passé avec lui en septembre!) : mes menaces étaient normales, mais je ne les aurais jamais mises à exécution. Il n’empêche que – par stratégie victimaire ? - il ne les a jamais oubliées et toujours ressorties à tout propos.

 

En résumé, ces menaces supposées il les a bien cherché, pas une raison quand même pour se « castrer » !!

sa réponse :

Je n'ai pas "choisi de me castrer" hélas...c'est un phénomène inconscient, indépendant de ma volonté et qui impacte énormément ma vie, pas seulement avec toi...
mais c'est clair que tu m'as fait changer dans le mauvais sens.

 

Ma réponse :

Je ne sais pas, tu es sans doute trop sensible et trop "moral" en dépit des apparences.

Je voudrais que tu admettes deux choses et que tu me le confirmes :

1/ que je ne suis plus en mesure de me venger (envoi des livres etc ..) pour cause de prescription : cela semblerait la vengeance d'une femme aigrie et dépitée tout ce que je n'étais plus grâce à toi/

2/ que tu as fait une énorme saloperie en me quittant en septembre 2012 cette fois sérieusement, avec adieux au donjon etc .. imagine ma déception après le tabouret et NY! j'étais anéantie et je le suis quelque part, toujours.

Ma sexualité, et tout le narcissisme quelle suppose, s'est effondrée également sauf que moi ça ne se voit pas et je ne le clame pas sur les toits. mais c'est vrai, j'ai perdu toute la confiance en moi que tu m'avais donnée.

Pour une reprise de contact, c'est chaud, non ? j'imaginais tellement autre chose. Je me promettais de rester cool, eh bien c'est perdu

A part ça, la Suisse c'était bien ?

 

Je ne saurai rien de la Suisse, mais j'en saurai plus sur l'épisode « post tabouret ».

 

Si j'ai pu bander longtemps, c'est que j'ai réussi à faire illusion pendant deux ans (y compris à moi-même). je me vengeais en te trompant et en jouant au dominateur à ton insu. cette période a duré deux ans. et puis, à un moment, (scène du tabouret), j'ai compris que j'avais définitivement perdu la partie avec toi, que je n'étais plus maitre de mon destin. le roi était nu...et ce fut la débandade.
même si tu ne le reconnais pas, (je sais bien que ce n'est pas ce que tu voulais au fond de toi,) mais ton comportement, même si tu ne t'en es pas rendu compte, a eu chez moi un effet castrateur. cette stratégie de contrainte, qui avait si bien réussie jusqu'ici, a mené, à ton corps défendant, à une impasse. la menace est la seule façon de ne pas me perdre, mais elle agit aussi comme un effet castrateur. d'où impasse.

 

Eh bien pour une reprise, c'est une reprise ! Et pas une surprise .. c'est ça que je voulais pour prix de mon silence de ces dernières semaines, une surprise, comme en octobre, et je ne l'ai pas eu.

Le match reprend donc, ce soir on se sera tout dit, même privés de Skype.

Plusieurs fois il tente de botter en touche, me parle de ses déboires conjugaux concomitants, me demande des nouvelles de ma supposée relation avec LB qu'il avait eu le cynisme d'encourager en décembre, soucieux de se débarrasser de moi sur lui sans doute.

 

Mais je ne suis pas de ce genre la, je vais droit au but, pendant sa pause de 20 h où il est occupé au sous sol.

Cartes sur table je mets  - au lieu de temporiser en parlant d'autre chose! rien ne pressait pourtant on n'était que le 16 janvier -


Bon maintenant qu'on a tout sorti (ça fait du bien) que faire ?
Malgré tous les problèmes, j'ai eu l'impression en novembre que tu tenais à moi, tout comme en octobre aussi. enfin peut etre que je me trompe.

On pourrait peut etre essayer d'oublier l’épisode "contrainte, menaces, rancoeurs" et revenir aux fondamentaux, afin que ce qui a été détruit (notre confiance en nous et en l'autre) aie une chance de renaitre, retrouver une innocence (dans le vice bien sur lol) - c'est pourquoi il est important que tu me confirmes que tu ne crains plus de vengeances de ma part - au début tu me disais que j'étais une fille bien et que tu me faisais confiance. Ce n'était pas faux.

Je t'ai dit en décembre que je te laisserai l'initiative, c'était déjà dans cette idée et cela reste valable.
Tu n'es obligé à rien, si tu veux on se quitte ou on reste amis, mais si tu acceptes ce défi - dans le but de retrouver ce que tu as perdu, rien de plus - alors sois un peu fou, surprend nous, (j'ai quelques idées la dessus mais je ne te les soufflerais pas!) et oublie tes idées fixes et déprimantes.

Mais tu peux aussi bien ne rien faire de ce préambule dont on a parlé l'autre fois, c'est à toi de voir.
Tu peux aussi prendre le temps de la réflexion, tu n'es pas obligé de me répondre ce soir, je sais que tu es "lent" et a toujours besoin de temps, et ce soir cet épisode un peu orageux est du sans doute à la longue séparation ..

 

En résumé : préambule, rupture, rester amis ou attendre un peu pour se décider

 

Je pensais qu'il sauterait sur l'occasion pour temporiser, mais non, il a l'air tout conquis par la version « rupture » c'est clair ! oh damned! le seul choix qui me faisait peur sur quatre! j'ai pas de chance! on était pourtant bien d'accord ..  

 

retrouver ce que j'ai perdu? tu ne vois pas qu'on est dans une impasse? tu me perdras si tu ne me menaces pas. et plus tu me menaceras, moins je retrouverai ma virilité. tu penses qu'avec toi, je gagnerai de la liberté et je m'épanouirai...alors que tu es une partie du problème ! (pas la seule partie, je le reconnais). tu ne peux pas etre une solution, puisque tu es une partie du problème.

"je ne suis obligé à rien?" "si tu veux , on se quitte" alors là je demande à voir, lol

 

Évidemment si on me provoque ! Je lui dit que je ne suis plus heureuse etc .. et que :

 

Je me sens aussi prête à prendre un nouveau départ avec toi que te quitter si tel est ton choix, ce qui semble se préciser ce soir.
Je  bluffe évidemment .. peut etre ça le mettra à l'aise.

Alors tout se précipite surtout qu'il est déjà plus de 22 heures et que sa geôlière numéro un l'attend avec impatience, armée de son robot Hitachi (il faut bien rire un peu!)

 

 Et puis  tout ira très vite.  ce n'est pas un jeudi soir comme un autre, quand il me disait "je file, je dois y aller, à bientot" 

 

« bon courage à toi aussi.
c'est bien , ce qu'on a vécu.
je t'embrasse.

 

Et voilà comment se termine la « reprise de contact » qui tourne à la rupture - mais ses doutes sur ma loyauté m'avait gravement énervée ! Et toute la pression, l'effort que j'ai fait pendant toutes ces semaines de silence a explosé, comment ai je pu ne pas le prévoir ?

La bande verte sur son avatar a disparu, me voilà seule ce soir, avec l'échec de ce moment tant attendu, même si je sais au fond de moi que c'est mieux ainsi, je suis seule avec ça et je ne peux pas aller dormir la dessus. Un gouffre s'ouvre sous mes pieds, c'est impossible, on n'était pas là pour ça, on se parle depuis trois heures mais c'est fini, alors qu'on devait mettre au point la future rencontre ??  

 

Incorrigible, j'ajoute à la fin de cet échange, ce cri du cœur, ultime provocation :

 

Je t'ai dit des conneries, on se rencontre comme prévu en février (4 18 25)

tu me diras quand et où -

M

 

Il ne lira pas aujourd'hui, mais sûrement pendant sa supposée garde de ce week end, la où l'on aurait du décider normalement  de la date et du lieu.  

 

Sa réaction sera terrible, il va etre atrocement déçu que je revienne sur la nouvelle décision,  mais j'aime mieux finalement jouer les victimes – c'est bien mon tour – et me faire jeter sans ménagement, maintenant qu'il a compris, j'espère, qu'il n'a plus aucune dénonciation à craindre. C'est reposant d'etre victime.

 

J'estime cette réaction de violent rejet à 5%. 

 

A 5% également, une réaction positive – après tout la remise en selle du préambule est venue de lui, et a tenu au moins un mois. et il n'a pas voulu qu'on se fâche, au début de l'échange - On fait reset. 

 

Tout le reste, 90% c'est une acceptation neutre , mais « sous la contrainte » rien de nouveau sous le soleil.

Je préfère bien sur, les 10 % extremistes et courageux ..


Et j'ai passé quand meme une très mauvaise nuit.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
Voir les 0 commentaires
Mercredi 29 janvier 3 29 /01 /Jan 19:09

 

Voila je l'ai fait, hier soir entre deux messages aigres doux comme depuis la « reprise de contact » qui s'est en fait très mal passée depuis le départ.

 

ça m'a bien fait mal au c … (oups!) d'allonger d'un simple clic et sans espoir de remboursement 622 euros à Air France pour un vol aller et retour Lyon Erevan, via Paris.

 

Mais une fois que c'est fait, ça passe bien  ( re-oups!) et en voiture Simone ! Je peux maintenant m'occuper de réserver un 4X4 et plusieurs hotels improbables, au luxe mitteleuropa teinté d'oriental, le tout pour presque rien. Ce sera une consolation de trouver le soir une chambre cosy, souvent grande et dotée de tout le confort, après les pérégrinations du jour dans une nature escarpée, des routes semées de nids de poule et bloquée  en vitesse par d'antiques camions malodorants ..

 

Pourquoi l'Arménie ? Comme Riga, comme le Monténégro, un simple déclic de hasard qui me fait dire de temps en temps," c'est là que je dois aller"!.

Riga c'était une émission de radio sur l'Art Nouveau.

Le Monténégro, c'était les bouches de Kotor dans un thriller d'Eric Lartigau « l'homme qui voulait vivre sa vie » - il m'a fallu aller sur le site du film pour savoir où diable se trouvait cet endroit sublime et dès lors que je l'ai su, rien ne m'arrêta ! 

 

Surtout qu'entre temps, la rupture numéro 1 était terminée et qu'avant mon beau voyage, il y eut "l'Olympia" et ensuite," la baignoire "(comprenne qui pourra! ) Tout cela sur une période de trois semaines environ, du 24 mai au 15 juin. Quelle santé avions nous alors ! Allez il faut encore que je les place!! obsession, sors de mon corps et de mon âme!


 100 2298 28

 

  100 2996-copie-1

Pour l'Arménie, le déclic fut l'épicerie arménienne et russe de mon quartier, relayée par le nouveau petit ami de ma fille, un charmant lillois d'origine arménienne, directeur d'un centre culturel.

Le premier ami « sérieux «  qu'elle a pu trouver, alors il fallait marquer le coup  pour encourager l'affaire ..

IMGP1075.JPGc'est du gruau, rustique et délicieux!

 

Bien sur l'Arménie a un gros défaut : il n'y a pas la mer .. mais une série de hauts plateaux entourés de hautes montagnes, parfois très forestiers, parfois désertiques ou fertiles en cultures maraichères, des villes rurales si l'on peut dire, une Erevan en pleine mutation post soviétique et post séisme, une monnaie improbables et l'essence à 95 centimes, et tout à l'avenant .. sans parler d'une cuisine délicieuse, épicée mais douce, et que dire des alcools!

pt141685.jpg  pt78089.jpg

Ce qui m'a surtout attirée, ce sont les centaines d'églises et de monastères extremement anciens, souvent antérieurs au Xème siècle ! Un style basilical, pré roman, souvent une pierre rouge qui tranche sur le bleu du ciel d'été. Des fresques évoquant le style byzantin de St Sophie, et avant tout une religion particulière, entre catholique et orthodoxe, avec paraît il des chants sublimes : je ne manquerai donc pas la messe dominicale.

L'Arménie a été paraît il le premier pays à se convertir au christianisme et a conservé son indépendance par rapport à Rome : le chef de l'église arménienne se nomme le « katolikos » et demeure à Etchmiadizine, une ville sainte à 20 km d'Erevan.

 

C'est grand comme la Belgique et je n'aurai aucun mal à traverser le pays du nord au sud, longeant le grand lac Sevan,mais tout ceux qui y sont allés (forum du Routard) se sont trouvés bien de louer des 4 X 4, une bête que je n'ai pas encore maitrisée -en raison des routes plutot  difficiles .. Mais qui a survécu au Monténégro en petite Chevrolet sera très à l'aise dans un beau Suzuki Vitara!

 pt71573.jpg  pt95003.jpg

 

je ne sais pas si je pourrai briller auprès de mon amant comme c'était prévu au départ .. j'avais engagé ce voyage pendant notre pause en attendant la reprise de contact, destinée à « préparer notre rencontre de février » selon ses propres dires ..... 

 

    Du moins le ferai je avec et pour toi  en pensée, comme je l'ai toujours fait que nous soyions ensemble ou pas à ce moment là : toujours pendant mes voyages, tu étais près de moi, ange invisible et bienveillant, ou mauvais ange provisoire.

 

Des villes partagées – capitales européennes – aux aventures personnelles, enfin « familiales » pour lui : le Chili, la Californie, le Mexique, le Népal, l'ouest canadien, et pour moi plus modestement car en solo : New York, le Monténégro, les pays baltes, Edimbourg et prochainement donc l'Arménie. Sauvage, secrète, encore terre inconnue du gros des touristes. tout ce que j'aime.

Je crois que ce pays me ressemblera un peu, moi qui retourne par la force des choses, à l'état sauvage, à mon corps défendant. L'état antérieur à l'histoire .. l'état de solitude.

 

Et puis la bas il y a toujours la possibilité de disparaître (troubles politiques, séisme, ou simple chute dans un ravin) : ce sera plus facile. C'est ce que je cherche, au fond, ma vie n'étant plus ma vie.

 

  ******************************************************************************************************************************* 

 

 

    Un  petit bonus qui n'a rien à voir, quoique si voyager si "dangereusement" c'set pour oublier ça, ces mots qui me faisaient peur, de peur qu'ils ne se sauvent  :

 

 

 

 

 

Et ne me dis surtout pas, cochonne, que c'est la pudeur qui t'empêche d'envoyer ces photos!!  Eu égard à ton parcours de  de chienne dépravée...
 
La photo de ton cul me laisse sans voix. Rien n'est meilleur que cette zone délicate comprise entre ta fente enchantée et ton petit trou magique...
 
Et rien n'est plus beau que ton sourire rayonnant de femme épanouie, rien n'est plus beau que le bleu profond de tes yeux sous le soleil d'avril.
 
je tiens à toi, je voudrais que tu t'en rendes compte...  et je suis tellement content de te rendre heureuse ..

 

 

  (Lui)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires
Samedi 26 avril 6 26 /04 /Avr 14:14

Je viens de visionner l'ensemble de mon blog via l'accès public, eh bien c'est une vraie galère! et je finis par comprendre le peu de lectures que j'enregistre : sans cesse des écrans intempestifs s'ouvrent sur les pages, toujours plus de vidéos et de sites de rencontres, agressifs, intrusifs, et si on les ferme ils s''ouvrent davantage! c'est pitoyable ..  je préfère encore ma misère sexuelle à ces invites racoleuses  . .  

 

Donc ce n'est pas si grave si  ce blog part en live -" en sucette" ou "en couilles" ne serait pas approprié justement! - car depuis très longtemps les belles saisons du donjon ou d'ailleurs sont finies, elles tiennent sur la première page et j'aurais du en rester là, d'ailleurs, j'ai souvent envie de refondre l'ensemble et supprimer tous les articles non sexuels, en les sauvegardant     par devers moi. 

 

Je ne voudrais laisser que ces symphonies exaltantes en noir et rouge, ces haletantes vidéos de sodo effrenées, ou celles, d'une lascive lenteur, des doux enchainements, avec les ombres mystérieuses, ta voix, la mienne, mon sourire, je ne voudrais laisser que ces textes brulants, alternatifs entre toi et moi, de ces tendres jours d'amour.

 

Mais bon.

 

****************************************************************************************************************

 

Nous sommes maintenant à S-1 de la rencontre négociée au 6 mai. "Seulement" deux mois et 10 jours après la précédente, un record!  

 

En apparence tout se passe bien dans le contexte "sex friend" qu'il a fini par accepter, de guerre lasse, et il passe beaucoup de temps avec moi, souvent, et je n'ai pas à me plaindre.

 

Pour quelqu'un qui ne vous aime pas, ce n'est pas si mal, tout le temps qu'il m'accorde, ou alors il faut croire qu'il s'ennuie vraiment au bureau!

 

 

 

Tout se passe si bien que mon séjour à Paris a été ensoleillé et chaud, le premier voyage sans pluie ni froidure depuis plus d'un an!

Et pourtant la meme obsession depuis plusieurs mois  m'y poursuivit : partir, le quitter tant qu'il était temps de le faire volontairement, avec panache, le laissant seul avec ses regrets voire ses remords. 

 

Je commence à en avoir assez de sa neutralité bienveillante, assortie d'un double langage parfaitement pervers.

Depuis que j'ai eu la faiblesse, il y a quelques jours, de lui parler ouvertement de cette culpabilité que je traine, de ma prise de conscience de la réalité, il ne me lâche plus avec ça, et le ramène chaque fois que je semble dériver vers l'insouciance!

Quel bonnet de nuit!

 

J'avais juste besoin d'en parler, de lui montrer que je n'étais pas tout à fait inconsciente, mais maintenant, je ne peux plus lui faire confiance, c'est la guerre larvée, c'est à qui craquera le premier.

 

Nos échanges, alertes, faciles et fréquents, finissent par dégénérer parce que toujours à un moment, il évoque mon "courage de rompre", et notre disparité. Je suis alors brusquement désenchantée, il applique le principe de la goutte d'eau sur la tête, mon subtil bourreau .. 

  Un exemple entre autres, de sa perversité :

 

 

je ne comprends pas ton brusque accès de culpabilité alors que la situation est la même depuis 3 ans! c'est toi qui as voulu cette situation, c'est toi qui y mettra fin. et c'est à toi de te dépatouiller avec ta conscience, je n'y peux rien. ce que je sais, c'est que ces accès de faiblesse sont passagers et que tu te raviseras vite, lol.
euh je te propose d'en parler un autre jour...ou de ne pas en parler d'ailleurs lol.
je t'embrasse, j'y vais . A demain!

 

    La bibliothèque

 

Et chaque jour ou presque, le scénario se reproduit, par exemple hier, ça s'est joué très vite, autour de sa bibliothèque : la veille, je lui avais demandé discrètement ce qu'il pouvait accepter pour son anniversaire (la veille de notre rencontre) sans se trahir auprès de sa femme.

 

Il me répond "tous les livres que tu m'as offerts figurent sur les rayons de ma bibliothèque".

 

Ok, message reçu, j'avais déjà mes petites idées et donc passé commande sur Amazon.

 

Mais en fin de matinée le lendemain, j'ai soudain l'idée d'un défi amusant, sans la moindre préméditation : le mois dernier, je lui avais demandé de me faire un "selfie" dans son jardin, et il s'était exécuté sans problème ..  là je vais plus loin, j'entre dans sa  maison avec lui, autour d'un alibi sérieux, les livres, et des plans rapprochés sur ceux que je lui ai offerts à titre de preuve!

 

 

Cela ressemble à un jeu,  et contre toute attente il semble y entrer, alors je pousse encore le bouchon "fais les photos pendant ta pause de midi, et rapporte la carte mémoire au bureau, je suis impatiente de les voir!"

 

Il est plutot lent en général, mais là, il a réagi tout de suite, sans doute excité par cet "ordre" (il aime se considérer comme soumis, maso etc .. ) 

 

Je t'ai obéi un peu aveuglément, presque sans réfléchir, mais je me demande ce que cache une telle requête..car je te fais presque aussi peu confiance que tu ne me fais confiance, lol.

 

c'était juste le "t'es cap? t'es pas cap?"
ou bien tester mon obéîssance?
ou bien vérifier que ce que je t'avais dit est vrai :" je n'ai rien jeté, j'ai tout gardé"?
ou bien quelque chose de plus pervers encore: te savoir présente dans la maison..

 


Donc dans l'après midi, il m'envoie une première photo. comme il avait pris un seul selfie, j'ai cru qu'il avait fait de meme et j'ai commencé à protester : on ne voit que la porte du salon et de chaque coté, les livres en profil perdu!

 

Il me laisse un peu mariner et je comprends qu'il m'a bien eue, car il m'envoie plusieurs photos où les livres sont bien visibles! j'avais deviné quelques secondes avant mais trop tard! Tant pis, j'aime bien son coté farceur et nous en rions de bon coeur.

 

S'ensuivent 36000 MP, autour de ces livres  sur un ton léger et qui augure un bon week end pour moi. Il a souscrit à mon caprice, et il s'en amuse aussi ..

 

 

 

 

 

jardin-dscf6056-img livers

Mais, au moment où je m'y attends le moins, le pervers narcissique se re- pointe et voila ce qu'il m'écrit :

 

 

Détail qui a son importance: je ne les ai pas encore lus! je les lirai quand tu auras pris la décision courageuse de me quitter. pas avant. Et actuellement la rupture ne peut etre considérée comme totale tant qu'on frottera nos muqueuses.
mais, vois-tu, il en restera quelque chose, pour toujours, y compris dans ma bibliothèque.

 

 C'est ce que j'appelle plomber l'ambiance!

 

     Ces livres choisis avec amour selon ses goûts et auteurs préférés, dont un était un souvenir personnel,  pas trop gros pour qu'il ait le temps de les lire justement, je ne pensais pas m'etre trompée à ce point, surtout que c'est un grand lecteur ; il y avait meme une édition bilingue d'une nouvelle de Stefan Zweig "Voyage dans le passé" et comme il lit l'allemand, j'étais très fière de ma trouvaille.

 

Et cette expression d'une trivialité inouie, "tant qu'on frottera nos muqueuses"!  elle m'aurait naguère excitée et amusée, j'adorais ces mots crus qui contrastaient avec son coté raffiné, intello, parce qu'ils cadraient avec des actes bien réels.

 

Je ne sais pas ce qui l'emporte, la colère ou le chagrin. j'ai brusquement envie de disparaitre sous terre, je n'existe plus.

 C'est  peut etre le coup de grâce, je ne m'en suis pas encore remise ..

 

Trop tard, il comprend qu'il m'a peinée, et il se répand en excuses (ou fait semblant, cette maladresse je la crois préméditée ..) mais je coupe la messagerie, tout est gâché et mon petit jeu s'est retourné contre moi,

 

Tout était prêt pour la semaine prochaine : on avait choisi la date, le lieu, ma tenue, le vin qu'il apporterait, j'ai réservé l'hôtel et presque commencé ma valise, commandé ses cadeaux etc .. 

 

  CHEZ MOI  

Voici les photos que je t'aurais montrées en retour, et en privé, si tu avais eu la délicatesse de ne pas me faire cet aveu et ce rappel à l'ordre pour la rupture. Alors au fait, c'est quand ? encore à moi de décider ? 

 

Il y a ma petite collection de livres érotiques :

 

DSCN0001

 

Il y a mes livres préférés, ceux que j'ai achetés ou que tu m'as offert, depuis qu'on se connait :

DSCN0003

 

Il y a tous mes guides de voyage, classés par collection (Cartoville, Routard, Evasion ..)

DSCN0005.JPG

 

Et puis il y a moi!

 

000 0022 000 0024

  Et encore un peu de livres (elle mesure plus de 3 mètres de long sur 2 mètres de haut. 

DSCN0007 DSCN0008

 

 

 ***********************************************************************************************

 

Ici, pastiche d 'un des plus beaux mails qu'il m'ait écrit, alors que j'étais dans le train du retour, pour finir sur une note d'humour - noir!  -  :

 

 

J'aime quand tu es comme ça : que tu rentres chez toi en te sachant plus triste et plus déçue .. Il a fallu de longs mois pour qu'on arrive à cette forme d'incompréhension  .. J'ai fini par redevenir maladroit, et la femme qui se sentait aimée et embellie est maintenant derrière nous ..

 

Bien sur que je ne t'ai pas tenue dans mes bras ensuite parce que je ne t'aime pas, tout simplement ..

T.

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Calendrier

Janvier 2025
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés