Récit

Jeudi 15 novembre 4 15 /11 /Nov 17:52

 

Pour mes quelques  lecteurs fidèles, ce chapitre « Mortitude »  - continuons notre petit jeu mignon de cet été avec les néologismes à la Ségo – peut sembler bizarre, venant après les derniers épisodes, plutôt optimistes et sensuels.

 

Mais en amour, « rien n’est jamais acquis »,  pour citer Eluard, et deux grains de sable ont suffi  à tout remettre en question ..

 

Le premier a eu lieu une semaine après notre délicieuse rencontre du 16 août, au milieu d’un joli mois, pas trop mal engagé : le week end de garde assidu, le rendu de son mot de passe,  et son envie que, ce matin là, on fasse l’amour, et il avait préféré se mettre à table sur msn que « dans la cuisine de Roland  avec une lampe braquée sur lui ».

Ambiance complice, désirs naissants .. je ne l’avais pas pris en traître sur le tabouret, il savait bien ce qu’il se passerait, il était bien sur, d'accord,  et ça a dépassé nos espérances ! Deux heures l’un dans l’autre, sans artifices et sans musique, rien que le plaisir d’être ensemble, de baiser .. sans culpabilité, sans la moindre fausse note ! du bonheur, inventif, jouissif ! et tu m’as juré avant hier n’avoir pas « fait semblant ».

 

- En écrivant cela qui est VRAI, je me demande comment le pire a pu arriver si vite .. -

 

Alors moi, contente de tout ça et de rentrer de ma  caniculaire randonnée auvergnate, je lui balance les photos qu’on a prises ensemble, d’un commun accord. Il m’aidait même à améliorer l’angle de vue.

 

Et là, gros choc, ( ?!) et revirement DEFINITIF. Ces photos, qu’il décrit sur le coup comme « violentes, crues, charnelles » ont provoqué dans son cerveau rationnel la décision de quitter sa « prison de chair » (il est fou, pour quelques fois par an !  j’en rirais s’il ne fallait en pleurer !)

 

surtout quand je le cite, quelques années plus tot :

 

. ..Et puis, j'aimerais avoir nos "gros plans" (notamment ma queue plongeant dans ta fente)? 
 
ps/ putain, dans deux jours, on passe l'année!! 

 

Il a bien essayé de rattraper le coup, se voyant deviné :« je rigole, je te fais marcher, elles me font bander ces photos !».  

 

 

 

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Mais ce n’était pas vrai.  Il voulait juste me rassurer, et puis il devait être ambivalent encore. Mais la gaffe était faite ! trop de confiance en moi cette fois.

 

 

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Il maintient tout de même le rendez vous de septembre, après mon retour de voyage.

 

Le deuxième grain de sable se situe là, le 25 septembre.

 

Un seul mardi de septembre était possible, entre mon voyage à NYC et après son week end à Prague.

 

Sa voiture sur ce tombe en panne quelques jours avant son départ. un grain de sable, un autre.

 

Il décide avec le garage et son beau père,  de tout à l’avance, qu’il la récupèrera le mardi de mon arrivée comme s’il ne pouvait pas remettre au lendemain et rouler un jour de plus avec la voiture  du beau père ! Il savait que je venais, bien sur. C’est déjà inquiétant en soi, cette organisation.

 

Il me demande - je pense sans y voir de mal ? quoique .. - d’accepter de repousser le rendez vous en octobre, tout de suite après son retour de Bolivie « on ne pourrait pas remettre à mon retour de Bolivie » ?

Et moi, je m’entête, ce 25 septembre il me l’a octroyé de lui même  à la fin de notre rencontre si chaude du 16 août et je ne veux pas y renoncer.

C’était un cadeau, une preuve, un nouveau trophée et je n’ai pas su y renoncer, c’était une erreur.

 

Sans l’incident des photos, je l’aurais peut être fait, plus "sécure" -  mais je voulais vraiment savoir si je gardais mon avantage quand même, si les photos il les avait digérées. J’aurais du laisser du temps au temps, oui, je le vois, mais trop tard.

 

A trop vouloir garder, on peut tout perdre, et c’est ce qu’il s’est passé.

 

Alors j’ai espéré et c’était possible,  que la voiture ne soit pas prête et qu’on aille au donjon. Il était question de renoncer au donjon déjà, mais pas encore de rompre, on trouverait d’autres lieux, les hôtels, pinèdes, meublés .. ce n’était pas un problème ni pour lui, ni pour moi. Chose curieuse, tout d’abord il s’était récrié « laisser le donjon ? tu  n’y penses pas, je serais alors pieds et poings liés à toi » - j’avoue que je n’ai pas compris cette réaction,  passons.

 

Mais là, je suis au rendez vous, les trains étaient à l’heure, mais ... la voiture était prête et on n’a pas le temps d’aller au donjon, il devait partir à 16h et quelques, et n’avait donc que deux heures à m’accorder à la Lampa avant de vaquer ..  à ses petites affaires, dont j’étais maintenant la moindre.

Je ne "faisais plus mes 450 km pour écarter les cuisses "toute l’après midi, mais pour boire un café pendant deux heures ..  comme a dit une de mes filles très justement :« ça te fait cher le café! ». Car finis les billets gracieusement offerts dans une belle enveloppe..  le donjon lui revient assez cher ..Passons.

Un café avec un homme distrait, faussement gentil, ne parlant que voyages, et qui était venu en faisant la tête, je l’ai observé de loin.

 

Désenchantement ..

 

Et lui, il a vu que je pouvais venir sans qu’il « passe à la casserole », grosse découverte !!

 

Donc l’arme fatale était fourbie, mais pas dégainée (et pour cause .. l’arme doit rester au repos  ;-)..)

 

Il a enfin compris ça, que l’attirance n’était plus fatale, l’alchimie sexuelle rien qu’ un mythe, et que se refuser était un choix délicieux pour lui, et très vexant pour moi.

 

Il  la tenait sa vengeance, et il rachetait sa conscience ! ..

 

Oh, je pouvais revenir en novembre, et tant que je voudrais,  mais je « ferais encore ceinture », il se conditionnait bien, réfrénant la moindre libido, je crois que tu as appelé ça « conversion hystérique » ? – c’est une piste intéressante et consolante pour moi ..

 

Et  il n’a pas démérité .. Deux fois déjà et de suite, ça va, on a compris : cette fois le  lien est rompu, pas quand je le croyais, tant qu’on baisait chaque fois, ce lien restait, et j’affirme que le jour du tabouret n’était pas, en soi, la fois de trop : moi j’appelle « fois de trop » les laborieux coits conjugaux que tu t’appliques encore  à faire.. et il y en des brouettes de fois de trop (alors qu’avec moi putain, ça marchait du feu de Dieu, longtemps … bien .. .. )  comédie ? quand ?

 

Alors je me plais à imaginer … si le premier grain de sable n’avait pas eu lieu, si je n’avais pas voulu, osé, lui montrer ces photos très crues  (vraiment plus que d’habitude ?) et le conte de fées peut commencer ..

 

 

Retour sur image. On rembobine ?

 

On s’est donc quittés sur une très  bonne impression, il m’a envoyé un texto l’après midi même, « merci pour cette matinée magique » .. jusque la tout va bien. Pourquoi en douter ?

 

 A mon retour d’Auvergne on aurait devisé gentiment comme on l’a fait dans la première partie de la converse (avant l’envoi des photos, à la pause de 20 h) et je ne les aurais pas envoyées ! Lui aurais fait croire qu’elles sont ratées, floues, trop sombres ..

Je partais quinze jours plus tard pour les States, il n’aurait pas fait ce rêve peut être .. à NY ses messages auraient été encore plus adorables.

Du coup, bien disposée et surtout sécurisée, j’aurais accepté de repousser le rendez vous de septembre, en exigeant à la place une rencontre  en octobre et une autre en novembre ! mais oui bécasse il fallait faire ça !!

Donc le second grain de sable n’aurait pas eu lieu. C’était une conséquence du premier.

 

On se serait revus deux fois à court intervalle (c’est toujours bon, ça, voir nos « mai-juin » toujours si réussis!)

 

A quoi tient le destin, et en plus c’est ma faute, mon imprudence, mon impatience.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 18 novembre 7 18 /11 /Nov 13:22

Séance que dis je ? le mot « visite » serait plus approprié pour cette 24ème "saison".

 

J’ai du mal avec ce chapitre. Autant pour le précédent, celui qui explique celui là, les grains de sable, les mots me sont venus facilement, autant ils me manquent à l’instant de pénétrer ensemble, pour la dernière fois sans doute, dans ce vaste  lieu qui était un peu notre maison.

 

J’ai apporté mon sac de sport, vide, pour y emmener les objets qu’il doit m’offrir, dont il veut se défaire. C’est devenu  encombrant, comme moi.

On en a déjà fait la liste : les fers médiévaux, ce qu’il appelait plaisamment « le costume trois pièce » (menottes de poignets et de chevilles, collier de cuir, le tout relié par des chaines et des mousquetons, fermés par des cadenas). J’ai décliné le carcan de bronze, et le hook n’est pas à lui. La cage, qu’il avait construit barreau après barreau, est évidemment intransportable.

 

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 Ces deux photos datent d'avant bien sur, quand on jouait avec!

 

Après beaucoup d’hésitation, j’ai tout de même enfilé des bas résille autofixants, et j’ai emmené ma minijupe en vinyle dans le sac de sport. Au cas où. Mais j’ai peu d’espoir cette fois,  plus trop la foi.

 

Il est parfaitement à l’heure, a du mal à se garer. Sept semaines depuis qu’on s’est aperçus au café. L’effet Bolivie ce sera comment ?

On entre dans la cuisine de plain pied, pour moi,  le souvenir rayonnant du matin d’août est encore bien présent,  il y avait des fourmis, j’avais fait du café, et je vais en refaire. Cette fois je n’ai pas pensé à ses sucrettes, trop soucieuse.

 

J’étais si loin ce matin là de concevoir cette horrible chose : je faisais l’amour pour la dernière fois de ma vie ! au contraire, l’avenir se rouvrait, après la haine, puis les retours  en grâce ambigus ..

 

Il monte directement dans la pièce du haut, pendant que je prépare le café .

J’entends cette fois la musique à l’étage, il n’a pas oublié de la mettre en route, pour ne pas reproduire le mois d’aout .. Si  grande était notre faim ce matin la qu’il n’y avait pas pensé.

 

Il est encore très tôt, on a toute l’après midi devant nous. Peut être..

 

Difficile d’évoquer un échec là où jamais il ne s’était produit.

 

Pendant que je faisais le café il servait au bar du salon,  le fond de la bouteille de  Muscat, deux touts petits verres éventés , et il n’en ouvrira pas une autre pour la prochaine fois. Eloquent.

 

Il ne me fuit pas pourtant, me demande de m’asseoir à coté de lui, sur le canapé bleu,  mais ne tente aucun rapprochement. Et moi, mimétique, je fais de même, je n’ose pas, pas tout de suite. On a encore du temps.

Il ne fuit pas le sujet, cette fois il ne parlera pas voyages ou culture, mais je suis bien incapable de restituer ces paroles lénifiantes  que je ne veux pas entendre. Se rend il compte qu’il les voit bienveillantes et qu’elles sont une torture pour moi ? Ici on baisait comme des fous il n’y a pas trois mois et maintenant .. cette glaciation, cette assurance dans le refus .. 

 

Il me dit qu’il n’est plus du tout intéressé par le sexe, il me dit que la pièce rouge et noire et tout ce qu’elle contient, lui est devenue complètement indifférente, et qu’il la quittera sans regret,  alors qu’elle est en partie sa création.

Je me souviens de l’énergie qu’ils y mettaient, avec Roland, des photos du chantier qu’il m’envoyait, dans les six premiers mois de notre relation. Comme il avait hâte de me le faire découvrir ! J’essaie de réanimer le souvenir de notre séance initiatique, tellement intense, et de quelques autres, dont toutes portent ici des titres de chapitres tellement poétiques  .. les lauriers rose,  les bas rouges, les mimosas, les cuissardes à la hussarde, etc …

Mais tout cela lui semble étranger.

Il s’en souvient, mais c’était une autre vie. Rien ne saura éveiller son imagination pourtant si fertile dans les périodes fastes !

 

Pourtant, c’est de moi qu’est venu l’idée de lui faire abandonner ce donjon, déjà étonnée qu’il ne l’aie pas fait  plus tôt.

 

C’était après l’incident des photos, tellement celui ci m’avait peinée et choquée. Dans un premier temps, il avait refusé l’idée avec énergie, peut être n’osait il pas le dire à Roland, le tenancier abusif ? ou bien rêvait il encore d’un espace de liberté ?

 

Pendant le trek purificateur en Bolivie, l’idée avait du faire son chemin et j’en étais finalement la victime.

 

Comme souvent, j’ai bousillé mon affaire : imprudence, manque de psychologie, et cette manie de vouloir tout contrôler et de mener  mon dépit jusqu’au bout, espérant un retournement salutaire et spectaculaire.

 

Bref, nous sommes toujours là, avec nos verres sans saveur et notre café froid -  je vois l’heure tourner et rien n’avance, je descends réchauffer les cafés au micro ondes, et les remonte sur une assiette en guise de plateau.

 

ta main               toi et moi

 

J’ai du mal à continuer ...  tout cela est tellement incongru ....

je regardais cette table garnie de coussins et de menottes, le trapèze volant au dessus, la table des supplices était devenue celle des plaisirs .. et la croix où je me suis évanouie un soir d’été, et les anneaux sur le mur, les lampes rouges et bleues, les fausses caméras (je ne les ai jamais vues fonctionner, dommage!),  la moquette rouge qui a bien besoin d’être changée, et ce lit style chalet (je m’en étais assez moquée ! ) que Roland nous a préparé, le drap rose foncé, la serviette aux dauphins, et la collections de godes sur une commode, et la grande chaîne transversale où sont suspendus pinces, hooks et autres instruments inconnus qu’on n’a jamais essayés pour la plupart.

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J’ai physiquement envie de lui, qu’il revienne  comme promis  entre mes cuisses dites « caudines », dites irrésistibles encore plus que mes larmes, qu’il  me remplisse, me rassure, je veux ces heures de bonheur animal,  ou divin, ou les deux,  je ne sais plus mais cette puissante magie, toute simple, évidente, toi en moi. Encore et encore.

 

J’échange deux heures d’amour contre deux mois de sérénité ! Est ce trop demander ?

 

 Je pose mes cuisses sur ses jambes, aucune réaction positive ! il les caresse distraitement, le regard perdu.

 

On ne désire que ce qui se refuse, il me fait comprendre ça en me rappelant un lointain souvenir, du temps où je me refusais, oui, avant de le connaître. Et c’est pour ça, uniquement qu’il me voulait. Et c’est pour ça que moi, je le veux si fort, il  me fait défaut à son tour, et j’ai la rage !

 

Il va fouiller dans sa commode, en sort lentement les fers qu’il avait fait faire sur mesure par un artisan amateur lui aussi de jeux gothiques. Ils sont si beaux que je n’arrive pas à croire qu’il va me les donner en la circonstance .. mais c’est simple, il ne veut pas les laisser à Roland (leur relation s’est nettement refroidie depuis deux ans) ni bien sur les emmener chez lui.

Je pense que le faire aurait pu  pourtant réanimer « son couple » sacro saint ..

 

Comme c’est S qui les a portés en dernier, je demande qu’il me les passe. Il le fait de bonne grâce mais sans la moindre émotion. Moi, je commence à pleurer, mais il y  a longtemps qu’il n’est plus ému par mes larmes. Il ne me regarde pas. Sur la dernière photo qu’il a bien voulu prendre, j’ai perdu ma grâce d’antan, l’aura de son désir, c’est évident.

J’ai l’air d’une victime. Le mois dernier on avait décidé d’une belle séance photo - déjà il ne voulait plus faire l'amour -  pour solder le donjon, le résultat est pitoyable, et  je n’ai même pas osé le prendre, lui, même si j’en avais reconquis le droit ..  pour mon malheur .. (encore ces maudites photos !)

 

Alors je me libère et il commence à m’expliquer le fonctionnement, identifier les cadenas, les clés, tout ça. C’est compliqué, je n’écoute que sa voix mais je n’ai  de toute façons pas l’intention de les porter toute seule chez moi !

Même le plug,  vedette de nos vidéos que je lui demande en souvenir n’éveille plus rien en lui depuis plus d’un an .. j’ essaie en vain de lui faire avouer la vérité du "pourquoi plus depuis un an et deux mois" que je suppose, à tort ou à raison ? ..  cette question sans réponse va me hanter longtemps ..

 

J’essaie encore  l’humour, le défi, je lui promets que s’il fait un effort ce soir, je le laisserai tranquille à tout jamais, il rigole, ne me croit pas ! ne bouge pas, ne veut pas. Inaccessible.

 

Puis il geint et se  plaint : "je suis un invalide, ma courbe est descendante, tu as retardé longtemps l’échéance, tu as eu cinq ans, tu te rends compte,  mais maintenant c’est fini, tu es  devenue grise toi aussi, comme les autres, après les autres,  la dernière," et il a ce mot terrible, morbide, en me regardant droit  dans les yeux : « je suis mort en bas ».

L’expression  me fait froid dans le dos, tu es  toujours  aussi doué pour les formules choc, mais cette dans le mauvais sens …  Inutile d’insister. Je préférais : « Tu occupes ma bite et mes pensées »  ou bien « écarter les cuisses te semblera bientôt un geste naturel .. *» et c’est pour ça que je faisais, selon lui, mes 450 km !.. et je ne m'offusquais pas ..

 

 

A suivre …

 

  * Elle me plait bien. Ca devient une habitude : on s’est à peine échangé trois mots que déjà nos corps se cherchent.. Je l’emmène , Je l’emmène , la prend par la taille, lui indique la direction du port.. Je l’entraîne à ma suite dans le parking souterrain.   

Première satisfaction : la femelle a fait ses 450 km rien que pour ouvrir ses cuisses.

La dernière fois que je lui ai fait cette réflexion, elle a eu un haut-le-corps, un sursaut d’orgueil outragé.. mais n’est-ce pas l’implacable vérité ? deuxième satisfaction : elle a l’air plutôt détendue, rien à voir avec les séances précédentes, la perspective de baise prochaine devient source de réjouissance et non plus d’inquiétude. 


Ouvrir tes cuisses redeviendra un geste naturel, je te le promets..
("les lauriers roses")

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 22 novembre 4 22 /11 /Nov 09:47

Le titre : on  ne s’était encore jamais vus en novembre, en cinq ans ! et il y a encore quelques semaines, cela représentait un fantasme pour toi comme pour moi,  tu me l'avais confirmé sur msn, et tu me parlais souvent de la balade coquine qu’on ferait dans la pinède au soleil couchant, après un café sur notre terrasse panoramique par  un bel après midi de novembre, puisque chez toi il fait toujours beau.

 

Alors voilà, nous y sommes  en novembre mais ce fut très différent de ce que j’étais désormais seule à attendre.



Et puis là, une semaine après notre séparation dans les larmes et la défaite, bien que la suite et fin du récit soit déjà rédigée, je n’ai soudain plus envie de le partager : overdose d’émotions noires, rage et désespoir mêlés, rancune obsédante, dépit narcissique, ressassement du passé,  les derniers points de mon permis perdus sur mon dernier "road movie" tant j’étais perturbée, cuisants regrets et cet obsédant « pourquoi ? » , c’est trop !

 

J’aurais préféré qu’on en reste à la haine, du moins tu me baisais  bien en ces temps là, la haine faisant office d'aphrodisiaque ?-  puis ce fallacieux printemps, cet été prometteur, évoquer tout cela et raconter le naufrage final  ne sert qu’à empoisonner mon cœur, me faire douter de ma raison, et j’en viens même à croire que tout cela était calculé, tellement le contraste est incroyable. Calculé par pur sadisme. 

  

Alors je préfère ne plus évoquer cet ultime épisode : il va rendre  le donjon et encore sur mon intiative, folle que je suis ! Et me répudier avec ces encombrants » trophées ».

 

On aurait du lui dire adieu avec simplicité, complicité, comme on lui a dit bonjour en l’inaugurant ensemble, comme il se devait, avec les honneurs .. sans nécessairement se dire adieu à nous et puis non, cela s’est passé autrement.

 

Je refuse de restituer cet affreux  récit, je veux oublier tout ce qui est après mon lumineux  voyage de cet été et de notre étonnante rencontre, à la fois tendre et débridée, si pleine de promesses (« reviens avant novembre » !) et d’apaisant bonheur.

C’est pour ça que je t’en veux tellement maintenant, ce flinguage en plein vol. Ce mensonge. Ce revirement immonde!

 

Je me revois tellement heureuse dans la piscine de l’hôtel, dans les rues de la vieille ville, dégustant une glace le soir, pour la dernière fois j’étais celle qui a fait l’amour il y a peu, et en portais l’empreinte, je te revois me sourire sur ces trois dernières photos de toi (pas les maudites, d’autres, quelques heures plus tard, dehors), m’embrasser et me prendre la main dans le petit chemin de notre dernier donjon. Apparemment content toi aussi.

 

  Oui je gomme ton incompréhensible prise de  distance alors que tout allait bien, le dialogue devenu impossible et me poussant à faire toujours plus d’erreurs, éperdue de voir que l’histoire se répétait (les deux années d’avant à la même  époque) mais cette fois était pire encore.

 

Je  garde aussi  l’enclave de New York, son énergie positive qui m’avait  fait reprendre courage, taire mes alarmes, et ton charmant « see you soon », tu avais même remarqué le  mince collier de cuir que je portais en ton honneur, histoire de revenir aux fondamentaux de ma soumission ..

Mon dernier beau  voyage de "femme-qui-a-un amant". Les futurs seront comme ceux d’avant toi : appliqués, sans saveur, et on ne les partagera plus. ..

 

Non, je ne veux pas raconter l’horreur des heures et des jours qui ont suivis notre dernier baiser, je n’y sombre que trop souvent  comme on sombre dans un mauvais alcool, dans un cauchemar sans fin. Tu serais trop fier de ta misérable victoire.

 

Le refoulement est la meilleure protection contre l’angoisse.

 

Je veux rester uniquement  cette femme là, celle que tu rendais si heureuse, plus sure d’elle (et c’était ton but, o mon Pygmalion, mon moine soldat, mon chevalier servant ..)

 

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Ces photos sont toutes récentes, le début de cet été .. j'étais alors ta  reine du donjon (on distingue le fameux tabouret où tu as posé ton cartable, l'épisode magique aura lieu le mois suivant!) et j'ai aimé poser devant une des plus jolies fontaines de ta ville, souriante et comblée. dis moi .. pourquoi ?

 

J’ai des centaines de belles images de cette époque avec toi, il faut que je reste celle là, il ne faut pas que je la perde comme je t’ai perdu.

 

Il ne manquerait plus que ça que tu te délectes de ma détresse, et te dises que cette fois la bête est morte parce que tu as trouvé ton arme fatale, la seule qui te déferait de moi devenue encombrante (mais alors pourquoi ce retour en grâce de ces derniers mois ? pourquoi ?)

 

.. ..Mon cœur, mon mauvais ange,  je ne mérite pas ça, et tu perds  beaucoup avec moi,  alors je fais silence sur ces heures si sombres. Sur cette suprême humiliation dont je ne pouvais pas concevoir qu’elle arriverait un jour, surtout après la scène captivante du tabouret magique ! et la cage ! et tout ce que tu m’avais rendu. Presque tout. On était si proche de trouver un équilibre .. sex friends, oui, pourquoi pas ? et passer enfin un automne heureux avec toi .. tu me l'avais promis à demi mot ..

 

De toi je ne garde que ta patience, ta tendresse, ton intelligence, ta façon inventive et passionnée de me faire l’amour, je dors avec ton lourd collier à coté de moi, je le pose sur mon ventre comme tu y posais ta main, en appuyant un peu,  une caresse que j’adorais ..

 

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Quant aux quatre fers à l’antique, ils se fondent dans le paysage de mon panthéon personnel,

 

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insoupçonnables, et parfois  le soir en regardant distraitement quelque téléfilm, je fais jouer tes menottes dont naguère le doux cliquetis et l’éclat métallique sur mes jambes te rendait fou.

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=nD_oPsjQ4bU



en réponse à ton poème du triste lendemain,  "la nuit n'est jamais complète", celui là ..

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Samedi 24 novembre 6 24 /11 /Nov 14:06

Des nouvelles du front :

 

Le challenge du week end est de ne pas pleurer.Hier grosse crise de larmes meme après une heure de piscine non stop! c'est grave, docteur ..

 

Se tenir droite comme si j'étais encore une femme qui fait l'amour, heureuse et fière avec un avenir heureux.

 

C'est mon premier amant qui avait remarqué cela chez moi : quand il m'a rencontrée, je marchais la tête rentrée dans les épaules, et ensuite bien droite  et avec une façon de marcher différente - Et c'était vrai.

 

 Alors je me persuade que je suis encore dans cette récente réalité tant qu'elle est encore "chaude".

 

Mes deux mantras actuels "tiens toi droite" et "pense au tabouret'!!  On se motive comme on peut.

  

+++++++++++++++++

 

J'ai voulu retourner voir le forum, transfuge de Docti, que l'on a fréquenté une année environ, malgré son orientation sm pure et dure (ce qui je le rappelle n'était pas notre cas, on était juste bien équipés! )

 

j'ai appris que ce forum  s'était auto détruit en juillet dernier (pas étonnant, il tournait en rond, animé par les memes fidèles depuis le début)

Mais le contenu de ses pages restait accessible aux inscrits. Je suis allée voir la seule page où je me souvenais être intervenue.

  

Il s'agissait du "Topikàséances" où chacun était invité à partager les meilleurs instants des dites séances.

  

http://forum.piment-sm.fr/viewtopic.php?id=852&p=2

  

Par le lien ci dessus, mes lecteurs  d'ici ont accès à l'intégralité du topic, de quoi alimenter leurs fantasmes!

  

La bas, comme sur Docti, j'avais Violette pour pseudo, et mon Dom adoré lingam83 (j'ai ainsi appris le sens du mot lingam en hindoustani!!)

 

Violette               Soumise, et maîtresse du cœur de son dom

 

Lingam83                  Dhom vaincu par sa Belle

 

Telles étaient nos signatures adorables, nos noms de guerre ..On était transgressifs, magnifiques, .. émouvants. Un couple bien réel et assumé qu'on aurait pu penser plus durable.  Plus durable que celui de Rolland et Anna, que celui de Paul et Fabienne, mais il m'a laché la main  alors que  les autres continuent ..  c'est une petite nature, au physique comme au mental.

 

 Et puis, signal d'alarme déjà, on s'est éloignés de ce site, sous le prétexte qu'on n'était pas assez adeptes de ces pratiques là, surtout en regard de certaines, assez dérangeantes il faut dire (jeux d'aiguilles, corrections sévères, et philosophie à deux balles dont il ne resterait rien à la mort de leur désir, comme pour nous maintenant ..)

 

 Deuxièmement, retour aux sources pour moi, car mon pseudo existe toujours sur Docti, le sien aussi, nous sommes de ces nombreux "membres morts" (c'est le cas de le dire!) 

 

 -  a vrai dire, le site sert de sauvegarde pour mes dossiers rouge et noir,  sans plus,  je les transfère sur son site, et sur le mien, mais je ne participe plus au reste depuis plus de deux ans.

 

Mais l'autre jour, j'ai osé lancer une discussion dans le forum non pas Sado Masochisme, ni meme Déceptions et Ruptures  mais . très prosaiquement ... . Troubles de l'érection   j'avais besoin de comprendre.

 



La bonne surprise : je ne suis pas tombée sur des rigolos ou des "trolls" et autres  "floodeurs", mais des hommes murs et  sérieux et qui semblent connaitre leur affaire.



La mauvaise surprise : ils m'ont tous dit que ton désir pour moi avait simplement disparu, voire que la prétendue "impotence sexuelle" n'était qu'un prétexte pour m'éloigner. et que je devais, selon la formule consacrée et que je hais : "passer à autre chose" ! Ouais, si c'est pour fatalement subir les memes souffrances après quelques mois d'idylle, merci bien! C'est trop cher payer et je n'ai plus les moyens.



C'est dur à lire, mais je dois bien reconnaitre qu'ils sont dans le vrai, et que j'ai surement surestimé nos dernières rencontres, ne voulant y voir que ce que je voulais y voir .. d'illusoires retours de flamme. Rien à voir avec l'année dernière, l'époque "Monténégro" et  "je t'appartiens" etc .. 

 

Le tabouret,  pour  en donner l'ultime exemple, on ne l'a surement pas vécu pareil, il a du se sentir violé, manipulé, que sais je, voire meme ..   dégouté de moi  pour la première fois j'en suis sure.

 

La preuve, cet étrange recul devant les photos, alors qu'on avait fait les memes six semaines avant et qu'il n'en avait pas fait toute une histoire!



 http://forum.doctissimo.fr/doctissimo/erection/comprends-reactions-amantsujet_163901_1.htm



 Brusquement je me souviens d'une chose : au début de notre relation, on se chamaillait souvent, avec de nombreux petits breaks .. et un jour, je l'ai trouvé sur Docti, je ne me souviens plus comment mais c'était lui.

Je me suis inscrite alors, et je me suis amusée à le brancher, l'air d'en savoir beaucoup sur lui, mais le vouvoyant ..

 Au bout de quelques échanges sur le forum, il a fini par me reconnaitre, et me dire si tendrement : "Bienvenue, bébé"... et la vie alors reprenait son cours charmant ..

Le soir meme on se fixait rendez vous pour un certain 11 juillet .. ("celles qui m'aiment prendront le train" tu te souviens ?)

 

 

 

Bon week end à tous et merci de vos lectures. 



Ecrit plus tard, en décembre .. je ne peux plus ajouter de chapitres mais j'ai le droit d'ajouter quelques détails encore

 

Par exemple, voyez comme son humour charmant a pu m'envouter à ce point :

 

On est en janvier 2010, encore six mois d'amour parfait (sauf une éclipse en février mars, mais vite il s'était rattrapé, heureusement!)

 

On discutait des Contes de Rohmer ..

 

12/01/2010

 

12:24:23

 

thierry

 

Michèle

 

meuh non, ça c'est du cinéma..penses pltot à Eric Rohmer.

12/01/2010

 

12:24:32

 

Michèle

 

thierry

 

oui, 89 ans qd meme

12/01/2010

 

12:24:47

 

thierry

 

Michèle

 

j'avais adoré "ma nuit chez maud"

12/01/2010

 

12:24:54

 

Michèle

 

thierry

 

j'ai encore regardé Conte d'automne il y a peu

12/01/2010

 

12:25:06

 

thierry

 

Michèle

 

et aussi "conte de printemps" (je crois)

12/01/2010

 

12:25:07

 

Michèle

 

thierry

 

je n'ai pas vu ma nuit chez maud

12/01/2010

 

12:25:29

 

Michèle

 

thierry

 

conte de printemps c'est avec Hugues Quester

12/01/2010

 

12:25:43

 

thierry

 

Michèle

 

oui, c'est bien celui là que j'ai aimé

12/01/2010

 

12:26:02

 

Michèle

 

thierry

 

ah ? moi c'est celui la qui m'a le moins accrochée, il faudra que je retourne voir

12/01/2010

 

12:26:11

 

Michèle

 

thierry

 

mon préféré : conte d'hiver bien sur

12/01/2010

 

12:26:31

 

thierry

 

Michèle

 

je ne suis pas sûr de l'avoir vu.

12/01/2010

 

12:26:44

 

Michèle

 

thierry

 

oh!! tu l'as pas ? je peux te le graver si tu veux

12/01/2010

 

12:27:05

 

thierry

 

Michèle

 

mais un autre me plairait de voir: tu "conte venir quand"?



 

  Voila, comment voulez vous que je renonce à ça ? comment voulez vous que je lise ces simples mots sans hurler à la mort, sachant que jamais plus tu ne me diras "tu comptes venir quand ?"' *Sachant que encore cette année, d'une certaine façon, tu me le disais à chacune de nos rencontres : février, mai, juin et aout, salaud!!

 

(et ce "conte" était encore plus adorable, mais justement tu me  .. racontais des histoires, tu ne POUVAIS pas etre sincère alors, sinon pourquoi ne pas durer davantage ? comme moi ? est ce que je t'en demandais tant ? )

 

Larmes, alcools, cris de rage, qui est le plus hystérique des deux en ce moment, elle a bon dos ton hystérie!! c'est ton coeur sec  et versatile qui me prive de ces moments inouis et me met dans ces états impossibles.

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Lundi 26 novembre 1 26 /11 /Nov 21:43

 

Une idée que j’ai eu cette nuit, lui passer le clavier et  vivre à sa façon notre dernière rencontre sexuelle, en faire le récit qu’il aurait pu en faire,   essayer d’entrer dans sa tête pour savoir ce qu’il s’est passé vraiment ce jour là et surtout les suivants.

 

Je l’ai écrit ce matin d’un seul jet, sans chercher les mots, son  style  m’est si  familier !.., et je me suis sentie mieux ensuite. Comme si j’étais revenue à ce  beau jour d'été où rien n’était encore joué.

 

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

Cette brève rencontre en août, c’est elle qui l’avait voulue, et préparée depuis longtemps, incluse dans son circuit Sud /Auvergne. Elle ne voulait pas du break que je tentais d’imposer pour faire le point dans ma tête.

 

Il est vrai que depuis quelques mois, chacune de nos rencontres allaient vers un mieux certain, depuis que j’avais « levé » la deadline des dernières trois fois (voir mon récit "15 22 29") et elle avait bien raison de profiter de son avantage.

 

« On dirait que tu m’en veux moins maintenant ? – On peut dire ça comme ça » avais je prudemment répondu.

 

Et puis j’avais toujours dans l’autre main le joker Sophie, ma nouvelle « élève » qui renouvelait un peu mon intérêt pour le donjon, et en quelque sorte me protégeait de son emprise exclusive.

 

Pendant le week end de garde précédant notre rendez vous – horaires âprement discutés, je proposais une heure et demi, elle en voulait quatre, elle aurait trois heures et demi !-   je me sentais plutôt bien disposé.

Moins de charge de travail peut être ? Je ne sais pourquoi mais on a beaucoup discuté ces deux jours là, et j’ai commencé par lâcher du lest : lui rendre mon mot de passe, qu’elle me réclamait depuis des mois ! brusquement, comme ça, et une fois que la digue est rompue je sais  que j’ai du mal à m’arrêter.

 

Je l’imaginais sauter de joie devant son écran, cette salope, et curieusement cela me faisait plaisir.

 

Mise en confiance, elle se montra charmante et attentive à pousser son avantage : je devais maintenant, jeudi prochain, « baiser ou me mettre à table » (au début il n’était déjà pas question qu’on fasse l’amour ce matin là :  il fallait  arrêter l’escalade de ces derniers mois qui me » posait problème » à nouveau).

  

Son expression un peu vulgaire – que je n’aurais pas reniée ! -  m’a excité stupidement et je suis allé dans son sens, « je préfère te baiser plutôt que d’être interrogé sous la lampe de Roland ! » ai je plaisanté.

Et c’était vrai, alors, au cours de la journée, je me suis donc  « mis à table » sans attendre, lui donnant tous les renseignements voulus sur le calendrier de l’aventure  Sophie.

Je n’avais pas retenu les dates par cœur, tellement ça comptait peu pour moi, j’ai du aller les chercher dans mon carnet, elle a du patienter pour les avoir, mais ne m’a pas mis la pression.

 

Contente de l’idée de baise prochaine, contente du mot de passe ..

 

Entre temps, elle m’a avoué qu’elle avait retenu un hôtel à deux pas de chez moi, tout en me jurant qu’elle ne viendrait pas voir ma maison, qu’elle n’en avait pas envie, tu parles !

Au point où j’en étais .. on s’est mis chacun de notre coté sur Mappy,  je lui ai appris  à faire la copie d’écran .. elle a voulu deviner où ma maison se situait, ignorant le numéro, qui ne figure pas sur mon carnet de chèques (hâtivement visionné par elle en septembre, la chienne !)

On a joué pas mal de temps avec ça, elle a fini par trouver, et à la fin de la conversation, ou bien le lendemain je ne sais plus, je lui ai sorti toutes les dates avec Sophie.

 

Elle a été surprise que je ne couche jamais le premier soir (sauf avec elle of course !) et que la chose ne se soit passée qu’à la troisième rencontre, pendant qu’elle était « en exil » à Lisbonne. Cela minimisait, à son avis, ma faute.

Bizarrement, ces aveux complets ont apaisé sa jalousie, et la baudruche Sophie s’est dégonflée piteusement, à mon grand agacement, elle ne m’en a plus jamais reparlé, certaine que l’affaire se terminerait sous peu. Elle savait, la garce, que l’aveu (comme pour E.) précédait toujours la fin prochaine de mes  petites frasques.

 

En quoi elle ne se trompait pas, sauf que cette fois, la rupture est venue .. de mon joker ! le mardi précédant la venue de M.,  Sophie m’informait que non « elle ne viendrait pas le 21 » car elle avait trouvé la Mecque du plaisir avec .. une femme dont elle était tombée amoureuse ! et madame se serait sentie en faute de continuer avec moi .. Bien sur, comme on dit dans ces cas là, on pourrait « rester amis », tu parles !

 

J’étais donc un peu chiffonné par cette façon d’avoir été en quelque sorte largué, ce n’est malgré tout jamais très agréable. Est ce que cette vexation  a joué un rôle dans la suite des événements, se retournant contre elle  ? sans doute, mais je n’en suis pas sur.

 

+++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

Ce matin là (il n’était que 9 heures, notre  rendez vous le plus matinal, à part celui du café à 8 heures de juin 2011, que l’on n’aie jamais eu pour faire l’amour.

 Mais nous étions au rendez vous, elle rayonnante, moi plutôt souriant et d’ailleurs je l’ai embrassée tout de suite.

Un mécano aux abords du garage nous a demandé où nous allions ! j’ai dit qu’on était des amis de Roland tout en brandissant mes clés..

Sur les marches de l’entrée, les fourmis avaient élu domicile, il faisait déjà chaud en ce matin du 16 août.

Je l’ai encore embrassée longuement dans la cuisine, je crois que je la désirais .. alors pendant qu’elle s’évertuait à préparer le café, sans trouver les cuillères je suis monté régler la clim à l’étage. Elle avait apporté des dosettes, et des sucrettes pour moi.

 

Elle eut vite fait de me rejoindre avec les deux tasses en équilibre périlleux, les a posées sur le bar et s’est assise sur un des tabourets.

 

IMGP0080-001.JPG

Elle a du me sentir bien disposé, car elle a attrapé ma ceinture entre ses doigts (elle adore faire ça) et m’a attiré contre elle tout en m’embrassant .. vérifiant en douce ma bandaison naissante.

 

Nous devisions en même temps, je ne saurais dire de quoi, mais l’ambiance était à la fois détendue et  .. tendue, car je bandais bien sur, et que faire d’autre sinon me livrer à elle, dégrafant mon jean et m’offrant à ses mains, à ses lèvres ? ..

Et puis je ne sais comment, au lieu de boire le café, on s’est trouvés imbriqués l’un dans l’autre, elle avait réussi à faire tant et si bien que je l’ai pénétrée en douceur et diable comme c’était bon !

Cette séquence magique  a duré un temps infini, elle n’a pas quitté son tabouret, je n’ai pas défouraillé, on baisait, on parlait, on se regardait de tout près, fascinés par ce délicieux foutrage, tellement spontané, à un moment je lui ai dit « j’aime ton visage quand tu jouis » ..

 

Le tabouret oscillait sous ses fesses, bien sur la salope était venue sans culotte, sous sa jupe sage à rayures noires et blanches, sans ses bas aussi, rien que ses cuisses maintenant légèrement bronzées, qui m’enserraient  dans leur étau de chair.

Au bout d’un long moment, je me suis rendu compte que je n’avais pas eu le temps de mettre la musique, et que nous n’étions même pas entrés dans la  sombre pièce donjon ..

Elle qui n’aimait pas baiser sans musique ni en pleine lumière, qu’était elle en train de faire ?

 

C’était fou, on a du rester une heure ainsi, carrément l’un dans l’autre, parfois nous riions, parfois nous parlions, trempions nos lèvres dans le café refroidi,  et puis la sarabande reprenait, haletante.

Elle a tenu à prendre des photos, fascinée elle aussi par la tournure des événement sans doute, me prouvant qu’elle n’avait plus peur de ces photos crues en plan rapproché.

Je l’ai laissée faire, même si j’avais eu le projet d’en faire avec le retardateur, et si diable j’avais su faire marcher ces fameuses caméras !

Elle avait aussi, la dernière fois, regagné le droit de faire des photos de moi, pire encore, de moi  en cage ! avec un collier, une laisse, putain quelle folie, il faut arrêter ça !!

 

Je crois bien  qu’elle voudrait aussi d’autres photos plus anodines, plus classiques,  d'elle avec moi,  mais ça, elle n’osait pas encore.

 

Puis on fait une pause en se rejoignant sur le canapé du salon, elle s’inquiète soudain, elle sait que tout à l’heure je rejoindrai directement mon épouse pour déjeuner avec elle, et que cela risque d’être culpabilisant pour moi. Et donc pas bon pour elle !

 Je la rassure, « quand tout se passe bien,  quand j’ai envie, je n’y pense même  pas ! » lui dis je légèrement.

 

C’est là que je lui avoue aussi la défection de Sophie, elle n’en est qu’à peine surprise mais doit se réjouir en secret ! Je m’en veux de lui avoir dit ça, mais ça me travaille tout de même un peu, et puis j’ai besoin de faire table rase, je sais maintenant  que ma tentative  d’indépendance était vaine ..ne valait pas tellement le coup..

 

Sur le canapé, toujours sans musique, et sans que je lui demande de « s’habiller » nous faisons encore l’amour, nous ne sommes pas encore entrés dans le donjon dont la porte ouverte nous invite pourtant ! je crois qu’à un moment un « ma chérie » m’échappe malgré moi. .. elle n’en sera pas sure non plus !

Je lui explique que j’ai fait « le tour des attractions », et juste pour l’embêter, « avec toi » .. sous entendant qu’avec de nouvelles proies, j’étais encore capable de m’y intéresser, d’avoir envie d’attacher, de soumettre ..  Petite vengeance d’avoir envie de te baiser, salope,  plus que toute autre ..

 

Elle accuse le coup, mais elle se sent trop rassurée pour me chercher querelle  ..

 

Il est l’heure de l’apéritif déjà, et je sors du frigo qui ferme mal,  notre  bouteille de muscat commencée en juin. Sophie préférait le jus de fruits.

On discute encore un peu, le temps passe vite, et on se retrouve enfin dans la pièce noire éclairée en rouge, sur le canapé bleu, je la prends en levrette et j’en finis avec elle.

 

Quelque part ma résolution est prise.

 

Même si en finissant nos verres, je lui dis impulsivement :

, « tu sais, on peut se voir en septembre si tu veux » elle étonnée : « et nos voyages ? » me dit elle (elle va à New york au milieu du mois, et ensuite je pars à Prague quelques jours avec ma femme et nos amis)

« on peut se voir après les voyages ! avant que je parte aux Andes  le 1er octobre ;c’est un peu juste mais jouable. »

 

Elle me regarde ébahie, mais déjà conquise par l’idée, un calendrier dans la tête !

 

Putain mais qu’est ce qu’il m’a pris ? on devait normalement faire un break jusqu’en novembre, et déjà je  viens de le rompre !

 

C’est donc un peu troublé de ma réaction « à chaud » que je l’aide à ranger notre petit désordre, descendre les verres, etc .. tous ces rituels qu’elle aime bien j’en jurerais, et qui  vont lui manquer.

 

Elle ne sait pas que je viens de lui faire l’amour pour la dernière fois. Moi je sais, je crois. Un je ne sais quoi est passé, plus proche d’un grain de sable que d’un ange ..  mais quoi ? pourquoi maintenant alors que TOUT VA BIEN ?

 

L’idée n’est pas encore très claire dans ma tête mais se confirmera bientôt, surtout quand elle commettra l’imprudence, la pauvre innocente, de m’envoyer ces photos que je lui décrirai « crues, charnelles, violentes » car je les reçois, pour la première fois, comme un uppercut ...

 

Je ferai même semblant de plaisanter en voyant sa réaction dépitée : « Je te fais marcher, elles m’excitent ces photos, elles me font bander ! » J’ai  eu pitié de sa déception, oui  .. la pitié dangereuse ..

 

Mais pour  l’instant, en cette belle matinée estivale, elle est heureuse, elle est dans l’insouciance, elle se paye le luxe de me prendre en photo, cette fois gentiment, devant la porte du donjon une fois dehors dans la chaleur de midi.

Je lui souris, sur ces trois photos  à ma façon toujours un peu grimaçante, un peu équivoque.

Je veux qu’elle parte heureuse et sereine, je lui prend la main et je l’embrasse encore avant qu’on se dise au revoir .. sinon adieu ?

 

Elle passera de belles vacances ..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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