Lundi 28 décembre 1 28 /12 /Déc 17:44

Je commence à aimer la tournure que prend notre relation, même si secrètement j’en suis inquiète, car cela ne va pas durer toujours.

Il a ce coté fiable et fidèle du Taureau, son obstination, sa sensualité, certes, mais il m’a tellement au début posé ses limites : pas plus de deux ans ou pas plus de sept fois, il n’a jamais été au dela .. Et pourtant ces limites sont déjà largement dépassées!

Il m’a dit aussi que son désamour survenait toujours brutalement, d’un jour à l’autre il n’avait plus envie de continuer, allant jusqu’à éprouver, chose horrible ..  du dégoût ! pour celle qu’il avait adorée ! (le mot est surement trop fort)

 Il m’avait cité plusieurs prénoms, et moi je pensais à celui d’E. : après cette fameuse ultime séance, c’est cela qui a du lui arriver : tout simplement il était au bout, parvenu à ses fins, (la dépuceler, la débaucher) et elle ne l’intéressait plus. Subitement.


Donc à chaque rencontre, je prends ce risque. Vais je le décevoir cette fois là ? la prochaine fois ? l’aurais je déjà déçu et il a trop peur de moi pour me le dire  ?


Je ne me pose pas encore la question inverse, alors que là serait mon salut : partir la première. Je sais que c’est ce qu’il veut, car il a peur de mes réactions, alors il me dit parfois « il faudra que ça vienne de toi »  .. Oui mais, ces choses la sont elles possibles sur commande ?

On s’était donc  donc vus fin octobre,  3 semaines à peine après le jour des baguettes,  et cette séance « de haut vol » et encore le lendemain, prendre de la hauteur au dessus de la mer, comment se laisser envahir de noirs présages dans ces conditions euphoriques ?

De plus en plus, j'aime le midi, cette ville en toutes saisons, j'apprends à tout connaitre, et lui surtout, je lui voue une reconnaissance infinie, une admiration et une dévotion sans bornes, meme si je ne sais pas trop le lui montrer .. La peur et la jalousie restent difficiles à vaincre, mais peu à peu l'armure se fendille, je ne suis déjà plus la même, je souris à la vie ..

On devait très vite se revoir fin novembre, après mon retour de Venise où je devais passer quelques jours de vacances. Si la ville m’avait enchantée, le temps était resté morose, et j’avais le trac de notre future rencontre, comme à chaque fois.


100 6117                   au Florian


Inquiète et fatiguée, j’avais provoqué dès mon retour, un petit drame qui avait bien failli nous priver à  jamais du donjon.

 

Profitant de mon absence, L. s’était laissé aller à bavarder avec une fille qu’il était en train de recruter pour son ami X., sur un site de rencontre où il s’était inscrit sous le déso(pi)lant pseudo de » Gérard Menvussat ». L’ami X n’étant pas doué en littérature, lui avait délégué ce soin, je le savais.

 

Mais la  fille, pas folle, avait vite repéré le charme et la facilité à communiquer de L. et lui avait fait du rentre dedans comme pas possible, délaissant le projet avec X.  et bien qu’elle fut « aussi large que haute »,  le tombeur répondait, répondait encore, et avait pris soin par « honnêteté, ma chérie « de m’envoyer toute cette correspondance naissante, il savait pourtant que j’avais son mot de passe mais devait craindre que je ne lise pas sa prose ! C’était de la provocation pure et simple, et moi il ne faut pas me la faire longtemps !

J’avais en plus la désagréable impression qu’il avait profité de mon absence pour  libertiner avec cette « voisine », à une heure de route de chez lui, elle ! Même s’il lui parlait de moi et de notre relation forte.

 

A la énième sollicitation de la fille, surnommée Chacha, mon sang n’a fait qu’un tour et je lui ai répondu à sa place, me présentant comme l’amie de T.  et l’incitant à laisser tomber toute cette petite équipe de doms amateurs !

Humiliée et colère, Chacha fit un scandale sur la messagerie des deux compères. Tout en faisant mine de n’en avoir rien à faire, et de mépriser ces malades ..  bien joué ! Exit  Chacha et ses fantasmes !

 

Les deux complices donc eurent une orageuse explication, Roland  reprochant à T. de m’avoir confié ses mots de passe, connaissant ma propension à la jalousie. Et d’avoir donc fait manquer l’affaire.

Comme si sa ravissante soumise A. ne lui suffisait pas !

Le donjon était en danger. Furieux de s’être laissé prendre en flagrant délit de faiblesse envers moi, L. ne voulait plus en entendre parler, ni de ses occupants !

Moi, contente de m’être débarrassée de Chacha, mais très inquiète pour ce donjon qui me plait tellement, et un peu honteuse d’avoir trahi sa confiance (quoique .. )  j’affichais un profil bas un peu hypocrite, j’essayais de recoller les morceaux .. En attendant, la séance prévue pour la semaine suivant mon retour avait du être annulée, pas de donjon possible, et une certaine rancœur surtout .. Notre histoire survivrait elle à ce contretemps ? j’espérais que oui, car il me laissa changer mes dates d’hôtel pour quinzaine suivante. N’empêche, cet incident me rappelais fâcheusement celui de l’année précédente, et l’annulation de mes billets de train du 20 décembre ..

 

Pour ce qui est du donjon, plus d’inquiétudes, peu de jours après, Roland  refit surface et amende honorable, tout cela  n’était pas si grave et Chacha, présumée fantasmeuse,  pas une si grosse perte !

 

Notre  séance fut donc fixée au mardi 8 décembre après midi, cette fois nous serions tous les deux. Et je savais que j’aurais à subir une petite punition bien cuisante pour mon indiscrétion ..

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Lundi 28 décembre 1 28 /12 /Déc 18:13

 Mardi 8 décembre 2009

  

Comme à chaque fois je suis à la fois heureuse et malade de le revoir. J’attends ce moment depuis tant de jours, et ce retard, même s’il est  de ma faute, n’a rien arrangé.

Je n’arrive pas à m’y habituer et il ne comprend pas. Mais ce jour là, l’heure n’est pas à la tendresse, je le trouve froid et discret, quand il vient me  chercher, voire un peu distant .. nous allons au donjon, je me suis volontairement habillée simple, mais mes cuissardes et ma jupe en vinyl  sont dans un grand sac plastique sur la banquette arrière.

Il n’y a pas de place aux abords du bâtiment industriel, il doit se garer loin et je proteste un peu, surtout qu’il marche devant moi sans me tenir la main, je déteste devoir trottiner derrière lui comme un petit chien, je sens qu’il s’en délecte (si ça se trouve même pas !).

A l’intérieur, pareil, il m’ordonne juste de me changer. Ce sera vite fait, j’ai déjà les bas, je n’ai pas de culotte, je n’ai qu’à changer de jupe et enfiler les cuissardes.

 

Un peu plus que tendue, je monte le rejoindre à l’étage, j’entends ses pas à travers le plafond. Que va t il m’arriver ? Une fois l'échelle de meunier gravie, je traverse le salon et baisse la tête pour entrer dans la pièce donjon où cette fois il m'attend déjà.

Il s’avance vers moi avec ce collier que je ne voulais plus porter, l’ayant trop vu sur les autres soumises, en particulier sur E. avec laquelle il m’a trompée toute la saison dernière, épisodiquement certes, mais pas tant que ça : elle est venue au donjon aussi souvent que moi, peut etre davantage ..

Depuis son aveu, et la rupture cette fois bien réelle avec la demoiselle, ce retard on ne fait que le rattraper, on se sera vus tant de fois cet automne ! Ici et ailleurs.

Mais je n’oublie pas le passé, ni ma naïveté, ni sa duplicité .. et ce collier, de tout cela est le symbole.

 

Ai je le choix ? j’aurais du poser plus carrément cette limite, avant.  Je ne veux pas faire une scène maintenant. Je me laisse donc agrafer le lourd collier en bronze, prolongé par une chaine coulissante.

 

On échappera au deuxième interdit : le fameux anneau fixé au sol où j’aimais tant qu’il m’arrime dès le début. Sur les images qu’il m’a livrées en ce jour maudit du 23 septembre, j’ai pu voir qu’E. m’avait précédée auprès du même anneau, dans la même pose, la semaine précédente, en février dernier !! Qui était la copie de l’autre ? Heureusement, lors d’une séance de l’année dernière c’est moi qui l’avait « inauguré », et j’avais trouvé l’idée géniale .. Mais voir cette « copy cat » jouer sans le savoir (j’espère)  mon propre rôle quoi de pire ?  On ne peut pas avoir deux soumises. On ne peut pas refaire avec l’une ce qu’on a fait avec l’autre, c’est de la pure perversité.

 

Mais en l’occurrence, pas de problème. L’anneau est maintenant occupé à retenir une poulie – et non une pouliche – qui sert aux suspensions inventées par Roland 

Alors T. me conduit vers le mur, où les anneaux qui avaient été installés en attendant la croix de St André sont restés. Sur l’un des anneaux inférieurs, c’est là qu’il m’attache, à genoux,  coincée contre le mur, et mon bras gauche en portera une belle  ecchymose toute la semaine suivante .. 

 donjon recadrage colorisé

Puis il me laisse. Il se déshabille et va mettre en route la musique (son mp3 relié à un ampli) Il sait que l’ambiance musicale m’aidera à me détendre mais justement, ce jour la, il lui faut de longues minutes pour parvenir à la faire démarrer .. je n’ose rien dire, il se concentre sur ses appareils, pourvu que ça marche, car je me sens mal, anxieuse, j’ai hâte qu’il s’occupe enfin de moi, même si c’est pour me punir !

Pour l’instant, il s’agit d’assouvir mon fantasme, qu’il a deviné. J’avais depuis longtemps repéré sur la commode la collection de godes et de plugs exposée là et parmi eux, un énorme plug très large à la base, mais à la pointe très fine.   Telle une monstrueuse prothèse couleur chair, il trônait, et c’est bête à dire mais j’en avais envie .. J’étais sure de pouvoir l’accepter, et il faisait donc  partie du programme : je devais être   pluggée et fouettée, porter des pinces à seins,  et pour ça les motifs ne manqueraient pas ! donjon4


Castratrice, manipulatrice, insolente, moqueuse, j’étais enfin en mesure d’être punie, et avec réalisme. Il lui en faut beaucoup pour en  arriver là, avoir envie de me punir, mais je crois que cette fois, j’avais cumulé les bévues  et il n’aurait pas à se forcer !

Avec un peu d’inquiétude je le vois qui s’empare du plug, d’un préservatif, d’un gel, il apporte aussi le martinet, celui qui fait mal, avec ses longues lanières de cuir et dont j’ai tâté quelquefois, il y a trop longtemps 


Posant tout cela à portée de main, tu me saisis les poignets et les tires en arrière pour me les menotter ensemble derrière le dos. Déséquilibrée, je tombe le nez dans l’oreiller que tu as pris soin de mettre devant moi. Tu retrousses ma jupe en vinyl noir, me voici vraiment en mauvaise posture ! j’essaie en tortillantl les mains de tirer sur le bord de la jupe pour cacher mon postérieur, sans trop de succès !


Toutes ces phases se mélangent un peu dans ma mémoire, cela fait pas mal de temps que je suis là, totalement réduite à l’impuissance, ce lourd collier pesant sur ma nuque, agenouillée sur la moquette  rouge, il me parle, tourne autour de moi, allume le spot qu’il a acheté pour pouvoir faire de la vidéo, car les halogènes rouges ne  donnent pas une lumière suffisante, maintenant que  X a bien voulu occulter les vasistas.

 

A quel moment me pose t il le carcan de bronze  autour des chevilles, qui les tiendra écartées ? a quel moment me libérera t il de ces menottes qui me contraignent à m’étouffer dans l’oreiller, m’empêchant de répondre à ses questions ?

A quel moment me dévoilera t il ce nouveau motif de punition, auquel je ne m’attends absolument pas ? Qui commencera par me faire rire, puis beaucoup moins ? Je crois,  après m’avoir davantage humiliée en me posant un plug, et avant de commencer à me fouetter…

Il n’y a jamais de brutalité dans ces actes pourtant violents en eux même, rien que de la douceur, une redoutable douceur .. des mots bien choisis, peut être les a t il prémédités, je sais qu’il a coutume de jeter sur le papier le canevas de ses séances, dialogues compris !



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Mais tout est merveilleusement naturel, il est facile d ‘entrer dans le jeu, je frémis a peine quand après avoir bien lubrifié mon petit trou, tu en approches cet énorme engin, qui .. ne tarde pas à bloquer définitivement quand il faut introduire la base si large ! Tu vas doucement, m’encourage,s mais rien à faire, je dois déclarer forfait, à ma grande honte ! Jamais ce truc ne franchira mon sphincter, pas question de risquer la déchirure, et tu vas  donc sans me faire de reproches,  en chercher un autre, que je connais déjà ..

 



Me voilà rapidement investie, je me vautre dans cette indignité, il me  branle, me traite de salope, toujours de sa voix douce qui me fait chavirer, puis soudain change d’attitude, se redresse et s’empare du martinet.

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Il évoque rapidement l’épisode « chacha », le sabotage de cette opportunité qui s’offrait à lui (mais je sais qu’elle ne le tentait pas plus que ça !) et surtout le risque que j’avais fait prendre, de le brouiller avec son ami X, et de devoir ainsi renoncer au Donjon. Le tout accompagné de petits coups de martinet  furtifs ..


 
Puis – et là je sens que ça va se corser – il m’annonce « tiens, il y a .. une petite phrase .. que j’aimerais bien t’entendre .. ânonner (le mot est dur et il le met cruellement en valeur !), tu te souviens ? »

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Ah oui, il y a plusieurs semaines, au plus fort de la tourmente déclenchée par l’existence d’E. pendant tous ces mois, je m’étais ouvertement gaussée de la phrase qu’elle était obligée d’écrire en tête de ses mails, surtout au début :

 

bonjour maître,  je suis la  soumise de maître L., je suis en cours de dressage. je veux être dressée en tant qu'objet de sexe afin de faire de moi une vicieuse facile et fière de l'être.

 

 

Je comprends aussitôt qu’il va me demander de la prendre à mon compte et de la lui resservir !

 

«  ah ça  jamais, ce n’est pas pour moi ce genre de trucs ! tu peux toujours attendre ! »


Un premier  cinglement du martinet sur mes fesses transforme ma protestation en gémissement de douleur, puis un autre, toujours du même coté, « Allez dis le, dis le  .. répète après moi : "je suis la soumise de maitre Luc, je veux être dressée en objet de sexe, allez ce n’est pas si difficile, de toutes façons tu le diras !" – "Non, jamais, je ne peux vraiment pas dire ça ! »
Et  les coups pleuvent, de plus en plus forts, tu observes le changement de couleur de mes fesses d’un œil critique  et moqueur « tiens, c’est rouge, mais .. d’un seul coté, on va  remédier à ça » Je hurle, chaque coup rend ma peau plus sensible, et souvent les longues lanières viennent me frapper au plus tendre, entre les cuisses, provoquant de vilaines cloques. Je suis partagée entre fou rire nerveux et indignation.

 

« Répète  après moi » insiste t il, « Dis le, DIS LE «  et moi j’essaie, mais je dois  m’arrêter avant de prononcer ces mots dont je m’étais tant moquée,  (c’est toi qui a inventé ce mantra idiot ?  .. sur le moment, il n’avait rien dit, le traitre, encaissant mes remarques désobligeantes sans réagir, pour mieux se venger maintenant ! J’enrage, j’ai mal, je sens qu’il ne cèdera pas.


Il m’a dit ensuite que si je n’avais pas craqué sous la douleur, il m’aurait laissée croupir des heures dans cette position, et il avait même apporté de la lecture pour passer le temps (le Canard Enchainé, je l’avais  d’ailleurs aperçu sur un meuble .. ).

Je dois ensuite poursuivre la phrase jusqu’au bout, mais le plus difficile était de commencer, de prendre à mon compte cette ridicule profession de foi « eh oui, maintenant tu dois la remplacer »  ironise t il .. Quel salaud, quel cynisme ! c’est donc bien ce que je pensais, il la regrette quelquepart sa petite esclave docile et peu exigeante, et il commence le travail de sape, qui consiste à me rendre aussi malléable qu’elle, mais il peut toujours attendre, je me jure de ne plus jamais me mettre dans ce mauvais cas, mais que puis je prévoir ? et je termine bravement ma phrase en pouffant à moitié.


 

J’ai tout de même un gros avantage sur elle et sur les autres : moi, tu adores me baiser, m’enculer, jouir dans ma bouche, on ne sait pas pourquoi mais c’est ainsi, affaire de phéromones dis tu et cela me donne un certain pouvoir… et cela donne aussi à nos séances au donjon une certaine ambiguïté ..

Tu n'as  jamais fait une séance avec moi sans finir par me prendre, que ce soit par terre, sur la table, sur le lit ou sur le canapé, dans la cage, même, par un orifice ou un autre, que l’on soit seuls ou pas ..


Ce qui n’est pas toujours  le cas pour « les autres », loin de là.

 

Alors après cette douce punition, tu me détaches enfin de mon carcan,  retires l’objet avec délicatesse, me remets debout, ça fait bien une heure que j’étais pliée sur le sol, à ton tour agenouillé devant moi, tes doigts vont chercher loin mon plaisir, je sais bien ce que tu veux .. trouver la source, déclencher la fontaine qui ne tarde pas à sourdre le long de sa main, de mes cuisses, je n’y peux rien, cet étrange liquide semble ne plus vouloir s’arrêter, je crie un peu, affolée comme à chaque fois de ne rien pouvoir contre ce phénomène qui semble tant lui plaire !
Il approche un récipient en plastique bleu qui se trouvait à portée (mais à quoi sert il donc vraiment ?) pour recueillir ce liquide incolore, inodore, et qui vient de si loin, j’ai honte, mais je commence à m’y habituer depuis tout à l’heure à la honte .. et c’est bon ..

Et ça continue, maintenant tu  m’entraînes vers le canapé, relèves mes jambes et me sodomises de bon coeur, longuement, avec ces mots crus et haletants qui m’affolent, et font que je me donne si bien.

Tu me fais retourner, je suis en levrette sur la méridienne du canapé bleu, dans cette position ça fait mal, mais je supporte avec abnégation ces coups de boutoir passionnés, si chauds ..

 

Puis, sans conclure, il me relève un peu groggy, mais je me remets vite d’aplomb et il me dirige vers la croix de Saint André qui trône toujours au milieu de la pièce.

 
Je comprends qu’il veut faire un test, il veut savoir si mon malaise vagal de l’autre soir (voir le récit « l’ingénieur ») peut se reproduire dans les même conditions, hormis bien sur la présence de l’ ingénieur !

C’est pourquoi je suis attachée comme l’autre fois, et ligotée d’un lacis de cordes qui s’entrecroisent sur moi depuis les pieds jusqu’au bout des poignets.

Tu me demandes toutes les trente secondes si je me sens bien, si ça va, et scrutes mon expression .. J’avais envie aussi de ces pinces à seins reliées par une chaînette, que j’avais vues sur les autres occupantes du lieu, il me les avait toujours refusées, ne voulant plus qu’on touche à mes seins, depuis leur imprudente  flagellation par son ami (voir Récit de Halloween) aux résultats spectaculaires.


   rouge

Mais l’interdit est levé pour l’occasion, et d’ailleurs elles ne font pas très mal, car elles sont rembourrées d’ une sorte de feutrine ! c’est juste pour faire joli..

 

Il me filme, me prend en photo, tout en commentant et rectifiant son bondage, n’hésitant pas à tout recommencer pour une corde un peu lâche, et ne cesse pas de m’observer ..

A un moment, tout à fait rassuré sur ma santé,  tu me dis perfidement « alors, c’était des manières l’autre soir ? tu voulais saboter la séance, c’est ça ? »
je me demande s’il plaisante, car le ton est sévère, et je réponds par de sincères dénégations ..  Il ne me dira que plus tard que ça faisait partie du jeu ..sur le coup je n’en étais pas si sûre ..

Sur les photos, j’ai l’air épanouie, voire coquine, alors que sur celles de la fameuse soirée ratée, mon expression est traquée, crispée, au point de me défigurer .. qu’il en tire les conclusions .. Etre à lui, rien qu’à lui ..

 

L’après midi se termine sur le canapé à nouveau, cette fois c’est rapide et intense, puis tu me fais goûter un délicieux vin d ‘orange de fabrication familiale, un nectar à la fois fort et frais que j’adopte aussitôt. Tu  me laisseras la bouteille pour notre rendez vous du lendemain, à l’hôtel cette fois. Un rendez vous qui sera une révélation, une de plus .. mais cela n’est pas le sujet ..

 

La nuit est tombée quand on sort du donjon, et  il doit rentrer, qu’importe, j’aime aussi les soirées euphoriques et solitaires  que je passe dans cette ville ou ses alentours  que j’aime tant. J’aime avoir le loisir de tout revivre, je marche sur les eaux ..

J’aime y faire des emplettes qui me rappelleront ce jour là, et en les utilisant, (une serviette éponge, un tee shirt, une crème de beauté, et même des cigarettes ! ) -  je penserai à ces heures heureuses, en les choisissant mes yeux brillent, et je sens sur moi ce parfum de l’amour, reconnaissable entre tous ..

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : plaisirs SM
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Dimanche 3 janvier 7 03 /01 /Jan 10:07

Au seuil de cette nouvelle année où je te connais, je voudrais te dire ..mais comment le dire ?

A ta façon peut etre ? : "du cul, on est passé au vécu", voila comment tu le dirais  en riant si tu avais le temps ..

Ce vécu que j'ai raconté ici, lieu de mémoire, peut etre un peu trop en détails, prosaique et jalouse, aimant les mises en scène mises en mots, peut etre trop de tout oui, alors cette page en restera exempte.

Depuis la dernière fois, ce dernier jour de soleil où j'ai du te laisser sur le port,  pour repartir vers le nord en m'accordant quelques larmes, (autant de joie que de tristesse) tu m'as déjà donné des pistes, distillé des envies, esquissé des projets ..

Arret sur image (je suis incorrigible!) : toi devant les bateaux à l'ancre, au dela du passage couvert qui sépare l'avenue du port,  écrivant un texto à peine m'ayant quittée, et ce texto était pour moi et je ne m 'en doutais pas.. moi traversant  l'avenue, me retournant pour te  regarder encore de loin,  quatre jours avec toi, inoubliables, encore  .. 

Mais pensons à l'avenir, oui, tant que tu as des projets, encore d'autres saisons, d'autres fleurs, d'autres risques surmontés, des moments si intenses, pur bonheur, savourer chaque instant en essayant de ne pas craindre qu'il se brise  ..

Et même ..  si un jour tu n'en as plus, de ces projets,  ou bien si je ne veux plus y répondre,  j'aurais moins de peine à te laisser vivre d'autres choses, riche de tout ce que tu m'as donné. 

Hasta la vista .. 


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Et .. à bientôt mon Ange ?

Par Violette-et-Lui
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Dimanche 31 janvier 7 31 /01 /Jan 10:30

 hook 1                                                      
Six semaines qu’on ne s’est vus, depuis notre séparation romantique sur le port ensoleillé, et voilà que comme tu me dis avec une certaine malice j’ai fini par « décrocher un rendez vous » en cette fin du mois de janvier, deux jours, un pour faire l’amour, l’autre pour jouer dans notre donjon secret, ce qui n’exclut pas, bien sur, que nous y ferons aussi l’amour avec maintes variations ..

 


Hier donc, retrouvailles tendrement intenses à l’hôtel que tu m’as réservé. Tu es venu avec un gros bouquet de mimosas, une bouteille de Beaumes de Venise (un rituel !) et une enveloppe pleine de billets pour moi (quelle folie, je t’en ai rendu la moitié !) comme pour me faire jouer la pute, tu sais que ça me plait !

Longue leçon d’amour ensuite, derrière les rideaux fermés, je commence à ne plus avoir « mon problème » à régler, car avec tant de patience tu m’obliges à  oser jouir devant toi,  déjà avec un jouet (celui qui me fait grimper aux rideaux en moins de cinq minutes dans le secret de ma chambre) une étape importante, qui embraye la suite avec brio, et cela fait déjà deux fois que je me prête au jeu avec succès : tu  remplaces le jouet et le tour est joué !

Tu me donnes aussi l’exemple, te mets à ma merci, Dieu que c’est bon ! j’en oublie les menottes reliées par une longue chaîne qui tinte à chacun de mes mouvements, un  bruit qui te plait  tant ! je passe ma vie les cuisses écartées pour toi, tu me prends et me reprends comme bon te semble, je chavire, je jouis, je gémis, on se parle pourtant, tout est simple et naturel, je t’aime, moi aussi je t’aime ..


On se sépare il fait nuit depuis longtemps, demain est un autre jour, et le programme en est chargé, excitant, pas de punition cette fois, rien que des jeux nouveaux dont les noms sont barbares : le dong et le hook !!

 

Je m’apprête comme tu l’as voulu : corset lacé en velours rouge, jupe en latex, talons vernis rouge, et les bas que je me suis trouvés et que tu adores : rouges et résille, avec une bande satinée sur le haut des cuisses. On entre dans la pièce noire, à peine éclairée comme toujours par deux lampadaires basse tension, qui diffusent une lumière rouge. Un spot baladeur heureusement permet de faire quelques vidéos .. et de mieux se voir.

Comme toujours, on baisse d’un ton  une fois ici, c’est toujours un peu solennel .. ritualisé ..

  donjon 0404

Tu commences par attacher dans mes cheveux, reliés en queue de cheval, une cordelette longue et fine avec un nœud de bondage, il faut que je sois prête pour tout à l’heure .. 

 Tu me diriges ensuite vers la table des supplices, qui va devenir très bientôt la table des délices .. une solide table en pin avec des menottes à un bout, et à l’autre une sorte de trapèze encadré par des chaînes, où les chevilles de la victime sont attachées à des bracelets en cuir .. Voilà comment tu me prépares, écartelée sur cette  table et attachées des quatre membres, à ta totale merci .. mais je n’ai pas peur, tu me lèches doucement, la musique en sourdine résonne entre les murs sombres, je m’abandonne ..Et pourtant je sais que tu vas t’amuser avec mon petit trou, ton doigt investigateur d’abord, très doucement, puis le jouet que j’ai apporté et que tu ne connais pas, un superbe « dong » en gelée mauve, résistante et souple, qui permet de pénétrer les deux orifices en même temps, et que je n’ai pas voulu essayer chez moi !

 

Lentement et tout en admirant le dong, tu le maintiens solidement en moi, et commence à lui imprimer des  doubles mouvements lents et profonds qui me font gémir de plaisir ! Soudain tu montes sur la table, t’assoies sur ma poitrine et me présente ta queue à sucer, tu me traites vraiment comme ta chose, ça me plait, je voudrais encore plus être à toi, impuissante, encore plus que là, maintenant .. Mais comment ? ..  ensuite tu reprends tes caresses, mettant le dong de côté, savantes caresses, très appuyées, j’ai comme envie de faire pipi, mais non c’est autre chose, tu insistes, impitoyable, je gémis de plaisir,  puis tu remontes sur la table, me dégage les mains des menottes, et me prends sans  prévenir, comme ça, à même  la table .. et alors ..  c’est à peine croyable, je dois rêver, la chose monte en moi depuis mes entrailles, irrépressible, totalement inattendue, pour la première fois « sans rien », rien que toi qui pourtant ne te donne pas trop de mal, tu me baises c’est tout,  depuis quelques secondes, et moi, je .. je jouis, sans pouvoir me retenir, enfin, ce divin retour aux sources perdues, oh ouiiii encore, nonnn, arrêteeeeee !

Inutile de résister « ça » m’envahit, fait des  vagues, recommence, je sens mes joues brûlantes, j’ai envie de pleurer et de rire, tu fais semblant de ne t’apercevoir de rien, oh pourquoi ? alors que ce miracle on l’attendait depuis le début !

Déjà, oui, déjà, j’ai une fugace impression de « trop tard », de « fini » .. car tu as atteins ton but, tu as eu raison de ma résistance, que te faudrait il de plus ?

 

Mais pour l’instant, je n’épilogue pas trop encore, tu ne me laisses pas souffler et c’est le moment qui devait être  le plus important de cette séance : m ‘installer dans le fondement cette sorte de crochet de boucher qui n’en est pas un, car arrondi au bout pour ne pas blesser les fragiles muqueuses. A l’autre bout, une anse pouvant recevoir l’autre extrémité de la corde qui a dans la bataille glissé de mes cheveux.  100_0278.JPG



Je me positionne docilement sur la table infernale, (supplices et délices) à quatre pattes et la tête en arrière, jupe retroussée. Je suis prête au sacrifice ! Je ne te refuserai plus jamais rien, plus jamais.

Tu rattaches la cordelette à ma queue de cheval, et introduit doucement le hook dans mon petit trou . Puis sans que je puisse rien voir, tu positionnes l’ensemble avec un nœud de bondage, qui doit maintenir un équilibre savant entre ma tête et le hook ; le moindre mouvement est censé me faire mal,  en tirant sur le hook. Je ne peux pas par exemple baisser la tête, car le hook alors s’incruste dans ma chair.
hook naturehook--floute.jpg

Tu m’aides à trouver cet équilibre, resserre le nœud .. Puis  entreprend de m’entourer de cette longue corde de chanvre que je connais bien. : les poignets, la taille, en utilisant les pieds de la table. Immobilisée, je reste sur ma table, mon esprit s’évade vers ce qui vient de m’arriver, je ne peux m’empêcher de triompher à voix haute, parfois .. Oui, même attachée de cette vile manière !

 
hook      hook gpl


 

Enfin tu détaches tout (mais c’est toujours un regret) et je me retrouve debout, un peu groggy, tu me laisses faire quelques pas avant de revenir à la charge, me passer un énorme et magnifique collier en cuir – comme j’aimerais le porter tout le temps ! – d’où partent les deux  extrêmités d’une laisse métallique, qui coulissent avec ce bruit délicieux autour de moi, s’entrecroisant sur ma poitrine et
autour de ma taille, de mes cuisses, ainsi parée suis je belle ?


  



Tu t’en fiches, tu défais ton œuvre à nouveau, et sans rien me dire me croise les bras derrière le dos.bondage arrière

Rapidement, tu me les bloques avec la corde, tu serres assez durement, je me sens déséquilibrée, plus encore quand tu me pousses sur le canapé, penchée à genoux, la tête dans un coussin ..

J’ai compris, tu t’approches de moi, écartes mes fesses pour me prendre .. je meurs de  honte en pensant à tout ce que tu m’as introduit ce soir dans cet endroit tabou, et là c’est le coup de grâce ! Je ne peux que  subir, victime consentante ..

J’ai un peu mal, tu me rassures, tu viendras vite, cette fois tu n’auras pas de scrupule à prendre ton plaisir, tu as su si bien préparer et me donner le mien, tout à l’heure !

 

 







Puis la vie reprend son cours normal, il se douche, on prend un verre, je me voudrais gaie et heureuse, mais ton air sombre d’animal triste post coitum m’inquiète et je cherche à toute allure des références, les autres fois, tu étais comme ça ?  pas sûr, ou je faisais moins attention ?

 

Tu me raccompagnes dans ta petite seconde voiture, je te sens si loin pourtant, que cette fois la route me semble presque longue, je ne peux rien te faire dire, tu ne fais que nier l’évidence, t’efforçant de me rassurer .. je n’ai donc plus qu ‘à partir, seule, dans la nuit d’hiver, au premier feu rouge à coté de l’hôtel ..

Ironie du sort ..

 


chevilles 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : plaisirs SM
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Mardi 16 février 2 16 /02 /Fév 07:19

A quelques heures du "verdict", je me demande si ce n'est pas la dernière page que j'écrirai ici.

Va t il refaire surface ? après la double absence  que le hasard (mal calculé)     nous avait imposé.

En effet, je suis partie à Lisbonne du 3 au 8 février, et lui devait aller skier en famille, .. du 8 au 14, puis rester silencieux pour cause de .. week end.
C'est toujours comme ça, sauf les week end de garde qui reviennent tous les mois, et justement, celui de la fin de mon séjour lisboète, ça tombait bien, il était  de garde et nous pourrions communiquer grace à mon nouveau netbook.

Sauf que, .. le samedi 6 février, je rentre de Belem .. et rien! je lui avais laissé la journée pour s'exprimer, et comptais bien trouver un mot de lui en revenant. Inquiétude, questions .. Rien ne laissait présager que cette garde serait annulée, ou si chargée qu'il n'aurait pas un moment pour me rassurer d'un mail, cela ne s'est jamais produit.
Le dimanche, mon dernier jour complet à Lisbonne, je suis allée au parc des Nations, m'efforçant d'oublier cette déconvenue et d'y croire, que ce soir, en rentrant ...
Mais RIEN!
J'écris plusieurs mails rageurs, que j'efface aussitot, les remplaçant par un seul, digne et laissant la porte ouverte, mais nettement désenchanté.
J'attendrais 10 jours encore, en silence. Ce voyage commencé dans l'enthousiasme s'achève dans la stupeur.

Voici ce qu'il m'avait écrit le vendredi 5, avant de "disparaitre".

est-ce l'éloignement? ces voyages en parralèlle? ou tes vidéos que je viens de visionner? Il faut que tu saches que je t'aime, il faut que tu saches que j'ai besoin de toi, il faut que tu saches que j'ai envie de toi..
 
alors oui, j'ai visionné les vidéos et celle du double dong me rend comme fou..Il faudra absolument que je la copie sur ton netbook avec une clé la prochaine fois que tu viendras...est-ce ta chaude voix de salope? est-ce l'incroyable bruit humide quand l'objet pénètre tes chairs? est-ce le fait qu'il s'enfonce dans tes deux trous aussi vite  et facilement qu'un escargot rentrant dans sa coquille? ça me donne FAIM...
 
A bientôt, mon amour, pour de nouvelles aventures.
Peut-être à ce WE, sinon à mardi..

Pourquoi  "peut être"  ? on est de garde ou on ne l'est pas et alors on prévient!

Les rues de Barcelone avaient été le fil conducteur de nos retrouvailles de juin dernier, celles de Lisbonne verront elles passer notre convoi funèbre ?

Je suis rentrée un peu hébétée, allant jusqu'à envisager plus grave, mais il n'a pas annulé ses vacances puisqu'il n'est toujours pas la le lundi soir, puis le mardi ..  Alors est il mort ?

La semaine se passe .. il fait froid, c'est long .. j'entreprend mille  choses à la fois pour tromper l'attente, je me prépare à la rupture, car je n'arrive pas à envisager qu'il refera surface mardi, tiens .. ce matin! il est bientôt 8 heures et il ne s'est pas manifesté, ça commence à sentir mauvais ..

Je pense à me chercher quelqu'un d'autre, un maitre exigeant, présent,  basique, e ne veux plus d'amour, je veux jouer, sans danger, il n'est pas digne de notre histoire, il l'a saccagée, déjà le soir de notre dernière rencontre, me faire le coup du "post coitum animal triste", c'était abuser .. et toutes ses dénégations ensuite, furent impuissantes à dissiper cette impression de  .. défaite.

Je me suis crue prête, il fallait bien que cette histoire finisse, et puis hier, ce pincement au coeur chaque fois que je pense à lui, que je pense "demain" ..

Demain est arrivé. Chaque minute qui passe est maintenant insupportable, je veux SAVOIR!

A Lisbonne :

décou1  L'espoir! ....


Mais aussi :

           Une certaine mélancolie                                 matin d'hiver à lisbonne

Par Violette-et-Lui - Communauté : les blogs persos
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