Mercredi 7 décembre 3 07 /12 /Déc 09:08

Quel étrange  blog!

 

Quand je l'ai commencé il y a ..  deux ans, c'était avec ton accord, tu voulais qu'il soit "un lieu de mémoire", et déjà cette expression aurait du m'alerter : lieu de mémoire, égale mausolée, égale cimetière, égale choses passées qu'on ne veut pas encore oublier.

 

Ce blog, commencé à deux, avec tes textes inside, se termine à moi seule, litanie de l'absence,et  nul commentaire ne vient l'abonder, les tiens moins que personne, tout le monde s'en fout, ici on n'est pas là pour ça.

 

Ah du temps de mes galipettes au donjon, j'en avais de commentaires de vicieux qui passaient par la, plus tard, un lecteur, un seul, s'est intéressé un temps à mes e xploits, puis à mes déboires, tous des salauds, à bas les mecs!

 

Je m'en fous, tant qu'on ne me  l'interdit pas, je continue, au cas bien improbable où tu aurais l'idée de venir faire un tour, et de voir la vérité de mon âme défaite, le manque de mes tripes, le désarroi de mon coeur blessé.

Te voila libéré, tu as patiemment défait nos liens si forts, juste pour ton petit confort personnel, et celui de ta douce épouse qui n'a jamais rien su, mais si je voulais .. empoisonner votre petit bonheur bourgeois me plairait assez, tu pourrais ainsi me hair autant que tu m'as aimée. Je vais d'ailleurs surement le faire, un jour de folie furieuse.

 

Bon tu n'existes plus pour moi, tu as le bitogramme à zéro et le coeur à Berne. Tu n'es rien que ce souvenir obsédant, ce "pourquoi", ce "plus jamais" qui me torture.

 

Il y a juste deux mois, deux mois seulement, tout aurait pu qui sait ? etre différent, voici une copie de mon journal intime, nous sommes donc début octobre 2011, tu reviens d'un mariage en Picardie, tu es  passé par Lyon en train et tu as regardé les alentours avec une attention particulière, bien disposé encore à mon égard il faut le croire ?

Mon appartement est à 500 mètres à vol d'oiseau. Tu as tout regardé en passant entre les deux tunnels, tu as pensé à moi, alors perchée sur mon haut balcon, telle une épouse médiévale en l'attente de son chevalier, espérant que la brume automnale se dissipe pour que tu puisses apercevoir un bout de ma vie, à un moment tu es passé si près, si loin, si vite.

 

Voici donc ce que j'écrivais, et ce qui a suivi et déchainé cet enfer.

 

3 octobre – début de la semaine décisive, mail or not mail ? réponse demain soir ..

 

Angoisse et espoir se disputent mon humeur, j’ai revé de lui, sur un écran avec une belle cravate bleu foncé et or, la nuit d’avant, il me faisait l’amour, il m’obsède ..

Tes mots me manquent .. j’ai déjà souvent écrit cette phrase qui sonne bien mais qui fait mal ..

C’est par les mots qu’il m’a séduite et qu’il continue à me séduire, quand je le vois, mais parfois ces mots font mal et je ne veux pas les entendre.

En parcourant son ancienne messagerie pour la débarrasser des publicités de l’Ortaline, je tombe sur le dernier message pour moi « je t’embrasse bébé, j’ai terriblement terriblement envie de toi » Si simple, si beau, si réconfortant ! à travers les mois échus, ces mots reviennent jusqu’à moi, me font du mal et du bien .. 

On avait d’un commun accord (accord si parfait alors !) de laisser tomber cette messagerie autrefois dédiée surtout à E. Mais je ne suis jamais arrivé à la supprimer pour une raison que j’ignore, et il y reste tous nos messages et ceux d’E. et ceux de nos amis libertins. et les publicités de notre boite échangiste.

 

La boite live, il ne l’avait créée que pour nous. Il m’a dit qu’il la laisserait ouverte, quand on aura rompu.

 

Oui tes mots me manquent, passer ainsi de ta région avec toi présent (malgré tout) deux fois par semaine, au silence total, c’est trop clivant, je n’y arrive pas .. et pas plus tard que cet été, tes « mon ange », tes « jtm » .. et ce jeu autour de la maison mythique des années 20 .. pourquoi es tu si cruel, pourquoi m ‘as tu laissée venir alors ?

J’ai tant aimé pouvoir me reposer sur notre amour, me dire que « à 200 km de là, quelqu’un pense à toi très fort » (j’étais alors à la  Salette en juin 2010) et que se revoir était une évidence, bien sur ! « en route pour de nouvelles aventures, bébé » (mars 2011)

 

Oui tes mots, forts, parfois crus ou si tendres, m’ont envoûtée .. peu à peu, ils m’ont enchaînée à toi, ils ont fait tomber mes défenses, mes tabous, j’en suis devenue accro, et maintenant, ils me manquent, depuis dix jours, oui, dix jours sans un mot de toi, ni parlé, ni écrit ..

 

 

Mais que t’est il arrivé mon Ange ? pourquoi m’as tu délaissée ? j’ai si mal de ta froide distance .. je voudrais pouvoir compter sur toi. Tu me le demandais bien, toi, et sans calculer ! « est ce que je peux compter sur toi pour l’avenir ? » … oh cette phrase divine m’ouvrait alors tant de perspectives !! c’était .. infini ..

 

4 octobre.

 

Avant 10 heures, T. avait lu mes messages ! mais pour la première fois je n’ai pas eu le cran d’aller voir « chez moi » s’il m’avait répondu et quoi .. Trouille bleue. Blocage de la chienne battue ! Voulant conserver le fragile avantage de voir qu’il est capable d’ouvrir sa boite quand il en a envie ..

 Mais sa réponse ? .. il ne peut parler que de la maison, et me dire qu’il l’a vue, ou pas pu la voir .. il peut me dire qu’il va mieux, il peut aussi être froid et me rejeter. C’est pour ça que j’attends, surtout que je dois aller au sport, m’inscrire puis faire trois  quart d’heure de musculation, et ensuite, bof je ne sais pas, finalement Angèle n’a pas besoin de moi ni ce soir ni demain ! Hier bien « travaillé » chez elle, en harmonie, toujours aucune question sur ma relation avec T. derniers jours de ce bel été indien qu’on va vite regretter !

Surprise le soir, Emma se réveille et m’envoie plusieurs sms au sujet de ma disparition de FB. J’ai réussi à la faire venir jeudi pour le café, après son dentiste et pour moi après le sport,  enfin !!

Et une belle lettre du « berger ». Finalement cette nouvelle semaine s’annonce pas mal du tout, et l’autre je suis à Paris !  ( pauvre conne!!)

 

Reste à oser ouvrir mon courrier, et s’il y avait rien ?

 

J’ai ouvert, et bien m’en a pris, avant le sport : Bonjour bébé, il commence. (yess!!). Il adore ses photos de chevalier servant, revient sur le dernier épisode sans aucun dégout loin de là, avec les mots pourtant crus qu’il   manie si bien, me complimente sur mes jambes, mes bas, mes chaussures mais aussi mon humeur agréable et détendue etc .. et tout à l’avenant, mais la maison, il ne l’a plus vue « à croire que je l’ai rêvée » (oui surement) mais me donne à nouveau un luxe de détails sur le trajet Part Dieu à chez moi !

j’ai donc attendu une heure pour ouvrir mais je répond, et il me répond etc .. c’est presque l’élan amoureux oui je le ressens bien comme ça, on est tellement contents de nous que les petits problèmes rencontrés s’effacent comme par magie, et il ne manque plus que d’oser se dire « je t’aime » .. mais ça viendra, j’ai la conviction maintenant que ce séjour n’a pas été une erreur, mais une étape qui nous a rapprochés.

Je suis heureuse à pleurer, à rire, je vais au sport toute contente, puis je descends en ville en voiture, le beau temps ne va pas durer alors je profite, la lumière est sublime, il fait 26 degrés, je regarde les choses d’automne qui me font à nouveau envie, car je sais que je les achèterai bientôt et les mettrai pour lui : bottillons compensés, soutif panthère, pulls  camel .. et je vole au passage une belle ombre Bourjois « Intense » d’une superbe couleur, je voulais la payer mais bon .. c’est si facile !

 

La vie est vraiment belle !

 

5 octobre

 

Ma victoire est totale ! Thierry m’a écrit à  ...7h15 du matin, puis m’a interpellée à 10 heures sur msn et ça je sais ce que ça veut dire !!! ..

Longue et belle conversation d’amoureux inavoués, car l’armure ultime ne craque pas ! « même si je t’aimais je suis trop fier pour te le dire » (sous entendu revenir sur la rupture de l’année dernière, qu’il a tant pris soin d’effacer dans mon esprit lors de mon séjour)

M’a avoué qu’il était bien avec moi, lui aussi, (en dehors du sexe on voulait dire) et que le sexe eh bien .. il évoque certains moments avec tant de classe et de crudité ! pas de doute, il meurt d’envie que je revienne !

D’accord, il tient à jouer encore sur mes faiblesses, ne pas être tout à fait le Thierry que je veux, mais tant pis, comme je lui dit c’est « autre chose » ..

Je l’adore, et je suis sure que lui aussi m’adore, et après nos vacances d’automne on va voir ce qu’on va voir !

Quel bonheur de pouvoir donner ce sens à l’avenir, dans le rêve comme dans le concret .. il faut absolument que je garde l’avantage, en étant légère, princesse, adorable …

Ce retournement de situation était pourtant prévisible, mais il y a deux jours, jamais je n’aurais cru à ce point là … Ce séjour a été profitable bien plus profondément que lui veut bien me le dire. Dans son brouillon, je ris sous cape, c’est délicieusement mufle et lamentable, et en même temps si touchant ..

 

Merci, merci, merci !!!   (pauvre conne encore)

 

6 octobre

comme je le craignais, l’embellie a été de courte durée : rien aujourd’hui 19 h10. c’était trop beau pour durer, et chaque fois en bien ou en mal, je ne marche pas, je cours. Il n’a même pas terminé le brouillon qu’il préparait, il va surement laisser tomber.

 

7 octobre 18h

Cette fois j’en ai marre, marre d’être déçue et  manipulée, marre de croire en sa comédie de mardi et mercredi, qu’il ose encore me servir comme avant, mais là j’avais des excuses, maintenant je n’en ai plus : la seule chose que je dois retenir c’est « appuyer sur la touche reset est impossible » point barre, tout le reste est du baratin et son attitude  « accro » une pure provocation. S’il avait le moindre sentiment pour moi, il saurait que je ne supporte pas ce traitement  de douche écossaise et me l’épargnerait, au moins par respect !!

Et là, on va partir en week end sans se dire au revoir, je meurs d’envie de lui envoyer carrément un mail de rupture bien ridicule et irréversible .. peut être. J’ai honte. Honte d’y avoir cru avant hier, d’avoir fait des projets, c’était si merveilleux ..

 

Encore hier, j’ai regardé Félicité sur mon petit combiné, et j’ai pleuré, je n’avais pas encore entendu le message de ma sœur disparue, je tombe sur quand elle pense à moi et compte sur moi dans le film et que je ne sais répondre ni à elle, ni à personne, à part, déjà, « lui ». Honte et chagrin, et aussi très forte envie de montrer ce film à Thierry ; mais il n’existe pas en DVD. Il n’existera jamais. 

  

20 h30.

En fin de compte, j’ai tout effacé. Le message de ce matin, déjà revu et corrigé d’hier matin et d’hier soir, alors que j’y croyais de moins en moins, mais j’avais joins mon article sur Dubrovnik.

Et le message de rupture que je venais d’envoyer, bien senti mais si dérisoire, j’ai donc jugé plus digne de tout effacer, mettre le couvercle sur tout ça, me vautrer dans le vin blanc et la télé, et les larmes bien sur, et ce silence, ce silence .. injuste, si cruel après le festival de mardi et mercredi (mais que j’ai surement surestimé)

Il n’aura plus rien de moi, je lui donne trop, et trop d’importance, ce n’est pas ainsi que mes affaires avanceront, s’il est encore pensable qu’elles avancent, il est de plus en plus clair pour moi qu’il me joue la comédie depuis six mois et plus, depuis ma prétendue « reconquête ».

Sinon il n’envisagerait même pas de me faire souffrir ainsi. Quel hypocrite ! avoir pris tant soin que mes vacances se passent bien, mais par pur opportunisme !! il ne retient que le Q de ces moments là, n’admet qu’il a été bien avec moi que parce que je lui ai fait remarquer.

 

Dubrovnik, donc .. sera la dernière ville qu’on aura partagée.  Peut être auras tu une pensée pour ta belle, ton « bébé » quand tu seras sur les remparts avec Madame et vos amis.

 

J’entre ce soir dans une nouvelle phase de désespoir, je vais pouvoir écrire le Sursis, pour commencer. Ce sera long jusqu’à mardi.

Je vais à Paris mardi, une autre ville, une autre vie, sans toi, sans sms ni mail.  Tu dois te souvenir que j’y vais ? en général, même si tu  ne m’aimes plus tu retiens tout ce que je te dis, et je t’ai dit que je regarderai si je trouve notre maison dans le tgv  mardi prochain.

Deux jours seulement sans toi et je suis dans cet état, mais c’est que tu ne prends pas en  compte ma souffrance d’abandon. Je suis comme ça depuis que j’ai perdu mes parents, je crois, avant, non.

 

Le lien se rompt avec celui que j’aime. Car il ne faut pas me faire d’illusion, il espace sciemment nos contacts, jouant sur le facteur découragement, le facteur temps, le facteur rancune et colère. Il fait semblant de s’extasier sur mon humeur charmante (parce qu ‘Il était là !) tout en sachant que son silence va me rejeter bien vite vers le chagrin, l’aigreur et la laideur et que je n’oserai plus paraître devant lui.

 

8 octobre

Petite nuit comme on s’en doute,  recroquevillée sur ma peine et ma déception. Je ne lui ferai plus jamais confiance, je ne croirai plus un seul de ses mots, et je vais le quitter.

Exit le rêve de novembre,  ultime mois où je n’ai pas connu Toulon, j’étais prête à bien des choses pour le découvrir, mais là c’est trop : passer de deux jours de joie triomphante à deux jours et plus bien sur, de vide et de désespoir, l’impression d’avoir été flouée, en fait, qu’il s’est foutu de moi tout simplement.

J’étais déjà prête, moi, pour de nouvelles aventures ! deux jours chez toi, au All Seasons que j’adore, avec admiration mutuelle, balade au Mont Faron, petits cadeaux suggérés, amour et sensualité, tout ce qu’on aime, tout ce que tu aimais ..

Je suis allée voir son mail, j’ai changé sa photo, que je juge obscène maintenant, contre celle de toi à la gare, il y a juste deux ans ..

Oui avec toute cette histoire, j’ai oublié que nous étions en plein anniversaire .. du 6 au 8 octobre, il y eut tant de choses, les baguettes chinoises, le massage, ta courte et unique panne, ma balade au Mourillon avec le vieux beau sympathique, moi fumant ma cigarette dehors, jambes nues encore le matin du 7, ou du 8 .. avec le café supplémentaire offert par l’hôtel. Les photos dans la chambre, avec ma robe noire style Cacharel, mon sourire vainqueur, de femme heureuse .. et pour couronner le tout, ta visite imprévue, irrépressible, sur ce quai de gare où je t’ai vu surgir, souriant, un peu gêné, nerveux, mais si amoureux ..

Toute ces scènes ont été immortalisées par ces photos de star .. et me revient toujours la chanson de Marc Lavoine « La semaine prochaine » à la mode cet automne là ..

 

Maintenant tu t’économises, tu me parles trop de ta femme, tu n’oserais pas la contrarier, elle, « ça créerait des tensions » n’est ce pas ?

Mais surtout ce silence de plomb, imparable.

 

20h15. Nouvelle journée vaine, juste arrangé mon dispositif téléphone, fait une lessive, deux hôtels, les fermes, un message  à Thierry que je vais laisser, oui il le faut, et il finit sur une « note moins noire » avec cet article sur Dubro commandé par trivago, écrit un jour de bonheur et d’espoir ..

L ‘idée de ne plus jamais revoir Toulon me fait si mal, bien sur, je peux toujours y retourner sans te voir, mais pourquoi ? souffrir davantage et ne pas vivre ?

Est ce que j’exagère le mal ? non, car ça ne se fait pas de laisser tomber d’un coup toute communication alors que tu avais envie de me parler manifestement, alors pourquoi plus, soudain ?? pourquoi bordel ?

J’ai traîné à Leclerc et j’ai fait toutes les boutiques autour, me suis acheté un nouveau slim pour la gym, une bouteille de vin blanc d’Afrique du Sud pour les trois jours qui restent avant Paris.

Il m’a vraiment laissée pour le week end, jusqu’à midi, j’ai espéré le voir surgir, farceur comme parfois, mais non, s’il est de garde il s’est bien gardé de me le dire .. je ne le sais plus depuis juillet ..

J’ai envie de ne pas emporter mon pc à Paris. Je peux toujours utiliser l’Apple présent dans le studio, ou pas .. il vaudrait mieux que je coupe tout pendant la semaine, et attendre son retour de Dubro, ça ferait donc 15 jours sans rien de lui à moi. C’est dangereux, car il peut très bien m’oublier, en fait je vis dans la terreur qu’il me largue, tout simplement. Alors que mardi, puis mercredi, il m’a dit toutes sortes de choses, des plus encourageantes aux plus glauques, mais qu’y avait il de vrai dans tout ça ? à quel moment ?

Henriette m’a invitée et Françoise aussi, ça c’est bien.

 

11 octobre 9h10

Je pars dans une demi heure, c’est un petit calvaire sympathique, je renoue avec mes Paris d’antan, où je me brodais une fausse histoire, alors que je n’avais rien.

Et là c’est pareil, je prends moi aussi de la distance avec mes amours (agonisantes ?) alors qu’il y a juste une semaine j’avais déjà eu depuis deux heures un premier mail sémillant et si bon, si bon ..

Je fume la cigarette du condamné, une des Fency panthère qui me restent et que je garde pour novembre, à Toulon, mais j’y crois de moins en moins.

Ce serait ridicule de refaire le coup de l’année dernière, mettre la pression, il sait que je sais, mais en ce cas pourquoi ce retour de flamme la semaine dernière ?

Je pars sans mon netbook, mon portable restera muet de lui, je n’oserai même pas lui envoyer un sms, il ne le branche pas sans doute.

D’accord, je passe quatre jours loin de chez moi, mais ce n’est que quatre jours, quatre nuits, ce n’est rien ! Au retour, j’attaque tous azimuts et surtout le sport et reprise du régime qui maintenant j’en ai la preuve, fonctionne sur la durée ! c’est juste ce voyage qui me perturbera, mais désormais, rien n’est prévu avant deux mois. (Prague). Et à ce moment là, je saurai, je saurai si j’ai renoncé à  Thierry, ou pas.

Je lui donne du temps, de l’espace, il reste l’émotion possible à Dubrovnik, il reste qu’il ouvre son mail aujourd’hui mais je partirai sans doute sans le savoir, et ce soir, saurai je utiliser le Mac ?

 

On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens

 

Et je  ne veux pas en sortir, en fait, ça vaut mieux, jouer son jeu de chat et de souris me laisse de l’espoir ..

 

16 octobre

 

Il y a un mois, j’étais bien près de toi, c’était l’été, c’était la meilleure semaine de mon séjour, et maintenant je sais que tu ne l’as voulu que pour me faire plaisir.

 

Le 8 octobre donc, j’ai envoyé ce mail limite, je pensais avoir une plus grande marge de sécurité : mais il a riposté, le mardi à 13h08, par une incroyable mise au point, impitoyable et inoubliable, jamais lettre ne fut aussi longue, précise et sans espoir.

J’ai vraiment pris ce pavé en pleine gueule, en arrivant dans ce charmant petit nid de la cité Véron où j’avais élu domicile, comme avant moi Prévert et Boris Vian.

Et bien sur, le séjour a été catastrophique, surtout que le premier jour de beau temps, le 13 ( !) mon appareil photo m’a lui aussi lâchement abandonnée , il s’est bloqué et je n’ai pas pu reprendre les photos de la cité universitaire, ni celles du jardin Albert Kahn, double peine donc, plus d’illusion sur les sentiments de Thierry, et plus de photos, qui sont ma principale motivation pour voyager. Et en bonne radine  et si mal, impossible de faire le geste de me racheter un appareil neuf. Je les regardais, c’est tout.

IL y eut d’autres mails, au dernier de lui, je n’ai pas pu répondre, comme s’il m’avait tuée ..L’entendre me dire « mes sentiments sont morts en été 2010 et les  mots d’amour que tu attends ne reviendront plus, ouvre les yeux Michèle .. » (en substance)

Bien sur il a été en colère (je ne répondrai pas aux insultes par des insultes) et s’est vengé en me touchant au plus profond de mes espoirs, de mon cœur tout à lui ..

Dans le second message, sans relever mes excuses et propositions de « reset »,  il commence à me dire qu’on restera en contact par hotmail et après m’avoir asséné en allant à la ligne « je suis parti, j’ai largué les amarres », il ajoute « je reste à ton écoute ».

 

Trop dur, trop mal .. comment ai je fait, loin de toute aide et dérivatif, pour accomplir un semblant de programme dans un  Paris sale, en travaux, décevant en somme, un Paris qui n’est plus le mien, parce que mon cœur est ailleurs maintenant et que je le désaime, comme tu me désaimes, moi ..

 

Heureusement j’avais un studio adorable, rassurant, tranquille et poétique, un Flunch à deux pas et bien mieux que celui des Halles,  heureusement j’ai eu Françoise avec qui j’ai bien discuté, et pas que de moi, c’ets elle qui m’a demandé, et elle m’a conseillée de faire profil bas, et de ne pas envenimer encore la situation, prendre ce qu’il restait à prendre : et même si je doute qu’il y aura encore autre chose, je me sens soudain rassérénée, motivée, l’espoir chez moi est si dur à tuer, surtout quand on a bu chacune une pinte de bière impasse du Trésor,  un havre de paix au cœur du Marais !

Alors je survis et je ne réponds pas à son second message, au lieu de profiter de la permission qu’il me donne de lui écrire ( ?)

 

Le 14 octobre le vendredi, en plus je le crois déjà parti à Dubrovnik et cela facilite ce silence ! et en plus, il fera beau ce jour là, et même sans les photos, je suis contente de retrouver la cité universitaire, avec exactement le même temps qu’il y a trois ans, un magnifique soleil automnal .. Tout nous restait à vivre alors, on n’en était qu’à la saison I du Donjon .. une semaine vanille (et joueuse) au printemps et notre première rencontre si forte et si étrange de la fin de l’hiver .. Ses sentiments étaient ils déjà là ? je pense maintenant que oui, quand je le relis.

Je lâche prise, renonce aux sacro saintes photos, bien obligée(   mon Kodak lui aussi s’est cassé, en plein séjour !  .. je bois un café à la cafète, et je me balade dans le quartier, les villas, le parc  Montsouris, et une jolie boulangerie où je me régale d’une baguette viennoise aux pépites de chocolat, enfin non, je l’emmène avec moi dans le parc, c’est un bon moment, je me sens résignée, rêveuse, nostalgique, les larmes viennent parfois, j’ai honte et je les essuie, puis enfin je me réconcilie avec Paris, les Tuileries, le Carrousel du Louvre, enfin les beaux endroits que j’aimais .. lumière idéale, j’essaie d’oublier les photos, rien n’est grave à coté de ce qui m’arrive : il n’y aura jamais de novembre à Toulon, avec toi, jamais .. et pourtant tu m’avais promis le Mont Faron en automne.

« pour me faire plaisir »..

 

Je rentre, et .. je trouve un message de toi ! déjà ?  il est court, mais pas méchant comme les autres, au contraire, il me parle des remparts de Dubrovnik, où tu penseras à moi, il me parle des photos que tu m’enverras à  ton retour, et au temps frais et beau que tu vas avoir, et pas de bain adriatique pour toi ..

 

Je n’ose y croire, je me dis que tu écris cela par peur, tu as du réaliser que tu as été trop cruel et que je risque de craquer et sévir contre toi sans préavis,  c’est l’hypothèse la plus basique, la plus crédible ..

Ou alors, mon silence t’a interpellé, tu as regretté tes paroles si dures, tu veux faire reset toi aussi, et tu reviens vers moi avant même d’être parti ?

J’éprouve une sorte de bonheur possible, pas réellement sur, mais bonheur et   confiance nouvelle et naissante .. je débouche ma topette de rosé, et toute guillerette, je ressors vers le Flunch m’offrir un très bon repas ! aiguillettes de poulet aux pruneaux, et pour accompagner, nombre de « légumes » enfin les mangeables, surtout frites, purée et couscous, à coté de quelques haricots verts alibi .. je me sens à nouveau dans le monde des vivants, pas comme dans la chanson de Julien Clerc que j’ai apprise hier soir :

 

« Souffrir par toi, n’est pas souffrir,

C’est comme mourir, c’est comme faire rire,

C’est s’éloigner du monde des vivants « ..

 

Je vais pouvoir enfin lui répondre, sur le mode prudent, distancié mais avec quelques détails de  connivence : je lui parlerai de ses pulls, et j’attribuerai la fameuse citation sur l’ambiguïté à Machiavel au lieu de BHL,  pour lui donner l’occasion de me corriger bien vite (réaction de bon élève à laquelle je m’attends !) et c’est tout.

 

Jamais je ne lui proposerai une rencontre, il m’a trop humiliée et blessée .. je préfère me priver de lui plutôt que de m’imposer, je n’ai plus assez de pouvoir pour le faire, maintenant ..

 

J ‘ai retrouvé sur un carnet papier un mot de lui pendant l’amour « il y a des moments où je t’aime .. aie, j ‘ai craché le morceau ! » Puis un peu plus tôt, ou plus tard, il me l’a soufflé, ce je t’aime, à peine audible, mais il dit ne pas s’en souvenir.

Et dans le 59  j’ai trouvé ce texto avec à la fin « jtm » : là tu t’en es souvenu, mais tu as dit que ce ne sont que des lettres, pas des mots ! et « pour te faire plaisir, prolonger ton bonheur le plus longtemps possible » ..

 

Je garde ces moments du printemps et de l’été comme une sorte de renaissance trompeuse et mal aboutie : tu n’en démordras pas, tu ne m’aimes plus, pour une raison X, depuis  plus d’un an et tu ne veux pas sortir de là, en plus tu m’en veux à mort de t’avoir « humilié » en te faisant revenir à moi pendant ces six mois de sursis. C’est aussi simple que ça, l’orgueil, et l’usure du temps, aussi, sûrement oui

 

Mon séjour à Paris s’est donc mieux terminé qu’il n’a commencé, le matin du 15 octobre, hier samedi, il faisait encore très beau, j’ai bouclé ma valise et l’ai laissée dans le studio pour aller au Père Lachaise.

J’ai acheté une plante verte avec des fleurs blanches, et je suis allée vers toi, ma sœur, depuis si longtemps et la dernière fois j’étais une femme aimée (mars 2010, ses sms ..)

J’ai eu l’énorme surprise de voir que le petit lierre que j’avais apporté il y a quelques années a encore grandi et s’est étalé de près d’un mètre autour de la tombe, étendant son domaine par des pousses vigoureuses hors de la terre battue pourtant si ingrate : c’est magnifique comme signe je trouve .. 

Je m’assois  familièrement sur la pierre glacée, pourtant au soleil, je te raconte un peu tout ça, c’est peut être toi, ou Ste Rita, ou St Antoine, qui lui a fait écrire ce mot tout de même un peu encourageant ..

Balade dans le cimetière, je m’y perd mais m’y retrouve toujours, Claude Chabrol est enterré dans l’allée de Chopin, à coté de Mano Solo.

Il est facile de dompter mon impatience, et de retour pour la valise, je ne rencontre personne la femme de ménage n’est pas arrivée.

Métro, escaliers sans fin, avec la valise, attente, train à l’heure, et place assise toute seule, au soleil, quel repos pour le cœur !

Je revois « la maison des années 20 «  mieux qu’à l’aller, c’est la deuxième je pense, après la petite que j’avais repérée d’abord, elle est blanche et entourée d’arbres, ce n’est pas la même qu’à l’aller.

 

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Voila donc toute l'histoire .. depuis la dernière fois où il m'a appelée "bébé", jusqu'à cet assassinat parisien, puis ce petit, tout petit espoir qui va se révéler bien vain deux mois bientot plus tard, mails espacés, impersonnels, évitants .. et moi qui sombre de plus en plus, doit aller à Prague la semaine prochaine ..

 

Ah oui, tiens, Prague, oui, dernier ultime signe du destin qui m'a donné un regain de vie la semaine dernière (cette fois tu m'avais écrit dès le mardi matin, encore un signe!!!) : Prague et Vienne ont été tirés au sort des visites 2012 !

Prague où je vais donc, puis Vienne, Vienne dont tu m'as parlé fin octobre quand meme, oui, le jour où tu m'as demandé si j'avais remis des bas, parce que c'était l'année Klimt et tu savais encore que j'aime ce peintre ..

Alors comme ça, on ira, mais plus en étant ensemble, il n'y a plus d'espoir que dans la contrainte, mais je ne me sens plus assez forte pour ça mon coeur, j'aurais trop peur que le miracle du 7 décembre 2010 (voir Retrouvailles) ne se reproduise pas.

 

Que tout bêtement, tu ne  bandes plus pour moi.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 8 décembre 4 08 /12 /Déc 10:12

 

8 décembre .. date importante pour la lyonnaise que je suis, jour de la fête des Lumières, la seule manifestation d’avant Noël que j’aime, honnissant toutes les autres (téléthon, élection de miss France, concerts caritatifs etc ..)

J’éprouve toujours la même joie d’enfant, à « descendre en ville » pour admirer les créations lumineuses qu’on nous a réservées cette année, tenter de les photographier avec le plus de lenteur possible sur le déclencheur, déguster dehors un vin chaud aux épices dont tout l’alcool s’est évaporé, avoir froid, souvent, seule dans la foule joyeuse de ces jours de fête.

 

Et puis, depuis deux ans, autour de ce jour là (qui en réalité dure quatre jours maintenant à Lyon, tourisme oblige !) on s’est vus toi et moi.

Une fois avant, une fois après et chaque fois le bonheur. "Je me souviens" -  comme on dit au Québec

 

2009 : du 7 au 11 décembre, l’apogée de nos amours, tu ne craignais pas, alors, de me voir tous les jours, et le plus tôt possible, et même quand tu travaillais, tu me suivais de loin, guidant mes balades par sms, me suggérant l’adorable port du Niel, au dessus de Giens. Doux soleil d’hiver, parfum de la mer, bonheur parfait, sexe, amour et volupté, et cet hôtel de vacances aux grands espaces, avec le balcon qui donne sur le  Mont Faron, où nous irions faire la plus délicieusement romantique des virées.

 

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Et pourtant, relisant mon journal de cette époque, que d’alarmes inutiles chez moi ? que d’angoisses le soir de mon arrivée ? Alors que tout me souriait ! ..

Mais j’étais rentrée totalement rassurée, après toutes ces séquences de folie furieuse, de folie douce, d’amour partagé au goût d’avenir. (et pourtant, déjà, tu avais évoqué la future séparation au Panoramique, tu avais prédit qu’elle finirait très mal ..incapable de jouir du bonheur toi aussi ?)

Séparation – provisoire pour cette fois encore, bien sur ! - sous le porche du quai, baiser de l’hôtel de ville, larmes de bonheur plus que de peine, on se reverra ..  Sms à l’aire de Sorgues, certitude du bonheur.

 

2010 : du 6 au 8 décembre, et je ne t’ai vu que le 7, c’était le deal. Après trois mois de « brouille super grave » comme tu disais, tu avais accepté de « passer sous mes fourches caudines et revenir entre mes cuisses » ( !!)

Vu comme ça, la chose peut sembler un peu vulgaire.  Tu aurais cédé à mon possible chantage et j’y ai cru jusqu’à  .. cette année – où j’ai compris brusquement qu’en réalité, c’est le désir qui t’a porté, et non la peur !

Quelle naive je fais, bien sur que tu as saisi le prétexte de la peur pour renouer avec moi, parce que tout bêtement, tu as eu envie de moi et de me revoir.

Cette année, tu as mille fois plus de raisons d’avoir peur, j’ai encore plus de billes, mais tu restes de marbre.

Alors, cette reddition de décembre, tu en as fait un mythe : le bourgeois de Toulon la corde au cou, venant se rendre à la vilaine maitresse chanteuse, humilié et défait, s’offrant en holocauste, nu et bandant comme un cerf sur le grand lit de la chambre 233 .. et moi qui s’empare de toi, te chevauche direct, reprend mon bien sans plus pouvoir attendre  ..

 

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Quel fol après midi dans son genre ! les gestes suppléants aux mots, au maux, divine surprise, haletantes constatations, vin d’orange, regards étonnés,  promesse de se revoir les yeux dans les yeux ..

Et avant, après, la veille, le lendemain,  je suis heureuse pourtant seule dans la ville parée pour les Fêtes, le pavé brillant de pluie qui ne sèche pas, les  nounours colorés sur la place de la Liberté, les boutiques obscures tôt fermées, les brasseries désertes sur le port, les rues qui se vident dès après 20 heures, j’erre dans ce monde surréaliste, je pense à ce qui va, ce qui est arrivé, à notre seconde chance, au New Deal, être avec toi sans que tu m’aimes, mais être avec toi et que tu me fasses l’amour, et planer ce doute délicieux, qui sait ?

 

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J’aime les vagues déchainées sur les  plages du Mourillon, les restaurants de plage fermés et leurs chaises empilées, la nuit qui tombe vite, la charrette à l’ancienne du vendeur de marrons chauds et déjà le mois prochain j’y pense, et demain je serai chez moi et j’irai le cœur heureux, à la fête des Lumières ..

Je ne sais pas encore que tu ne m’écriras pas avant plusieurs jours, pourquoi ? que je serai à nouveau désespérée, t’envoyant douze mails pendant une nuit de larmes, et qu’en fin, tu répondras, rassurant, chaleureux,  et que je passerai un bon Noël grâce à toi, tu seras de garde ce soir la et tu me feras signe …

Oui, ce dernier décembre avec toi, ce fut un mois heureux, une autre renaissance, un recommencement encore confus mais tellement porteur d’espoir.

 

Et celui là  2011 .. deux mois et demi bientôt de brouille supergrave encore et même super, supergrave  et toujours pas le bout du tunnel, ..

Hier tu m’as  écris comme tu le fais plusieurs fois par semaine, mais rien ne frémis, tes missives sont aimables, tu me poses même quelques questions, tu parles de ton village que je connais maintenant, de Prague où je pars bientôt .

Dans la phrase « je t’imagine faisant ta valise pour Prague », je vois une ironie cachée, que je ne ferai plus ma valise pour chez toi, alors que toutes les plus belles villes du monde je les échangerais bien contre la tienne, alors que je ne peux plus entendre le gingle de la Sncf sans pleurer (il passe tout le temps à la radio à cause du changement d’horaires).

 

Ce matin il fait beau sur Lyon, alors qu’hier il a plu tout le temps, ce qu’on appelait avant « les Illuminations » s’ouvriront sur une nuit claire, les footballeurs de l’Olympique Lyonnais ont remporté une incroyable victoire sur Zagreb (7 à 1 !) se qualifiant pour la Ligue des Champions, oui je sais tu t’en fous du foot, mais devant cette victoire inespérée et quasi miraculeuse, je ne peux m’empecher d’éprouver de l’espoir.

Rien n’est impossible.

Il suffit de savoir comment sortir du style amical sans tomber à plat, comment t’attirer sur le terrain que nous connaissions pourtant si bien .. j’hésite entre l’attente, la contrainte violente ou   carrément le rentre dedans.

Est ce que tu m ‘écris pour me faire plaisir et m’empecher de pleurer ? pour éviter les retombées de ma détresse ? pour te donner bonne conscience ?

Depuis le 2 novembre, je n’ai plus jamais senti le plus petit début de pulsion vers moi, je dois le dire en toute objectivité, et ça me fait si peur .. et tant de peine. parfois de la colère impuissante!

En janvier dernier, ce "statut" qui à la fois me touchait et me semblait un peu ridicule "un  parfait salaud qui aime faire pleurer tes larmes et couler ta cyprine" .. folle que j'étais, que je ne donnerais je pas maintenant pour que tu proclames de telles insanités!!

On devait  aller au Mont Faron, en automne, tu me l'as promis plusieurs fois, la dernière en prenant le café chez moi  trois jours après la divine séance du 13 septembre.

On devait se voir trois fois encore,  oui, meme fin octobre tu me l'as dit peu à peu, j’ai des preuves, je ne comprends pas que tu ne tiennes plus tes promesses.

 

 Dans un mois on arrive à la limite maximum de trois mois et demi sans se voir. Ça urge. comment faire pour en sortir ?

 

Mais ce soir je vais ne pas y penser, je vais étrenner mon nouveau Nikon en le m ettant à l’épreuve de la nuit.

M'obliger à croire que j'ai "encore du temps" (géniale trouvaille de ta part pour éviter de traduire ce que je suggérais  : "envie de toi", par "edt")

 

 

+++++++++++++++++ le lendemain +++++++++++++++++

 

C’est incroyable que cette année je me retrouve « comme avant », avant toi, sans rien à espérer de plus que ces lumières traditionnelles, ce bain de foule, cette vague espérance. Je suis partie plutôt sereine, mais je me suis surprise à pleurer rue St Nizier, devant ce désastre prévisible : plus rien, plus aucune promesse tenue alors que tu les tenais toujours ..  J'ai essayé d'etre confiante, mais le coeur n'y était plus. J'ai souri en pensant à 2007 : la trouille de te rencontrer m'avait préférer cette fête des lumières à notre rendez vous prévu ce jour là!  et la rencontre avait été repoussée à presque trois mois de là ..

Et 2008 au fait ? oui, j'avais du rendre aussi mes billets de train cette année là, parce que tu découvrais le donjon, Emily, Anna, tu avais fait plusieurs soirées avec elles, tout en disant "je t'aime Michèle" (le 5 novembre) à vrai dire je ne sais plus très bien comment ça s'était passé, mais tu voulais continuer avec moi c'est clair "non tu ne mérites pas ça, il y aura une saison III") et en effet,  la sublime séance des Mimosas, .. encore plusieurs semaines, plus de deux mois plus tard, trois mois et demi après Halloween.

 

Pourquoi es tu si lent ? la vie passe si vite ..

 

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 Trouvé un message de toi, d'abord contente : il est gai, amusant, tu sembles aller bien et etre bien disposé, tu me dis amuse toi bien, rebondis sur ma blague du foot lyonnais, mais en y regardant mieux .. il est 19h52 quand tu me consacres deux minutes de ton précieux temps ..

 

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Je susi rentrée tard, mais pas si tard que toi jeudi dernier (seigneur, une semaine encore d'écoulée, de fichue! le temps passe trop vite sans rien avancer!) et tu n'as pas répondu sur msn, je n'ai pas insisté, à quoi bon ?

La semaine dernière, trente messages entre toi et moi, une converse tardive et j'étais presque sauvée!  mais là, ces deux charmants mais avares messages, deux seulement alors que tu as quatre jours pour moi ..

Cette histoire de mail, ça a tout foutu en l'air. J'en suis persuadée.  

Je suis seule maintenant, héroine Zweigienne  : naive, entière, abusée, désemparée, désespérée .. voyageant par défaut, pour tenter d 'oublier ..

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Samedi 10 décembre 6 10 /12 /Déc 09:29

Tu venais de temps en temps voir mon blog, même après le changement de 2010, oui, tu me l'avais dit.

 

Maintenant c'est pire que jamais, mais peut etre que tu feras un tour ici. Je veux te dire .. je veux que tu saches ..

 

Ce que je n'ose et n'ai plus droit de te dire, ici je peux ..  Nos  échanges de mails resteront "propres", ils me font du bien, me permettent de survivre et parfois de sourire, mais il y manque tant de choses .. et je n'en ai jamais assez ..

 

Avant hier,  par exemple, quand je t'ai dit que j'allais à la fête des Lumières en soirée, tu m'as écris "amuse toi bien" , et moi j'entendais "amuse toi bien, bébé". Comme avant .-  la dernière fois, le 5 octobre -

 

L'année dernière, juste avant de succomber, j'avais dit aussi que j'allais au cinéma, et tu m'avais écrit "bonne projection, bébé"

et quand je suis rentrée : "tu peux réserver Lisbonne, on va se revoir". Oh si tu m'avais vu danser de joie dans le salon, comme une petite fille, tu aurais souri .. te serais moqué de  moi, tant pis!!

 

Tu m'as fait croire que c'était par peur de mon chantage, mais je sais maintenant que tu en avais envie, c'est tout.

 

Et  hier, vendredi, rien, pas un mot!! tu sais combien c'est important pour moi le vendredi, comme le mardi.

 

On avait décidé dans cette période "calme" que le jour de silence serait le mercredi. le milieu de ta semaine de quatre jours.

Surtout que je vais partir à Prague mardi et que tu ne m'as meme pas dit de faire un bon voyage juste "je t'imagine en train de faire ta valise pour Prague" (bien sur, je ne la ferai pas pour Toulon, tu es tranquille,  hein ?)

 

Tu m'as laissée seule, avec tes deux seuls messages de la semaine, deux minutes à me consacrer, on est loin des 35 échangés la semaine dernière (autour de banalités mais bon : 35, et une converse tardive)

 

Cette fois mon coeur j'ai envie/besoin  de craquer, au lieu de te raconter ma seconde expédition lyonnaise ce soir, sur un ton faussement léger, (ce que je ferai quand meme)  car la seule chose que je veux te dire c'est que tu me manques trop, que j'en crève, que pourquoi ??? que j'ai envie de te revoir et que tu me fasses l'amour comme tu le fais si bien!

 

On s'entendait bien sur tous les plans

Dois je te rappeler tes mots de cet été ?

 

Si tu considères objectivement la situation:
- on se connait depuis trois ans et demi, on se voit depuis trois ans.
- tu as fait échec à mon envie de rompre en septembre dernier.
- Tu as renoué sexuellement avec moi depuis décembre. de mon côté, j'avais peur d'éprouver un certain dégoût comme il m'est arrivé par le passé, mais heureusement, ça ne s'est pas produit.
- ma rancoeur vis à vis de toi a cessé.
- tu as enfoncé la dead line du 1er mars et l'éventualité d'une séparation à l'amiable est renvoyé aux calendes grecques.
- on va vers une amélioration de nos rapports plutôt qu'une dégradation. Je pense même que je n'ai jamais autant été disposé à ton égard depuis le 1er septembre
 
 pas de souci pour le Panoramique en automne ..et les pinèdes alentour..
nous repartons en effet sur de nouvelles bases.
lol, tu m'as eu à l'usure...mais tu n'as pas rêvé
.
bon WE à toi aussi. 

 

.moi je trouve qu'on a vraiment trouvé un équilibre, sur des bases stables, solides et durables. (oui !! moi aussi et j’adore !)

28 juin

En même temps, je me dis que le bourgeois de Toulon a bien mérité sa corde autour du cou. Et que tu as bien mérité ta victoire. Tu as cette revanche. jouissive. Je suis même content de te l'avoir offerte. je ne vois pas donc où est le problème.

 

 6 juillet 2011

oui, je pense déjà à l'automne ...à moins que tu souhaites me "libérer" avant? je ne pense pas car tu m'as dit que c'était renvoyé aux calendes...monténégrines! donc, oui, je pense à l'après septembre et je m'inscris dans la durée...

 

 

Putain mais quoi j'ai pas rêvé!!!

 

Ok, c'est donc septembre qui a tout gaché; j'étais encore trop présente ? envahissante ? je ne trouve pas, mais pour toi c'était encore trop il faut croire.

 

 A quel moment tu en as eu assez ? et pourquoi ? Pourquoi surtout, te connaissant, ne m'as tu pas empechée de venir ?  pourquoi as tu fait semblant de te féliciter de ce séjour ?

 

 Au lieu de quoi, alors que - saturé de moi pendant quelque jours et je l'ai compris, te laissant sans nouvelles (ayant prévenu) toute la fin septembre - alors que retour de Picardie, tu semblais avoir retrouvé de l'élan vers moi (connexions matinales, mails en nombre!!)

 

 Puis silence du vendredi, fatal, on le sait.

 

 Je suis tombée dans le piège

 

 Tu en as profité pour me donner le coup de grace et exprimer par des mots assassins, inoubliables au meme titre que les autres, ton souhait de rompre avec moi , meme si  ..  comme tu l'as écrit quelques jours après :

 

si et justement: tu resteras une éternelle pulsion. c'est un combat entre cette pulsion et ma raison et c'est ma raison qui l'a emporté. Tu es une femme fatale. Si je me retrouve seul dans un ascenseur avec toi, il arrivera fatalement "ce qui devait arriver". quand tu es loin de moi, ça va. Quand tu es proche, ma détermination fond comme neige au soleil à mesure que mon érection enfle. D'ailleurs j'ai toujours été incapable de te résister et je me suis donné à toi constamment. Alors pourquoi cette pulsion si difficile à combattre. Probablement parce que je t'ai aimé, parce que tu es cérébrale, imaginative, manipulatrice et vicieuse, parce que tu as lappé mon nectar jusqu'à la dernière goutte, parce que j'ai déchargé un nombre incalculable de fois entre tes cuisses et que j'ai aimé ça. parce que j'ai aimé tes cris quand je forçais ton cul, et ta chatte qui gouttait, parce que j'ai aimé ce flot tiède qui se libérait violemment quand tu t'empalais. en un mot, parce que tu as été ma meilleure amante. Et ma queue, je suppose, a gardé le souvenir de tout ça.

cela, c'était le 28 octobre



Depuis plus rien, électrocardiogramme plat. Jamais été si long..



Je cherche en vain le choc qui va te ranimer.  Mais depuis le rateau que j'ai pris avec "edt" juste avant cette littérature plus haut, j'ai peur d'aggraver mon cas.



Alors je pleure, je pleure, j'achète deux boites de mouchoirs par semaine, je ne suis que douleur et je ne vois plus personne, occupée, obsédée de toi, de nous, de t'avoir perdu à  jamais par ta seule décision.



Je suis passée de cette lumière d'été au noir de l'automne, cet horrible automne enlaidi de tes promesses non tenues, les premières que tu ne tiens pas.



Deux déjà : le Panoramique et la pinède, et novembre et bientot, décembre si je n'y met pas bon ordre.



Car le manque est trop fort, je n'accepte pas, JE VEUX CES TROIS RENCONTRES!!! Je veux savoir.



Je te ferai payer ces promesses non tenues. Il ne fallait pas.



On était, oui, arrivés à cet é quilibre, s'aimer sans le dire, etre bien ensemble, se revoir régulièrement, baiser divinement, alors pourquoi ? qu'ai je pas vu ? te forçais tu tellement ?

Je me suis donc illusionnée tout ce temps ? croyant t'avoir reconquis ?



Car pour une broutille (ce mail malencontreux que tu qualifies de "grosse connerie") tu me largues sans me laisser la moindre chance.



Je t'ai dit de me "bannir" certes, mais un bannissement a une fin, et tu sais mon ange, c'est Noel, et je vais le passer toute seule à cause de toi, sans toi, sans ma famille, ne plus leur imposer mes larmes, et cette façon nouvelle que j'ai d'être "ailleurs" .. qu'ils ne supportent pas. Ne comprennent pas.



Tu ne permettras pas cela ? tu vas me revenir, dis ?  Oh c'est si dur de faire semblant d'aller nien, enfin pas si dur, puisque tu ne peux pas me voir, et voir ma vie, et combien ce voyage à Prague me semble maintenant dérisoire.



Quand tu l'as tiré au sort l'autre jour avec tes amis, quel bonheur! et Vienne aussi comble du hasard!! Signes du Destin, mais tu n'as pas montré la meme joie que moi, c'est certain ..



Décembre



2010 - Strasbourg ville de l'est + la Belle Hélène

2011 - Prague ville de l'est + la vie Parisienne



la comparaison s'arrete la, bis repetita, non simula ... encore une fois. A quoi bon forcer le destin ?



Pourtant il le faudra bien. Je ne veux pas mourir.



Partir sans un mot de toi. Pleurer, pleurer encore, ne plus pouvoir te voir, te toucher, ne plus oser porter mon parfum, il me rappelle trop de chauds après midi, des rendez vous au café, des retrouvailles .. et de pleurer encore.

Normalement je dois le renouveler en novembre, et là, il en reste encore .. je l'achetais au duty free lors de mon  voyage d'automne.



Je suis épuisée d'avoir trop pleuré depuis hier soir, ce samedi s'annoncerait si bien avec un mot de toi.



Depuis juillet, tu ne me dis plus quand tu es de garde.

 

Alors j'attends encore, tous les  samedis, tous les dimanches, c'est cruel. Il n'y a qu'une chance sur 5 pour que tu sois de garde, le reste du temps, j'attends pour rien.

 

Je t'aime, tu me manques, je ne veux pas te perdre.



Hier relisant encore mes journaux intimes tu me disais, trois mois après notre rencontre (!!) "je verrais la fin de nos relations comme une catastrophe" ... "je tiens à toi, je ne veux pas te perdre" ..



Et le pire, c'est que je n'ai pas COMPRIS NI ENTENDU, PAS CRU, je me marrais, moi je ne t'aimais pas, et j'envisageais facilement la rupture, ce n'était pour moi qu'une aventure, je voulais refaire l'amour c'est tout, meme si j'étais habituée à vivre sans.



Et puis il est arrivé que l'on ne se voie qu'une fois tous les trois mois et demi!! 11 juillet 2008 - fin octobre 2008 - 18 février 2009 - 3 juin 2009 !!!!!



Alors comment aurais je pu te croire une seconde ?



Il a fallu que tu mettes les points sur les i pour que je te croie .. et à peine je m 'étais faite à l'idée, enivrante, que je pouvais inspirer de tels sentiments .. pfff .. ils sont partis, quelque part dans l'azur de l' été 2010, oublieux de ma bague toute neuve, de l'avenir radieux ..



Je n'aurai profité de mon bonheur que quelques mois, alors que j'aurais pu le faire dès le début.







 







 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 22 décembre 4 22 /12 /Déc 11:32

De retour de Prague. J'ai cru que tu ne me pourrirai pas Prague comme tu m'as pourri Paris. Les deux premiers jours je n'ai pas pleuré, j'ai meme trouvé de jolis bas et je me suis prise en photo avec, car on continue de correspondre .. il y a des semaines avec un peu d'espoir et d'autres sans. Mais toujours aucune promesse de ta part, aucune rencontre en vue, depuis plus de deux mois maintenant ..

Mais le troisième jour, tu m'avais prévenue que tu serais absent, prenant deux jours de congés maladie, tu ne dors pas, mais pas pour les memes raisons que moi!

 

Alors j'ai déprimé, erré dans cette superbe ville sans aucun plaisir .. je pensais combien tout aurait pu etre différent si rien de cette horrible scénario n'était arrivé .. ce stupide mail .. que tu as utilisé pour rompre .. mais tu aurais trouvé autre chose ? mais on se serait vus encore trois fois, l'automne aurait été à nous, j'aurais passé un bon Noel, comme tu le voulais, comme tu me l'as fait miroiter dans cette fameuse conversation qui me met dans cette rage terrible!!  C'est tout ce que je voulais moi aussi. Dans un sens, j'étais contente que les trois rendez vous aient été retardés : ça me permettait de te revoir APRES Lisbonne, et d'y partir donc, heureuse de cette perspective .. Tu m'aurais offert, qui sait, un bouquet de mimosas .. et moi, cette fameuse ceinture taille 85 que j'ai envie de t'offrir depuis un an ..

 

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22 décembre 11h

 

Hier soir, grosse crise de larme, quand le présentateur météo a dit que demain c’était l’hiver. Pourquoi ? parce qu’on a passé tout l’automne sans se voir, trois mois tout juste demain, enfin le 23 septembre était le premier jour de l’automne, mais ça ne comptait pas .. tu m’as menti en me donnant ce tendre baiser, mais tu ne m’as pas dit « à bientôt, on se reverra » tu as attendu que je te demande et tu m’as dit « si tu veux, en novembre » et là j’ai senti que tout s’effondrait, que c’était foutu.

Donc crise de larmes terrible au point d’avoir des nausées (j’avais trop mangé en plus, comme une grosse truie que je vais devenir sans toi)

Le soir alors que la veille on avait discuté un peu plus intimement quand meme, mais ce soir rien! je craque et je t’envoie les trois conversations de novembre 2009, où tu étais dans un sale état physique aussi, mais ne voulais pas rompre et voulais me revoir quand ça irait mieux.

Maintenant rien de tel, tu ne m’as toujours rien promis, pas l’ombre d’un rendez vous potentiel, rien !

Et je continue mon délire réel, oui, rien promis, pas d’horizon du tout.

 

Alors il me reste la Vengeance. Il ne me reste que ça, et même, sans contrepartie possible.

 

Je t’envoie le rébus, point c’est tout, sans rien demander. A toi de tirer les conséquences possibles. Et d'agir en conséquence pour arreter la catastrophe.

 

Le rébus ?

 

1 notre conversation des trois rendez vous que tu nous préparais : novembre, décembre, janvier. TON plan, la nouvelle deadline QUI ME CONVENAIT.

 

2 la photo de ma carte postale ouverte par les soins des secrétaires (imprudent!!)celle où je te faisais comprendre que je savais où tu habitais, où je te demandais d'ouvrir ton mail. Sans plus.

 

3 les photos compromettantes que j'enverrai en plusieurs fois pour multiplier ta honte : toi me baisant dans ton bureau, moi sur la table d'examen avec toi en fond etc .. tous ces lieux aisément identifiables, et les secrétaires qui se gaussent et se passent les photos, qui sait, en parlent peut etre à tes associés ? oseront elles te les donner après avoir ouvert ma lettre (non protégée par "personnel" cette fois, de tt façon elles ouvrent quand meme et tu m'en a donné la preuve)

Je mettrai aussi d'autres photos de toi en partouze, tiens pour faire bonne mesure, plusieurs envois, un par jour ..  tu finiras bien par le savoir ..meme si elles n'osent pas te donner les photos, elles les garderont pour elles!

 

Tu es mort de trouille, tu ne peux rien faire pour sauver ta tête. Quand tu recevras ce rébus.

 

Si ce soir je n’ai pas un début d’espoir, je fais ça pour ton petit Noël, je ne peux plus souffrir ainsi toute seule, sans famille et sans amis pour me soutenir. Alors que toi tu vas t'amuser en famille comme si de rien n'était.

Tu as ruiné ma vie de famille, ma fille ne veut plus me recevoir, plus me voir, je ruinerai ta vie professionnelle, tu vois, je respecte ta vie de famille moi!

 Je vais passer les fêtes en tete à tete avec le lapin de ma fille ainée! Putains de "fêtes"!!

 

Ce que je dois bien me dire en revanche, c’est que cette vengeance si je l’accomplis, mettra un terme définitif à notre histoire, sans aucune chance de retour.

 

Dans un sens, c’est une délivrance pour moi, mais à quel prix ? ce sera très dur de retourner à Lisbonne et de m’inventer une vie aussi riche et belle que celle que j’avais avec toi, mais si vraiment tu ne veux plus de moi .. si c’est encore pire que tu ne me le dis, comme je le crains (mort du désir total et définitif par saturation de septembre) alors qu’attendre d’autre que la jouissance de m’être vengée de toi ?

 

Tu porteras ta honte comme je porterai ma souffrance.

 

Maintenant la réception du rébus peut te faire un électrochoc.

Sois tu me hurleras que tu t’en fous et que tu n’a pas l’intention de céder au chantage, en espérant que je ne le ferai pas, sois tu me proposeras un rendez vous, enfin, qui même raté, me donnera au moins l’occasion de savoir, te voir, essayer ..

 

Tu m’en voudras à mort, mais je préfère ça à cette déférence polie que tu me portes en ce moment, je préfère que tu  me haisses et me maudisses plutôt que tu aies pitié ("je sais que je t’ai fait du mal" .. )

 

Ce soir du premier jour de l'hiver est ta dernière chance, je vais essayer de t’y aider. Je suis au bout, je suis à bout de larmes. Je ne peux plus continuer sur ce ton faussement amical sans rien obtenir d'autre, je ne peux tout simplement plus, je pleure tout autant.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Samedi 24 décembre 6 24 /12 /Déc 18:10

24 décembre midi

 

Comment raconter le coup de théâtre d’hier ? Je suis tellement émue encore de cet énorme cadeau de Noël anticipé .. Tellement différente, redevenue moi meme, celle qui n'existait plus depuis plus de deux mois.

  

D’abord, je ne veux pas minimiser la rencontre avec mon frère, sa femme et mes neveux, aux Terreaux, et à l’heure de l’apéro. J’y suis allée comme dit plus haut, sur le conseil - bref et sec - de T., et je ne l’ai pas regretté. Tout s’est très bien passé, je n’ai parlé que des autres avec un sincère intérêt, parce que j’étais bien, parmi ce bout de famille équilibrée et joyeuse. Tout était simple, naturel, gai, varié, on a bu bières et kir (un chacun !) au café Leffe, il faisait doux, les lumières étaient douces aussi, j’ai offert le Dvd familial et eux pour moi des graines de cotonnier et une boite de chocolat Valrhona.

Je n’avais pas la réponse de T., on avait échangé toute la soirée sur un mode aigre doux, prudent, mais quand même assez froid de sa part, je lui ai dit que je « devais y aller », contente de suivre son conseil tout en le laissant réfléchir.

Au bout de deux bonnes heures je suis rentrée, j’ai décliné un peu à regret l’invitation à diner, impatiente de rentrer pour le "verdict " : je savais qu’il  ne faisait pas la fermeture et prenait encore presque toute la semaine. Je ne savais pas trop, en revanche, comment il réagirait, s’il réagissait, et ce qu’il déciderait.

Je n’ai pas été déçue ..

  

En rentrant, j’ai trouvé de lui un très long message, toujours aussi bien écrit mais très amer, plein de rancœur et presque de haine, de rage, contre moi. Mais je n’ai tout d’abord vu que la phrase clé qu'il avait soulignée : "bref, ok pour les deux rencontres avec relations sexuelles ". Intense soulagement.

 Le reste, lu en diagonale, effarée par la violence de certaines images .. c’est bien de lui, ça, sauf que cette fois, je n’ai pas le beau rôle ..  j'ai celui de la garce, de l'hystérique uniquement intéressée par le sexe et le pouvoir .. est ce vraiment ainsi qu'il me voit ?

Mais pour l’instant je zappe,  encore incrédule, je savoure ma "victoire" .. Sauf que je n'ai pas sauté de joie comme l'année dernière, car il manquait sa gaieté, presque sa joie de se rendre, et son "bébé", à nouveau (bon film, bébé)... cette fois il est vraiment écoeuré, pourra t il meme me désirer ?

  

 

Mais  mon visage redevient lui meme,  l’appétit revient, et  la fièvre joyeuse, une foule d’images désormais possibles à nouveau  se bousculent dans ma tête, effaçant mes alarmes!

Les  réservations à faire, (quand ? vite!) la valise rouge, que mettre pour le voyage, pour le lendemain, pour la rencontre, dînerai je sur le port ? simplement au Mac Do ?  qu’achèterai je chez  Saga, chez  K&W, et même au C&A de Mayol, fera t il assez soleil pour que j’embarque pour les Sablettes ? choisirai je Val Hôtel et la voiture ou All Seasons et le train ? oh, et je pourrai finir enfin près de  lui  mes cigarettes panthère de Budva, et mon Aromatic Elixir, et m’en racheter un autre au  Duty Free à l’aéroport pour Lisbonne ..

  

Apportera t il à boire ? lui ferai je un cadeau sans paraître « intéressée »  et  quoi ? … Soudain, j’entends à travers mes rêveries le délicieux jingle de msn ! il est là, il m’a attendue, pour s’assurer que j’avais bien lu et que je n’enverrai aucune des photos, car oui, enfin il est allé lire mes brouillons et mon blog et ça l’a mis en rage ! il a peur, enfin et me déteste, me maudit, mais on va me revoir.

On a une conversation fiévreuse et étrange dont je n’ai pas trop souvenir, je n’ai pas encore osé ni recopier nos messages et le dernier sien en particulier, ni  relire et recopier aussi cette conversation  surréaliste ..

 

Je ne sais pas, tout ça me trouble infiniment, il est clair pour moi maintenant qu’il ne m’aime plus, sinon il n’aurai pas permis que je souffre autant, si longtemps, sans la moindre éclaircie (comme dans les précédents breaks, où il me promettait toujours de se revoir .. quatre mois plus tard) sans la moindre allusion coquine, rien que de la distance et cette phrase réitérée sur les bas « ce n’est pas parce que je ne le dis pas que je ne les aime pas » et le comble du terrible : « tu étais – à l’imparfait donc- ma meilleure amante ».

 

Mais tout ça est oublié, les jours vont rallonger, ils ont déjà commencé à le faire, certes il traine les pieds, me dit qu’il a besoin d’un peu de temps, ne parle pas d’une rencontre imminente, ça me fait un peu peur, et s’il me préparait un coup ? et s’il  n’avait pas si peur que ça, qu’il faisait semblant, qu’il  cherchait à gagner du temps ? Et si vraiment il me haissait au point de ne plus me désirer ?

Mais je balaie ces arguments, il doit, il le faut, avoir envie de me revoir, il doit  savoir que je tiendrai cette fois ma promesse, de tout arrêter après la seconde rencontre. Il sera content ..

 

Je note qu’il a accepté un peu vite de ramener à deux les trois rencontres qu’il avait prévues lui même, mais bon. Ça se paiera un jour, aussi ce petit affront  ;-) ..

Mais oui mon coeur, je tiendrai ma promesse, crois tu que ça m'amuse de devoir te récupérer de plus en plus difficilement, alors qu'avant tu me suppliais de venir (juste la première année en fait!) crois tu que je  ne ressente pas un profond malaise, de ces "reconquêtes" de plus en plus difficiles, depuis celle du 3 juin 2009?

ça finit quand meme par être humiliant, et par me poser problème à moi aussi tu sais ?

 

Il m’a avoué que oui, au retour de Picardie, il était sincère, son empressement était réel, d’ailleurs, n’avait il pas tant pensé à moi en regardant la colline ? ne m’avait il pas rappelé avec fougue notre dernière « séance » ?

Alors je continue à me perdre en conjectures .. pourquoi cette décision secrète, prise dit il avant septembre, sûrement pendant son idyllique voyage conjugal et familial ? maudite Amérique ..  car avant ses vacances, il n’était pas question du tout qu’on se quitte !! ça j'en suis persuadée, avril à juillet ont été des périodes  idylliques, avec tous ces presque "je t'aime" ..

 

Enfin, l’affaire est conclue, je vais pouvoir sortir de l’histoire la tête haute et je vais m’y préparer comme à une compétition sportive, être au top pendant, et bien récupérer ensuite avec de nouveaux objectifs.

L'année dernière, j'aurais pu faire pareil, mais je n'étais pas prete, et surtout, je croyais l'avoir reconquis, mais oui, j 'y croyais et tu ne m'as pas trop détrompée ..

 

Pas de souci pour la première rencontre de 2012, avec toutes ces choses délicieuses que je vais retrouver, dont lui en plat de résistance (c'est le cas de le dire), et l’attente de Lisbonne .. tout le plaisir que j’y aurai, longuement savouré, et pensant à toi, à nos retrouvailles et sûrement adieux, mais je n’en serai pas là encore, j’en serai à ce pur bonheur : etre à Lisbonne en hiver, un hiver si doux, fière de notre dernière rencontre et dans l'attente de la suivante, l'ultime ..

 

Certes la  dernière fois  sera difficile, surtout au moment de la séparation .. oui, un moment intense et qui risque de me poser problème. Il faudra, pendant ce quart d’heure, ou cette heure, je ne sais pas, oublier qu’on ne se reverra pas, ne pas y croire - tout miser sur le but ultime et désormais unique :  me faire regretter amèrement par celui qui veut me jeter de sa vie, avec raison je le conçois mais bon ..

Je veux pendant les deux prochains mois, faire oublier la mégère aux abois, la garce, celle qui est devenue de trop mais qui menace et s’incruste .. redevenir celle que tu aimais, innocente et entière, celle qui ne te croyais pas, ne croyais pas en notre histoire.

 

C’est un très beau challenge, et je m’y prépare. Il va me reconstruire.

 

Car je suis bien sure qu’il pensera souvent à nous .. avec tout ce qu’on a fait, partagé, rêvé ..  l’usine à rêves comme tu disais si joliment va se remettre en route devant mon absence. Je sais bien que tu seras trop fier pour me rappeler, mais tu y songeras et tu me regretteras.

 

Et moi il faut que je tienne bon, me trouve des projets, littéraires et autres, voire un homme pansement (Alain ?) et que je retrouve la raison. L’amour est la pire des folies ..  ne plus jamais y céder! ça fait trop souffrir..

 

T’aimer à ce point est déraisonnable, scandaleux, et le pire c’est que tu n’y crois même pas, tu m’as fait l’affront de me dire que ce n’était pas de l’amour, mais le besoin de m’accrocher à un homme « marié, beau, riche, puissant » ( !!!) – j’ai ri, car je me suis souvenue des dires de mon astrologue devant son thème « c’est un homme qui a une haute idée de lui même ».

Et pourtant dans le mail, il se définit comme « couard et pleurnichard » .. Il est fou !

 

Je fais enfin un vrai repas, mais avec toute cette émotion, il passera mal et j’aurai des brûlures d’estomac une partie de la nuit !

Je me relève à 4 heures, partagée entre l’humiliation de passer pour la quémandeuse,  le ver de terre amoureux d’une étoile, et le bonheur de le voir revenir sur sa décision, se plier à ses dernières exigences, son plan à lui bordel!

 

Mais  grace à ce tout petit sursis cette fois, j’ai une chance de redorer mon image, redevenir pour lui, » l’ange dans la fange» qu’il a tant aimée .. sa chérie, son amour .. celle à qui il offrait des  mimosas, des amants de passage, une bague précieuse, "elle", sa seconde femme .. Etre si importante pour toi m’a fait tellement de bien!! tu imagines à peine .. mais si tu le sais ..

 

Je ne compte plus qu’il ressente à nouveau ces élans, oh non, c’est devenu impossible, car cet automne étrange et destructeur a été le point de non retour -  mais qu’il s’en souvienne, simplement.

 

Quand on était arrivé à cet équilibre parfait, d’avoir tellement confiance l’un en l’autre, échanger nos codes d'accès, nos souvenirs, nos photos d’enfants, avoir souvent « une petite pensée pour toi », partager nos voyages (cela seul est resté), quand il n’était pas question ni de chantage ni de rupture, mais tu y pensais plus que moi, à ce que tu appelais « la fin », et qui t’inquiétais tellement.

Quand tu me disais « j’ai hâte », « je ne veux pas te perdre », « tu comptes plus pour moi que tu le crois » ou plus crûment « tu occupes ma bite et mes pensées ». ça me faisait rire de bonheur ..

  

Moi j’étais simplement la meilleure version de moi même, grâce à ton regard sur moi, le soin que tu as pris de moi, tes tendres attentions et alarmes, « « je te veux heureuse » me disais tu encore cet été ..  - mais qu'est il arrivé ? ta femme te fascine t elle encore à ce point ? - Je sens surtout  qu'elle te surveille, et que tu en as peur, se croit des droits sur toi, mais n'a rien deviné!

  

Mais tout cela est fini, je le sais maintenant et ne reviendra jamais, j'ai mis du temps pour te croire  .. tu as du mal à entamer ma foi. C'était si beau ..

 

Je vais être exemplaire pendant le temps qui reste : ne plus râler s’il  n’écrit pas assez, ne pas lui parler de mes soucis, être gaie, sensuelle, attirante quoi. surtout qu'il aie vraiment envie de me revoir, je te fuis tu me suis, en gros (mais ne pas trop lacher quand meme, il serait capable de m'échapper!). Deux mois sans revendiquer et raler ce n'est pas la mer à boire ..

  

Objectif simple et unique : se faire regretter, une fois que tout aura été consommé .. faire comme l'héroine du "Chéri" de Colette .. elle a beaucoup lutté mais a fini par le faire, le libérer, son jeune amant marié. Je ne suis pas plus nulle qu'elle.

  

Et avoir du courage.

  

Ce soir, ce n'est pas un Noel semblable aux deux derniers, oh non, je suis seule, mais je m'en fous, parce que hier, c'était Noel, le vrai, celui qui me rendait la vie après ces semaines de galère ..

 

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Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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