Récit

Jeudi 1 mars 4 01 /03 /Mars 12:58

Hôtel – 22 heures

Me voici dans le Var depuis 17 heures, après les 4 heures de voyage réglementaires,  malgré les deux pauses rituelles, la première à l’aire de Portes les Valence, et la seconde à celle de Ventabren (le joli nom !). j’ai pris des tas de photos lors de ces étapes, car je me dis que je les fais pour la dernière fois (mais je l’ai dit si souvent !! que je finis par en rire et à ne pas insulter l’avenir).

A Ventabren, c’est une aire sans station essence, donc plus sauvage avec sa pinède au dessus, ses tables de pique nique en gros bois vermoulu. Plus on descend, plus le printemps imprime déjà sa patte, avec les premiers arbres en fleurs, et ces bois de résineux verdoyants et penchés par le vent.

Je m’amuse à compter le nombre de voyage que j’ai fait pendant ces quatre ans ; il y a en a 10 en voiture, et 14 en train. Le tout fait donc 24 et la moyenne annuelle 6 ! soit une fois tous les deux mois !

Les paris sont ouverts, sera t il vraiment le dernier celui là ? je pense que rien ne m’empêche de redescendre, mais sans qu’on se revoie toi et moi ..  la France est à tout le monde ..

Je sais que j’ai eu tort de venir,  encore une fois, je prie pour qu’elle ne soit pas celle de trop ! il s’agit d’assurer, de le rassurer, et de ne pas repartir le cœur brisé.

Voici la première vue sur la mer, en haut de cette pente aux environs de Cassis et on tombe sur la nappe scintillante du soleil hivernal, bordée de la falaise ardue de la calanque. Puis voici la sortie 13, la première que j’ai empruntée pour rejoindre l’Ibis de la Seyne il y aura quatre ans  après demain.

 

Cette fois je me sens de trop, Mais souvent je me sens triste la veille et la en plus je suis fatiguée, car tu me laisses  partir « sans biscuit » pour rappeler ton jeu de mot un peu graveleux (tiens ça me rappelle tes toutes dernières remarques et taquineries « ‘personnelles » et coquines sur moi, quand tu évoquais mon fameux « pute hâtive », pour « putative » !  tu avais dis « j’aime bien ton jeu de mots un peu graveleux. « Il y avait eu  à cette  époque, aussi, le « edt »,  (Emploi du temps ? Encore du Temps ? Envie de Toi ? « adorable mais qui a mal fini, et ensuite plus rien,  jamais. Ni avant ni après le 23 décembre. Plus de « bébé » plus de « j’ai envie que tu viennes »..

 

Notre maison des années 20 a donc été, notre dernière demeure. Un cimetière alors qu’elle me semble si présente, veillant sur moi, où qu’elle soit ..  un peu ta présence ..

 

Trêve de nostalgie, décrivons la chambre 7 : au rez de chaussée, toute blanche, beige et taupe, très classe mais moquette tachée, et toujours ces grands espaces : couloir, wc séparés, grande salle de bains, coin salon et coin bureau, et terrasse ouverte pour fumer. Bons et mauvais souvenirs y sont mêlés : la tendre  séance de bondage du 10 décembre 2009, la « révélation terrible » du 8 septembre 2010.

 

 ..  Ce soir, veillée d’armes, demain approche, s’il ne se connecte pas de bonne  heure, je ne saurai pas où on se verra et si on se verra …j’ai envie de sortir.

Pardon mon cœur, je n’ai pas eu envie de te laisser gagner tout de suite, et je m’en mords les doigts, limitons les dégâts, je ne veux plus être pour toi un objet d’horreur .. je ne veux plus abîmer tes souvenirs de moi si tu en as encore.

Je ferai juste comme si de rien n’était, je te laisserai la main. Je t’aime, bonsoir, mon cœur ..

 

Mardi 28 février

Nuit d’une seule traite mais trop courte, réveillée à 5 heures, pourtant nul bruit ni lumière ne me gênent et le lit est merveilleux. Je m’agite et n’arrive pas à me rendormir, inquiète pour l’avenir proche et même le lointain. Vertiges si je change de position, ça aussi signe de stress  intense (et de fatigue post grippale sans doute).

Je tiens jusqu’à presque 8 heures, avant d’enfin me lever et ressusciter quelque peu sous la douche bien chaude. J’ai découvert trop tard le chauffage, il suffisait d’appuyer sur un bouton mais sans lunettes .. du coup j’ai eu froid hier soir.

 

Petit déjeuner dans la grande salle marron, avec quelques professionnels en stage, que j’envie, car ils ont un boulot ! Le café est bon, mais le croissant infâme, le jus d’orange est un vrai, pas comme au Portugal.

Au retour je trouve déjà un message  de Thierry et je crois quelques secondes que c’est bon  signe (8h51) avant de découvrir le titre « erratum » : ça y est,  il a une réunion ce soir (ou fait semblant !) mais en réalité - signe de schizophrénie ? -  aucune allusion à ma présence, l’erratum en question c’est qu’il parlait de sa grand mère paternelle et non maternelle, lors de la séance de psychanalyse !

Ce genre d’esquive a le don de m’énerver, et je lui demande cash s’il ne tient pas à me voir ? et la cela fait plus d’une heure que j’ai répondu et que je ne sais toujours pas ce qu’on va faire de la journée. Il ne doit pas savoir non plus. Comment cette équipée va t elle finir ?

 

Gros suspense donc, que je meuble en prenant une  leçon de portugais, c’est la seule chose qui me calme, et en écrivant ici .. je me sens vraiment gourde d’être venue ! quand je pense à sa fièvre hâtive des autres fois, en particulier les trois premières de la longue série, et même les dix ou quinze autre qui ont suivi, tiens pour faire bonne mesure ! quand je  pense qu’alors, c’était lui qui avait peur que je ne sois pas là !! ça se sentait entre les lignes précautionneuses de ses sms, alors si nombreux.

 

Je vais me faire les  ongles, je suis énervée ..

 

Soir

 

Eh bien, il est sur que je reviendrai au moins .. une fois,  c’est la façon qu’il a eu de me dire au revoir tout à l’heure, en rappel du fameux contrat des trois fois. La façon pas trop engagée de me faire comprendre qu’il avait envie de recommencer ? de se débarrasser de la corvée du lendemain ? (un café aux Sablettes, au mont Faron,  tiens la première promesse qu’il ne tient pas ..)

 

On a donc fait l’amour tout l’après midi, et pas assez ou trop parlé, rien n’est vraiment clair, mais il  y a du progrès, évident par rapport à la dernière fois, où il avait voulu me faire la tête et m’humilier tout en me faisant jouir, bien involontairement, de « cette façon là » qui arrive sans préavis.

Cette fois il avait encore moins envie, prévenue que sexuellement il n’était pas d’attaque, mais il est venu quand même justement détendu par la certitude qu’il ne se passerait rien.

 

Moi je m’étais quand même préparée comme si de rien n’était : petite robe noire des mimosas 2009, bas résille rouge, et bottines, pas trop, ni trop peu. J’étais un peu gênée par rapport à lui qui malgré la chaleur, avait ajouté un pull jacquard à son éternelle chemise blanche.

Il a commencé par ranger trop soigneusement ses affaires (le pull et la veste en cuir) dans l’armoire de ma chambre, comme chez lui ! Il avait changé sa sacoche en cuir marron par une autre en nylon gris bleu. Et dans l’éternel sac Charlemagne, une bouteille de Château neuf du Pape, la même que celle d’avril  2008 si je me souviens bien. Il n’est donc pas passé au donjon chercher le muscat entamé, dommage, ou alors il l’a bu avec une autre ?

Mais au cas où,  j’avais apporté le mien, un de ses premiers « cadeaux », que je ne me décide pas à boire sans lui. Sachant que c’est la dernière qu’il me reste. Elle était au frais dans le minibar, il l’a ouverte, mais magnanime, me laisse quand même le vin blanc sec !! 

Je suis soulagée qu’on la commence ensemble. Je ne me voyais pas la boire seule et en larmes un soir de manque et de déprime.

 

Il n’a l’air ni bien, ni mal, et on commence à discuter familièrement assis sur le bord du lit. Sur son mal être essentiellement je crois, et traîtreusement je laisse trainer mes jambes contre les siennes. – non en fait, je ne le fais pas exprès, c’est un phénomène d’attraction naturelle –

Si bien que, au bout d’un moment et d’un quart de verre en plastique, il commence à me caresser les jambes, puis, s’étend de lui même sur le lit, comme pour « se donner à moi » (ce sont les termes qu’il emploie à cet usage).

Je sens en l’effleurant une érection naissante, et comme j’en ai envie depuis toujours, c’est moi qui dégrafe sa ceinture, puis les boutons de sa chemise, un à un, en un geste d’effeuilleuse que je veux très professionnel ! puis j’écarte les pans de la chemise et me love contre lui, ma main descend, je joue tout haut à la devinette : boxer ou  caleçon ?  ah, le tissus est celui d’un caleçon ! je continue, dans le but de le dérider et le détendre « la couleur maintenant, à fleurs ?  - non – à carreaux ? – non – à pois ? – non ! (sourire) Vaincue, je regarde et le caleçon est noir, c’est presque sexy !

Incapable de résister, je m’empare de ta queue, la caresse, la suce, c’est mon objet, c’est à moi tu m’appartiens ? 

Je prends quelques photos, mais il refusera cette fois de montrer son visage, il avait pourtant osé après les « menaces » de l’année dernière, pas cette fois. Les choses ont empiré, je le sais bien.

 

Puis sur   le grand lit, tout était permis, et cette mutuelle fascination, cette science suprême qu’on a de nous mêmes, et les tendres baisers, les caresses, cette impossibilité de ne pas rester trop longtemps pas l’un dans l’autre, toujours se prendre et se  reprendre, comme c’est bon, et fort, et putain, évident !

Il s’aperçoit que mon bas résille est filé, il faut le faire, car un  bas r ésille c’est solide, bien plus qu’un bas voile, oui il y a deux petits trous en haut de ma cuisse  gauche, relevée contre son flanc. J’ai du la frotter contre lui avec trop de frénésie .. Il adore d’ailleurs, et me le dit,  le contraste entre la douceur de ma chatte et la rugosité de la résille, une telle sensualité est si rare chez un homme, si excitante ..

Baise moi .. je cherche mon plaisir sans pudeur, j’ai un peu honte de ces va et vient débridés, à un moment c’est insupportable, je me relève assise, lui toujours en moi, pour l’ enlacer et l’embrasser passionnément, oh comme je t’aime, comme j’ai peur de te perdre à jamais, comme je veux qu’il y aie d’autres fois, que tout  redevienne comme avant, comme maintenant .. Oh c’est si simple !!

 

Maintenant je le chevauche, j’ai trop chaud avec ma petite robe en laine, il me dit de l’enlever, chose que je refusais d’habitude, je sais qu’il n’est pas adepte de la nudité totale, (sauf pour ce qui le concerne, car se mettre nu, pour lui, signifie « se rendre », se mettre à ma disposition ? s’humilier ? et je sais que ça l’excite)

Mais cette fois tant pis, j’accepte, même si ma plastique n’est pas parfaite ! et cela se révélera bien plus fort, aussi fort que la seule fois où j’ai été nue contre lui nu, à l’hôtel All Seasons, après la toute première fois du donjon (voir « les Lauriers Rose »).

Parfois tout en restant soudés, on parlait.

Cette fois il ne m’a pas dit « reviens quand tu veux, .. impose toi ..  c’est un break dans le break ? .. tu es une ex –ex ?. «  non, ce fut pour être honnête, bien moins rassurant pour l’avenir.

Il a même inventé une histoire : il m’a fait croire qu’il avait tenté deux  expériences au donjon ! il a fini par comprendre que son attitude (garder le donjon juste pour moi le peu que j’y viens) était incroyable .. alors il veut me contenter ?

La première fois, cela aurait été en juin ?  - incapable de me dire si c’était juin de cette année ou de l’année dernière !! – avec un couple. La femme il l’avait attachée, baisée je ne me souviens plus, le mari regardait, ils n’étaient que trois (je connais son horreur d’être trop exposé, trop en concurrence, donc  impossible)

La seconde, il était avec une fille et sa copine qui regardait seulement ( !) la fille ? oh il n’avait pas réussi à la baiser, il ne bandait pas, elle était « trop grasse » -la encore, très bizarre, et l’autre fille ? qu’avait elle pour lui déplaire ?  et comment aurait il connu tous ces gens ? par Roland  ?  - je lui souffle la réponse – oui, par Roland, (mais pourquoi en ce cas  Roland était absent ? Cette affaire là c’était en décembre.

Oui quand il a commencé à aller si mal, quand il m’a enlevé son mot de passe aussi (en ce cas cela s’expliquerait, il n’a pas voulu se créer une nouvelle boite pour cette fille), quand il a perdu confiance définitivement en sa sexualité ? mais bon, il y a quelque chose de louche, je ne le crois pas, ça ressemble à l’affaire du type qu’il voulait me présenter, en septembre, du bluff, un souvenir de ses activités passées qu’il doit quand même regretter.

 

Alors, concluais je en toute logique ,  je suis donc la seule à te faire envie ? (car manifestement, on fait l’amour si bien depuis presque deux heures sans la moindre défaillance)  -oui, il l’admet.

Seulement moi.

Et avec sa femme c’est selon lui tellement «  laborieux ».

Ah bon, alors en ce cas, pourquoi vouloir me rejeter  comme tu le fais ?

Pourquoi  aussi ce besoin de se dévaloriser ? il aurait pu, tant qu’à faire, me faire croire en des prouesses pour bien me faire comprendre que j’avais de la concurrence ! c’est complètement tordu ..

 

Comment percer le mystère de son comportement erratique ?

 

Je ne suis pas jalouse ni troublée par ces révélations auxquelles je ne crois pas. Il me faudra des preuves, des   photos, des mails de rendez vous .. je le mettrai au pied du mur.

 

On se remet à faire l’amour après cet intermède et un verre de Muscat (trop doux, un peu liquoreux, presque bouchonné, il date de 2006).

 

Il me demande pourquoi je tiens tant à ce qu’il « aille jusqu’au bout ». Je le regarde avec effarement, c’est une conclusion tellement .. normale, naturelle ? pourquoi se poser la question ?

Je vois dans cette appréhension – ce n’est pas la première fois qu’il m’en parle -  une sorte d’économie de lui même, la peur de se donner et de ne plus avoir, que sa force s’en aille et ne revienne plus ? je le rassure, lui dit que l’énergie interne se renouvelle naturellement, toujours ..  il devrait bien le savoir !

 

Il me demanderait presque le feu vert .. il est prêt … il jouit comme toujours, fort et bien avec ces râles de plaisir que j’aime tant, comme je l’envie que ce soit chaque fois, comme les males ont de la chance ! ils n’ont pas à attendre le jackpot, c’est du systématique ! Et il ose chipoter …Ensuite il se passe quelque chose qu’il n’avait  plus refait depuis le soir du 28 octobre 2009, quand nous étions au donjon pour « ô temps, suspends ton vol » .. rester contre moi longtemps, après, et encore m’embrasser dans le cou, me serrer les mains .. sans parler.

 

Je comprends de moins en moins ..

 

Et plus tard, je lui reparle timidement de « demain ». (dans le feu de l’action,  comme il me dira, il m’a follement promis de revenir ici même demain !).

Moi je sais que je dois rendre la chambre avant midi, l’aurais tu oublié ? ou fait semblant d’oublier pour mieux me dire ensuite que non, tu ne voulais que ça, pas le temps pour un café dehors .. Il me demande quand je pars, je lui redis « demain », alors non, impossible de revenir ici.

J’insiste, » mais il y a le donjon ? (à deux pas)  - non je n’ai plus envie du donjon, j’ai commencé à tout jeter à la poubelle, les clés, les photos .. –un café sur le port alors ? aux Sablettes ? – non non, j’ai pas envie qu’on me reconnaisse, pas le temps ».

 

Ça y est, tout s’effondre, tout est gâché. J’ai reperdu le terrain gagné au printemps, et après ces heures là comment oses tu me refuser ce petit plaisir ?

On a même pas eu le temps de parler, de mettre au point l’avenir, j’ai oublié des tas de choses que je devais te dire, et je devais prendre des photos de toi, ton visage, pour emporter  à Lisbonne.

La maintenant tu dois partir (18 h un compromis entre les 17 et les 19 heures habituels) car tu « fais la fermeture du labo », ah oui un mardi ? – oui à cause des vacances ».

Je pense que l’on pourra peut être converser ce soir alors, je ne dis rien.

Ce n’est pas le jogging avec madame.

Il prend un bain, je n’ose pas le photographier comme souvent (j’ai toute une collection de lui surpris dans la douche, les cheveux plaqués sur le visage ruisselant, souriant un peu jaune !)

 

j’ai  adoré  ses cheveux un peu longs, bouclés, et si doux comme ceux d’un enfant.

Et toujours, l’adorable dessin de sa lèvre supérieure, et son menton râpeux, mais je dois admettre que je n’ai pas assez vu ses yeux, il les  dérobe, certainement  et j’en tremble, comme nos cuisses tremblaient, tout à l’heure, d’excitation et de plaisir .. 

Alors qu’il est encore dans son bain, je lui dis sans agressivité que cette fois j’en ai assez de quémander nos rendez vous, que c’est à lui de me prouver qu’il en a envie aussi, de me demander, quoi, c’est normal ! Il ne répond pas. A ma question, il finit par me dire qu’il ne veut pas « me faire de la peine », en me répondant qu'il ne le fera pas, demander le premier : donc c’est clair, il campera sur ses positions, il ne craquera pas pour moi, et même s’il en a envie  un jour, il ne le fera pas, par fierté.

 

 Je commence à comprendre que j’ai manqué plein de choses, que je ne vais pas avoir le temps de remonter la pente, de m’assurer et de me rassurer .. il se rhabille maintenant, il va  partir, m’échapper, et demain je serai toute seule alors qu’il est à deux pas.

Je me serre contre lui, il m’embrasse complaisamment, je lui demande avec anxiété « comment tu me trouves ? – tu es belle .. – alors garde moi ! » cri du cœur, que je regrette aussitôt, car tu ne réponds pas  ..

Plus tard, enfilant tes chaussures encore neuves (States 2011) tu admets « tu dois te demander pourquoi je veux te quitter alors que quand on est ensemble ça se passe bien » .. Ben oui, espèce de manipulateur, lache,  incapable de vivre deux amours différentes en parallèle,  oui ça te « pose problème » telle est ton éternel chanson !

Parce que sa femme l’aime, lui a dit que même si leur relation devenait platonique, elle ne le quitterait pas, et lui, je sais qu’il  a peur qu’elle ne le quitte !! alors que moi, il voudrait tant que je me  casse, cet ingrat.

Je suis pourtant si proche de lui, à son écoute, son « âme sœur » comme il disait, et puis je suis la seule, selon ses dires, à l’inspirer encore sensuellement, vraiment la seule, mais est ce vrai ?

 

Si c’était vrai, tu me garderais sans plus te poser de questions, on retrouverait l’équilibre de 2011, mais les mois ont passés, je les ai laissés passer sans pouvoir me battre comme je l’aurais     voulu et ce mur invisible est toujours là.

 

A un moment j’ai entendu dans un brouillard : « tu  veux qu’on poursuive la correspondance ? » quand j’ai pensé à lui demander de ne pas me laisser dans le silence au moins, avant ton départ au ski. Il faisait semblant d’être surpris de cette élémentaire demande !  Oui le brouillard, car je n’ai pas assez réagi, exigé, il était déjà dans le couloir, habillé de pied en cap, et je pensais que tout à l’heure on se ferait signe puisqu’il était censé retourner travailler.

Trop confiante encore, bien trop, pauvre conne ! Il ne fallait rien lâcher, tout demander !

 

C’est IMPORTANT pour moi, ces mails ou sms de séparation, putain pourquoi tu ne comprends pas une chose aussi SIMPLE !! et vitale, enfin, pour moi, mais si tu ne me fais plus de cadeaux, fais moi au moins celui là, sinon je perds tout de suite le bénéfice de notre rencontre .. (rayonnement, confiance en moi, euphorie)

 

Mais un petit truc efface, comme un tour de passe-passe, le non recevoir de ma question .

Tu me dis avec désinvolture qu’on doit se revoir encore une fois (j’avais droit à trois rencontres on y revient !)

 

Une façon détournée que je n’apprécie pas trop, des « on se reverra », « à la prochaine fois » etc .. francs et massifs que j’adorais.

 

Il me souhaite avec un sourire que je vois ironique, un « bon voyage au Portugal » (je ne pars que le 17 mars et le lui rappelle -avec déjà l’idée épouvantable  qu’il ne m’écrira pas avant .. Et qu’on va se revoir si j’en ai le courage, que dans deux mois !  Et après ?  Je sais qu’il ne croit pas en mon sacrifice et  je pense aussi, à cet instant, que ça me sera en effet rès difficile, que je devrais le quitter justement en profitant de mon exil volontaire, ne pas le relancer, moi aussi jouer le « Je te fuis tu me suis », mais c’est épuisant, j’ai pas envie de ça .. et si ça ne marchait pas ?

Je dois bien refermer la porte sur lui, il s’éloigne dans le long couloir, je ne peux pas le suivre, j’ai encore ma petite robe et mes bas ..

 

Je mets un peu d’ordre dans la pièce, mais je ne douche pas, je veux garder le parfum de nos amours,  mêlé avec mon parfum à moi que j’ai racheté à l’aéroport au début du mois, en signe d’ espérance ..

 

 Un peu plus tard, j’ai spontanément écrit pour lui un mail spontané, rassurant, gentil, amoureux, avec les photos de lui  .. mais n’a pas réagi à l’envoi de ces photos magnifiques même s’il cache son visage (par prudence, maintenant ! ) sur l’une d’elles ! les autres sont en plan rapproché : jean et chemise ouverts, belles mains et objet du désir turgescent .. Je suis quand même une bonne photographe, ça je sais faire ..

Je suis vraiment folle de lui sensuellement parlant, et lui  de même, sauf que chez lui, ça semble s’arrêter là .. car « ça me pose problème » toujours la même chanson …

Il n’arrive a rien avec sa femme, il n’arrive à rien lors des deux escapades au donjon qu’il m’a avouées enfin, et il admet que je suis la seule à lui faire encore envie et il me  le prouve. Mais comment le croire ? comment savoir ?

On verra, on verra .. de tels moments  une telle reprise de conscience de sa part ne peuvent sombrer  dans le silence ? . Et quand bien même, c’est ton choix mon cœur, tu m’as donné de toi la seule chose que tu imagines possible, et tu le sais, ne le sais que trop.

 

Et j’ai oublié de dire que le matin, j’avais fait le grand tour de ta jolie ville, avec mon appareil, avec le même amour et la même trouille de perdre tout cela, et je sais ce soir que ce ne sera pas le cas. Il y aura encore une fois si je le veux encore.

 Enfin sauf si trop de silence finalement le coupe de moi, et qu’il suive son idée directrice, celle de savoir si, menant enfin une vie rangée, ses problèmes psy disparaîtront.

 

Il  semble comprendre que je ne comprenne pas cette ambivalence, il faut juste qu’il sache que ça me fait  tellement souffrir et je n’ai plus envie de souffrir.

 

Le soir, j’étais si bien que je suis ressortie au restaurant ! à la brasserie de France, celle qui est rose, celle des mimosas en 2009 ; j’ai fait venir les clients, (j’étais un peu en avance, à 19 h, affamée !) et j’ai dévoré des moules frites avec de l’eau, car oui, on avait déjà  bu du  muscat et il m’avait apporté une bouteille de vin blanc qu’il m’a laissée, un premier cadeau depuis bien longtemps ! Moi je lui ai donné le guide de Prague et une clé usb de films mais j ‘aimerais tant pouvoir le gâter encore plus ! lui acheter des choses, des livres, des ceintures, des boxer à la mode, des noirs ou des bariolés comme c’est la mode !

 

Je me suis couchée à plus de minuit, mais j’étais déjà bien réveillée à 3h30 du matin, énervée par les déboires amoureux de ma fille mais surtout encore très exaltée par cette après midi torride dont je me remémorais les moindres détails .. je sentais encore l’empreinte de son corps sur le mien, à l’intérieur et contre mon ventre, mes cuisses, il  était encore là ..  il a admis l’alchimie entre nous, verbalement, et gestuellement bien sur .. et au cœur de la nuit j’étais là à penser à lui et à l’avenir, quel est son but, car malgré tout il ne m’a rien promis d’autre qu’une autre rencontre, et il est 10 heures et alors voilà une dure journée de voiture m ‘attend avec ces trois pauvres heures de sommeil, mais ça ira, comme pour Strasbourg et Barcelone, j’aurai hélas tout le temps de retrouver le train train ..

D’un coté si je l’avais revu, j’aurais eu les yeux battus et l’air encore plus fatiguée mais je suis très vexée tout de même d’avoir reperdu du terrain depuis juin (café à 8 h du matin en juin,  faut il que je l’aime !)

J’aurais passé 48 h ici et ne l’ai vu que 4 heures et si peu de temps pour discuter .. vais je me résoudre à « prendre ce qu’il y a à prendre » et faire l’impasse sur le reste ?

Si je te demande « dis moi ce que tu veux », tu vas me dire que tu n’as pas changé d’avis, que tu veux me quitter, toujours, mais que tu ne crois pas que je vais te laisser partir, et que tu t’humilies à te donner à moi, avec toutefois un certain plaisir.

Si tu voulais comprendre que je suis la seule à te convenir, à te faire aimer le sexe à nouveau, la seule que tu peux manœuvrer à ton gré en te faisant passer pour une  victime/

 

Je ne me décide pas à quitter la chambre, car il faudra débrancher l’ordinateur .. jusqu’à ce soir, et ce soir, encore rien trouver ? j’ai échoué aussi à cette chose si simple, si élémentaire entre   amants,  avoir un petit signe de remerciement, de gratitude, comme je l’ai eu si souvent, avant, et pourtant  il me semble qu’il n’y a pas grand chose de changé.

 

1Oh20  - et toujours rien, je suis triste et déçue, tout ce ciel bleu, ce soleil, et lui qui me manque tellement, même à deux pas d’ici, il se défile, il n’a pas envie de me voir et c’est blessant.

Et hier il bluffait en disant vouloir revenir « dans le feu de l ‘action » n’est ce pas ?

Les 12 jours de ski, puis une semaine après à peine, mes 26 jours de Lisbonne, même si je suis normalement connectable, vont peser lourd, mais éclairer les choses, dans un sens ou un autre, enfin j’espère.

 

J’attache trop d’importance à ces épisodes sexuels ? sûrement, ils sont tellement exceptionnels ! Il m ‘a baisée, c’est tout et à ma demande encore, point barre,  il se barre ! salaud, salaud, triple salaud !

J’ai pas envie de partir, et je ne peux pas te le dire, et pourtant, j’aimerais tant, avoir encore droit à ces abandons,  ces minauderies, ces plaintes  feintes ( parce que je savais qu’au fond, même si c’était inévitable, il y aurait encore des jours heureux)

 

Ecrit au retour

 

Après une merveilleuse matinée (quand même car j’ espérais un mot encore ) ayant découvert par hasard le parc de la Tour Royale - à ne pas confondre avec le Fort St Louis-  et pris beaucoup de photo « en pied » étant tranquille pour le faire avec le retardateur dans ces lieux presque déserts, on dirait presque que tu aurais pu les faire toi même ces photos -  j’ai fait un tour aux plages, avant de démarrer à 13 h pour un voyage en pilotage automatique jusqu’à chez moi, le portable toujours muet, oui, même en passant devant l’aire de Sorgues, celle où plusieurs fois j’avais découvert ses sms qu’alors, je n’attendais pas!  ..

J’étais encore sure que ce soir en rentrant, je trouverai un mot, au moins pour commenter les belles photos que j’ai prises de ce qui compte le plus  pour lui : queue et annexes.

 

Ce soir je lui avais écrit ça en brouillon :

 

c'est quand même terrible ce mépris des convenances les plus élémentaires à défaut de sentiments! tu vois j'aurais apprécié peut être après ce voyage onéreux et fatiguant en voiture, d'avoir un petit mot style "merci pour cet après midi torride, bon retour, à bientôt"; ça prenait quoi sur ton précieux temps ? trois secondes ?
Putain mais comment et en quelle langue je dois t'expliquer ce qui se fait ?  qui t'a appris la politesse ? pourquoi n’ai je pas plus insisté, voire menacé avant que tu ne te sauves ?  puisque je ne peux pas vivre sans ces viatiques, maudite soient les nouvelles  technologies !


ce matin j'étais indulgente, contente, sure que tu prendrais ce putain de miette de  temps pour me remercier au moins pour les belles  photos et RIEN!! et hier on n'a pas eu le temps de mettre au point tout ça, comme toujours, et tu m'as refusé le café que j'avais obtenu les dernières fois, oui meme à 8 heures du mat  j'étais venue moi! Et ça aurait été 6 heures que je serais venue aussi, pauvre pomme !
 
j'ai tellement honte que j'ai fait croire à mes filles que je l'avais bu avec toi à midi avant de démarrer, c'est pitoyable.
 
Que veux tu prouver ?
 
pourquoi gâcher ainsi cet après midi passé ensemble ? tu jouais la comédie alors ? (en bon hystérique tel que tu te décris toi même ?) ou tu as la rage que  je reste la seule à te faire b ..  ? au lieu de me tresser des couronnes ? – enfin si c’est vrai -
 
T'es qu'un pleutre,  et  si tu me reveux, il faudra demander!! j'en peux plus, je suis détruite ce soir alors que ce matin j'étais si bien au soleil de chez toi et que j'attendais ton sms avec une certitude, quasi totale : pauvre conne que je suis! Tout ce voyage pour revenir sans rien !! sans biscuit, oui tiens !!
 
Allez va au ski, éclate toi avec ta femme ( !) et bien sur pas un mot de toi avant ton départ, ça serait t'abaisser hein ?????
 

Mais il ne mérite même pas ces reproches, ma déconvenue supposée (oui tu supposes bien, salaud) doit le faire jouir, alors j’efface, il m’a joué la comédie, ne pas oublier qu’il est un hystérique dangereux (chez les hommes, c’est plus rare et cela s’apparente à la psychopathie grave).

 

Mais je suis la plus grosse des connes de n’avoir rien exigé avant qu’il ne se sauve comme un lâche qu’il est !

 

Je ne lui courrai plus après, on ne se parlera plus j’en suis sure, avant très longtemps, il suffit que moi je ne craque plus comme je l’ai fait hier et ce matin, mais je pouvais encore y croire, tant cette après midi a été rassurante, en fait ..

Non, pas rassurante, pas tant que ça, mais pendant qu’on faisait l’amour je ne pensais plus ..

 

Il ne  m’a pas écrit hier soir, ni ce matin, même pas un inoffensif qui ne mange pas de pain du style : « bon retour, merci pour tout » (le guide de Prague, mufle  !) 

 

En décembre 2010,  après des retrouvailles encore plus concluantes, pareil, il ne m’avait rien écrit, et j’ai du lui envoyer 10 messages une nuit pour qu’il s’inquiète et corrige le tir !

 

Pauvre idiote, cet homme est toxique il te hait,  et veut ta perte. Sache le et ne l’oublie pas, jamais .. même si ça te semble injustifiable, incroyable. Il ne fonctionne pas normalement comme toi.

 

Je n’ai lavé ni le plaid en polaire panthère que j’avais mis sur le lit, ni ma petite robe noire, ils sont mes doudous, je hume les effluves qui s’en échappent encore, ça sent bon, c’est  épicé et doux à la fois.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Vendredi 1 juin 5 01 /06 /Juin 13:46

Avant propos de la blogueuse : Ce texte, meme s'il n'est pas la déclaration d'amour enflammée qu'étaient les précédents, a le mérite d"être le premier depuis la page : "une soirée libertine", soit depuis .. deux ans tout justes!

Pourquoi maintenant ? alors que jamais notre relation n'a été si difficile, si en danger, alors que j'ai perdu sa confiance et son estime, sans parler de son désir?

Ce texte, je ne l'ai absolument pas sollicité, il me l'a balancé le lendemain de mon départ, une sorte de cadeau incongru, totalement inattendu, surtout que nous n'avons pas touché aux équipements du donjon, et qu'aucune fantaisie n'a eu lieu, moins que jamais d'ailleurs!

Cette entrevue devait normalement etre la dernière, je m'y étais préparée, son infidélité, réelle ou inventée, m'avait gravement découragée et refroidie, cette fois, la coupe était pleine! cela ne passait pas, l'idée qu'il puisse en désirer une autre m'étant insupportable après ce que j'avais connu avec lui.

 

Lui meme était venu "par acquis de conscience", alors qu'il ne m'attendait plus, car lui et moi n'avions voulu envoyer le premier texto, signalant, ou s'enquerrant de ma présence à T.

Je voulais le revoir une dernière fois, je voulais lui donner à lire ses mails de l'année dernière, avant son incroyable rupture d'octobre, où il m'assurait que je n'avais en rien à m'inquiéter .. où il me disait "je t'aime" et m'appelait "bébé". Juste ça.

 Je n'avais pas apporté mes bas, juste ma jupette pour la lui rendre, et lui n'avait pas pris le Cialis rassurant ..

 

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« 15…22…29 ? »

 

Je suis ahuri : ne m’avait-elle pas dit la dernière fois que pour la prochaine, c’est moi qui la recontacterait et lui proposerait des dates ? Ce  qui m’avait fait sourire.. Car elle pouvait aller se brosser ! Elle risquait d’attendre longtemps !

Mon plan était très simple, je m’étais dit que si je pouvais la faire lambiner jusqu’à juin, ce serait déjà une victoire. Apres mon voyage.

J’ai jeté un coup d’œil sur le calendrier et m’aperçois que cela correspond à trois mardis du mois de mai…

L’échange de la dernière fois l’avait laissé insatisfaite, j’étais resté sur mes positions et dans le flou le plus profond possible.

 

Ce soir là, sans qu'elle n'en dise rien, je  sens presque, à travers la converse, la force de son envie…sa détermination en tout cas. Alors j’ai fini par céder. Oui, oui, il était prévu une dernière séance et on va la faire..

Elle est ravie.

 

Elle va me faire passer à la casserole. Comment en douter ?

 

Le matin de son arrivée, suite à ma vague révélation de mes récentes frasques, je vois qu’elle a mis un message sur docti.

Ce message m’ôte un poids terrible, je me sens soudain plus léger, presque gai : ce message me dit qu’elle renonce à notre liaison.

Enfin, je suis libéré !

Il y a toutefois une formulation ambiguë. Est-ce que cela englobe cette dernière fois ou non ? N’ayant aucun message sur mon portable ni sur ma messagerie, j’en déduis qu’elle n’est pas venue.

 A 13 heures, je ferme mon portable. 45 minutes plus tard, par acquis de conscience, je le rouvre.. et pas moins de 7 messages s’affichent ! Il n’est pas question de lui poser le « gros lapin » qu’elle redoute.. Ses saloperies de menaces auront au moins servi à ça : je prends immédiatement peur et lui obéis, sans réfléchir. Réflexe pavlovien qui me fait honte, mais c’est bien ce qu’elle recherchait, non ?

 

Seul problème : je ne suis plus dans l’état d’esprit de baiser. Je n’ai aucune libido. Pas envie. Pendant plus d’une heure, un verre à la main, nous discuterons côte à côte sur le canapé du salon qui jouxte la pièce obscure, que j'ai cependant ouverte et éclairée.

Pendant une heure,  elle se demandera comment faire. Elle me parlera d’un véritable cauchemar, d’une humiliation à ce que je ne veuille pas l’honorer.… Il faut dire que ce sera la première fois.

 

Elle est passée dans l’autre pièce, le donjon. Pour y ranger dans mon tiroir la jupette en vinyle qu'elle a apporté, pour me la rendre, et qu'elle serve à d'autres ..

Elle est assise par terre, ensuiten et je m’assieds à côté d’elle.

 

Nonchalamment, et avec un peu d'ironie amère elle commence à promener un doigt interrogateur  à travers l’étoffe de mon jean.. Ce n’est pas si mal, il y a même un début de frémissement. A tout hasard, je lui indique la position de mon membre, le long de ma jambe, encore bougon et mou, puisque je n'ai pas pris le Cialis habituel et nécessaire (elle le sait)…

Ses doigts continuent à s’activer, sans avoir l’air d’y toucher…A ma grande surprise, l’engin obtempère, à contrecoeur. Mais j’ai déjà connu ça, ces érections un peu rapides mais qui ne durent pas. Chez moi, ce n’est pas Montebourg, ce n’est pas le Redressement Durable!!…

Elle veut voir par elle-même, y mettre la bouche, consolider ce qu’elle a initiée.

J’abaisse mon jean et elle fond sur sa proie, toutes lèvres dehors.

Elle se débrouille bien, et je n’ai jamais dit le contraire. De ses lèvres, elle y met juste la bonne pression, n’appuyant ni trop ni trop peu. De ses doigts, elle flatte mes couilles, ni trop appuyés, ni trop peu.

Malgré son expertise, malgré ses efforts, la fellation n’a pas apporté la plus value escomptée.

La queue est dans l’entre-deux, ni dure ni molle…

On se fait face, on s’embrasse à pleine bouche, elle se frotte à ma queue, déjà excitée.

« Tu me prends en levrette ? » demande-t-elle. Je me connais trop pour savoir que j’échouerai, l’érection n’est pas assez puissante. Et je ne veux pas prendre de risque : la volée de reproches qu’elle me ferait si je n’arrive pas à la pénétrer. Elle est déjà en position, croupe dressée.

« Non » dis-je « viens plutôt sur le lit, allonge-toi sur le dos ».

Elle s’allonge, remonte sa jupe, écarte ses cuisses…Je m’approche avec beaucoup d’appréhension. Vais-je seulement arriver à l’enfiler ?

Je me mets en position entre les cuisses. De sa main, elle me guide dans sa fente. Je rentre dans du beurre, tant elle est excitée.

Elle accueille l’arrivée du membre en elle avec une exclamation étouffée…Je m’arrête à mi-course et la supplie de ne plus bouger, luttant contre l’éjaculation prématurée. « ne contracte surtout pas ! « suppliai-je.

 J’attends deux trois minutes et m’enfonce millimètre par millimètre dans le piège beurré. J’empoigne ses cuisses  . blanches et nues .

Elle n’a pas mis ses bas, juste gardé ses escarpins, c’est la chair à l’état brut. J’avais oublié que sa peau pouvait être si blanche et si douce.

Mon érection se maintient et la vraie surprise est là..

D’ordinaire, je suis obligé d’accélerer le rythme pour qu’elle reste dure et je gicle alors précocement. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai débandé dans un vagin. Là, par miracle, je ne débande pas. « Suis-je trop large ? » s’inquiète t elle ? « Non pas du tout »…La tonicité de la chatte est parfaite, elle ne m’enserre ni trop ni trop peu. L’angoisse de l’échec est passée..

 

Dans le trou, j’oublie aussi toute mon amertume et ma rancune vis-à-vis d’elle.

C’est une trêve qui s’instaure dès l’enconnage. Dans le trou, j’oublie le rapport de force, ou plutôt je l’accepte. Dans le trou, je m’applique à bien la baiser, en bon petit soldat…je me concentre à lui donner du plaisir…Je ne ricane plus, comme par le passé, quand je la baise. J’ai renoncé à casser le lien sexuel par la dérision.

Tout sourire, elle noue ses jambes autour de moi. « regarde, je t’enserre avec mes cuisses caudines », référence à notre expression "passer sous ses fourches caudines "-  Elle est ravie, elle a obtenu ce qu’elle voulait… Elle halète à présent.

Sous moi, elle va même jouir…Exactement comme la dernière fois, c’est sa victoire qui la fait jouir.

 

Maintenant, j’ai une vraie barre de fer entre les jambes. Je peux me permettre de la prendre en levrette. Sous la lumière rouge, la voici à quatre pattes et j’admire la blancheur de ses jambes, rehaussée par les escarpins noirs et le galbe de ses cuisses…

L’enfiler par derrière est une formalité…Elle adore ça, cette salope, que je lui lime l’arrière-train, mes mains sur ses hanches fermement maintenues..
A ma grande surprise, elle acceptera que je ne jouisse pas en elle….ça me permettra de ne pas culpabiliser, ni  chercher à la fuir tout de suite et de pouvoir lui offrir mes lèvres tout à l’heure, dans la voiture, quand je l’aurais raccompagnée… 

 

Non sans lui avoir, de moi meme, proposé un autre rendez vous, alors que celui la devait etre le dernier!!

 

 

PS de la blogueuse :

 

Deux objectifs ont été finalement remplis pour moi :

 

obtenir sans aucun problème un nouveau et proche rendez vous

obtenir qu'il me fasse l'amour sans aucune béquille  pharmaceutique ni aucune défaillance pendant près de deux heures!

 

Il m'en reste encore trois, mais il n'a pas voulu les connaitre, alors je ne les dirai pas! ;-)

 

On se revoit le 19 juin. Entretemps, il est parti pour un long voyage à la Réunion, avec juste son fils ainé, et tout va bien, malgré des moment de doute, inévitables.

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Mardi 26 juin 2 26 /06 /Juin 16:02

 

Cette maxime s’appliquera au nouvel objectif que j’ai atteint cette après midi là, et sans même me donner trop de mal : capturer de nouvelles photos de lui alors qu’il ne le voulait plus.

J’en suis à trois sur cinq d’atteints, depuis mai, et il n’y a aucune raison que cela ne continue pas en si bonne voie !

 .ici  coupure perso............................................................................................................................

Matin un peu « blanc », et non pas « bleu » pour changer de météo, mais  je retrouve la ville, le port et le marché avec le même plaisir

. Cette fois je ne jouerai pas au plus fin, et c’est moi qui envoie le premier texto pour  éviter toute angoisse : « bonjour, tu n’as pas commandé le soleil ? » il me répond presque aussitôt, un peu trivialement et à ce détail je pressens qu’il a « une petite envie », contrairement à la dernière fois. « si tu veux toujours une relation sexuelle, rdv à 14 à l’endroit convenu » .. il y eut plus élégant et plus joli  ..

Qu’importe, et il me reste deux heures à tuer, je déteste ces attentes matinales, mais venir directement du matin  me stresse aussi, un retard de train ou une non disponibilité de ma chambre étant toujours possibles.

Je me débrouillerai pourtant pour être en retard, il a fait déjà deux fois le tour de la porte d’Italie et mes talons hauts m’ont ralentie .. ma jupe neuve est si étroite que je n’ai pas mis de culotte, pour ne pas avoir de marque !

Il a les cheveux un peu longs que la chaleur fait boucler et a l’air bien disposé, quoique un peu tendu, toujours aussi virtuose dans la reconnaissance du quartier, déjà fleuri de lauriers rose.

Il se gare et nous entrons ici pour la vingt deuxième fois, c’est quand même incroyable ! Les cigales sont en avance et chantent dans la friche industrielle voisine. Comme le soir de l’ingénieur.

Une fois franchi le seuil infesté de fourmis, le rituel commence mais je ne m’en lasse pas : me demande si je veux passer aux toilettes, et monte préparer les lieux, il est devenu rare qu’il se presse tout de suite contre moi (la dernière fois c’était le 31aout, avant le deuxième « séisme »), mais je ne me décourage pas pour si peu, et avec raison, car une fois en haut, tout se passe bien : il a déjà  enlevé sa chemise et débouché une nouvelle bouteille de muscat, et ouvert la porte du donjon, et se rapproche de moi, en me tendant la petite jupe en vinyle qu’il a été chercher dans la commode, c’est le signal que je dois me préparer, et je le fais, je sors mes bas, m’extirpe de ma jupe étroite pour enfiler celle la, bien plus courte, et l’invite à faire le chevalier servant, m’aider à mettre mes bas, comme il le fait souvent car il adore ça !

 

J’ai bien sur une idée derrière la tête, ayant pris soin de garder sous la main mon appareil photo et je tente le tout pour le tout, renversée sur le canapé, une jambe tendue, le bas engagé sur la cheville, c’est lui qui doit continuer ..et j’en profite pour dégainer l’appareil, il n’a pas le temps de réagir, je prends quatre photos en catastrophe, mal cadrées, si bien qu’une seule sera évidente .. mais il a à peine protesté, ni caché son visage, l’objectif est atteint !

A ce moment là je crois il reçoit deux appels sur messagerie, sa fille qui doit  lui annoncer son classement,  et sa femme,  probablement pour la même chose.

Je le laisse bien sur aller rappeler, l’invitant même à descendre pour plus de discrétion.  

 

ici coupure perso .................................................................................................................................................................................................

 

Ensuite, à ton retour, tout est un peu confus, car nous avons beaucoup parlé, avant, pendant et entre temps, tout en se livrant  sans retenue à toutes sortes de privautés, déjà dans ce salon et l’absence de musique ne me gêne même pas, puisque je ne la remarque pas,  tu t’agenouilles entre mes cuisses et me lèche délicieusement, la dernière fois tu ne l’avais pas fait et j’avais peur que tu ne le fasses plus !

Je ne sais plus si c’est avant ou après, tu me caresses aussi, avec tellement de science que je jouis rapidement entre tes doigts, les cuisses impudiquement relevées, d’ailleurs je trouve que je passe beaucoup de temps littéralement les jambes en l’air, alors qu’avant j’hésitais à le faire, (un jour écarter les cuisses te semblera un geste naturel »)et je veux que tu appuies ton autre main sur mon ventre, je veux que tu me possèdes,  je veux aussi te posséder, prendre ta queue bien dressée entre mes mains, et tu pousses une exclamation de surprise quand je la happe dans ma bouche sans la moindre retenue ! Oui, c’est comme ça ! ..

 

 Ici choses perso! ...........................................................................................................

 

Du coup j’ai un peu la rage, et quand tu m’entraînes de l’autre coté pour la séance Sm prévue le mois dernier, je décide en un clin d’œil de passer à l’action, sans aucune préméditation : non, ce ne sera pas moi la soumise, d’ailleurs  as tu seulement envie de ça ? alors que tu en as une toute nouvelle à ta portée ? (avec moi tu n’as plus envie que de sexe).

Alors, bien que je pense que tu refuserais, je t’ai demandé d’entrer dans la cage, ça tombait bien, tu étais à coté, venant de régler la musique ..

 

A ma grande surprise, que dis  je ? mon ébahissement !! tu as soulevé la grille coulissante et tu es entré en silence, t’asseyant à l’intérieur, nu, sans la moindre résistance !

Panique à bord, je n’ai rien préparé bien sur, aucun scénario ne me vient à l’esprit, je crois encore à une plaisanterie, tu vas rire et te relever, et sortir ? mais non, tu arbores même l’expression caractéristique des soumis(ses) qui m’avait frappée dans toutes tes photos « d’avant » : une expression, justement sans expression, voire bovine, les yeux baissés, une expression que je n’ai jamais su prendre, moi, toujours prête à parler et à rire pour dissimuler mon trouble.

Oui, tu as vraiment ce symptôme « hystérique » de savoir parfaitement jouer la comédie, t’adapter si vite à la  situation qui se présente, et ça me fait un peu peur ..

Incapable par nature de jouer les dominas, j’opte pour le même ton léger que si je dois être « soumise », et je fouille frénétiquement dans les tiroirs, à la recherche d’un collier, d’une laisse (oui j’ai envie de ça pour moi et donc pour toi aussi !) je sors des trucs en cuir mais tu me dis que ce n’est pas ça, je cherche encore et enfin trouve un collier avec la laisse métallique déjà clipsée dessus – si ça se trouve tu l’as utilisé récemment pour ta greluche – eh bien tu vas voir l’effet que ça fait, en plus j’ai du mal à le fermer à cause de ton cou de « taureau » je pourrais facilement t’étrangler avec, mais tu ne mouftes pas, toujours passif, les jambes en tailleur et la queue bien dressée .. elle m’est inaccessible, mes cuisses (massives) ne passent pas entre les barreaux, j’essaie pourtant, mais il faut que je t’attache aussi au moins une main, tu me dis « débrouille toi », non, je ne prendrai pas les menottes, trop maladroite, et je ne sais pas où sont les clés, ça risque d’être dangereux,  je trouve un bracelet de force, et j’y accroche une chaîne pourvue d’un mousqueton, chaîne que j’enroule plusieurs fois autour des barreaux ! te voilà  prisonnier ! Maintenant tu oses me regarder avec tes yeux bleus, et un sourire énigmatique ..

 

A ce moment je comprends une chose : c’est en fait, la personne soumise qui a le beau rôle, car elle est l’objet du désir .. celui ou celle qu’on veut enferme et attacher  pour le garder .. et j’aimais être ton objet de désir, oh que oui !

 

Pour achever ton humiliation, et la tu n’oseras pas protester, je vais chercher l’appareil photo, et je prends plusieurs clichés de toi dans cette position fort compromettante ! Je pense au beau banquier suisse Edouard Stern, assassiné par sa maîtresse pendant une séance de ce type ..  mais je pense surtout aux photos, et je ne comprend pas, ma raison vacille et  abandonne .. il doit être devenu fou, dans le contexte du chantage  selon lui non oublié !

Alors, preuve par neuf donnée du  retour de la confiance ? masochisme profond ? envie de prise de risques ? ou  il  va encore me dire que c’est pour me faire plaisir ?

 

Je ne demande pas, ce n’est pas la peine, là non plus je n’aurai pas de réponse.

On est passés de l’autre coté du miroir, c’est tout. J’ai du mal à me remettre de ma surprise ..

 

Mais je le libère, cela doit être mon rôle, pas le sien. Plus tard, je regretterai de n’avoir pas mieux exploité ce moment, par exemple en allant regarder son téléphone pour me faire une idée des sms échangés avec l’autre, pire encore, le laisser et partir avec sa voiture faire un tour, en lui laissant un téléphone, il appellerait qui dans son affolement ?

Mais sur le moment, aucun de ces projets pervers n’effleure mon esprit troublé mais trop honnête !

 

Au contraire, on fait comme si cela n’avait été qu’un fantasme, et je me demande un peu, quand même qui a « fait plaisir » à l’autre ! ..

Mais j’ai rempli au delà de mes espérances l’objectif numéro trois, alors que je ne voulais au départ que des photos « soft », et il m’a mis un bazooka entre les mains ..Et .., j’aurais voulu aussi .. des photos comme au mont Faron, mais parfois, tu vois, le « moins » est plus difficile à avoir que le « plus » .. d’où le titre de ce récit.

 

Après les préliminaires, le plat de résistance ! voilà que j’adopte à mon tour le ton désinvolte que tu prends maintenant pendant l’amour : tu aimes adopter un ton trivial : « tu as pris ton pied ? » ou « bien salope, tu es une vicieuse, tu me manipules …bien sur si tu me ramènes ton cul » et j’en passe..

Cela fait partie d’un tout, et j’avoue que ce tout me plait, et qu’à chaque étreinte je deviens plus addict, il y a certes ces mots vulgaires, voire cyniques, mais aussi des moments au delà des mots, et puis d’autres découvertes encore, d’autres façons d’atteindre le septième ciel, des baisers tendres même, et puis des mises au point, des projets pour le break de six mois  qu’il me demande  tout en me faisant l’amour assidûment.

Drôle de break .. pour se ranger  ou pour baiser plus à l’aise sa cagole ?  quand je lui demande avec une petite voix inquiète si cela signifie aussi le silence radio internet, il se récrie, »oh mais non, on continuera à s ‘envoyer des photos de voyages, on aura une converse le jeudi soir «  bon, alors dans ces conditions ..

c’est le moment de lui avouer que cet été je fais un circuit dans le sud de la France (la Salette, la route Napoléon qui m’amènera, la semaine du 15 août, aux portes de Toulon, puis vite j’ajoute qu’ensuite je remonte en Auvergne par les Cévennes, et .. « on pourra se voir ? – bien sur mais juste boire un verre, je veux un vrai break, six mois pour savoir enfin ce qu’il se passera si on ne baise pas, dans ma vie sexuelle » .

Il ajoute que s’il voit que tout va mieux sans moi eh bien ce sera vraiment terminé, sinon, eh bien , ce sera novembre, on se reverra en novembre » (et moi la dedans ?)

Il va même oser me promettre le Mont F. et sa pinède ! promesse non tenue en 2011, rappelons le .. et pourtant je le crois, et c’est bizarre, mais j’ai l’impression que ce mois de novembre, après son nouveau trek aux Andes,  lui fait envie, vraiment envie et qu’il  en est curieux ; novembre reste le seul mois où l’on se s’est jamais vus, alors je n’ajoute rien, un break comme celui la, j’en veux bien, qu’est ce que ça change au fond ? Pendant l’été on reste toujours plus de deux mois sans se voir, même en 2009 : 11 semaines.

Surtout qu’une fois  il se coupe et me dit brusquement qu’en août, on fera l’amour ! pour se contredire ensuite. Il sait bien que si je « ramène mon cul »..

 Je crois que tout cet arrangement s’est fait avant l’épisode de la cage, oui, il fallait vite lever un peu d’ambiguïté au début de cette quatrième séance de 2012 qui n’aurait du n’en compter que trois. Normalement.

Mais tout est tellement confus, confusion des corps et confusion des sentiments et des mots ..

On a, pour mémoire, continué l’œuvre de chair sur le canapé du donjon, puis sur le lit, puis à nouveau le canapé, et encore des photos rapprochées, on n’a plus l’habitude, il faut en faire plusieurs pour accommoder l’objectif, heureusement mieux placé, il vient à ma rescousse, puis c’est à nouveau juste baiser encore et encore, et c’est encore ce qu’on a inventé de mieux au monde ..de plus fort et de plus beau.

Cette fois, pas de retenue : son abstinence de mai n’avait rien donné de bon coté conjugal, et il a eu l’impudeur et la franchise de me le dire, alors … j’ai envie que tu viennes dans ma bouche, et pas seulement pour être sure que tu ne triches pas ! et en quelques secondes .. tu jouis et j’avale à mesure les longues giclées de sperme que tu me donnes en criant ton plaisir, tout comme « avant », sans retenue.

 

Quand tu me déposeras, à plus de 19 heures sous la porte d’Italie, il y aura beaucoup de baisers, et bien plus de reconnaissance que de rancœur, puis pour la première fois depuis longtemps tu pourras me sourire et m’envoyer encore des baisers de la main en réponse aux miens. Même sans rendez vous certain. Sans « à la prochaine ».

 

Tout est simple et léger. Demain on ne se verra pas mais c’était prévu je suis maintenant bien dressée, l’année dernière c’était au prix fort déjà : alors  j’ai réservé mon train à 14h, pourquoi demander en étant sure d’avoir un refus ? pas de demande, pas de refus, pas de déception, et voilà. A peine si je repense à un certain 22 mai, lendemain de fête « j’aime mieux te voir que manger » ..

 

 

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 et le lendemain, de l'eau claire était revenue dans "ma" fontaine ...  Oh, je t'aime!!

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Mercredi 29 août 3 29 /08 /Août 18:58

Au risque de déconcerter mes lecteurs compatissants, ce nouveau chapitre marquera une pause dans la spirale d’écbec de ce dernier semestre (restons prudente !)

Cette embellie aurait déjà eu lieu  depuis longtemps, si je n’avais pas sans arrêt ramené son aventure sur le tapis, nos deux dernières rencontres ayant été plus légères que les précédentes.

 

Mais à distance je prenais des airs offusqués s’il tentait le moindre marivaudage sexuel,  je lui demandais de retirer avatars coquins (de moi) et commentaires à l’avenant. (tu sais de quoi je parle).

Et  je savais bien qu’il n’insisterait pas et ferait tout de suite marche arrière, ce n’est pas un combattant ! Mais je ne pouvais pas surmonter ma jalousie et toutes les idées noires qu’elle m’inspirait ..Je ne comprenais pas, surtout, qu’il tienne tant à poursuivre cette relation – au départ une simple vengeance en retour du chantage, selon lui – si vraiment on se réconciliait comme il m'avait semblé.

Ou alors, cette femme lui servait elle de boost ? Affreuse idée.

 

Dans cette ambiance tendue, il m’a concédé cette brève rencontre d’août qu’il m’avait promise en juin,  « si tu tiens à venir, je ne peux que le jeudi matin » ..  cette remarque dédaigneuse ne  m’a pas découragée, au contraire, j’ai tenu bon, et  pire,  il ne s’en tirerait pas avec un café ! Alors que j’étais censée être dégoûtée de l’infidèle.

Une négociation de marchands de tapis s’en est suivie : il ne voulait me donner que deux heures, j’en voulais quatre (soi disant pour s’expliquer) et il m’en a concédé trois et demi, avec un certain énervement mais sans trop se faire prier.

 

Première étape : résistance brisée.

 

Cet épisode a eu lieu le week end précédent notre rencontre, il était de garde et nous avons passé de grands moments sur msn, à son initiative, pendant ses moments de liberté. Une incroyable assiduité!

Il a commencé par me « rendre » son mot de passe de messagerie, privilège aboli en décembre dernier. De guerre lasse.

Je savais bien que je n’y trouverais rien, mais pouvoir me promener dans sa messagerie me permettait de supprimer des messages à moi que j’aurais pu regretter – trop violents, ou trop tendres ou jugés maladroits –

Et puis de la, au fil d’une conversation naturelle, parfois amusante, tout s’est déroulé en cascade.

Avec lui, c’est comme ça : si j’obtiens une première chose après l’avoir tanné pendant des jours, tout le reste suit, sa résistance se brise, il abandonne et se met à table -  avec une certaine volupté d’ailleurs.

J’ai souvent observé ce phénomène, mais cette fois là, je ne l’attendais plus !

Et pendant ces deux  jours, j’ai obtenu le maximum.

Après la matinée du 16 août, le mot de passe, et enfin, toutes les dates concernant  S.

Il a du aller les chercher dans sa coupable messagerie, car il ne s’en souvenait plus (ou feignait de ne plus s’en souvenir, car moi je me souviens de toutes les nôtres, toutes) et il a beaucoup de mémoire pourtant.

 

L’histoire a commencé en janvier, et non pas en décembre comme je le pensais, une semaine après notre glaciale rencontre.

Par une simple visite guidée du donjon, une fille après l’autre, et toutes deux effarouchées par les caméras braquées sur les endroits stratégiques (caméras qu’il ne maîtrise pas du tout d’ailleurs, laissez moi rire).

La plus belle, celle qui ressemble à une Mélanie Laurent de 40 ans, il n’a pas osé la brancher « trop belle pour moi » a t il dit – et surtout indifférente ? –

La seconde, « petite et boulotte et moins jolie que toi » l’a rappelé peu après cette visite (qu’il m’a dit ..).

Second rendez vous un mois plus tard. Jeux dans le donjon, très sages, pas de cage ni de carcan -    et confidences mais pas de rapport sexuel (encore soi disant) .. Exposition des problèmes existentiels de la dame : elle n’aurait découvert la masturbation que l’année dernière ( ça promet !) et son but serait de jouir en présence de, au choix : son mari, un amant, un couple, une femme etc … qui d’autre ? mais jouir ! Elle essaiera tout, d’ailleurs, cette salope frigide, en particulier mon homme trop complaisant !

Rien de plus excitant pour le pédagogue et le bienfaiteur de l’humanité qu’aime être T. .. Son coté « moine soldat ».

N’entrons plus dans les détails, mais le fait qu’il ait concrétisé pendant que je passais mon mois d’exil à Lisbonne a aidé la pilule à passer. Le salaud m’avait même écrit le matin même ! Le matin d’un mardi, et pour cause ..

Puis, et là je sens qu’il aggrave son cas, encore deux fois : 15 mai et 10 juillet. Et depuis, rien.

 

C’est bizarre mais je le crois. Après ses mensonges par omission, quand il passe aux aveux, il est toujours sincère.

Le fait que je puisse tout dater et mesurer arrête instantanément la machine infernale. J’ai l’angoisse des dates, des intervalles, et les connaître m’apaise, ma colère et ma tristesse s’envolent, c’était aussi simple que ça ..

 

Autre remarque, quand il se met à table aussi carrément, c’est que l’histoire est terminée. Cf avec Emilie.

Autre remarque encore, plus prosaique : il ne couche jamais le premier soir. Sauf avec moi.

 

On s’est quittés dimanche soir donc presque tendrement, se faisant des compliments, le tout est qu’il reste en de si bonnes dispositions jusqu’à jeudi matin.

 

++++++++++++++++++

 

Je retrouve facilement la route du  donjon, venue d’un joli hôtel avec piscine à l’orée de son village où je me suis installée hier pour deux nuits. Chose curieuse, je n’ai toujours pas été voir sa rue, sa maison .. je sais d’avance que je me perdrai dans cette banlieue résidentielle, et puis quoi ? sa maison ressemblera à toutes les autres, et sûrement bien à l’abri des regards. Non, ce que je préfère, c’est rouler sur l’A... qu’il emprunte plusieurs fois par jour.

Je n’arrive pas à être en retard, comme toujours.

Il arrive peu après moi (lui est toujours pile à l’heure, tel une montre suisse) et dans la rue déjà, il m’embrasse avant de se diriger vers le donjon.

Il a quand même apporté son cartable (une manie !) alors que ce matin il ne travaille pas et retourne ensuite déjeuner .. avec madame.

Le garage est fermé,Roland est en vacances, mais  le patron de l’atelier voisin nous hèle et nous demande où l’on va ! c’est la première fois.

Il faut bien dire qu’on va « chez Roland » - il n’est pas là – oui on sait, mais on a les clés » et T. d’exhiber l’imposant trousseau.

 

Cette visite n’est pas innocente, même si j’ai apporté deux dosettes de Nescafé. Pendant la converse décisive, j’avais tâté le terrain avec aplomb et humour, lui donnant à choisir – sans prévenir -  entre deux options : baiser ou se mettre à table (volontairement vulgaire !). j’ai sorti ça sans préméditation en fait ..

 

Envie, simplement, de sortir de l’ambiguité. Envie tout court ..

Je craignais un peu  qu’il me jette et se drape dans sa dignité, mais non, il a saisi l’occasion et à plusieurs reprises, m’a dit qu’il prenait l’option baise (volontairement vulgaire lui aussi). Et puis il s’était déjà mis à table, il ne restait donc qu’une option.

Les eaux remontaient ..

 

Aussitôt dans la cuisine, il m’embrasse longuement .. bon signe ça, puis pendant que je prépare le café, il monte déclencher la clim à l’étage « salon et donjon ».

La chaleur offre un bon prétexte pour s’installer la haut, car en bas, il n’y a pas de clim et le soleil est déjà pesant.

Libérée d’une certaine pression, je reprends mes marques en ces lieux, les fantômes n’y existent pas, c’est toujours ici et maintenant,  lui et moi, c’est tout, est ce que je m’aveuglerais ?

Surtout qu’il revient près de moi, laissant refroidir son café. On s’embrasse à nouveau, et enfin j’ose attraper sa ceinture pour le rapprocher encore de moi, et sentir ce que j’adore toujours autant, la merveille de la nature masculine, ce renflement prometteur de plaisir et révélateur de désir ..

Oui c’est là, et bien là ! je commence innocemment par déboutonner sa chemise, qu’il enlève aussitôt, puis la boucle de sa ceinture en cuir, puis le bouton du jean noir, encore rêche, sans doute acheté aux Etats Unis l’année dernière.

Moi je n’ai rien sous ma jupe à rayures sage, et j’ai joué le naturel : pour ne pas paraître servile, je n’ai amené ni bas, ni talons hauts ni jupette en vinyl, car on était censés boire un verre, c’est tout.

ça n’a pas l’air de le gêner, mais il me dira plus tard qu’il aurait quand même bien aimé ..

 

A cet instant, je suis juchée sur l’un des tabouret du bar, ouvrant les cuisses à lui en basculant sur le bout des fesses et avec une incroyable facilité, me voici bientôt embrochée mine de rien, et sans aucune préméditation :  c’est arrivé aussi simplement,  tout en s ‘embrassant, et toutes mes velléités de feinte résistance oubliées ..

 

Personne ne le croira, mais je pense qu’on a du rester plus d’une heure l’un dans l’autre, moi toujours sur ce tabouret infernal, d’ailleurs je ne verrai plus jamais un tabouret de bar en pin de la même façon !

Le pire est qu’on parle en même temps, de tout et de rien et aussi de cette étrange façon de faire l’amour, avec une sorte d’amusement émerveillé.

 

Rien n’est interdit, tout est évident.

 

A un moment, je sens le tabouret tanguer sous moi, c’est que sans le vouloir j’ai intensifié mes balancements et d’un seul coup le plaisir survient, encore dans une nouvelle position ! il me dit « j’aime ton visage quand tu jouis .. -, c’est vrai que ça se voit ? "j’ai honte pour ma part, je n’aimerais sûrement pas cette expression là,  mais c’est un peu tard pour avoir honte, la vague est passée et elle repassera une ou deux fois encore, alors que j’essaie de garder une contenance un peu digne .. rire et sourire ..parler.

 

Je me rends compte à un moment qu’il n’a pas mis la  musique en route et que je ne l’ai pas réclamée comme je le fais systématiquement.

 

Le cas ne s’est présenté qu’une seule fois : quand on attendait nos « invités » en mai 2010, et que dans ce salon on avait pris un petit acompte en silence, car il n’avais pas su mettre en route le lecteur de CD du salon - mais ça avait duré quelques minutes seulement, et là, tout le matin, pas de musique, et pas d’angoisse du silence .. le naturel toujours, oui comme pour faire comprendre qu’on n’a nul besoin d’artifice, pas de musique, pas de tenue spéciale, pas d’instruments de torture ou d’enchaînement ..

Plutôt que le chevalet de FX, le tabouret de Roland !

Deux cafés pas finis, et rien d’autre que toi et moi. Cette étrange étreinte, cette drôle de faim ..

 

Au bout d’une heure environ, il y a eu une petite pause bien instructive.

Déjà, dans le registre « je me déboutonne », il me dit soudain que son aventure avec S est terminée, et que c’est elle qui l’a largué avant hier, par mail… pour une femme, dont elle serait tombée amoureuse !

Mon premier mouvement est de me mettre à sa place : être largué est une expérience des plus horribles, mais il n’a pas l’air d’en souffrir trop : « est ce que j’en ai l’air ? » dis tu.

Oui mais tu sais si bien dissimuler ..

Ensuite j’ai de la peine à y croire.

Au premier niveau : elle a pu lui raconter ça pour ménager son amour propre et se donner un bon prétexte à la rupture. Il est en effet bizarre qu’une mère de famille se retrouve lesbienne à 43 ans, avec une femme rencontrée sur le net. Peut être que le donjon l’ennuyait, elle !

 

Au second niveau : il a inventé cette histoire pour avoir la paix avec moi. Je sais qu’il adore parfois se dévaloriser surtout si l’intérêt est stratégique. Bien sur, il me dit qu’il fera suivre le mail, mais avec Emily, il avait été jusqu’à la prévenir qu’il lui enverrait un faux mail de rupture et qu’elle devrait y répondre tristement ! Ensuite, il m’enverra le tout et bien sur j’y croirai ! En évoquant cette histoire je bouts encore de colère et de honte !

Ce procédé leur a permis de continuer leur histoire pendant six mois, à raison d’une séance par mois et d’un dépucelage difficilement géré ! (voir chapitres dédiés). Elle habitait Nice à une heure de train, quoi de plus facile?

Une fois la chose faite, il l’a laissée pour de vrai, et j’en ai la preuve, ayant alors les clés de ses deux messageries et ayant même pu dialoguer en direct avec la demoiselle,  qui m’avait « sauté dessus » en me prenant pour lui ! Elle a un peu insisté mais rien de comparable avec moi!

 

Revenons au présent. Je n’ai pas insisté, à peine mis en doute, ce n’était pas le moment.

Si c’est vrai en tout cas, je trouve qu’il ne l’a pas volé ! Mais je suis torturée par l’idée qu’on regrette toujours …ce qui se refuse. Qu’on suit celle qui fuit, même lui, bien sur tant que ce n’est pas avec moi (à vérifier mais bon).

Pendant qu’on récupère en buvant une goutte de Muscat, celui de juin resté entamé, je creuse un peu la chose, concernant un éventuel regret. Il finit par me dire que oui, il aurait bien aimé continuer à « la soumettre », car en 4 rencontres, elle a toujours refusé le carcan, la cage et la croix ! Seule la table Ikea (aussi magique pour moi que ce damné tabouret maintenant) a eu ses faveurs, elle aurait réussi à y jouir, et elle aurait accepté de porter une « tenue de salope », alors que la première fois, elle était venue en pantalon et pull.

Il enfonce le clou et confirme ma crainte : avec moi, il  a « fait le tour » des attractions du donjon, et encore ça a pris du temps puisque je ne suis pas sur place ! Il m’avait dit être blasé du donjon, mais en fait, non, pas avec de nouvelles proies .. sinon pourquoi le garderait il ce donjon ?

 

En l’écoutant parler, je me triture déjà la cervelle pour trouver d’autres idées, sans me dire qu’avec une baignoire, une table de cuisine, une chaîne,  lui dans la cage et maintenant un tabouret, on a déjà bien avancé ..

N’empêche, alors que je fais semblant de n’en avoir rien à faire, j’éprouve une puissante nostalgie de nos séances jusqu’à l’année dernière : porter les fers médiévaux et le collier de bronze comme des bijoux, debout contre le mur noir, être immobilisée dans le carcan, dans la cage, pénétrée par le hook accroché à mes cheveux noués, tout cela qu’il oublie avec moi, parce qu’on l’a trop fait, parce que ma soumission semble acquise ! C’est sur un autre registre que je me rebelle, refusant la rupture et l’éloignement.

Impossible aussi de penser au libertinage où il pourrait me prêter à d’autres en sa présence : il n’ose plus faire ça, surtout par peur de ne pas assez désirer les autres femmes la première fois (cf « une soirée libertine ») et de démériter devant les autres hommes.

Et un homme seul et lui voyeur ? Et un petit tour à l’Ortaline ? non, ça ne lui dit plus rien, lui qui a couru après ça au bout d’un an de mariage et pendant des années ! En général, un libertin le reste jusqu’à la mort (cf DSK, Berlusconi et Victor Hugo).

 

Alors bon il me reste « ça » c’est à dire se faire l’amour comme on va recommencer à le faire sur les deux canapés des lieux, toujours au naturel et sans musique, et avec cette ardeur que j’adore, ce besoin.

 

Je lui demande avec inquiétude  si la culpabilité ne va pas l’assaillir : je sais qu’en sortant de là, il va aller déjeuner avec sa femme qui revient chez eux exprès tous les jeudis, il me dit que non, quand il a envie et qu’il en est heureux, il n’y pense même pas : c’est dingue .. alors que normalement c’est là qu’il devrait se sentir coupable !

Il me dit – comme l’année dernière ! – que je peux revenir quand je veux, dès le mois prochain retour de New York, et puis l’automne et puis .. plus de deadline, plus de Sophie du moins officiellement, je crois même entendre un « ma chérie » quand on fait l’amour, il fait chaud malgré la clim et comme un certain été, des gouttes de sueur tombent de son front sur mon visage, je voudrais que cela ne finisse jamais, faire l’amour encore et encore et passer du temps ensemble, car on (je ?) ne s’ (m'?)ennuie jamais !

 

Mais  le résultat des deux derniers mois de septembre m’en dissuadent : il est  l’homme des brèves rencontres. Brèves mais fréquentes, et intenses ..  c’est le plus important, il faudra bien parvenir à s’user ! ..

Ah oui, on a inventé deux mots aussi : moi, la « coriacitude » et lui, la « pingritude » La balle est dans mon camp, pour d’autres néologismes, et j’y reviens, d’autres « attractions » et folies à inventer .. Genre le tabouret, au début tout à fait banal ! Une seule chose me "rassure" : je devrais la prochaine fois, apporter mes atours, ça il aime encore .. Vivement alors, la prochaine fois! c'est si bon de se sentir comblée, rassurée au dela du possible, de savoir que notre amour n''est pas mort, oh merci toi, merci la vie!

 

Quoi encore ? Au moment de se quitter, il a été adorable et délicat, comme souvent, il m’a même pris la main dans le petit chemin et s’est laissé photographier. Mais il ne m’a pas demandé quand je rentrais, ni même où j’allais maintenant.. C’est vraiment la seule chose qui m’a un peu inquiétée. 

 

 

  

Maintenant je me sens forte, invincible même, je ne m’alarme pas q u’il ne m’aie pas laissé de mail depuis, juste un sms en réponse au mien ..  inutile de se prendre la tête, il n’a pas la même notion du temps que moi c’est tout, avec lui c’est par crise, écrire,  et aux moments les plus inattendus ! la semaine dernière était un de ces moments, alors je ne me formalise pas et je profiterai de mes vacances : la piscine de l'hotel, la route des Cévennes, les sapinières de la Lozère sous ce soleil écrasant, les ruelles fraiches de ma ville presque natale, au coeur du Cantal. 

Oui, je suis une femme chanceuse, heureuse pour longtemps encore, je peux rêver au premier automne serein qu'il me donnera, au Panoramique, à la pinède, pour un peu j'aurais hâte que New York soit passé, pour se revoir, et continuer l'histoire fabuleuse.

 

Après tout je lui ai dit que je n’aurais pas la wifi pendant plusieurs jours. Le pire est que c’est vrai : comme à Prague, j’ai encore oublié mon chargeur de mini PC ! Laisser un mot dans la valise, toujours.

 

 

 

 

 

 

AJOUT DE DERNIERE MINUTE

 

non ,c'est lui qui est très fort en me jouant cette comédie érotique et presque sentimentale (se revoir sans limites par exemple et cette bonne santé indéniable)

Et pourtant, tu m'as laissée seule, sans un mot pour mon retour et tu savais autrefois que ça me faisait tant plaisir pour pas trop d'effort de ta part, mais c'est encore trop ...

 

Les photos qu'on a prises, certes un peu hard, tu les as reçues comme un choc violent, les as trouvées "crues, charnelles", mais meme à distance, j'ai su que cette fois ce n'était pas un compliment. Et dire qu'il y a encore un an, tu te serais damné pour une seule de ces photos! à rajouter à ton impressionnante collection!

 

 

IL n'y aura pas de miracle cette année décidément, elle va se boucler d'ici le mois prochain, bientot cela fera un an que tu ne m'as plus appelée "bébé"' de cette façon tendre et familière qui signait ton amour.

 

Et donc je n'ai pas rempli le dernier et le plus important objectif, et ces photos  devenues gênantes m'ont perdue.

 

Tu n'es plus dans la sensualité, plus dans l'amour, plus dans rien .. Sans doute la défection de S. t'a porté le coup de grace et je n'y suis pour  rien. tu t'es vengé sur moi, c'est tout

 

 

Demain, je ferai semblant de rien : je te proposerai juste, logiquement, de donner un signal fort : celui de laisser le donjon, donner ton dédit pour octobre. A quoi bon ? pour qui? Peut etre si tu  veux bien, irons nous lui dire adieu ensemble, finir le Muscat, faire l'amour ou ne pas le faire, faire semblant de profiter encore une fois des attractions qui te rendaient fou,

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 27 septembre 4 27 /09 /Sep 10:34

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 Ecureuil Battery park

 

 

Grace au Forum du Routard,  j'ai pu organiser mon séjour en fonction de mes goûts et de mes possibilités : peu de place au shopping, trop chronophage, et pas de restaurant chic (voyageant seule).
J'ai suivi fidèlement mon planning pas trop mal ficelé et il faut dire que la météo a été pour beaucoup dans le charme de mon séjour : tout le temps du ciel bleu, du soleil et une petite brise bien agréable, c'était vraiment un coup de chance!
Je n'ai pas eu mal au pieds, surtout quand j'ai abandonné baskets et chaussettes pour des sandales Décathlon, essentiel aussi!

Staten Island
En revanche le stress (heureux) de la découverte me coupait l'appétit ce qui est très dommage, mais j'ai pu déguster quelques hot dog et surtout un délicieux Burger au Corner Bistro, en bas de la Highline, avec une bonne Bud! et miracle il y avait une place assise dans cet endroit pittoresque!
Ce qui m'a frappé le premier matin à Downtown : la qualité de la lumière, car les buildings empêchent parfois de laisser venir le soleil jusqu'à la rue, mais il se reflète à l'infini dans les vitres, et cela fait vraiment des effets magiques qui font la joie du photographe!


Et puis l'immensité de tout. Et puis parfois le charme provincial de certains quartiers (ceux avec des escaliers extérieurs et des arbres, et des pavés!) et puis l'odeur de l'océan qui parvient sur les quais de promenade au bord de l'East River.

IMGP2126            jardin des scultpures
J'ai apprécié le fait qu'il y a eu peu d'attente pour la montée au TOR, vraiment spectacle grandiose avec la vue sur l'ESB, comme un mat sur le bateau de l'ile en pointe, les rivières, il y a trois terrasses et finalement pas trop de monde, on ne se gêne pas, j'ai fait de superbes photos, et dès que j'essayais de me photographier moi même, il y avait toujours quelqu’un pour me proposer de le faire à ma place !
 IMGP1814
J'ai adoré le MOMA, (peu d'attente aussi un samedi matin, pourtant je n'avais pas de billet) et son jardin des sculptures, la sublime collection du 5e étage, la Frick Collection aussi et ses trois Vermeer envoutants, la balade en ferry vers Staten Island - même si on ne passe pas si près que ça de la Statue! -
Je n'ai fait qu'un tour de 3 minutes à Century 21, idem chez Macy’s (juste pour les toilettes lol!)
J'ai été effarée de la taille des deux fontaines du Ground Zero : sur les photos, on ne se rend pas compte ! Elles doivent sans doute épouser l'emprise des anciennes tours jumelles. Etrange aussi les deux églises jumelles, comme une prémonition, St Paul et Trinity, et leur émouvant cimetière peuplé d'écureuils ..

J3kodak  100 2474

 

Tor1.JPG
La folie de Times Square, les marches rouges, et tout proche le calme bucolique de Bryant Park, avec ses sièges et tables, ses arbres aériens, sa fontaine, son terrain de pétanque (eh oui!) et sa bibliothèque en plein air! Mais à l'heure du déjeuner, beaucoup de monde occupé à manger des salades toutefois!


Mention spéciale pour le téléphérique de Roosevelt Island! il est un peu excentré mais la balade vaut la peine! on a une vue imprenable sur un pont métallique, l'East River, et l'ile verdoyante qui s'approche.

pt parcUne fois sur l'île, inoubliable promenade à pied sur les quais, avec vue très rapprochée sur la skyline de Manhattan. Cette ile résidentielle est très agréable avec ses immeubles tranquilles et ses petits commerces, à faire absolument pour retrouver un peu de calme, car l'endroit est peu connu des touristes. On peut monter sur le téléphérique avec la Métrocard, et la rotation est permanente, ne pas hésiter à découvrir ce bel endroit, ne serait ce que quelques minutes.

Encore beaucoup à dire bien sur, et les petits regrets aussi : avoir loupé la statue d'Alice a Central Park faute de signalisation (c'est vraiment le gros défaut de NY, l'absence de signalisation!), St John Divine aussi, pour laquelle j'ai beaucoup marché mais qui n'a rien de kitsch comme annoncé sur le Routard : elle est triste à mourir au contraire, à part ses jardins!
Et je n'ai pas eu le temps de voir le musée Amérindien, qui ferme tôt comme tous les musées, ni Harlem, ni le MET, ni l'AMNH, mais je m'en doutais bien, car en 5 jours il faut bien des priorités, et quand j'aime un endroit, j'ai tendance à trop y traîner alors forcément!

J’ai bien chanté à la « messe «  gospel de Tabernacle à Brooklyn. En réalité une sorte de spectacle alternant prédications et chants, aucune célébration eucharistique. Les mélodies sont simples et rythmées, et les paroles s’inscrivent sur des écrans disséminés dans la salle de spectacle, datant des années 20. Les gens debout, chantent à pleine voix, les mains tendues devant eux. Approuvent à grands coups de « yes, yes » les paroles du pasteur !


Coté souvenirs je n'ai rapporté qu'un tee shirt noir I love NY car il avait une encolure en V, des culottes de Victoria's Secret (très jolies et pas chères) de la crème BB de Gemey et leur mascara rose et vert, et une boite de haricots Campbell!, rien de rare quoi! 100 2881
Sinon la pharmacie, la nourriture et les produits d'hygiène sont bien plus chers qu'en France, les baskets m'intéressent moyennement et les vêtements sont hyper chers ou trop de mauvaise qualité (Conway, tentant mais au final sûrement décevant)

 

Je n’ai pas racheté mon Aromatic Elixir -moins cher qu’en France car Clinique est une marque américaine :  je me suis demandée si je serai encore avec mon amour d’ici peu. Et sinon, il me faudrait  changer de parfum .. il m’en reste d’ailleurs un flacon presque plein.

 **********************************************

Cotés de mes amours maintenant, oui j’avais un peu fait ce voyage pour impressionner mon amant, et aussi en l’honneur de Woody Allen et de Sex and the City, une série que j’adore !

Je voulais qu’il soit fier de moi, mais le premier soir à mon arrivée, aucun message de lui ne m’attendait .. (c’est une fois sur deux le mardi, mais j’aurais bien voulu qu’il aie cette attention de ne pas me laisser arriver seule dans la grosse pomme !) Mais vous le savez aussi bien que moi, il ne m’aime plus et il  peut m’oublier pendant plusieurs jours. Insécurité, angoisse ..

Le lendemain après une belle journée à Downtown, (Ground Zero, Staten Island, South Port, et le pont de Brooklyn,  j’ai eu un message, mais très convenu et très froid. A pleurer de dépit et d’ennui. Où est  passée sa plume lyrique ?

Mais j’ai fait comme si de rien n’était et lui ai envoyé des première photos avec un résumé enthousiaste de mes deux premiers jours. Je ne voulais surtout  pas manquer le 25 septembre  PROMIS en l’indisposant!

 

  Le lendemain matin, impossible de se connecter dans ma chambre, je suis donc descendue dans le hall avec mon mini pc, après avoir dégusté bagels, beignets et café offerts par la maison et le tout délicieux.

 

Et là, je trouve de lui deux messages, et quel heureux changement de ton ! il commentait mon récit de façon pertinente, comme si j’existais à nouveau, et il me narrait ses déboires avec le disque externe où il avait recopié des milliers de photos érotiques du temps de sa splendeur, et  le disque était cassé ! Il avait voulu l’ouvrir pour « réveiller sa libido » -  mais l’autre disque, où j’occupe les trois quarts de l’espace, le personnel, celui de ses vraies conquêtes, était, lui, resté opérationnel (mais on dirait pas suffisant !).

 

Il me dit aussi qu’il a remarqué un collier autour de mon cou sur certaines photos ! oui, il a réussi le test  de reconnaissance! Ce collier, mince et en cuir clouté, assez discret, j’en avais eu envie, sans lui en parler à lui vu que cela ne l’intéressait pas! En fait c’était l’idée d’un soupirant à moi, qui m’est fidèle depuis plus de deux ans ! Et comme il m’avait un peu renseignée sur NY, j’ai concédé ce collier !

 

Et surtout surtout, alors qu’il ne me reparlait toujours pas du fameux 25 septembre où il avait voulu qu’on se voie, il m’écrit :

 

“Kiss you too and see you soon “..  (sans ajoute hélas  le “baby” qui aurait pu revenir sous cette forme américaine, plus facilement ! )

 

See you soon, .. message subliminal qui pour moi voulut dire “n’oublie pas de venir le 25” !

J’étais trop contente, et c’était parti pour une autre journée encore plus belle ! la vie était merveilleuse et dans une semaine on serait ensemble, un mois après cette matinée magique. J’étais « dans mes temps » ! ça paye de ne pas souligner sa froideur.

 

Innocente que j’étais ! De nouveau, à mon retour en France, un mardi encore, je n’ai rien trouvé le soir, ni le lendemain, il n’a pas pris de mes nouvelles .. Lui naguère si soucieux de mon bien être, de ma santé, « sois prudente..  surtout ne prend pas froid .. » donc rien à l’arrivée, rien au retour, pas trouvé le temps, surtout, pas l’envie .. Je ne fais plus partie de tes urgences, maintenant ..

 

Il devait  seulement gagner du temps car je l’ai compris très vite, il ne voulait/pouvait plus me recevoir le 25,  tient il encore ses promesses maintenant ?  et une panne de voiture allait lui donner un prétexte bidon mais il me pensait assez c … pour l’avaler.Peniche-1.JPG

 

 

Et puis tout a dégringolé, le « see you soon » n’était, sans doute qu’une formule de politesse ou un os jeté à une chienne si j’ose dire,  et une fois de plus, il a tué mon rêve et soufflé le chaud et le froid .. caractéristique majeure des PN.

 

Mais bon, je suis allée à New York, et j’y ai été heureuse, ça l’a mis à distance quelques jours, toujours ça de pris,  et j’en avais ramené une énergie débordante, cette ville est une véritable pile électrique, mais sans survoltage, on s’y sent bien, et si fort ..

 

Mais dix jours à peine après mon retour, il n’en reste rien, que des photos et des souvenirs, et moi confiante et heureuse.

 

Suite au prochain numéro..

  

IMGP2564.JPG  pont de Br.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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