Jeudi 5 septembre 4 05 /09 /Sep 09:13

Cinq a été le seul cinq en cinq ans.

 

Le premier et le dernier, celui de trop, il y a donc juste deux mois.

 

Pas de doute, en quelques secondes mon cerveau a balayé au scanner les années, les mois, les jours, et ce vendredi 5 juillet a été le seul cinq.

 

 

Heure précieuse, qui avance masquée, on n'aurait pas cru que c'était la dernière, tant il faisait beau et qu'on parlait sans contrainte, presque avec bonne humeur.

 

 

Les dernières photos que j'ai prises de lui, que j'ai prises de moi aussi ..

 

 

DSCN0553 DSCN0498.JPG


 

 

 

BLUE JASMINE 25 SEPTEMBRE

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
Voir les 0 commentaires
Vendredi 6 septembre 5 06 /09 /Sep 09:12

Reprenons la série des petits  carnets de séjour, celui ci est tout simple, touchant, sincère, en ce temps la on avait confiance l'un dans l'autre, au point qu'il avait mis au clair toute l'affaire Emilie, quelques jours avant, et que sa première (et unique jusqu'à 2013) petite panne du lendemain était passée comme une lettre à la poste!! Sans drame ni prise de tête.

Notre relation aurait du rester ainsi, toujours, du moins bien plus longtemps .. c'était si facile pourtant de continuer, si évident.C

C'est comme plonger dans une eau fraiche, ça me fait du bien de savoir comment c'était.

 

 

 

6 et 7 octobre 2009

 

Me voici au All Seasons, nid d’amour désormais mythique ! Et hier après midi plus que jamais ! Au point que cette fois, je vais avoir trop de mal à le quitter pour de longues semaines (en fait on s'est revus trois semaines plus tard!)

Privée de sa fougue, de son corps que j’aime tant, oui, on s’appartient de plus en plus, je tombe à pieds joints dans le panneau, je suis accro à lui !

 

Un voyage – trop – longuement préparé, assombri par sa troublante et sadique « révélation » (Emily).

 

Mais je suis venue quand même, poussée par la faim de « savoir » et par la faim tout court.

 

Petite robe noire style Courrèges, leggings à bords de dentelle, et bagages rouges ! A Lyon, temps doux et couvert. Le train sera en retard. Une panne sur la voie TGV nous détournera sur la ligne normale avec 20 minutes puis une heure de retard. Stressée, nerveuse, j’essaie de lire « Jour de souffrance » de Catherine Millet. Premiers textos, je les trouve trop brefs (incorrigible !) Le TGV se traîne dans trop de gares : Valence, Avignon, Aix, Marseille enfin. Grand soleil, je range ma veste en cuire dans la valise rouge, et .. cinq minutes avant d’arriver à Toulon, ce SMS adorable « je suis dans le hall de la gare, je te dépose à l’hôtel ! ».

 

Cet amour a voulu m’éviter de perdre trop de temps et m’épargner la longue marche au soleil avec ma valise !

 

Je suis ô combien touchée .. Vite un vapo de mon parfum, une touche de rouge à lèvres, toute contente de cette attention adorable.

 

Il m’attend en haut de l’escalier qui mène aux quais, mais on a du se croiser, car je le vois en revenant vers l’intérieur, penché sur l’escalier et me guettant !

 

Je le surprend par derrière, il se retourne, sourit, m’embrasse et s’empare de ma valise .. ma voix tremble un peu, l’émotion, on ne s’est pas vus depuis deux mois et demi,  tout un été, mais ce ne sera que de courte durée !

 

Il me dépose devant l’escalier de la place Besagne et descend se garer au parking Lafayette, me laissant toujours galamment le temps de me préparer !

 

Vite vite, oh je n’ai que des malheurs ! la télé débranchée, le lecteur CD qui refuse de démarrer, mais la chambre est fraîche, presque froide ! je lui sms enfin le numéro de ma chambre, la 202.

 

Il frappe, entre, et me prend dans ses bras pour un long baiser passionné ! Collés l’un à l’autre, je peux sentir son désir immédiat, impérieux, c’est fou, à peine si j’y croyais !

 

Encore une après midi torride et débridée, avec deux grandes nouveautés : je me caresse devant lui, avec lui, avec un succès pas certain mais je suis « en progrès » et il en manque si peu !

 

Et le fameux « repas chinois » dont on avait tant ri et parlé, et qui a fourni une détente agréable, complice, et des sensations inédites ..  Référence dans le blog "les Baguettes Chinoises"

 

Il est beau, j’adore son corps, son odeur, l’éclat de ses yeux bleus, je prend possession de lui avec gourmandise et c’est ça qui lui plait, j’oublie mon propre corps et ses imperfections, d’ailleurs, avec lui je me sens parfaite !

 


Entre deux folies, on discute beaucoup, pour partir, il n’est pas pressé cette fois, et il nous reste encore demain !

 

allseason1  100_5362.JPG
Je sors ensuite dans une ville un peu étouffante et dont le ciel déjà se voile de nuit et de nuages, mais on peut se croire encore en été. Il est trop tard pour aller sur les plages, je flâne donc, un peu groggy, et m’attable affamée devant la formule de la Brasserie Le Mario.

 

Pas de moules frites, évitons la prise de risques, mais salade, pâtes bolognese et crème caramel. Mais cette variété de plat est encore pire, car je n’arrive pas à finir mes pâtes !

 

Je rentre un peu alourdie par ce trop copieux repas et angoissée pour le lendemain, je prends conscience qu’il ne pourra sûrement pas conserver un tel rythme ..

 

Donc peu dormi, dans ce grand lit king size pourtant ..

 

Réveil à 5h30 déjà,  douche, petit déjeuner un peu nauséeux et balade matinale commencée tendue et énervée car j’ai bu trop de café. Mais je trouve le courage de prendre le 3 pour aller passer une heure à la mer, sur les plages, et il n’a pas répondu à mon sms passionné( !!)

 

 100_5440.JPG

Incroyable balade au soleil devant la mer si bleue, en compagnie des mouettes et des oisifs venus se faire encore bronzer .. Un sexa sympa vient discuter avec moi, en maillot de bain, me proposant de me prendre en photo (il a du me surprendre dans ma manie favorite en voyage, m’autoportraitiser, manie qu’il partage d’ailleurs, il me le dira !) Voilà un homme pour moi, de mon âge et pas mal ! Mais c’est Thierry qui me tient ..

 

Enfin un sms, et quelques autres, faussement désinvoltes, et « tâtant le terrain » ..

 

Je rentre pour l’heure dite, j’enfile mon joli corset rouge et mes bas.

 

Mais hélas cela ne suffit pas à déclencher la belle érection d’hier même heure ! Je le savais, son rythme à lui n’est pas quotidien ..

 

Je le mets à l’aise en lui proposant de me faire un massage (il m’avait dit savoir bien faire ça). Pour cela, il faut me mettre nue, totalement ! Mais comme on est dans la pénombre, je m’exécute et je savoure ce plaisir nouveau.

 

Le résultat ne se fait pas attendre pour lui, et ..c’est parti ! Ses caresses profondes m’amènent au bord de l’orgasme, puis enfin la position « G. » qu’il a enfin comprise, mais là encore trois minutes ne suffiront pas à déclencher cet ancien orgasme ..Pourquoi s’arrête t il ? Il semble triste, et m’avoue que c’est .." la panne", celle que je craignais tant qu’elle arrive aussi avec moi ! Il avoue, oui je ne tiens pas la distance, etc .. non il ne dit pas ça, j’ai oublié ses mots ..Comme c’est la première fois, je suis cool, compréhensive d’ instinct, comme il faut l’être en pareil cas .. J’ai du le décevoir en ne jouissant qu’à moitié?

 

Puis revirement, il me demande de remettre bas et corset, et on fait de nouveau l’amour, j’apprend une étrange position en équerre, qui pourrait normalement très bien convenir pour mon plaisir .. s’il voulait bien se déclencher, s’il pouvait me dire quelques mots crus, mais il est trop, je crois, concentré sur sa performance ..

 

Ensuite, scène censurée, avec un certain accessoire que j’ai amené à sa demande .. Que je réclame plus ou moins .. Je cède sur tous les tableaux, en décalage un peu avec sa demande, que je dépasse, mais je sais que je cède, fais l’erreur de lui dire, suis folle de toi ..

 

Il n’a pas conclu, on discute longuement encore, allongés sur le lit, il me calme, j’aime etre avec lui, il m’apaise et lui doit aimer ma spontanéité, mes initiatives .. on se complète, et je sens qu’à la fois c’est bien et c’est « trop bien », que je dois cesser de lui dire qu’il va me manquer, que je l’adore trop etc ..

 

Quand il se rapproche, je m’éloigne un peu, et inversement .. Mais Dieu que c’est bon de se bécoter comme des gamins, qu’il me dise « ma chérie », et finalement .. me prouve son amour après avoir simplement constaté mon excitation en me caressant, presque machinalement pourtant, et je n’ai rien vu venir ! Je suis sa chose, il l’est aussi, ma chose, on s’appartient, sans pudeur, cela pourra t il durer ??

 

Il me parle de la « fin », invisible, me dit qu’il devra être « méchant » avec moi, qu’il devra "tout couper "!...

 

Quelle prétention ! Mais en juillet déjà, dans la voiture en me raccompagnant il avait parlé de « la fin » .. et on a vu le résultat quelques jours plus tard ! (sa déclaration enflammée).

 

 

Allons, courage, je peux intégrer tout ça Et le fait que j’ai raison de ne pas le supplier de rompre avec Emily, ce serait le pousser à ne pas le faire .. T. est un blasé, un cynique calculateur, capable du meilleur comme du pire mais je le perce à jour.

 

Je vais lui donner de l’air, un petit moment, pour voir.

 

Exemple, attendre qu’il me réclame les photos des baguettes et du reste

 

 

8 octobre

 

Mauvaise nuit, réveil à 3h15, puis 6h30, entre temps je ne sais plus, sauf que je me suis fait jouir encore, comme la veille, si facilement seule, et à l’aide des images (futures ?) du donjon. Et là, je ramène sur mes doigts, encore, son odeur .. et longtemps après, je ressens dans mon ventre l’écho de sa présence assidue, ces deux jours de fête sensuelle, oui, j’essaie de m’en convaincre en dépit des « ratés » qu'il m'a infligée bien malgré lui.

 

 

J’ai pleuré ce matin, j’ai la trouille en fait, la peur de le perdre, et il sait que j’ai peur. Je lui ai tout livré !

 

Suis je un jour repartie à Lyon avec cette impression de désastre prévisible ? Peut être en avril 2008, après ses « aveux » ? oui, le long de la route du retour, après cette folle semaine, j’avais un sentiment de tristesse, le même, en moins grave car on se connaissait si peu ! Je n’ étais pas encore si attachée à lui et j'aurais été capable d'accepter la rupture assez facilement ..

 

Idem le retour de Halloween, oui c’est vrai, il y avait de quoi! et aussi le 23 juillet, car il m’avait déjà parlé de la fin ..alors que tout allait si bien, si fort .. 

 

Mais je ne sais pas, là, surement que je me sens plus impliquée .. j’espère me faire des idées mais il me terrifie !

 

Et le fait de devoir tout garder pour moi, essayer de lutter contre le besoin de le harceler de questions pressantes, à l’envie de lui dire encore que je suis toute à lui .. les horreurs de l’amour quoi !

 

J’ai le projet immédiat et salvateur de refaire toute ma bibliothèque, de reclasser tous mes livres entassés au hasard lors du déménagement, de fond en comble et dès ce soir ou demain.

 

Aller au sport tous les jours

 

Reprendre contact avec « les autres »

 

Ne plus aller sur le forum : on tourne à la vanille, nous, et  les menottes sont restées dans son sac Fnac !

 

Continuer à me faire belle

 

Le laisser « reposer », voire « mariner » (c ‘est beaucoup me demander mais j’essaie)

 

 

9h 22, il n’a pas répondu à mon sms  .. Mauvais signe. Déjà hier.

 

Thierry, j’ai peur ! rassure moi, dis moi que je reviendrai !!

 

M’a reparlé de la balade au Mont Faron (celle là on la fera, et meme deux fois!)

 

Du Donjon, c'est bientôt.

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
Voir les 0 commentaires
Mercredi 11 septembre 3 11 /09 /Sep 21:35

Je n’ai guère de temps pour la nostalgie car en voyage je me sens toujours bien, ici et maintenant, obligée de gérer le temps, me débrouiller, trouver des bons plans etc .. Il faudrait que je fasse comme Lord Byron ou Chateaubriand, aller de par le monde promener mon spleen et le transcender .. je finirai bien par y trouver ma voie.

 

 Mais bon, il y a juste un an, j’atterrissais à NY le 11 septembre, pas pour faire historique ni défier le destin, mais c’est à cette date que curieusement j’ai trouvé de la place et le meilleur prix ! La veille, le 10, j’étais comme hier à Lisbonne juste pour une nuit, mon vol étant Tap Portugal, mais l’idée de passer une nuit dans mon hôtel habituel avant le grand saut m’avait comment dire, sécurisée pour entreprendre ce grand voyage.

Hélas l’avion avait deux heures de retard, si bien que j’ai du faire l’impasse sur la petite soirée restaurant que je me promettais en arrivant !

Mais le 11, j’étais fin prête pour le vol Lisbonne- Newark surtout que ce vol partait à midi, heure parfaite pour moi (ni trop tôt ni trop tard, pour amortir les conséquences de ces sempiternels retards, toujours en augmentation.

 

Mon état d’esprit était alors dans le déni, et dans le défi, coté cœur.

J’étais forte de notre fameuse rencontre du 16 août, trois semaines plutôt, et pour moi, les actes - ces actes si parfaits – valaient bien mieux que les sornettes dont il m’avait abreuvée par la suite !

 

Comment prêter attention à son cauchemar de la sacoche fouillée, à sa bizarre « attraction/répulsion » pour les fameuses photos, à sa présentation msn ridicule et mal venue ?

 

Je n’ai pas vraiment senti le vent tourner, ou alors ce serait comme toujours provisoire, et l’on devait se revoir au donjon le 25 septembre, après nos voyages (lui Prague, moi NY) et on en aurait des choses à se raconter avant et après l’amour !

 

J’aurais du faire gaffe, au risque de « pourrir mon voyage », mais ça il ne le voulait pas, il me l’a dit, il m’avait dit que je n’avais pas à rompre dans l’immédiat, et qu’il « ne me lâcherait pas la main pendant mon voyage à NY ». Sous entendus évidents, mais je n’y croyais pas.

 

C’était tout simplement impossible après les mois précédents où tout semblait (me semblait) aller de mieux en mieux.

Enfin voilà le 11 je me suis envolée contente et patiente, et confiante en l’avenir .. on sait ce qu’il en est advenu, et je ne reviendrai pas dessus, je me suis trompée, pour une fois, sur toute la ligne et j’en ai été malade toute l’année.

 

Un an plus tard, hier le 10 je me suis baignée dans l’océan lusitanien pour la première fois, et le 11 ce soir, je reviens d’un petit voyage éclair sur la cote plus au sud, j’ai franchi en autocar le pont du 25 avril et c’était merveilleux de contempler à loisir la majestueuse embouchure du Tage sur l’océan, tout à l’ouest.

J’ai déjeuné dans un restaurant de poisson dans ce village qui aurait pu être aussi bien grec, que monténégrin.

 

J’ai pensé à toi et au bonheur que l’on s’est donné, au mal qu’on s’est fait. Voila où mène trop d'érotisme, trop d'"excitation ...

 

Même si cette année je n’irai pas plus loin, ce départ 2012 à NY, j’y pense avec gratitude, il fut mon dernier vrai moment de grâce. Tout le reste ne sera que de la survie, du semblant de vie, mais la vie quand même.

Par Violette-et-Lui
Voir les 0 commentaires
Lundi 16 septembre 1 16 /09 /Sep 13:33

Retour dans la ville blanche, pour un second « exil », comme si j’avais voulu réitérer l’histoire de l’année dernière, quand le premier,  au printemps 2012, avait initié la dernière ligne droite des trois belles rencontres avant liquidation !

En fait non, je cherchais surtout à finir en meilleur état, un été d’assignation à résidence très éprouvant après le fiasco de début juillet. Pour attaquer la mauvaise saison avec plus d’énergie et prendre un nouveau départ. Sans lui s'il le faut.

Et je ne me suis pas trompée, Lisbonne m’a prise dans ses bras, comme si rien n’avait changé, distillant son élixir d’oubli et de métamorphose, et c’est sous l’influence de son pouvoir magique sur moi que s’organise ici ma vie d’aventure et de sérénité.  Faite de découvertes et de redécouvertes, de longues marches, de rêveries à l’ombre ou dans les palais rococos, les églises profondes.

J’ai traversé le Tage en bateau, sur le pont du 25 avril si semblable à celui de San Francisco, je suis allée au point le plus occidental du monde européen, le celtique « Cabo da Roca » etc etc ...

Et j’ose dire que cette vie loin  de ma routine quotidienne me fait le plus grand bien.

 

falaise.JPG IMGP9196.JPG

 

IMGP9260.JPG romantique.JPG

 

Comme la fois d’avant, c’est moi qui hélas a contacté T la première, un peu avant mon départ, et il m’a répondu, mais curieusement sur sa boite professionnelle interdite, et sans me gronder de l’avoir utilisée – car sa femme parfois la regarde -


Comme si sa messagerie  la notre, il voulait l’oublier, la détruire à sa façon, par le silence total. C’est clair. Il est très malin mais je le perce à  jour. Il a bien du ricaner quand il m’avait rendu le mot de passe ! ce n’était pas bon signe, comme les deux autres fois  ..

 

Alors, voila, notre relation étrange se termine comme elle a commencé, par un échange consenti de photos, sauf que les photos ont vraiment changé de sujet !!  et passent par un site, pas par nos messageries – mais c’est mieux que rien. On peut commenter et s’envoyer des message privés.

 

Finies les images érotiques de ses frasques aujourd’hui reniées par le pénitent, finies ses demandes incessantes de photos de moi « spéciales », et ses commentaires adorablement crus aussi bien que littéraires qui me mettaient dans tous mes états, maintenant ses mots sont ennuyeux comme la pluie ..

Pour ce qui est de ses photos  ne sont de sa part que lacs et forêts purs et glacés du grand nord canadien, de la mienne le meilleur de mes escapades lusitaniennes ensoleillées. Lui le Pacifique, moi l’Atlantique ..

Des continents, des océans nous séparent. Mais il n’est pas Titus, ni moi Bérénice (« Dans un mois, dans un an, seigneur comment souffrirons nous que tant de mers me séparent de vous ?»)


Cette ressemblance bizarre entre le début et la fin m’amuse autant qu’elle me désole ! et je me demande s’il s’en rend compte, je n’ose pas lui en parler, même pour en rire. De peur qu’il ne se vexe et coupe le contact pour de bon.

 

Entre nous la complicité est dans un profond sommeil.

Rien de personnel, pas de questions venant de lui, autres que géographiques, entre les courtes lignes, pas de message subliminal, pas de « rebondissement », rien venu de moi ne le touche plus ... RIEN.. et je me demande tous les jours si je préfère ce « rien » débilitant, au « rien du tout » !

Je crains que oui, et ça m’énerve. Je suis lâche, pas courageuse comme il faudrait. Je me contente de me retenir, de me calquer sur son attitude glaciale, mais j’ai du mal, avec mon caractère enjoué et spontané, alors que lui est devenu un vrai bonnet de nuit lui naguère si réactif et plein d’humour ..

 

L’essentiel est que je ne pleure plus. Je suis encore celle que tu aimais : ici j’ai connu tous les états possibles, les affres comme les bonheurs de la passion, ton absence, ton silence, et soudain tes messages pressants, merveilleux,  inattendus .. bien sur ceux la je ne les attends plus, c'est l'espoir qui fait souffrir, en fait ..

.

Ici j’ai même pensé il y plus de deux ans, à te libérer, un soir sur la place du Rossio, et la grandeur de mon sacrifice prochain m’avait tiré des larmes ! Mais le soir même, tu te connectais sans prévenir « envie de me connecter, envie de te parler … » alors adieu le sacrifice !

 

La seule différence c’est que tu me désirais toujours, même fachés. Si je pouvais retourner à l’année dernière, jamais je ne t’aurais mis à l’épreuve du feu, et je serais restée toujours, celle que avec qui tu étais toujours vainqueur .. Pas comme toutes les autres. Mieux, bien mieux.

Je ne peux m’en prendre qu’à moi même et à ma vanité.

 

IMGP9103.JPG

 

J’essaie alors de faire comme si, garder le subtil déhanchement de la femme comblée amoureusement, me tenir droite, alors que je n’ai pas fait l’amour depuis plus d’un an. L’illusion est presque parfaite. C’est une question  de discipline, je dois me surveiller.

Il me suffit de repenser à nos étreintes, je les vivais toujours comme si c’était la dernière fois que je t’avais entre mes cuisses, je te disais « regarde, regarde comme c’est beau », au lieu de te dire « ne me quitte jamais, garde moi .. » .. je savais que tu étais obsédé par l’idée de revenir là,  à la fois pour notre plaisir, et à la fois pour ta honte et ta culpabilité, et un jour d’été cela avait été trop fort, trop bien et tu as décidé cette fois pour toujours  que ..

 

 j’ai perdu la guerre et je me suis pourtant bien battue .. Il y a par définition dans une guerre toujours un vainqueur et un vaincu.

Je dois vivre en rêve ce qu'on a vécu, en silence, me dédoubler, ma raison va t elle tenir entre le fantasme et la réalité ?

 

Je pense souvent qu'il a bien tort de se priver de moi, c'est signe que mon ego reprend le dessus ?

 

Je suis heureuse, et malheureuse. Tu es là sans être là, cette ville me rappelle toi, mais elle est aussi la mienne, avec ou sans toi.

Je voudrais y rester toujours et ne plus revenir dans les zones dangereuses du  quotidien.

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit
Voir les 0 commentaires
Samedi 21 septembre 6 21 /09 /Sep 00:16

  

  IMGP8902.JPG

J’ai terminé « Cet instant là », et c’est moins compliqué que le laissait prévoir la citation de Luther ce titre, même si j’ai eu du mal, submergée par l’émotion,  à lire le dénouement de ce roman cruel sur la trahison, l’absence, le regret, le gâchis.

Je ne dirai rien de l’intrigue, passionnante - tournant autour du mur de Berlin, de la Stasi, des années de plomb -  pour ne pas dévoiler la fin, juste ces mots, laissés par l’héroine des années plus tard  à celui qui l’a trahie par erreur :

 

« T’aimer, être aimée de toi, quel privilège. Je te méritais, tu me méritais. L’instant s’est présenté, et il est passé. Je pense toujours à nous, et je pleure.

Ich liebe dich. Damals. Jetz. Immer.

 

Deine Petra.“



La seule fois où j’ai pleuré depuis que je suis à Lisbonne.     
 ********************************************************************************************************

Le second livre que j’ai commencé hier dans un jardin suspendu, c’est celui qu’il m’a offert, il ya  plus de trois ans déjà, et que j’ai eu envie d’emporter et de relire: « les Vaisseaux du Cœur » de Benoite Groult. Il m’avait dit alors qu’il ressemblait à notre histoire. J’ai été surprise qu’il aime un roman de femme ..

Sur le moment je n’avais pas pris garde à tout dans ce roman, tellement insouciante encore et puis on était en pleine période de libertinage et cela me troublait quelque peu -  mais en le relisant, je vois bien son intention, les messages qu’il avait voulu, déjà, me faire passer avec cette attention qu’il avait alors pour moi.

 

Deux etres que tout séparent, mais qui restent unis par une attraction sexuelle (et davantage) indéfectible, qui se retrouvent une fois tous les trois ans, voire plus(lui est marin pêcheur, marié, psycho rigide, elle prof de fac itinérante, en couple de convenance)

Voulait il me dire qu’on pouvait comme eux se séparer et se retrouver même après des mois et des années de séparation ? Sauf que nous, on a moins de temps devant  nous et surtout que son désir s’est éteint.

Avant le séisme,  il suffisait, comme les deux personnages du livre, qu’on se trouve dans la même pièce pour que .. et même dans un ascenseur, et il  me le répétait souvent, non sans fierté d’abord puis avec le mépris de lui même,  et il me l’a dit encore une fois,  un mois avant la catastrophe de novembre, ou celle de mars je ne sais plus, il  y avait  cru jusqu’au bout .. oui, en juillet il avait apporté son petit flacon de gel douche familial ..

Le roman :

Elle est libre dans sa tête, lui pas, et rongé de culpabilité. Mais pourtant il lui revient toujours, quelque part dans le monde où ils se donnent des rendez vous. Elle s’agace de son inculture souvent et en dépit de tout ça,  leur histoire dure … trente ans ! et ne s’achèvera que par la mort de Gauvain.

La façon qu’à l’auteur de parler de l’amour charnel est bouleversante, et même parfois drôle et subversive ! En son temps, T a du apprécier cela, et il a pensé que j’aimerais aussi.

 

amoreiras.JPG

 

Oui ce livre était fait pour moi, pour nous, si on avait continué -  il aurait pu m’en offrir d’autres, ses choix sont  tellement pertinents ! le premier c’était un roman de Romain Gary « Au dela de cette limite, votre ticket n’est plus valable ». Il pensait à qui ? à lui ? à moi ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui
Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Calendrier

Janvier 2025
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés