Récit

Samedi 10 décembre 6 10 /12 /Déc 09:29

Tu venais de temps en temps voir mon blog, même après le changement de 2010, oui, tu me l'avais dit.

 

Maintenant c'est pire que jamais, mais peut etre que tu feras un tour ici. Je veux te dire .. je veux que tu saches ..

 

Ce que je n'ose et n'ai plus droit de te dire, ici je peux ..  Nos  échanges de mails resteront "propres", ils me font du bien, me permettent de survivre et parfois de sourire, mais il y manque tant de choses .. et je n'en ai jamais assez ..

 

Avant hier,  par exemple, quand je t'ai dit que j'allais à la fête des Lumières en soirée, tu m'as écris "amuse toi bien" , et moi j'entendais "amuse toi bien, bébé". Comme avant .-  la dernière fois, le 5 octobre -

 

L'année dernière, juste avant de succomber, j'avais dit aussi que j'allais au cinéma, et tu m'avais écrit "bonne projection, bébé"

et quand je suis rentrée : "tu peux réserver Lisbonne, on va se revoir". Oh si tu m'avais vu danser de joie dans le salon, comme une petite fille, tu aurais souri .. te serais moqué de  moi, tant pis!!

 

Tu m'as fait croire que c'était par peur de mon chantage, mais je sais maintenant que tu en avais envie, c'est tout.

 

Et  hier, vendredi, rien, pas un mot!! tu sais combien c'est important pour moi le vendredi, comme le mardi.

 

On avait décidé dans cette période "calme" que le jour de silence serait le mercredi. le milieu de ta semaine de quatre jours.

Surtout que je vais partir à Prague mardi et que tu ne m'as meme pas dit de faire un bon voyage juste "je t'imagine en train de faire ta valise pour Prague" (bien sur, je ne la ferai pas pour Toulon, tu es tranquille,  hein ?)

 

Tu m'as laissée seule, avec tes deux seuls messages de la semaine, deux minutes à me consacrer, on est loin des 35 échangés la semaine dernière (autour de banalités mais bon : 35, et une converse tardive)

 

Cette fois mon coeur j'ai envie/besoin  de craquer, au lieu de te raconter ma seconde expédition lyonnaise ce soir, sur un ton faussement léger, (ce que je ferai quand meme)  car la seule chose que je veux te dire c'est que tu me manques trop, que j'en crève, que pourquoi ??? que j'ai envie de te revoir et que tu me fasses l'amour comme tu le fais si bien!

 

On s'entendait bien sur tous les plans

Dois je te rappeler tes mots de cet été ?

 

Si tu considères objectivement la situation:
- on se connait depuis trois ans et demi, on se voit depuis trois ans.
- tu as fait échec à mon envie de rompre en septembre dernier.
- Tu as renoué sexuellement avec moi depuis décembre. de mon côté, j'avais peur d'éprouver un certain dégoût comme il m'est arrivé par le passé, mais heureusement, ça ne s'est pas produit.
- ma rancoeur vis à vis de toi a cessé.
- tu as enfoncé la dead line du 1er mars et l'éventualité d'une séparation à l'amiable est renvoyé aux calendes grecques.
- on va vers une amélioration de nos rapports plutôt qu'une dégradation. Je pense même que je n'ai jamais autant été disposé à ton égard depuis le 1er septembre
 
 pas de souci pour le Panoramique en automne ..et les pinèdes alentour..
nous repartons en effet sur de nouvelles bases.
lol, tu m'as eu à l'usure...mais tu n'as pas rêvé
.
bon WE à toi aussi. 

 

.moi je trouve qu'on a vraiment trouvé un équilibre, sur des bases stables, solides et durables. (oui !! moi aussi et j’adore !)

28 juin

En même temps, je me dis que le bourgeois de Toulon a bien mérité sa corde autour du cou. Et que tu as bien mérité ta victoire. Tu as cette revanche. jouissive. Je suis même content de te l'avoir offerte. je ne vois pas donc où est le problème.

 

 6 juillet 2011

oui, je pense déjà à l'automne ...à moins que tu souhaites me "libérer" avant? je ne pense pas car tu m'as dit que c'était renvoyé aux calendes...monténégrines! donc, oui, je pense à l'après septembre et je m'inscris dans la durée...

 

 

Putain mais quoi j'ai pas rêvé!!!

 

Ok, c'est donc septembre qui a tout gaché; j'étais encore trop présente ? envahissante ? je ne trouve pas, mais pour toi c'était encore trop il faut croire.

 

 A quel moment tu en as eu assez ? et pourquoi ? Pourquoi surtout, te connaissant, ne m'as tu pas empechée de venir ?  pourquoi as tu fait semblant de te féliciter de ce séjour ?

 

 Au lieu de quoi, alors que - saturé de moi pendant quelque jours et je l'ai compris, te laissant sans nouvelles (ayant prévenu) toute la fin septembre - alors que retour de Picardie, tu semblais avoir retrouvé de l'élan vers moi (connexions matinales, mails en nombre!!)

 

 Puis silence du vendredi, fatal, on le sait.

 

 Je suis tombée dans le piège

 

 Tu en as profité pour me donner le coup de grace et exprimer par des mots assassins, inoubliables au meme titre que les autres, ton souhait de rompre avec moi , meme si  ..  comme tu l'as écrit quelques jours après :

 

si et justement: tu resteras une éternelle pulsion. c'est un combat entre cette pulsion et ma raison et c'est ma raison qui l'a emporté. Tu es une femme fatale. Si je me retrouve seul dans un ascenseur avec toi, il arrivera fatalement "ce qui devait arriver". quand tu es loin de moi, ça va. Quand tu es proche, ma détermination fond comme neige au soleil à mesure que mon érection enfle. D'ailleurs j'ai toujours été incapable de te résister et je me suis donné à toi constamment. Alors pourquoi cette pulsion si difficile à combattre. Probablement parce que je t'ai aimé, parce que tu es cérébrale, imaginative, manipulatrice et vicieuse, parce que tu as lappé mon nectar jusqu'à la dernière goutte, parce que j'ai déchargé un nombre incalculable de fois entre tes cuisses et que j'ai aimé ça. parce que j'ai aimé tes cris quand je forçais ton cul, et ta chatte qui gouttait, parce que j'ai aimé ce flot tiède qui se libérait violemment quand tu t'empalais. en un mot, parce que tu as été ma meilleure amante. Et ma queue, je suppose, a gardé le souvenir de tout ça.

cela, c'était le 28 octobre



Depuis plus rien, électrocardiogramme plat. Jamais été si long..



Je cherche en vain le choc qui va te ranimer.  Mais depuis le rateau que j'ai pris avec "edt" juste avant cette littérature plus haut, j'ai peur d'aggraver mon cas.



Alors je pleure, je pleure, j'achète deux boites de mouchoirs par semaine, je ne suis que douleur et je ne vois plus personne, occupée, obsédée de toi, de nous, de t'avoir perdu à  jamais par ta seule décision.



Je suis passée de cette lumière d'été au noir de l'automne, cet horrible automne enlaidi de tes promesses non tenues, les premières que tu ne tiens pas.



Deux déjà : le Panoramique et la pinède, et novembre et bientot, décembre si je n'y met pas bon ordre.



Car le manque est trop fort, je n'accepte pas, JE VEUX CES TROIS RENCONTRES!!! Je veux savoir.



Je te ferai payer ces promesses non tenues. Il ne fallait pas.



On était, oui, arrivés à cet é quilibre, s'aimer sans le dire, etre bien ensemble, se revoir régulièrement, baiser divinement, alors pourquoi ? qu'ai je pas vu ? te forçais tu tellement ?

Je me suis donc illusionnée tout ce temps ? croyant t'avoir reconquis ?



Car pour une broutille (ce mail malencontreux que tu qualifies de "grosse connerie") tu me largues sans me laisser la moindre chance.



Je t'ai dit de me "bannir" certes, mais un bannissement a une fin, et tu sais mon ange, c'est Noel, et je vais le passer toute seule à cause de toi, sans toi, sans ma famille, ne plus leur imposer mes larmes, et cette façon nouvelle que j'ai d'être "ailleurs" .. qu'ils ne supportent pas. Ne comprennent pas.



Tu ne permettras pas cela ? tu vas me revenir, dis ?  Oh c'est si dur de faire semblant d'aller nien, enfin pas si dur, puisque tu ne peux pas me voir, et voir ma vie, et combien ce voyage à Prague me semble maintenant dérisoire.



Quand tu l'as tiré au sort l'autre jour avec tes amis, quel bonheur! et Vienne aussi comble du hasard!! Signes du Destin, mais tu n'as pas montré la meme joie que moi, c'est certain ..



Décembre



2010 - Strasbourg ville de l'est + la Belle Hélène

2011 - Prague ville de l'est + la vie Parisienne



la comparaison s'arrete la, bis repetita, non simula ... encore une fois. A quoi bon forcer le destin ?



Pourtant il le faudra bien. Je ne veux pas mourir.



Partir sans un mot de toi. Pleurer, pleurer encore, ne plus pouvoir te voir, te toucher, ne plus oser porter mon parfum, il me rappelle trop de chauds après midi, des rendez vous au café, des retrouvailles .. et de pleurer encore.

Normalement je dois le renouveler en novembre, et là, il en reste encore .. je l'achetais au duty free lors de mon  voyage d'automne.



Je suis épuisée d'avoir trop pleuré depuis hier soir, ce samedi s'annoncerait si bien avec un mot de toi.



Depuis juillet, tu ne me dis plus quand tu es de garde.

 

Alors j'attends encore, tous les  samedis, tous les dimanches, c'est cruel. Il n'y a qu'une chance sur 5 pour que tu sois de garde, le reste du temps, j'attends pour rien.

 

Je t'aime, tu me manques, je ne veux pas te perdre.



Hier relisant encore mes journaux intimes tu me disais, trois mois après notre rencontre (!!) "je verrais la fin de nos relations comme une catastrophe" ... "je tiens à toi, je ne veux pas te perdre" ..



Et le pire, c'est que je n'ai pas COMPRIS NI ENTENDU, PAS CRU, je me marrais, moi je ne t'aimais pas, et j'envisageais facilement la rupture, ce n'était pour moi qu'une aventure, je voulais refaire l'amour c'est tout, meme si j'étais habituée à vivre sans.



Et puis il est arrivé que l'on ne se voie qu'une fois tous les trois mois et demi!! 11 juillet 2008 - fin octobre 2008 - 18 février 2009 - 3 juin 2009 !!!!!



Alors comment aurais je pu te croire une seconde ?



Il a fallu que tu mettes les points sur les i pour que je te croie .. et à peine je m 'étais faite à l'idée, enivrante, que je pouvais inspirer de tels sentiments .. pfff .. ils sont partis, quelque part dans l'azur de l' été 2010, oublieux de ma bague toute neuve, de l'avenir radieux ..



Je n'aurai profité de mon bonheur que quelques mois, alors que j'aurais pu le faire dès le début.







 







 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 22 décembre 4 22 /12 /Déc 11:32

De retour de Prague. J'ai cru que tu ne me pourrirai pas Prague comme tu m'as pourri Paris. Les deux premiers jours je n'ai pas pleuré, j'ai meme trouvé de jolis bas et je me suis prise en photo avec, car on continue de correspondre .. il y a des semaines avec un peu d'espoir et d'autres sans. Mais toujours aucune promesse de ta part, aucune rencontre en vue, depuis plus de deux mois maintenant ..

Mais le troisième jour, tu m'avais prévenue que tu serais absent, prenant deux jours de congés maladie, tu ne dors pas, mais pas pour les memes raisons que moi!

 

Alors j'ai déprimé, erré dans cette superbe ville sans aucun plaisir .. je pensais combien tout aurait pu etre différent si rien de cette horrible scénario n'était arrivé .. ce stupide mail .. que tu as utilisé pour rompre .. mais tu aurais trouvé autre chose ? mais on se serait vus encore trois fois, l'automne aurait été à nous, j'aurais passé un bon Noel, comme tu le voulais, comme tu me l'as fait miroiter dans cette fameuse conversation qui me met dans cette rage terrible!!  C'est tout ce que je voulais moi aussi. Dans un sens, j'étais contente que les trois rendez vous aient été retardés : ça me permettait de te revoir APRES Lisbonne, et d'y partir donc, heureuse de cette perspective .. Tu m'aurais offert, qui sait, un bouquet de mimosas .. et moi, cette fameuse ceinture taille 85 que j'ai envie de t'offrir depuis un an ..

 

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22 décembre 11h

 

Hier soir, grosse crise de larme, quand le présentateur météo a dit que demain c’était l’hiver. Pourquoi ? parce qu’on a passé tout l’automne sans se voir, trois mois tout juste demain, enfin le 23 septembre était le premier jour de l’automne, mais ça ne comptait pas .. tu m’as menti en me donnant ce tendre baiser, mais tu ne m’as pas dit « à bientôt, on se reverra » tu as attendu que je te demande et tu m’as dit « si tu veux, en novembre » et là j’ai senti que tout s’effondrait, que c’était foutu.

Donc crise de larmes terrible au point d’avoir des nausées (j’avais trop mangé en plus, comme une grosse truie que je vais devenir sans toi)

Le soir alors que la veille on avait discuté un peu plus intimement quand meme, mais ce soir rien! je craque et je t’envoie les trois conversations de novembre 2009, où tu étais dans un sale état physique aussi, mais ne voulais pas rompre et voulais me revoir quand ça irait mieux.

Maintenant rien de tel, tu ne m’as toujours rien promis, pas l’ombre d’un rendez vous potentiel, rien !

Et je continue mon délire réel, oui, rien promis, pas d’horizon du tout.

 

Alors il me reste la Vengeance. Il ne me reste que ça, et même, sans contrepartie possible.

 

Je t’envoie le rébus, point c’est tout, sans rien demander. A toi de tirer les conséquences possibles. Et d'agir en conséquence pour arreter la catastrophe.

 

Le rébus ?

 

1 notre conversation des trois rendez vous que tu nous préparais : novembre, décembre, janvier. TON plan, la nouvelle deadline QUI ME CONVENAIT.

 

2 la photo de ma carte postale ouverte par les soins des secrétaires (imprudent!!)celle où je te faisais comprendre que je savais où tu habitais, où je te demandais d'ouvrir ton mail. Sans plus.

 

3 les photos compromettantes que j'enverrai en plusieurs fois pour multiplier ta honte : toi me baisant dans ton bureau, moi sur la table d'examen avec toi en fond etc .. tous ces lieux aisément identifiables, et les secrétaires qui se gaussent et se passent les photos, qui sait, en parlent peut etre à tes associés ? oseront elles te les donner après avoir ouvert ma lettre (non protégée par "personnel" cette fois, de tt façon elles ouvrent quand meme et tu m'en a donné la preuve)

Je mettrai aussi d'autres photos de toi en partouze, tiens pour faire bonne mesure, plusieurs envois, un par jour ..  tu finiras bien par le savoir ..meme si elles n'osent pas te donner les photos, elles les garderont pour elles!

 

Tu es mort de trouille, tu ne peux rien faire pour sauver ta tête. Quand tu recevras ce rébus.

 

Si ce soir je n’ai pas un début d’espoir, je fais ça pour ton petit Noël, je ne peux plus souffrir ainsi toute seule, sans famille et sans amis pour me soutenir. Alors que toi tu vas t'amuser en famille comme si de rien n'était.

Tu as ruiné ma vie de famille, ma fille ne veut plus me recevoir, plus me voir, je ruinerai ta vie professionnelle, tu vois, je respecte ta vie de famille moi!

 Je vais passer les fêtes en tete à tete avec le lapin de ma fille ainée! Putains de "fêtes"!!

 

Ce que je dois bien me dire en revanche, c’est que cette vengeance si je l’accomplis, mettra un terme définitif à notre histoire, sans aucune chance de retour.

 

Dans un sens, c’est une délivrance pour moi, mais à quel prix ? ce sera très dur de retourner à Lisbonne et de m’inventer une vie aussi riche et belle que celle que j’avais avec toi, mais si vraiment tu ne veux plus de moi .. si c’est encore pire que tu ne me le dis, comme je le crains (mort du désir total et définitif par saturation de septembre) alors qu’attendre d’autre que la jouissance de m’être vengée de toi ?

 

Tu porteras ta honte comme je porterai ma souffrance.

 

Maintenant la réception du rébus peut te faire un électrochoc.

Sois tu me hurleras que tu t’en fous et que tu n’a pas l’intention de céder au chantage, en espérant que je ne le ferai pas, sois tu me proposeras un rendez vous, enfin, qui même raté, me donnera au moins l’occasion de savoir, te voir, essayer ..

 

Tu m’en voudras à mort, mais je préfère ça à cette déférence polie que tu me portes en ce moment, je préfère que tu  me haisses et me maudisses plutôt que tu aies pitié ("je sais que je t’ai fait du mal" .. )

 

Ce soir du premier jour de l'hiver est ta dernière chance, je vais essayer de t’y aider. Je suis au bout, je suis à bout de larmes. Je ne peux plus continuer sur ce ton faussement amical sans rien obtenir d'autre, je ne peux tout simplement plus, je pleure tout autant.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Samedi 24 décembre 6 24 /12 /Déc 18:10

24 décembre midi

 

Comment raconter le coup de théâtre d’hier ? Je suis tellement émue encore de cet énorme cadeau de Noël anticipé .. Tellement différente, redevenue moi meme, celle qui n'existait plus depuis plus de deux mois.

  

D’abord, je ne veux pas minimiser la rencontre avec mon frère, sa femme et mes neveux, aux Terreaux, et à l’heure de l’apéro. J’y suis allée comme dit plus haut, sur le conseil - bref et sec - de T., et je ne l’ai pas regretté. Tout s’est très bien passé, je n’ai parlé que des autres avec un sincère intérêt, parce que j’étais bien, parmi ce bout de famille équilibrée et joyeuse. Tout était simple, naturel, gai, varié, on a bu bières et kir (un chacun !) au café Leffe, il faisait doux, les lumières étaient douces aussi, j’ai offert le Dvd familial et eux pour moi des graines de cotonnier et une boite de chocolat Valrhona.

Je n’avais pas la réponse de T., on avait échangé toute la soirée sur un mode aigre doux, prudent, mais quand même assez froid de sa part, je lui ai dit que je « devais y aller », contente de suivre son conseil tout en le laissant réfléchir.

Au bout de deux bonnes heures je suis rentrée, j’ai décliné un peu à regret l’invitation à diner, impatiente de rentrer pour le "verdict " : je savais qu’il  ne faisait pas la fermeture et prenait encore presque toute la semaine. Je ne savais pas trop, en revanche, comment il réagirait, s’il réagissait, et ce qu’il déciderait.

Je n’ai pas été déçue ..

  

En rentrant, j’ai trouvé de lui un très long message, toujours aussi bien écrit mais très amer, plein de rancœur et presque de haine, de rage, contre moi. Mais je n’ai tout d’abord vu que la phrase clé qu'il avait soulignée : "bref, ok pour les deux rencontres avec relations sexuelles ". Intense soulagement.

 Le reste, lu en diagonale, effarée par la violence de certaines images .. c’est bien de lui, ça, sauf que cette fois, je n’ai pas le beau rôle ..  j'ai celui de la garce, de l'hystérique uniquement intéressée par le sexe et le pouvoir .. est ce vraiment ainsi qu'il me voit ?

Mais pour l’instant je zappe,  encore incrédule, je savoure ma "victoire" .. Sauf que je n'ai pas sauté de joie comme l'année dernière, car il manquait sa gaieté, presque sa joie de se rendre, et son "bébé", à nouveau (bon film, bébé)... cette fois il est vraiment écoeuré, pourra t il meme me désirer ?

  

 

Mais  mon visage redevient lui meme,  l’appétit revient, et  la fièvre joyeuse, une foule d’images désormais possibles à nouveau  se bousculent dans ma tête, effaçant mes alarmes!

Les  réservations à faire, (quand ? vite!) la valise rouge, que mettre pour le voyage, pour le lendemain, pour la rencontre, dînerai je sur le port ? simplement au Mac Do ?  qu’achèterai je chez  Saga, chez  K&W, et même au C&A de Mayol, fera t il assez soleil pour que j’embarque pour les Sablettes ? choisirai je Val Hôtel et la voiture ou All Seasons et le train ? oh, et je pourrai finir enfin près de  lui  mes cigarettes panthère de Budva, et mon Aromatic Elixir, et m’en racheter un autre au  Duty Free à l’aéroport pour Lisbonne ..

  

Apportera t il à boire ? lui ferai je un cadeau sans paraître « intéressée »  et  quoi ? … Soudain, j’entends à travers mes rêveries le délicieux jingle de msn ! il est là, il m’a attendue, pour s’assurer que j’avais bien lu et que je n’enverrai aucune des photos, car oui, enfin il est allé lire mes brouillons et mon blog et ça l’a mis en rage ! il a peur, enfin et me déteste, me maudit, mais on va me revoir.

On a une conversation fiévreuse et étrange dont je n’ai pas trop souvenir, je n’ai pas encore osé ni recopier nos messages et le dernier sien en particulier, ni  relire et recopier aussi cette conversation  surréaliste ..

 

Je ne sais pas, tout ça me trouble infiniment, il est clair pour moi maintenant qu’il ne m’aime plus, sinon il n’aurai pas permis que je souffre autant, si longtemps, sans la moindre éclaircie (comme dans les précédents breaks, où il me promettait toujours de se revoir .. quatre mois plus tard) sans la moindre allusion coquine, rien que de la distance et cette phrase réitérée sur les bas « ce n’est pas parce que je ne le dis pas que je ne les aime pas » et le comble du terrible : « tu étais – à l’imparfait donc- ma meilleure amante ».

 

Mais tout ça est oublié, les jours vont rallonger, ils ont déjà commencé à le faire, certes il traine les pieds, me dit qu’il a besoin d’un peu de temps, ne parle pas d’une rencontre imminente, ça me fait un peu peur, et s’il me préparait un coup ? et s’il  n’avait pas si peur que ça, qu’il faisait semblant, qu’il  cherchait à gagner du temps ? Et si vraiment il me haissait au point de ne plus me désirer ?

Mais je balaie ces arguments, il doit, il le faut, avoir envie de me revoir, il doit  savoir que je tiendrai cette fois ma promesse, de tout arrêter après la seconde rencontre. Il sera content ..

 

Je note qu’il a accepté un peu vite de ramener à deux les trois rencontres qu’il avait prévues lui même, mais bon. Ça se paiera un jour, aussi ce petit affront  ;-) ..

Mais oui mon coeur, je tiendrai ma promesse, crois tu que ça m'amuse de devoir te récupérer de plus en plus difficilement, alors qu'avant tu me suppliais de venir (juste la première année en fait!) crois tu que je  ne ressente pas un profond malaise, de ces "reconquêtes" de plus en plus difficiles, depuis celle du 3 juin 2009?

ça finit quand meme par être humiliant, et par me poser problème à moi aussi tu sais ?

 

Il m’a avoué que oui, au retour de Picardie, il était sincère, son empressement était réel, d’ailleurs, n’avait il pas tant pensé à moi en regardant la colline ? ne m’avait il pas rappelé avec fougue notre dernière « séance » ?

Alors je continue à me perdre en conjectures .. pourquoi cette décision secrète, prise dit il avant septembre, sûrement pendant son idyllique voyage conjugal et familial ? maudite Amérique ..  car avant ses vacances, il n’était pas question du tout qu’on se quitte !! ça j'en suis persuadée, avril à juillet ont été des périodes  idylliques, avec tous ces presque "je t'aime" ..

 

Enfin, l’affaire est conclue, je vais pouvoir sortir de l’histoire la tête haute et je vais m’y préparer comme à une compétition sportive, être au top pendant, et bien récupérer ensuite avec de nouveaux objectifs.

L'année dernière, j'aurais pu faire pareil, mais je n'étais pas prete, et surtout, je croyais l'avoir reconquis, mais oui, j 'y croyais et tu ne m'as pas trop détrompée ..

 

Pas de souci pour la première rencontre de 2012, avec toutes ces choses délicieuses que je vais retrouver, dont lui en plat de résistance (c'est le cas de le dire), et l’attente de Lisbonne .. tout le plaisir que j’y aurai, longuement savouré, et pensant à toi, à nos retrouvailles et sûrement adieux, mais je n’en serai pas là encore, j’en serai à ce pur bonheur : etre à Lisbonne en hiver, un hiver si doux, fière de notre dernière rencontre et dans l'attente de la suivante, l'ultime ..

 

Certes la  dernière fois  sera difficile, surtout au moment de la séparation .. oui, un moment intense et qui risque de me poser problème. Il faudra, pendant ce quart d’heure, ou cette heure, je ne sais pas, oublier qu’on ne se reverra pas, ne pas y croire - tout miser sur le but ultime et désormais unique :  me faire regretter amèrement par celui qui veut me jeter de sa vie, avec raison je le conçois mais bon ..

Je veux pendant les deux prochains mois, faire oublier la mégère aux abois, la garce, celle qui est devenue de trop mais qui menace et s’incruste .. redevenir celle que tu aimais, innocente et entière, celle qui ne te croyais pas, ne croyais pas en notre histoire.

 

C’est un très beau challenge, et je m’y prépare. Il va me reconstruire.

 

Car je suis bien sure qu’il pensera souvent à nous .. avec tout ce qu’on a fait, partagé, rêvé ..  l’usine à rêves comme tu disais si joliment va se remettre en route devant mon absence. Je sais bien que tu seras trop fier pour me rappeler, mais tu y songeras et tu me regretteras.

 

Et moi il faut que je tienne bon, me trouve des projets, littéraires et autres, voire un homme pansement (Alain ?) et que je retrouve la raison. L’amour est la pire des folies ..  ne plus jamais y céder! ça fait trop souffrir..

 

T’aimer à ce point est déraisonnable, scandaleux, et le pire c’est que tu n’y crois même pas, tu m’as fait l’affront de me dire que ce n’était pas de l’amour, mais le besoin de m’accrocher à un homme « marié, beau, riche, puissant » ( !!!) – j’ai ri, car je me suis souvenue des dires de mon astrologue devant son thème « c’est un homme qui a une haute idée de lui même ».

Et pourtant dans le mail, il se définit comme « couard et pleurnichard » .. Il est fou !

 

Je fais enfin un vrai repas, mais avec toute cette émotion, il passera mal et j’aurai des brûlures d’estomac une partie de la nuit !

Je me relève à 4 heures, partagée entre l’humiliation de passer pour la quémandeuse,  le ver de terre amoureux d’une étoile, et le bonheur de le voir revenir sur sa décision, se plier à ses dernières exigences, son plan à lui bordel!

 

Mais  grace à ce tout petit sursis cette fois, j’ai une chance de redorer mon image, redevenir pour lui, » l’ange dans la fange» qu’il a tant aimée .. sa chérie, son amour .. celle à qui il offrait des  mimosas, des amants de passage, une bague précieuse, "elle", sa seconde femme .. Etre si importante pour toi m’a fait tellement de bien!! tu imagines à peine .. mais si tu le sais ..

 

Je ne compte plus qu’il ressente à nouveau ces élans, oh non, c’est devenu impossible, car cet automne étrange et destructeur a été le point de non retour -  mais qu’il s’en souvienne, simplement.

 

Quand on était arrivé à cet équilibre parfait, d’avoir tellement confiance l’un en l’autre, échanger nos codes d'accès, nos souvenirs, nos photos d’enfants, avoir souvent « une petite pensée pour toi », partager nos voyages (cela seul est resté), quand il n’était pas question ni de chantage ni de rupture, mais tu y pensais plus que moi, à ce que tu appelais « la fin », et qui t’inquiétais tellement.

Quand tu me disais « j’ai hâte », « je ne veux pas te perdre », « tu comptes plus pour moi que tu le crois » ou plus crûment « tu occupes ma bite et mes pensées ». ça me faisait rire de bonheur ..

  

Moi j’étais simplement la meilleure version de moi même, grâce à ton regard sur moi, le soin que tu as pris de moi, tes tendres attentions et alarmes, « « je te veux heureuse » me disais tu encore cet été ..  - mais qu'est il arrivé ? ta femme te fascine t elle encore à ce point ? - Je sens surtout  qu'elle te surveille, et que tu en as peur, se croit des droits sur toi, mais n'a rien deviné!

  

Mais tout cela est fini, je le sais maintenant et ne reviendra jamais, j'ai mis du temps pour te croire  .. tu as du mal à entamer ma foi. C'était si beau ..

 

Je vais être exemplaire pendant le temps qui reste : ne plus râler s’il  n’écrit pas assez, ne pas lui parler de mes soucis, être gaie, sensuelle, attirante quoi. surtout qu'il aie vraiment envie de me revoir, je te fuis tu me suis, en gros (mais ne pas trop lacher quand meme, il serait capable de m'échapper!). Deux mois sans revendiquer et raler ce n'est pas la mer à boire ..

  

Objectif simple et unique : se faire regretter, une fois que tout aura été consommé .. faire comme l'héroine du "Chéri" de Colette .. elle a beaucoup lutté mais a fini par le faire, le libérer, son jeune amant marié. Je ne suis pas plus nulle qu'elle.

  

Et avoir du courage.

  

Ce soir, ce n'est pas un Noel semblable aux deux derniers, oh non, je suis seule, mais je m'en fous, parce que hier, c'était Noel, le vrai, celui qui me rendait la vie après ces semaines de galère ..

 

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Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 15 janvier 7 15 /01 /Jan 22:19

On devise donc un peu plus naturellement que dans la voiture tout en sirotant notre Muscat, et soudain alors que je n’y croyais pas, ta main se balade sous ma jupe à la rencontre de mon bas. A bien réfléchir, je crois que, chose horrible, tu m’as retiré ma culotte dès l’entrée dans la cuisine et que je t’ai laissé faire, oui, c’est ça .. puis tu es passé à autre chose.

Il n’y a pas de musique, aucun son de l’extérieur, la lumière est encore au zénith, et pourtant j’ose enfin moi aussi t’approcher de plus près et sentir ce divin renflement qui me met dans tous mes  états, et de là les gestes  s’enchaînent, toujours aussi impératifs, je n’ai pas eu le temps de défaire ta ceinture comme j’avais prévu de le faire, tu t’offres déjà à ma bouche avide, tout en continuant à te dévêtir jusqu’à être complètement nu contre moi, me caressant, moi faisant de même, s’embrassant à pleine bouche, et vite basculant sur le canapé jaune où tu me prends presque aussitôt, alors que cinq minutes avant on bavardait de façon anodine ..

 Mystère de l’attraction sexuelle, mais que tu vas t ‘employer à détruire insidieusement ..

 tu avais sans doute tout prévu, mais nous n’en sommes pas là .. pas encore ..

Jusque là tout va bien, cette urgence m’emballe, puis une tranquille et rassurante installation dans le coit, malgré l’inconfort et le manque de musique et la lumière, rien ne me déplaira, surtout pas le délicieux cunni, et même pas le fait qu’on se mette à parler en même temps qu’on baise, pourquoi pas après tout ?  on aura si peu le temps de parler, il faut en profiter.

D’ailleurs tu me dis sans ambages que ce qu’on est en train de faire est pour toi, une façon d’éviter le conflit (sans plus ?) – j’enchaîne à ta place sur les bonobos et leur célèbre méthode, qu’on est en train, donc, de pratiquer ..

Autre défi inspiré par l’action, je lance l’idée que si je te quitte comme prévu, c’est toi qui reviendra bien vite entre mes cuisses ! « Combien de temps tu me donnes pour ça ? – Euh .. deux mois ? (le maximum supportable pour moi) – alors je prends les paris – quoi comme pari ?  - une bouteille de Muscat – c’est tout ? »

Puis lors d ‘une petite pause, tu casses encore un peu le rêve en me disant que tu as pris pour moi double dose de Cialis, soulignant qu’un quart suffit avec ta femme, quelques fois par semaine pour « faire une couverture » ..Un peu vexant, mais je met ça sur le compte de la peur de l’échec.

Une fois de plus j’ai droit à l’historique de ton déclin sexuel inexorable, de ton « conflit intra  psychique » (joli pléonasme) .. mais il n’est plus question que j’en sois l’unique et meilleur remède, et pourtant dans les faits ..  Passons. Je ne veux pas en entendre davantage ! je me relève, finis mon verre et change ma jupe de ville contre un de tes derniers cadeaux, une micro jupe en vinyle noir qui me va tellement bien, presque un peu large maintenant.

 

Tu va chercher dans ton cartable (que j’avais donc fouillé en septembre ..)  la boite en carton verte et blanche contenant les menottes de la rue d’Alger ! Tu les passes autour de mes poignets rassemblés dans le dos, juste pour quelques minutes, c’est bizarre, juste le temps de parvenir à mettre en route la musique – je ne t’ai jamais vu savoir la faire démarrer tout de suite, à part quand j’amène ma simple  clé usb mais je l’ai encore une fois oubliée à l’hôtel, dans mon trouble. Il suffit de la brancher dans le haut parleur et ça marche.

J’attends les mains dans le dos, un peu nerveuse, quand soudain le son enfin s’élève, ce ne sont pas les mêmes musiques que d’habitude, je ne sais pas si tu les prépares d’avance ou pas, ni d’où elles sortent .. Tout est en anglais.

 

J’ai laissé mon sac au salon, avec l’appareil photo dedans, je sais que cette fois il n’y aura pas de photos, je pourrais en faire, tu ne t’y opposerais pas, mais je préfère quand tu demandes.

 

Déjà tu m’enlèves les m enottes, parce que je dois aller sur la table. Je proteste un peu, je m’attendais plutôt à une séance de fouet un peu punitive, peut être attachée à un des anneaux du mur, debout ou agenouillée, comme dans la séance des cuissardes. Ça fait longtemps et j’avais bien aimé. Et on aurait terminé sur le grand lit ..

La table, ça veut dire baiser de cette façon encore plus inconfortable que sur le canapé, les jambes suspendues au trapèze et les bras maintenus en arrière, poignets attachés aux menottes du bout de la table ..  avouons que je suis moins à l’aise ici que je ne le crois, et que je n’ai jamais pu résister à rien si j’y pense. L’endroit est conçu pour cela.

A peine suis je installée qu’il me reprend. Je précise que depuis le début de toute l’opération, il a retrouvé le sourire mais que ce sourire si je l’observe bien se teinte de malice et  peut être de ruse.

« Depuis quand ne suis je pas allé dans ton petit trou ? » me demande t il tout d’un coup.

Il le sait très bien, depuis la dernière fois, qui remonte déjà au  .. 20 septembre avec toute cette affaire. Je pâlis, si c’est possible, ou je rougis, sans doute, tétanisée.

Souvenir très gênant pour moi car à cette occasion et pour la première fois (j’espère) il y avait eut on va dire un petit raté technique assez inattendu vu les précautions prises comme toujours ..

et tout en accélérant le rythme de ses coup de boutoir, il me demande des précisions sur la méthode employée, toujours avec ce sourire narquois, et tout en m’assurant que lui ne trouve rien de gênant etc .. (euh ..  s’agit il vraiment de périphrases ?) et je commence à comprendre qu’il tient là une  vengeance facile, imminente et vraiment tordue  ..

 

Surtout que connaissant son sens professionnel autant qu’helvétique de l’hygiène, eh bien je m’étais persuadée, oui, que le motif de rupture était là, contenu dans ce léger incident générateur de dégoût. Il suffit parfois d’un détail  trivial pour tuer une histoire d’amour ! surtout si on ne vit pas ensemble ..

 

Oublié temporairement le 5 octobre certes, mais je ne voyais rien d’autre .. C’était donc bien ça, et j’étais persuadée que si sexe il y aurait entre nous, ce serait purement orthodoxe et à tout jamais.

Donc aucune préparation ce matin, bien entendu. Et me voilà attachée impuissante à résister s’il est besoin.

C’est alors que .. au bout de quelques secondes (la conversation n’aura duré en tout que deux minutes je crois) et sans rien faire de particulier,  je me sens d ‘un seul coup ...propulsée au septième ciel, chose qui n’était pas arrivée depuis deux ans, sur cette même table !    

C’est quelque chose de dévastateur,  d’addictif, limite terrifiant, mais tellement, tellement bon ! ..

Alors pourquoi maintenant ?

Sans doute mon cerveau était occupé à évaluer les risques et les dégâts, à digérer la honte, et le reste de mon corps en a profité pour se laisser aller, lâcher prise, et hop ! direction les étoiles !

Ou bien c’est cette honte même qui a déclenché la mise à feu ? (moins glorieux).

 

Pareil pour la dernière fois, le même phénomène, devais je l’attribuer aux cadeaux de la veille où je l’avais reçu dans ma belle chambre d’hôtel ? : 180 euros pour le voyage, un énorme bouquet de mimosas, une bouteille de Muscat et un « je t’aime, je t’aime » murmuré pendant l’amour .. ou bien plus prosaïquement aux deux nouveaux jouets utilisés peu avant sur cette même table ?sans doute un peu des deux ..

En tout cas, lui si désireux de m’arracher ce plaisir là, il n’en avait pas fait cas du tout, ne s’était ni ne m’avait félicité, et pire, le restant de la soirée m’avait fait une tête de six pieds de long et refusé de me voir le lendemain !!!  bizarre attitude, l’hypothèse du  pervers narcissique s’est fait jour, et d’ailleurs, je n’avais pas renouvelé l’exploit, ou plutôt mon corps l’avait refusé jusque là !

 

Comme la nature est étrange .. Et lui donc !! avec cette attitude peu gratifiante, il m’a sûrement privée de quantités de septièmes ciels !

Et maintenant je suis là, alanguie, et je répète comme une débile « j’suis contente .. j’suis contente » .. en modulant les mots comme si je voulais les chanter, totalement perdue et ébahie ..groggy, .. Extasiée, je saisis dans ma main les objets du désir, je les trouve si beau, si précieux, sans même les voir ma main les adore les caresse doucement, je me sens  si bien, en parfaite .. sécurité ? fusion ?  .. et lui toujours aussi peu sensible à l’exploit qu’il y a deux ans.

On continue, je jouis encore deux fois, et retrouve un peu d’énergie pour lui demander : » tu es bien entre mes cuisses ? – je ne suis pas obligé de te répondre ».

C’est tout ce que j’obtiens, et il a  appliqué cette règle à plusieurs situations : » tu les aimes ces bas ? – je les aime peut être mais je ne suis pas obligé de te le dire » ou pire encore par deux fois au cours des six derniers mois »même si je t’aimais, je ne te le dirais pas, tu ne peux pas gagner sur tous les tableaux, garce »

Une fois en conversation msn, une fois en direct, ici même, en septembre.

 

Comme il a peu de temps, je pense que mon « calvaire » va finir et qu’on aura le temps de parler.

L’incident est oublié, c’était juste une petite pique, une provocation un peu méchante, c’est de bonne guerre après tout, en regard du « chantage ».

Mais il se dirige vers le lit et me demande de m’y installer à plat ventre, en m’annonçant qu’il allait me fouetter, ce qu’il  ne voulait pas faire au départ.

Je ne pose pas de question, ça me plait bien et je m’exécute, et il a tôt fait de m’attacher aux quatre coins du lit montagnard, avec des chaines très courtes qui m’interdisent tout retournement !

Je ne peux même pas voir s’il a pris le vrai martinet ou le faux, mais je ne tarde pas à m’en rendre compte, encore qu’il n’a jamais vraiment exagéré dans l’intensité des coups ! Comme je m’y étais engagée, je ne crie pas, me servant des oreillers pour étouffer mes gémissements.

Et alors que je n’y croyais plus, je le vois se livrer à de louches préparatifs .. il se dirige vers le haut de l’armoire où se trouvent les gels et la réserve de préservatifs, puis dans le fond de la pièce, où sont rangés les plugs et godes de différentes tailles .. je suis faite ! je proteste aussi vigoureusement que je peux, mais le salaud s’en moque bien !

En deux temps trois mouvements, et sans qu’il n’aie rien dit, me voilà prise au piège (il a du prendre le plus petit je pense) et non content, voilà qu’il recommence,  allongé près de moi à me caresser, puis me travailler de plus en plus profondément et rapidement, par des mouvements circulaires et forts de ses beaux doigts si agiles, et je comprends quand je sens un liquide chaud s’écouler sous moi, sur le drap !! il a voulu, en plus, déclencher le phénomène « fontaine », qui est chez moi totalement séparé du plaisir, et ne se produit que par ce genre de caresses  ou la position d ‘Andromaque  –quand je suis debout, ou a la verticale –

Il jubile, se moque de moi méchamment, il me semble,  me traite de truie qui se vautre dans ma fange, ah cette fois ce n’est plus lui qui est « défait, vaincu, humilié » mais bien moi !! je crois que jamais je ne pourrai pardonner ça !

 

Quand il me disait, il y a trois ans, après mes premiers exploits libertins, que j’étais « un ange dans la fange », c’était une déclaration d’amour un peu sulfureux, mais d’amour poétique .. et là, c’est une insulte.

 

Enfin une fois le résultat obtenu, il me retire l’objet non sans un commentaire ironique, puis me jette carrément les clés des menottes pour que je me libère moi même. Avec un mépris non dissimulé.

Outragée et incapable d’ouvrir la première serrure, bien sur, je lui demande de le faire. Il est bien obligé de s’exécuter, mais me laisse faire pour les trois autres, me regarde moqueuse ment me tortiller sur le lit, gênée par les autres entraves… s’étonne que j’y arrive !

Cela me rend d’autant plus furieuse qu’il va m’asséner le dernier coup : ne pas jouir lui même. S’économiser pour la séance conjugale obligatoire du lendemain. Me montrer qu’il n’a pas envie ni besoin  de moi pour ça.

Une fois debout, je le lui fais remarquer .. il joue l’étonnement, » Ah.  mais pas de problème, seulement je te préviens, ce sera rapide !»

Rapide .. et ce qu’on fait depuis trois heures ?  J’ai tôt fait de le ranimer dans ma bouche, servile jusqu’au bout puisqu’on en est là ..

Il me prend en levrette sur le lit, et en effet, jouit fort et rapidement. Mais ensuite, pas de tendre baiser cette fois, il me demande tout de suite si je veux prendre une douche.

Ulcérée, j’accepte, j’ai besoin d’être seule, il m’a vraiment gâché le plaisir ! Mais je ne lui montre pas ma déconvenue, courage, il ne reste qu’une fois encore à constater que oui, c’est vrai, il ne m’aime plus ..  mais alors plus du tout. Je peux dire adieu aux récits, aux mails d’une demi page, aux sms surprise, au « tu viens quand ? » etc etc ..

 

Pendant que je me douche et me rhabille de façon plus urbaine (collants, sandales, petit pull) me remaquille rapidement (j’ai quand même une meilleure tête que pendant toutes ces maudites semaines !) il range notre désordre là haut, mais c’est moi qui devrai rouler le drap trempé, tenter une approche plus tendre pour avoir un semblant de débriefing .. car j’en ai bien besoin .. Mais non, il est gentil c’est tout, va se doucher à son tour, cette fois il ne me retient pas un moment pour m’embrasser comme la dernière fois de septembre, au milieu du salon.

Pendant qu’il se douche, je prends une petite vidéo des lieux, je pense que je n’y viendrai plus, mais que lui les gardera encore longtemps, pour rien, par flemme .. ou qui sait pour une autre encore à connaître, ou qu’il connaît déjà, après tout, il y a bien une explication rationnelle à tout ce gâchis.

 

Le long du chemin trop court, je n’apprendrai que la différence entre le palmier dattier et le palmier phénix, et l’existence du charançon de ce dernier ! Mais j’en suis encore au stade où ce genre d’incongruité me fait craquer ..

Alors qu’on vit nos dernières heures. Que je n’arrive pas à rattraper les choses ..

 

Quelle histoire ..

 

C’est  râpé pour le coucher du soleil, il fait presque nuit. La douceur de l’air fait oublier qu’on est au cœur de l’hiver.

Je suis encore bien, demain, il va peut être se libérer. Ou m’envoyer un gentil sms, comme souvent (mais pas chaque fois). Je suis surtout sous le charme de ce plaisir qui s’est invité par surprise, mon cœur et mon ventre en sont encore bouleversés, je le sens ..  et on va se revoir une fois encore, ça j’en suis sure.

 

Le lendemain, non, il n’y aura pas de miracle, il ne répondra même pas à mes textos, sans doute a t-il refermé le portable désormais très intermittent .. Heureusement il fait très beau, j’embarque pour les Sablettes sur le bateau de ligne, j’adore ça, négligeant les soldes qui commencent aujourd’hui.

Sur la terrasse où je prends un café devant la mer si bleue et qui brille au soleil, je me prends à rêver. Hier, il m’a finalement avoué que non, retourner au Panoramique n’était pas une bonne idée, (sous entendu c’est un trop beau souvenir en regard du présent) ; alors comme on ne fera pas l’amour, puisque tu as voulu tuer et salir  notre lien sexuel pourtant si fort -  peut être voudras tu venir là avec moi, loin de la ville, partager un coca light, une bière ou un café ? un semblant de croisière, un semblant de partage ..avant le grand départ.

Je te lèguerai mes guides de Prague, je ne m’en servirai plus. Ainsi, dans plusieurs mois, tu repenseras à moi en les consultant, et tu iras j’en suis sure, boire avec ta femme et tes amis dans la belle brasserie Art Nouveau  que je t’ai recommandée.

Toi, tu ne me feras aucun cadeau, même pas un bouquet. Trop peur que je me fasse des idées.

 

Je reprends ma valise et mon train. Sans regarder si je te vois pas par hasard, tu ne m’as même pas demandé l’heure du train. C’est celui de 16h15, celui où tu m’avais joyeusement accompagnée après notre première balade sur le mont  Faron. J’irai à Venise, puis on se verrait très vite, quatre jours de suite, quatre  ..

Mais je ne suis pas si triste, ce soir j’aurai un mail, il le faut !

Dans le TGV direct, je termine la lecture de « L’immortalité », un beau roman de Milan Kundera. Je suis une femme qui a fait l’amour. Qui a joui. Tout est bien. Je t’aime, mon chéri. Si tu es plus heureux sans moi.

 

Il faut que j’oublie qu’il vient de détruire mon principal atout, son attirance sexuelle pour moi. Il a du le faire exprès, tout a été prémédité, il a anticipé toutes mes réactions, passées présentes et à venir.

Le soir il n’y aura pas de mail. Une habitude que je commence à intégrer. Accepter dans les larmes mais accepter, que faire d’autre ? je ne peux pas prendre ses mains pour les poser sur le clavier !

 

Le lendemain, oui, mais o combien glacial et décalé ! Figurez vous qu’il « m’assure de toute son affection et de son amitié » !! Qu’il me demande de le briefer sur Prague. Qu’il me donne des nouvelles de ses datura et de ses iris !

Alors soit il se fout carrément de moi, soit il a honte de ce qu’il s’est passé, et se fait humble, comme il aime parfois le faire .. Je n’en saurai pas plus, à nouveau c’est le long silence du week end. Mes questions sont restées sans réponse.

A t il aimé être mon « chevalier servant » de l’année dernière ? je ne me souviens plus .. il en a eu assez, à un moment, mais quand ? je l’ai obligé à ça selon lui .. je n’aurais peut être pas du lui montrer les photos où il est à mes pieds, caressant mes chaussures, posant sur moi ses yeux bleus, indéchiffrables.

 On a vraiment eu une belle époque, pourtant, je l’avais reconquis, ça j’en suis sure, à partir de mon séjour à la Salette. Il doit aimer que je travaille, puis que j’aille à Dubrovnik avant lui, puis à la recherche de la maison des années 20 entr’aperçue depuis son TGV .. oui mais comment faire tout ça si tu ne m’aimes plus ?où en trouver l’envie ?ce coup de couteau dans le dos m’a fait si mal ..

 

Moi, j’aurais voulu qu’il reprenne son rôle initial de « maître » : comme ce soir. J’aurais accepté de bon cœur  cette petite expiation.. si après, il y avait eu un avenir .. un tabou de plus serait tombé, rien de plus .. c’était presque touchant, intime, naturel …

 

J’ai même cru à cette « nouvelle-nouvelle donne » un moment. Mais ton silence est éloquent. Assassin autant que les mots de décembre.

 

La prochaine et dernière fois, je serai allée à Lisbonne, Sintra, Estoril .. sans Lisbonne je n’aurais pas mis cette insistance à le revoir, avant et après, Lisbonne est un symbole, c’est « notre ville » ..et la revoir sans lui serait un contresens dangereux ! un petit sursis ..

 

C’est dommage. Je suis si bien avec toi. En septembre on était bien, j’ai cru, proches ..Peut être que si j’avais été plus tendre, plus sure de moi encore .. joui comme ça  plus tôt et plus souvent ..

 

Je sais juste que j’ai perdu mon pouvoir, et que je ne dois rien attendre, aucune prolongation, il faudra vraiment, en février, se dire adieu, mon cœur, mon ange que j’adore  .. Que j’en trouve la force. J’espère juste que tu as pu te vider de ta haine à mon égard pendant cette éprouvante séance et que tu pourras me sourire et m’estimer à nouveau, de loin.

 

Tu as gagné. L ‘Amour ne gagne pas toujours ..

 

 

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Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 15 janvier 7 15 /01 /Jan 22:21

DSCN2109.JPGIl est déjà « dépensé » cet avant dernier jour, comme les trois vœux du conte, sauf que là je n’en avais que deux. Et il n’en reste qu’un. Après Lisbonne, deux bonheurs proches  à exploiter au mieux ..

 

De retour, me voilà à Auchan, cherchant un réconfort dans la foule du samedi et les possibles tentations matérialistes.

Soudain vers le rayon fruits et légumes, un parfum que je reconnais immédiatement .. celui du mimosa. Déjà ? A Toulon pourtant il n’y en avait pas encore à l’étal des fleuristes du marché Lafayette, ça m’avait rassurée. Il n’aurait pas pu m’en offrir.  La prochaine fois il sera trop tard. Mais il n’y en aurait pas eu, pas plus que l’année dernière.

Ce parfum presque violent me ramène brusquement dans deux chambres d’hôtels où j’ avais précieusement mis dans l’eau ces adorables trophées .. Si les hommes savaient combien c’est facile de faire plaisir. Mais c’est sans doute aussi difficile de faire semblant, sauf si c’est pour cacher une tromperie. Et là il ne me trompe même pas.

 

Ce lundi  9 janvier j’étais partie sous le soleil, toute heureuse de ressortir du placard la fameuse valise rouge et son vanity assorti. Pas très rassurée quand même, car sa reddition saison II fut, il me semble, moins palpitante de désir que la première (pas de « bébé, je t’embrasse partout,  .. je suis consentant à 80 % .. tu m’excites quand même, garce etc … ») -Et pour être honnête, elle fut plutôt haineuse et dégoûtée à 100 % !

 

Je pars donc plutôt par devoir, par fidélité à ma propre obstination, pour faire aussi du reportage intensif, prendre des photos de tout, sauf de nous, l’ambiance ne s’y prêtera sûrement pas.

Pas de vidéos de cul, mais du port, de la fontaine, du salon du donjon, de l’hôtel où je serai seule cette fois, des plages, et des centaines de photos, traquant la plus insolite, la plus lumineuse, la plus nostalgique, photographier est une façon de posséder et posséder encore ce qu’on va bientôt perdre  ..Toi, je ne te prendrai pas, ton sourire serait faux. J’ai déjà essayé.

 

Vaine précaution que d’être venue la veille, les trains étant à l’heure. Mais je peux aller sur les plages, où à la même heure, je le saurai le lendemain, Monsieur court avec Madame, inquiet de me croiser inopinément .. Mais j’étais sans doute à ce moment là sur la jetée rocheuse à contempler les flots et au loin, la montagne de Notre Dame du Mai, sa toute première recommandation touristique ..  Je me plais à imaginer un plan travelling éloigné de la scène : les deux silhouettes conjugales courant sur le chemin, et en retrait, la maîtresse devenue gênante, loin d’imaginer cette proximité  !

 

Je me sens bien, presque mieux que l’année dernière où il faisait gris, je me sens fataliste et son manque d’enthousiasme limite l’enjeu.

Prendre ce qu’il y a à prendre, c’est tout, et vivre encore quelques semaines d’illusion, de l’avoir dans ma vie, même si peu,  si mal. Et je sais bien que cette fois j’ai perdu, le miracle d’avril à septembre 2011 n’aura pas lieu, il n’y a rien en  germe : le dernier « bonjour, bébé », la dernière connexion matinale et spontanée datent du .. 5 octobre ! ça date ..

Ensuite, silence, puis haine ..cruauté mentale ..  je ne saurai donc jamais pourquoi .. peut être la prochaine fois ?

 

En attendant cette fois là n’est pas encore entamée, la matinée est longue bien qu’ensoleillée et employée à prendre des photos de tout. Tout dans cette ville qui va me manquer autant que toi. Celle ville que je n’aimais pas, et  toi qui n’étais pas mon genre !

 

Son premier sms donne le ton. Ecoutez donc comme c’est glamour !

« on devra écourter, je dois aller chercher mon fils  à 17h30 ( !) ne mets pas ton parfum car il te succèdera dans la voiture et le sentira aussitôt ».

Je contiens à grand peine  une réponse cinglante et au contraire abonde dans son sens, pour lui simplifier la vie et qu'il m'en veuille moins d'etre la :

« Alors tu me laisseras vers les plages (c’est à coté du lycée) je rentrerai en bus » lui,   repentant : « mais le soleil sera couché à 17h30 ! – c pas grave, mais on pourra peut être se voir plus tôt, 13h15 ? 13h30 ?- Lol j’essaierai de me libérer, tu ne lâches rien ! – tant qu’à faire, puisque je suis là ! »

Pour mémoire « bonjour ma chérie, je peux venir quand ? « .. » Plus tôt ne serait pas possible ? j’ai hâte .. »

De quoi devenir dingue ..

 

Cool .. respire .. je m’apprête, passe déjà les fameux bas à la dentelle rouge, mais une jupe correcte, le tee shirt rouge et noir, les bottines de ville ou d’ailleurs, le tout sexy mais pas trop, pouvant faire les deux usages, et bien sur je me parfume normalement .. il faut d’ailleurs que je renouvelle l’Aromatic Elixir à la prochaine duty free, en février ..

 

Enfin le sms où il me révèle son lieu de stationnement, vers la gare routière toute proche. Je me trompe de sens, il n’y a pas  sa voiture, me retourne, et le vois de loin, debout au milieu du large trottoir. Mais il ne me fait pas signe, c’est la statue du Commandeur.

Quand il voit que je l’ai vu, il retourne dans sa voiture et m’attend au lieu de rouler à ma hauteur. On est loin des retrouvailles façon « un homme et une femme ! »

Je remarque aussitôt sa mine de carême, chose tout à fait  nouvelle. Il m’a toujours accueillie avec le sourire, un baiser, une main sur ma cuisse .. C’est de bonne guerre, c’est la guerre ça je le savais mais je ne suis pas habituée..

Je tente de le dégeler sans grand succès, mais  me gardant bien de découvrir le haut de mes bas, on peut croire que j’ai des collants. Inutile de prendre un râteau dès le début !

 

On roule vers le donjon, toujours par la route du haut, plus longue mais sans embouteillages, cette route tant de fois prise avec lui dans ce sens là. Les rues aux noms de poètes, les citronniers ou les lauriers en fleur, selon la saison, les petits immeubles verrues, le magasin de musique, la Poste .. tout un monde qui va disparaître pour moi.

En sortant de la voiture, ce n’est pas trois pas devant moi qu’il marche, mais dix pas ! on voit tout de suite la différence. Main dans la main, ça n’a du se produire que deux ou trois fois, et encore, je n’en suis pas sure.

Comme il m’avait parlé de ses pulsions meurtrières à mon encontre, je fais semblant d’avoir peur d’entrer dans la souricière, et il daigne sourire en ouvrant la porte, ayant sans doute déjà sa petite idée..

 

Pourtant tout se passe au début, comme avant : la question rituelle sur si je veux passer aux toilettes avant de monter, je dis non, puis comme il monte sans m’attendre, je dis que oui, pour gagner du temps .. et puis je suis stressée et ça donne envie ..

Je me demande pourquoi garder ce donjon.

D’ailleurs en route, je lui ai posé la question, aurait il plus peur de rompre avec F que de rompre avec moi ? c’est un peu brutal, ma théorie, mais ça le mérite, il faut être bien lâche pour gaspiller ainsi près de deux cents euros par mois pour ne rien en faire (ou si peu, juste avec moi ?) alors que cet argent aurait pu par exemple servir à me faire des cadeaux,  à participer à mes voyages, comme au début ?

 

J’aimais bien, finalement, cette transaction un peu putassière, ça me posait .. « parce que je le vaux bien » ..

 

Je le rejoins « en haut » par l’échelle de meunier, retrouve avec un sentiment bizarre de sécurité la bonne odeur du sisal, le canapé jaune aux coussins fatigués, les rideaux provençaux, l’horloge des années 30 toujours en panne, la grosse lampe toujours sans ampoule.

 

Tout de suite, tu débouches une bouteille de Muscat et je vais chercher les verres sur la dressoir. Je me dis qu’on la finira la prochaine fois, bien que ce ne soit pas mon projet de revenir ici.

Il ira la chercher .. comme il a commencé à déménager les centaines de revues porno qu’il avait cachées ici, et les 50 clés usb .. photos d’inconnues pour la plupart, vestiges de son époque « Shame » bien terminée depuis maintenant 18 mois .. j’essaie encore de lui demander si c’est à cause de moi, et de notre ultime séance libertine avec le black, Guy et Nat .. il dit toujours que non mais comment le croire. Et comment croire que ce genre de choses passe avec l’age ?

J’entends toujours pourtant ses « mille fois  merci, c’était génial, génial ! «  et « je suis fier de toi et de ce que tu as accompli » etc .. et le lendemain » j’aime mieux te voir que manger ! » avant notre première et dernière  Lampa d’amants heureux et libertins, l’avenir radieux devant nous !

 

 Je digresse .. c’est que la suite ne va pas être facile à dire. Il va falloir être la reine de l’allusion et de la périphrase.

Pourtant, depuis une heure que j’ai commencé ce récit, je me sens tellement bien, c’est presque jubilatoire, l’écriture est une vraie thérapie.

 

Si tu lis ce récit et donc connaît le fin mot de l’histoire, tu dois te demander comment je vais m’en sortir !.. Encore un peu de patience, je ne le sais pas moi même ..

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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