Quand je pense qu'il m'en reste encore une douzaine .. les anniversaires des jours heureux et palpitants avec toi, dans ta ville que j 'aime tant ..

J'ai hâte que 2011 arrive à son zénith. Pas demain la veille ..

en attendant il faut se coltiner les souvenirs, les émotions perdues par ta faute, la faute à ton économie de vie, ton petit tempérament .. enfin je ne sais pas trop, peut etre que tu filais le parfait amour avec une autre après tout ?

Le saurai je un jour ?

Encore 4 jours avant ton retour, mardi je serai plus avancée .. je ne t'ai laissé aucun message, c'est volontaire, si tu veux des nouvelles de ma météo, tu devras venir ici, en auras tu l'idée ? l'envie ?

En attendant donc, place à la nostalgie de l'année dernière .. 27 et 28 octobre 2009. Jamais on ne s'était vus de façon si rapprochée, notre dernier rendez vous ayant été le 7 octobre.

j'avais donc repris le train pour cette petite expérience de la suspension et du mélangisme au donjon (voir "ô temps, suspend ton vol")

Au moment de faire l'amour, une bonne âme nous avait pris en photo à notre insu,  et tu avais ensuite repris cette photo pour m'envoyer, le 31 décembre 20096, une carte de voeux .. Ironie du sort, tu me souhaitais une bonne année 2010, en ajoutant quelques mots sur cette image sulfureuse

Une touchante déclaration n'est ce pas ? mêlant le sentiment à l'érotisme ..  mais hélas pour moi, 2010 sera amputée de six mois ..

Tu ne tiens pas la route..

Le lendemain, j'étais un peu groggy, avoir été suspendue par les pieds pendant dix bonnes minutes ne laisse pas indemne, ni faire l'amour en compagnie d'un autre couple (durable celui la! et toujours très actif)

Mais ensuite, il y a eu la balade au Mont Faron (racontée récemment dans "Flash Back") qui a tout lavé et pardonné, et puis nos mails du soir, si tendres, que  j'ai racontés dans "24 heures de la vie d'une femme", récemment aussi.

Aujourd'hui, un an après, il a fait exactement le même temps radieux d'automne, avec ce fond de mélancolie, mais un doux soleil qui nous rendait beaux, dans cette pinède du Mont Faron et devant nos cafés, en proie aux délices et angoisses  de l'amour naissant .. ou plutot continuant, et grandissant, car on le savait depuis juillet, que l'on s'aimait ..

Seulement aujourd'hui, tu es loin, si loin, sur le toit du monde et j'ai si peur pour toi .. et de ton retour ..

Resteras tu inflexible ? tiendras tu ta promesse pour aller, ensemble, jusqu'en  mars ?

Au lieu du Mont Faron, je suis allée au cimetière nettoyer et fleurir la tombe de mes parents, négligée pendant l'été avec tout ça.

La dernière fois que j'y étais allée, je m'étais presque excusée auprès d'eux du bonheur coupable dont je profitais ..  cette fois, j'étais humble, ménagère,    je ne pouvais que nettoyer et disposer les pensées plantées à l'avance sur mon balcon. Je n'osais prier pour que tu me r eviennes .. j'ai posé une pomme de pin ramassée au parc des Chevaliers, à Giens,  en guise d'offrande expiatoire, et d'objet magique de retour d'affection ..

Je ne sais pas si tu liras ces lignes, quand tu verras que j'ai gardé le silence sur notre espace msn peut etre auras tu l'idée de venir ici ?

 ..  si tu les lis, si tu les vois, tu ne manqueras pas de protester contre le vol de ton image.

Je m'en fous : tu me dois bien ça!!

Manque de pot, c'est le jour des Morts!

Et pourtant c'est le jour où tu reviens de la haut, après presque trois semaines d'absence et donc de silence radio

Retrouver ta vie, ta petite ville et tes problèmes va te sembler surréaliste .. Il n'y aura sans doute pas de place pour moi, quand on peut s'offrir de tels paysages, en compagnie de sa "première femme", la seconde ne pèse pas lourd, et puis tu l'as censément répudiée, le grand ménage avant de partir ..

J'aimerais me tromper, mais je n'ai comme appui que des déclarations et des actes maintenant très lointains, début de l'été ..  tu as pris soin de calculer ton coup, laisser passer tout ce temps obligé .. ces  petites vacances à Paris, puis celles ci .. comme tout cela est passé vite!

Tu penses que je vais "remonter la pente", yes ... ça ne coute rien de le dire, et quid de mon souffle au coeur ? Moi je ne peux pas monter, juste avancer ..

Trouver ces images après avoir tapé sur Google "Kumbu", m'a fait du bien, j'aurais du le faire avant, quand tu y étais ..

On a quitté octobre et ses souvenirs rayonnants, l'automne est à son zénith, bientot, nous entrerons dans la période "embrouille avec F", à cause de la fameuse Chacha .. .. mais cette année là, on avait une solidarité d'amants bien établis, qui nous a fait allégrement sauter l'obstacle !

On devait se voir fin novembre ? On s'est vus d ébut décembre (et quel décembre!!) la belle affaire .. On rebondissant sans soucis, surs de nous et notre amour ..

Enfin tout ce qui compte ce soir, c'est que demain vers 17h , je serai fixée :

1/ Iras tu m'écrire en voyant que je ne l'ai pas fait ?

2/ Iras tu seulement sur ta boite ? (impossible de le controler puisque tu n'as pas de messages, aucun, nos "amis" se sont envolés depuis longtemps .. )

3/ Et auras tu l'idée de venir voir ici ? En ce cas, je suis sauvée! Atterrée de te reconnaitre sur les récents chapitres, et de voir que j'ai changé mon mot de passe, tu se donc  obligé de me supplier d'enlever tes photos, et c'est là que j'aurai une marge de manoeuvre, une possibilité de chantage (odieux, oui je suis d'accord! mais toi aussi tu as été odieux)

Enlever les photos si tu réalises ta promesse : m'inviter à boire ton vin de citron, me donner les attaches en cuir dont tu n'as plus l'usage puisque blasé, me revoir et me faire l'amour  jusqu'en mars.

Et si tu ne lis pas, je le saurai par ton silence, et alors .. tu auras quelques surprises un  matin en arrivant dans ton bureau ..

Si je ne fomente pas tous ces plans, je m'effondre.

J'ai recommencé à me prendre en photo, preuve que je ne me trouve plus si laide, comme au début de la Rupture, je me suis organisée deux jours à Strasbourg entre les deux Fêtes : Opéra du Rhin (la Belle Hélène), marché de Noel et vieille ville, et bières avec ma fille ainée qui sera la aussi ..

Mais ce n'est rien tout ça .. demain soir, où j'en serai ? je suis sure qu'il n'y aura rien, parce que tu ne veux plus exister pour moi.

Alors tu verras .. ces abus ne resteront pas impunis!!!  C'est bien toi qui me disai "Dieu sait ce dont est capable une femme outragée .." ! Et on dirait que tu l'as oublié, en meme temps que ton amour pour moi! alors je vais te le rappeler très, très bientôt et tu tomberas de haut à ton tour!!

J'ai tout encaissé parce que tu semblais tenir à moi, dès lors que tu n'y tiens plus, tous les coups me seront permis.

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On est "demain", à la mi journée, et pas de signe de toi. La vengeance est donc l'option que j'ai retenue.

Adieu la tendresse et l'intimité de nos échanges jusqu'aux derniers jours, adieu la confiance et la sérénité, adieu mon sourire et ma joie de vivre, tu m'as précipitée en enfer, tu t'en repentiras.

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Trois longs jours de silence plus tard ..

Tout est comme si tu étais resté la bas .. ta boite mail où j'ai laissé un mail "test"  ..il reste "non lu". ton portable ne répond pas.

Personne d'autre ne t'a écrit d'ailleurs, aucune de nos connaissances libertines,on est vite oubliés dans ce monde la dès qu'on s'en retire un moment, alors qu'on était harcelés de demandes jusqu'au début du mois d'aout.

Aucun message vocal sur ton portable non plus (j'y ai accès aussi), meme pas le tenancier du donjon qui te demanderait quelque chose, avant tu avais souvent de ces messages ..

je viens meme d'essayer ton laboratoire, où tu devrais etre de garde comme tous les jeudis soirs et on aurait du etre en train de négocier, de tout se dire ..

J'ai composé le numéro, qui aurait du me rediriger vers toi, ou un autre .. mais rien, ça tombe dans le vide puis tonalité "occupé" .. ça c'est bizarre. J'ai essayé plusieurs fois, toujours le meme silence, que doivent faire les urgences ?

pourtant, je vous assure, le laboratoire existe, j'y suis allée avec lui, j'ai entendu les appels d'urgence, je n'ai pas rêvé (voir "la visiteuse clandestine" ..)

Mais là tout se passe comme si la vie t'avait oublié, comme si tu t'étais évaporé dans l'espace temps infini, comme si j'avais .. rêvé tout cela ?  Plus personne ne nous connait, nous parle,

L'angoisse me submerge, je perds pied .. dans quel monde je vis ?   où est le réel et le fantasmé ?

 c'est une expérience très perturbante, et elle dure, dure ..  je réalise que je ne connais pas ton adresse personnelle, que ça ne me manquait pas car j'avais toutes ces autres adresses .. mais la tu n'y es plus pour personne et j'ai l'impression de tomber dans le vide.

Demain j'appellerai aux heures d'ouverture, demanderai après toi .. je ne sais pas si c'est l'usage, mais je m'en fous, quoique, j'ai peur de la réponse, que tu sois mort ou très malade .. ou ta belle mère qui survit il me semble depuis bien trop longtemps à un cancer généralité ..  autre explication qu'une fois encore je me raconte, et je me suis toujours trompée ..

Tu vois, j'en savais pourtant des choses sur toi .. mais tu es devenu insaisissable, et pour moi qui veut tout controler, c'est une torture que de devoir me heurter à ce mur de silence ..

Tiens, une expression à toi, que tu as employée en 2008 , lors d'une de nos disputes  - à l' époque, j'avais encore la liberté et l'énergie de me mettre en colère contre toi, et ça marchait bien -

Tu n'hésitais pas à me supplier de ne pas te "laisser devant ce mur de silence", de te revenir et que sais je .. aucune fausse honte de ta part ..

En fait, relisant mon journal de l'époque, je vois que tu étais amoureux de moi depuis le début, et '"j'ai des preuves de ce que j'avance" comme tu dirais (lettres du facteur, originales et tendres, msn tardifs, sms pressants .. )

 Et moi j'en riais un peu, sotte que j'étais, parce que je te croyais pas!!  j'ai mis presque deux ans à m'en rendre compte, six mois à en jouir, et tout le reste maintenant à en souffrir car ton coeur a changé ..

IL y en a toujours un qui aime plus que l'autre. Tu as gagné, si on peut appeler ça gagner. 

Hier, j'ai vu un film que j'attendais depuis longtemps "'l'homme qui voulait vivre sa vie", d'après un roman de Douglas Kennedy - je t'ai offert, la dernière fois, "la femme du Vème" que tu devais lire dans l'avion ..

L'histoire a été transposée à Paris, puis au Montenegro, un pays balkanique dont la beauté m'a subjuguée, enfin une émotion positive et je me suis dit, cet été, c'st là que j'irai me perdre .. aucun souvenir de lui, la bas, à part ce qui aurait pu être, le partage de ce film, (on allait aussi, voir les memes films) et moi qui lui dirait que j'ai envie d'y aller ... oh, pouvoir te dire ces choses, partager avec toi  librement, la joie qu'on avait à se trouver toujours plus de "correspondances baudelairiennes" comme tu disais ..

Larmes encore, ça promet pour le voyage au Montenegro ..  pays sauvage  au langage abscons .. aussi difficile d'accès que toi ..

Et dire que tu avais toujours le souci de ma santé, tu t'inquiétais pour moi, parodiant la chanson de Daniel Guichard "couvre toi bien, surtout, ne prend pas froid" Je riais, me moquais, je pensais que tu te moquais aussi ..

"je te veux heureuse, et sereine, le plus longtemps possible" .. ton possible est arrivé .. dès le mois suivant, espèce de petite nature !

Et  ça continue ainsi, les jours se suivent et n'apportent rien d'autre qu'une petite moisson d'anecdotes bien neutres et de photos des cimes himalayennes. Aucune photo de toi, avec ou sans bonnet de montagne!

Pas de réponse à ma question "quand est ce qu'on se fait un petit msn ?" (ma dernière audace!)

Sauf que .. vendredi soir, non seulement j'ai eu les photos promises, mais .. je le vois non plus rester hors ligne, mais se connecter en vert à msn ... J'attends de longues minutes. Sans doute va til vite se remettre hors ligne ..

Mais non. Je clique  ailleurs, je reviens, toujours en vert.

Alors je risque "hello!" (je n'ai rien trouvé de plus original). Il aurait pu commencer.

Et aussitôt je suis informée qu'il est en train de m'écrire un message. Mon coeur bat la chamade, je suis comme tétanisée ..

Pas de quoi pourtant, ceci est la version live de nos précédents échanges. Si ce n'était pas triste au fond, je rirais de voir la différence avec "avant" (pourquoi cet avant et cet après ? qu'y a t il eu entre les deux ? Je me prends la tête depuis trois mois à me poser la question ..)

Et pourtant, je retrouve son style, sa "voix", mais tous ces interdits incongrus qui changent tout .. nous bloquent dans ce bavardage de salon!

Combien de temps ? je ne sais plus, ni ce qu'on s'est dit de  banal.

Il ne prend pas de mes nouvelles, ni de mon moral, ni de ma voiture, il s'en fout.

 Depuis septembre, je ne recopie plus ni les mails, ni les  msn. Ils n'en valent plus la peine!

D'ailleurs, meme le dossier photo de mes dernières "vacances" honteusement écourtées, je ne l'ai pas classé dans le dossier "Toulon", pas  appelé "Septembre 2010" - pourtant c'était le premier septembre où l'on se voyait (il ne reste plus que novembre et on est déjà le .. 14!!) : non, ce dossier cafardeux n'a pas sa place dans le long catalogue des jours heureux. Comme si je craignais qu'il ne le contamine.

Il s'appelle tout simplement "Toulon the last". Vous voyez que je reste lucide ..

Un peu avant 20 h, le rituel est le meme pourtant : "je dois descendre" (le "bébé" en moins!)

Je sais qu'ensuite il remonte (vers 21h15) et la plupart du temps nous reprenons la conversation, mais cette fois, je joue son jeu et lui dit :

"bon week end alors"!

"Bon week end à toi aussi"

"Oh tu sais, je fais comme je peux"

Ce fut ma seule faiblesse. Il ne relève pas, mais il reste connecté un long moment, je m'imagine qu'il attend une suite, un aveu, mais je ne peux rien dire, je suis déjà muette de saisissement, que ça finisse, mais aussi que ça aie eu lieu. Enfin, au bout de six semaines!

La dernière fois, c'était pour renouer, on était encore bien dans les temps, à peine trois semaines ! il m'avait dit ces joyeuses insanités qui ne me choquaient meme plus du style "ma queue sera à toi" .. "sèche tes larmes, je préfère tes larmes du bas" et autres sottises qui me faisaient rire.

Puis il s'était défaussé et depuis ne s'est plus départi de cette mortelle froideur.

Et là, son icone s'estompe, ça y est, il est hors ligne et descendu. Je ferme les yeux, je revois les escaliers .. est il passé par le balcon interieur ? ou le grand escalier 19e ?

Aussitot, je pleure comme une fontaine, je sanglote, impuissante devant le silence revenu de mon ordinateur. Maudite invention!

(tu  suffoques tu sanglotes et tu pleures .. mais tes larmes n'y pourront rien changer .. car tu m'en as trop fait ..")

Sauf que moi je n'ai rien fait, enfin que je sache .. J'existe depuis trop longtemps, c'est tout ?

Je mange des oeufs au  plat, j'en attend un réconfort qui ne vient pas. Je dois meme me forcer, la bouche pleine, tout en continuant de pleurer.

Le soir, je dois consoler en plus  (toujours sur msn )ma fille ainée qui a des problèmes similaires aux miens,  sauf que son homme à elle ne l'a jamais aimée, la zappait le plus possible, ne lui a écrit que des sms légers, et qu'elle s'obstine sans raison. Elle ne me réconforte jamais elle, contrairement à sa soeur cadette. Elle se pose toujours les memes questions sans comprendre que rien ne sera possible et que jamais rien n'a eu vraiment lieu.

Si bien que je  me couche tard, très tard ..  encore plus déprimée et malheureuse.

Je subis le contrecoup du choc ressenti. Dans le noir, soudain j'ai très froid.

Le radiateur n'est pas éteint pourtant, il fait doux. Mais je grelotte, au point que j'ai du mal à me lever pour mettre mes chaussettes en peluche, à me saisir du plaid marron et bleu sur lequel nous avons fait l'amour pour la dernière fois, et que je n'ai pas voulu laver .. et qui repose au pied de mon lit..

Je me lève avec des gestes saccadés. Je vois mes mains qui sont secouées de spasmes incontrolables, je grelotte et  frissonne, j'ai vu un jour ma mère prendre ce genre de "crise de nerfs" ? moi jamais.

ça dure un bon moment. Je n'arrive pas à me controler, je me sens ridicule à etre secouée ainsi comme un pantin, je   pleure et gémis dans la cuisine où j'essaie de porter un verre d'eau à mes lèvres.

je suis malade. Ou folle ?

Mais je finirai par me recoucher, toujours drapée dans le suaire de notre amour défunt.

J'échafaude  dans le noir des plans tout aussi fous les uns que les autres : supplier qu'on me prenne à la Salette meme pendant la fermeture de l'hiver, louer une cabane ou une caravane dans quelque endroit désert et sans le moindre ordinateur en vue, et pire encore, louer un mois à la résidence Laura Lisa de la Valette, comme c'était initialement prévu (un mois! il n'a pas tenu 8 jours!!) et une fois la bas, faire comme si,  mais me confier à la gentille gérante, lui dire que je viens ici en pélerinage, juste pour voir du pays, et qui sait un jour, l'appeler ..

Le sommeil sera long à venir, ne pas pouvoir compter sur la solution de me donner du plaisir est amer, comme constatation .. c'était le meilleur des somnifères, avant que tu ne tues mon aptitude à jouir, seule ou avec toi.

Plus tard,  je me réveille exceptionnellement à  .. 9h30!

Je me fais un café très fort, et ma fille cadette m'appelle, me proposant d'aller au parc de la Tête d'Or avec elle et sa petite fille.

Je déclinerai d'abord, lui expliquant la situation,  puis je me ravise car elle a laissé "la porte ouverte", mon amour de fille! Je lui laisse un sms lui disant que je suis la dans une demi heure.

Et miraculeusement, je retrouve toute l'énergie nécessaire pour  prendre ma douche, et me préparer en moins de vingt minutes, sauter dans la voiture et  me diriger vers la Cité internationale, m'y garer, et traverser  à pied le parc jusqu'à l'enclos des biches!

Je suis  bizarrement faite. Je sais mettre un point d'arret à la souffrance, car je ne la supporte tout simplement pas.

Pendant toute la promenade, je serai souriante, optimiste, savourant la lumière et la douceur de l'automne.

Je décidé de ne plus penser aux anniversaires, ni aux deadline, ni de penser que le temps m'est compté. Sinon on ne vit plus.

j'ai décidé que ça prendrait le temps qu'il faudra, mais tu me reviendras, ou bien je t'oublierai.

Stigmates du chagrin .. comme  j'ai changé en trois mois! tout comme j'avais changé, en mieux, l'année dernière.  

Narcissique, j'ai fait un "photorécit" de mes plus belles photos de ces  trois années .. Pour l'illustrer, je cherche des musiques,  des chansons ..

Pour l'instant je n'ai trouvé que celle là "Que serais je sans toi"  de Jean Ferrat  ..

Si avec tout ça, ces folies,  je ne lache pas prise moi aussi .. Toucher le fond et remonter.

Me souvenir que l'affront qu'il m'a fait est irréparable, m'avoir laissée au bord de la route comme un chien perdu et sans appel ni regrets.

 Mon chagrin a égaré ma raison, mais je vais la retrouver, avec ma dignité, même si j'ai du mal, tant de mal à  abandonner celle que j'étais pour toi, il faut que je me dise que c'était un  personnage, que je jouais un role dans le but fallacieux d'exister davantage ..