Mardi 18 janvier 2 18 /01 /Jan 22:30

Et janvier n’a pas tenu les promesses de décembre, si j’y pense sans me mentir.

 

Ce mois de décembre, en dépit du froid persistant, de la neige en continu, du plus noir de l’année et du cafard des Fêtes, je l’ai bien aimé pourtant !

 

Il y a eu ces retrouvailles inattendues, parfaites, bien que limitées au périmètre d’une belle chambre d’hôtel, mais cet après midi d’amour et de légèreté pour moi, signifiait  clairement la reprise de nos relations telles quelles furent jusqu’à la fin de l’été .. je savais qu’il résisterait quelques jours,  peut être même un peu plus, comme après le trois juin 2009 (voir « la Reconquête ») et il l’a fait, ne m’envoyant ensuite ni texto ni mail ni lettre du facteur !

Mais la semaine suivante, après mes dix mails hystériques d’une nuit de révolte, j’ai eu droit à un divin 14 décembre, émaillé de messages aussi  longs et spontanés que sensuels et prometteurs !

  

J’ai eu droit aussi à des conversations sur msn, car il était de garde le week end de Noël, et ce fut tendre, gai, toujours aussi prometteur et adorable !!

Il semblait soucieux que je passe de bonnes fêtes, la culpabilité aurait elle changé de camp ? mais non, pas que ..

 

Si bien que j’ai pu partir  à Strasbourg, sereine et confiante, chaussée de mes après ski peu sexy mais rigolos, livrée aux retards de train, au wagon gelé  de l’aller, surchauffé du retour ! Le but était d’aller voir chanter ‘la Belle Hélène «  d’Offenbach, role que doit prendre ma fille prochainement, mais au dernier moment elle n’a pas pu m’accompagner, découragée par le froid !

Je ne suis pas de ce genre, et tout voyage est bon pour oublier mes soucis amoureux, pour avancer autrement, me changer les idées, me dépayser !

Et c’est vrai que j’ai aimé galérer sur les trottoirs enneigés de Strasbourg, qui dans ce décor hivernal se montrait sous son jour le plus romantique.

 

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J’ai aimé le jus d’orange chaud, le musée Notre Dame, la cathédrale moitié romane, moitié gothique, l’animation des marchés de >Noël présents dans toute la ville, et surtout ce spectacle hilarant et dynamique, dans ce joli théâtre de province aux ors et velours rouge très « Napoléon III » ..J’adore la musique, le spectacle, cela me console de tout - et j’ai même pris un vrai fou rire  pendant l’irrésistible morceau « Pars pour la Crête! » où le pauvre Ménélas est chassé par ses proches narquois.

Qu’est ce que c’est bon un fou rire, un vrai ! celui qu’on ne peut retenir et qui vous ridiculise un peu au yeux des voisins agacés et jaloux!

Ensuite rentrer en tramway, et déjà repartir le lendemain, après le café trop tiède de l'hôtel ..

 

Et puis toi, qui a entre temps replongé dans les eaux basses  et le stress et ne me le  cache pas …Tu as eu me dis tu du plaisir à me souhaiter un bon Noël, mais « c’est tout con » tu as du mal à me dire « bonne année » ..

Ce n’est pas trop le moment, et pourtant  si je repars un an en arrière, le commencement de la fin avait eu lieu là, déjà  début janvier !! La différence de ton dans la conversation msn  du 31 décembre – amoureuse, reconnaissante,   pressante .. – et celle du 4 janvier : tu ne me parleras que botanique et Lisbonne, que tu venais de découvrir et où je devais aller le mois suivant –

Je n’ai pas la cruauté de t’envoyer les converses, je t’en parle, c’est tout, ne serait ce que pour te rassurer, me rassurer .. te dire qu’ensuite ça ira mieux .. comme l'année dernière sous entendu ..

 

Malgré tout, on convient d’un rendez vous, tu es tout de suite partant pour le 11 janvier !! pratiquement la semaine prochaine ! je n’en reviens pas, je suis heureuse, une fois encore je me laisse avoir, comme en  septembre .. 

Cela me semble merveilleux qu'on se revoit si vite, reprenant le rythme de l'année dernière, tous les mois, toi et moi, pour de nouvelles aventures! C'ets vraiment reparti!! je suis heureuse, heureuse,

 

L’année dernière, comme tu étais censé m’aimer, tu avais fait de gros efforts : aller me chercher à la gare, m’offrir un beau bouquet de mimosas, de l’argent en pagaie (160 euros, j’en ai refusé la moitié !!) et une bouteille de ton Muscat ..

Ta  libido n’étais pas encore morte, car tu fomentais une soirée au donjon sans moi, le surlendemain de mon départ !! je l’ai su, bien plus tard .. mais tu étais encore "vivant", du moins, encore coupable, et je préfère encore ça à ton nouveau néant affectif et sexuel !!..

 

Et cette fois là (voir Hook et dong), tu m ‘avais fait jouir pour la première fois, jouir sans conteste ! Et pour ensuite me faire la tête  en revenant, ne pas me revoir le lendemain sous prétexte d’une gastro, le ver était donc déjà dans le fruit .. on ne le savait pas encore, je te laissais le bénéfice du doute ..

 

Revenons à 2011.

 

Je suis devenue  prudente avec les trains, je suis venue la veille dans le petit hôtel où je descend quand on va au donjon, le genre d’hôtel où recevoir son  amant  n’est pas de mise .. trop petit, trop intime !

Je regrette le temps pas si lointain où les trains étaient à l’heure, je venais alors du matin, pour te voir à 13h30, ou 14h, tout de suite dans le bain de l’amour, vite une douche approfondie à l’hôtel, une fois, je n’ai eu qu’une demie heure pour tout ça ! et deux fois, tu as du venir me chercher, galamment, pour ne pas qu’on perde trop de notre temps précieux ..

 

Si jamais un jour on se revoit, je courrai à nouveau ce risque, car il ne fait pas bon errer seule le soir à Toulon, en attente, anxieuse et si seule sans toi .. c’est en général le lundi soir, et tu n’es donc même pas là .. 

Ce soir oui, je suis arrivée tard, plus tard qu’en décembre,  le train  ayant eu une heure de retard .. j’avais emmené « l’amour dure trois ans », pas lu depuis longtemps, pour lire dans le train, et il fallait que je te l’offre, car dans ce livre en apparence léger, on y parle de la fragilité de l’amour, de la perte, de l’oubli de ce qu’on a aimé ..

 

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Alors je suis sortie jusqu’à Mayol et à Carrefour, et j’ai trouvé ce livre, le même, mais tout neuf, pour te l’offrir demain .. pour le joindre aux nouvelles de Stefan Zweig illustrées par Christian Lacroix,  que je t’ai apporté en cadeau de Noël ..

Je n’ai pas osé t’acheter la ceinture « Levis » pour ton jean noir, que je devais déjà t’offrir en septembre, et puis, j’hésite pour la taille ! (85 ? 90 ?)

Je savais que je n’aurais pas de  mimosas, alors il ne faudrait pas en faire trop !

 

J’ai marché ensuite dans la nuit toulonnaise, les rues se vident dès 20 heures, comme par enchantement, il ne reste que quelques groupes de jeunes gens, dehors. Je rentre, alors,  je n’ai pas faim, je grignote biscuits et fruits apportés de chez moi, il n’y a rien à la télé, pour changer ..

 

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Le lendemain, oui c’est le grand jour, le jour où je dois transformer l’essai !! Emule du fameux club de rugby local (l’année dernière j’étais au All Seasons, c’était un soir de match, les brasseries du port étaient pleines, et le soir j’entendais les clameurs des spectateurs fusant du stade tout proche !)

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Le matin, il fait soleil, pas comme en décembre, je vais bien, mais contrairement à décembre, je n’ai pas de texto matinal ! vexée, je fais silence également, et me concentre sur mes photos cherchant toujours à saisir un aspect inexploré, original,  de ma ville d’adoption ..

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On est le 11/1/11, et ce sera la .. 13ème séance au donjon … Je veux voir dans ces chiffres un bon  signe, je lui en parlerai tout à l’heure.

En attendant toujours rien ! je me prépare néanmoins, amusée .. Enfin un texto, (il a  donc bien racheté une carte ) « bonjour, ça tient toujours ? – oui, plutôt que traîner dans  Toulon ! »

Et suivent des considérations pratiques sur la façon de le retrouver, puisque je suis tributaire de sa voiture pour aller au donjon..

Sur le boulevard qui longe la gare, je le vois et mon cœur se serre : pour la première fois il ne me cherche pas du regard, il a l’air absent, pâle, tendu, il regarde ailleurs ..dans le vide.

Je chasse la mauvaise impression première, remarque ses cheveux encore plus longs qu’en décembre, il n’a pas pris le temps de les couper et j’en suis plutot contente, mais cette fois ils sont un peu trop longs, en bataille, et son  regard  bleu et froid est celui d’un aigle traqué ..

 

Je me glisse dans la voiture, je veux le réconforter, je ne veux pas en rajouter, je souris ..

On  contourne la gare, on arrive devant une rue qui monte en direction du <Mont Faron ! je lui dit, « si tu préfères on y va ? – ça te rappelle de bons souvenirs hein ? « 

Je ne réponds pas à cette provocation, mais je me jure qu’un jour, on y retournera, tu m’y emmèneras, boire ce putain de café dans ce putain de beau bar panoramique et tu me rediras des mots d’amour ! Y a pas de raison !!

 

On se dirige vers le donjon, je reconnais la rue Verlaine, et ses lauriers pas en fleurs, et aucun mimosa  ne dépasse des murets cette année, bon  alibi pour toi, de ne pas m’en avoir offert, avec le mois de décembre glacial qu’on a eu, oui c’est vrai, je n’en ai pas vu au marché ce matin. On ne doit en trouver que chez les bons fleuristes.

Alors je t’excuse, mais en abordant le chemin du donjon, j’ai le sentiment que c’est pour la dernière fois, il ne reste qu’une rencontre dans un peu plus d’un  mois, après Lisbonne et avant ton séjour au ski, et nous serons en mars, c’est à dire à la fin du contrat, du CDD .. mon cœur se serre d’angoisse quand tu tournes la clé dans la porte a l’arrière du bâtiment..

 

A l’intérieur, tout est bien  rangé, encore plus que d’habitude. F et A ne vivraient plus ensemble, car elle a trouvé un travail assez loin, mais tous les week end, les soirées se succèderaient au donjon : parties à quatre couples, séances sm !! .. j’envie A.  qui a su garder son mentor, son maitre, en voilà un qui est fiable dans la durée .. mais ils n’ont pas encore fait leurs trois ans !!

 

"Au boulot » disons nous avec humour ! (il y eu des démarrages plus romantiques !) .. je monte à l’étage devant lui, il met au frais la bouteille de Muscat (quand même) sortie de son coffre tout à l’heure, et ouvre la porte secrète.

 

En  dépit des folles soirées, tout est en ordre parfait, trop parfait ! des serviettes sont étalées sur le lit, sur le canapé, je n’ai toujours pas apporté celle que j ‘avais acheté à Ikea  pour contribution personnelle !! >une belle serviette rouge  qui aurait si bien été avec les lieux ! restée dans ma valise en septembre ..   Tant pis ..

 

Tout à l’heure dans la voiture, il a touché mes cuisses, remonté ma jupe, découvert les bas aux étonnantes jarretières léopard achetées la veille de Noël,  il semble motivé, me caresse, je sens son désir, ce qui me donne confiance comme toujours, puis va installer la musique, j’ai oublié la clé USB que j’avais prévu, mais qu’importe, lui aussi a une nouvelle clé avec d’autres morceaux, ça me plait, pendant ce temps je me change, passe un petit tee shirt noir à la place de mon pull, et la jupe en vinyle qu’il m’a offert l’année dernière,  grand seigneur ! (en y laissant le prix !!)

Avant de monter, il m’avait menottée dans le dos, avec les mêmes petites menottes achetées en décembre exprès pour moi ! j’ai du mal à m’en sortir, ça l’amuse, il me conduit vers la table, il n’a pas envie de me punir pour le chantage, pas de fouet, comme en juillet 2008 et en décembre 2009, tant pis, dommage, il m’installe sur la table, attache mes chevilles aux chaînes du plafond, maintenues par la barre de trapèze, puis les mains derrière ma tête, je ne peux plus bouger, plus le caresser, plus rien  faire ..

Alors commence  une délicieuse séquence de caresses savantes, toutes différentes de celles que je connais, il a même, pour une fois, découvert mes seins, les touche et les embrasse, mais je suis contractée, donc sèche encore, tous ces mois de désamour ont laissé des traces dans ma façon d’être, j’ai perdu confiance et spontanéité ..

A force de patience,  pourtant, la cyprine enfin  s’exprime, j’entre dans le jeu érotique, et faute de mes bras toujours immobilisés, mon bassin va au devant de lui, avide de caresses, de pénétration, de jouissance !

Et tour à tour,  sans longtemps me quitter des yeux, il me caresse, puis me pénètre, et même me prend en photo ! je ne m’y attendais pas du tout, cela me rassure, même si on est loin des shooting abondants des séances d’ »avant » !

 

Je n’avais jamais égalé, de toutes façons, les innombrables photos d’Anna en situation .. ah, comme j’en étais jalouse alors ! mais les miennes, ensuite, m’avaient persuadée de ma photogénie personnelle .. superbes photos en rouge et noir, attachée à l’anneau du sol par le collier si court, prisonnière du carcan, enfermée dans la cage, sur la table, sur la croix, partout !

 

Je sais que normalement, je dois  passer à la casserole du « petit trou ». J’en avais timidement parlé la dernière fois, et bizarrement, comme d’une preuve d’amour ! oui, ça l’était sans doute, je le sais, et il m’avait promis qu’au donjon, bien sur, il retrouverait ce chemin secret ..

 

C’était mon premier objectif, car je sais que je suis la seule à avoir ce privilège .. le second, c’était qu’il aie envie, besoin, de me revoir le  lendemain avant mon départ .. (encore plus important, plus probant)

 

Mais revenons sur la table, où le plaisir monte en moi sous des formes différentes, inabouties car souvent il doit se retirer  pour ne pas se laisser partir ..  Alors plaisir autour de ses doigts, de sa langue, alors que je voudrais tant le vrai, le grand, qui est si proche maintenant ..

 

A un moment,  deux moments même, je suis bouleversée par un geste étrange de lui : alors qu’il me caresse avec sa langue, il enlace mes hanches d’un geste possessif, tendre, une sorte de baiser inversé qui déclenche mes larmes ! larmes de pure émotion, je suis sure qu’il croit autre chose, que je pleure parce que je crois que c’est la dernière fois, mais non …

 

Je lui dirai ce soir, par sms, mais il n’a pas répondu .. pas lu peut être, car il aurait normalement du répondre à ça ..

 

L’instant est magique, crucial, oui il y a bien  sur cette part d’incertitude, alors que venir au donjon me semblait de droit  illimité, de droit .. divin !

 

Et puis c’est la fin, inattendue ! le plaisir l’a saisi en pleine action, trop tard maintenant pour la suite, trop tard pour la promesse !! je réalise rapidement l’ampleur de la catastrophe, surtout que c’est la première fois qu’il ne se contrôle pas, et aggrave son cas en me disant que cela s’est passé samedi avec sa femme, aussi !

 

J’ai perdu mon statut d’amante, déjà, et maintenant de "guérisseuse", mais j’essaie de faire bonne figure,  je sais que même excellent amant, inoui de sensualité créative, il  n’est pas un fusil à deux coups, en dépit de son jeune âge !

Notre séance est terminée pour ce qui est du sexe, donc de tout l’espace que me laisse le sexe pour avancer dans notre retour à l’amour partagé 

Je  lui demande forcément de me détacher, je me relève, il est penaud, déçu lui aussi, il n’a tenu qu’une bonne heure, ce n’est pas si mal .. mais on se voit si peu ! je calcule le nombre de jours qu’il nous reste ensemble, jusqu’au 1er mars, mais en a t il été question, hormis les plaisanteries sur l’amour qui dure trois ans ? Non.

 

On boit du muscat, la musique tourne encore, bizarrement je suis bien,, tant qu’il est là, avec moi, et qu’on parle .. même si, rien ne me dit qu’il va me revenir, et me voir à nouveau comme son amante, sa  ..femme, même (oui il n’hésitait pas à l’écrire, c’est fou non ?).

Une chose plaide en ma faveur : il déteste l’échec, et tout comme il avait voulu refaire en mai la séance de libertinage qu’il avait manqué fin mars, il voudra sûrement récidiver pour la sodo .. C’est pourquoi d’un coté, c’est encourageant, il reste encore ce grain à moudre .. <je suis effarée par les profondeurs d’indignité dans lesquelles je tombe, quand il s’agit de le revoir ..

 

Mais toujours, je n’en montre rien, le rassure par ma bonne attitude, et nous ressortons vers 19 heures, il me raccompagne en m’assurant qu’on se reverra, qu’on retournera même au donjon finir le muscat oublié dans le frigo.. qu’autant en septembre il pensait ne jamais me revoir (cause de ses larmes) autant maintenant il en était sur et je devais l’être aussi - mais je ne peux m’empêcher de me dire que s’il s’est trompé en septembre, il peut AUSSI se tromper en janvier….Stoooppp !

 

On se quitte, jamais il ne m’aura fait tant de tendres baisers (presque des .. bisous) que depuis notre rupture, c’est inquiétant, avant c’était plus rare, les mots d’amour les remplaçaient avantageusement.

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Me voilà seule dans la nuit toulonnaise, je crois que j’ai le temps de remonter à l’hotel, me changer, et ressortir pour aller diner, quand j’entends vibrer mon portable, une demie heure après notre séparation !

C’ est lui ? Incroyable qu’il pense à s’arrêter sur le chemin du retour pour m’écrire .. Presque mot pour mot, le message anodin mais précieux qu’il m’avait envoyé un an auparavant, sous le passage du port «  Bon retour, à la prochaine, je t’embrasse »

Il n’avait pas dit « à la prochaine » trop  copain copain, mais « à bientôt » (je crois) Il n’avait pas dit « je t’aime » et pourtant il m’aimait.

 

 

Ce que je ne savais pas encore, c’est que ce message « pour s’acquitter » serait le dernier, et qu’il me laisserait seule et sans rien toute la journée du lendemain ..  (voir article suivant)

 

Mais ce soir, c’est un peu rassérénée que je me dirige vers le Grand Café de la Rade pour y prendre un menu  (poisson curry avec riz, ile flottante et un verre de rosé), tant pis si je suis seule, je ne suis pas la seule ici, tiens, et le serveur est gentil, dehors la promenade du port est encore animée, des gens passent et repassent,  il  y a de la lumière sur les yachts à l’amarre, ce soir, j’ai été à toi malgré tout, et tu m’as envoyé ce petit signe .. et qui sait demain …

 

Touchée, j’avais répondu « Merci mon cœur, on aura de bons moments toi et moi, je te promets »

 

Sms resté sans réponse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Mercredi 19 janvier 3 19 /01 /Jan 14:27

 

Je suis rentrée à l’hôtel assez contente finalement, de son sms, contente que mon message aie été entendu, même s’il s’est sûrement un peu forcé, contente que la petite mésaventure de l’après midi n’aie pas  tourné en drame, et confiante pour le lendemain : il  chercherait sûrement à se rattraper .. justement !

 

Pourtant, il a OSE me dire, quand j’ai parlé de prendre un café ensemble avant mon départ, que sa femme avait changé de jour de congé, que ce n’ était plus le jeudi mais le mercredi, et il  s’est encore enferré en évoquant tout et son contraire : que oui en  effet elle en profitait pour faire l’amour avec lui, et dix secondes après, que les enfants étaient à la maison ce jour là … du moins le plus jeune.

 

Je n’avais pas relevé, un peu sonnée par le fait qu’il préfère voir UNE FOIS DE PLUS DANS LA JOURNEE sa femme, alors qu’il  vit avec elle depuis 24 ans, à me voir moi, qui fait tout ce chemin pour le voir, qui vient de passer cinq mois infernaux mais ne le montre pas, moi, sa « seconde femme » ?

Je pense qu'il est très soumis à sa femme, je ne la connais qu'en photo,mais elle n'a pas l'air commode! comme quoi ..

 

  Mais  ce soir, oui je pense que demain, il répondra à mon sms et trouvera un moment, surtout que son lieu de travail est à 100 mètres de mon hôtel !!  L'objectif numéro 2 sera atteint ..

 

A propos, j’ai oublié de préciser qu’on m’a donné la chambre 206, non seulement la marque de ma voiture, mais la même chambre que celle du soir unique de la « suspension », celle où le lendemain, il avait échappé à son épouse pour m’emmener au Mont Faron ..

Certes, il avait quand même mangé avec elle en ville à sa demande imprévue (« Putain la tuile, ma femme est en ville et veut manger avec moi !! mais je te promets on se voit ensuite ! je te supplie de me croire ! »)

 

Mais cette fois, on dirait que c’est moi, la tuile ! Ironie du sort .. Juste retour de bâton dirons les moralistes conscients des droits que donne le mariage ..

 

Cette chambre, oui, sur le thème de Londres, rouge et blanche, très classe, j’y avais pris de jolies photos de moi avec mon corset rouge assorti, et la lumière de l’amour dans les yeux ..  24 heures dans la vie d’une femme, c’était là ..

 

Photos scratchées!!

 

J’essaie justement de prendre des photos aussi jolies, dans les petits miroirs ovales ou ronds qui ponctuent un des murs. L’une d’elle est floue, je veux l’effacer .. et un engrenage infernal me conduit à la question  fatidique « voulez vous effacer  toutes les photos et vidéos présentes sur la carte ? »

Et la je panique, je perds le nord, je prends sans doute le Oui pour un Non, au lieu de quitter et de d’abord transférer le contenu de ma carte sur mon netbook .. et sous mes yeux incrédules, je vois s’effacer toute la bande contenant les photos du jour, depuis le matin jusqu’à maintenant, donc, les photos prises au donjon bien sur !!

 

Je me dis que c’est un acte manqué, que pour les photos de la ville, je peux les refaire demain et que les autres, mon Dieu, je n’aimais pas trop ces gros plan « charcutiers » et sur l’une des trois en plan éloigné, j’avais les joues rouges .. pas si grave, mais quand même, je lui envoie un texto pour le lendemain matin, je lui parle au passage de son émouvant « baiser inversé » et précise la raison réelle de mes larmes, que c’était trop bien ..

 

Il ne pourra pas ne pas répondre à un tel texto.

 

Le lendemain .. le soleil brille sur la ville, je m’apprête soigneusement, car je dois rendre la chambre et sans doute le voir vers midi, ou quatorze heures.. En attendant je dois refaire toutes les photos de la veille, les fontaines, cette boutique ancienne, certaines affiches ou ces portes sculptées du 17e siècle, l’intérieur de la cathédrale de la Sed, le marché ..

Et j’attends bien sur, son sms, qui ne saurait tarder, il va être en colère pour les photos !

 

Mais rien n’arrive .. mon estomac se serre toujours un peu plus, je prends moins de plaisir à ma flanerie dans cette ville qui me rejette, à l’instar de son habitant le plus important pour moi !

 

Bon, il est devenu comme tous les autres hommes, pas très subtil, je dois donc mettre les points sur les i ..

« J’aimerais te voir avant de partir »

 

Pas de réponse. Je suis sonnée, je ne comprend pas ..  Mais vous commencez à me connaître, je ne suis pas femme à se laisser abattre, puisque je suis là, au bord de la mer, au soleil, je vais en profiter, alors que tu préfères moisir dans ton bureau, ou pire encore, essayer de satisfaire madame pour la dix millième fois !! Grand bien te fasse, moi,  .. je prends le large !!

 

 

La plage

 

 

Ça tombe bien, je suis sur le quai, devant la navette maritime  qui relie Toulon aux alentours : St Mandrier, les Sablettes, les Tamaris .. et un bateau bus part dans dix minutes pour les Sablettes !

Sans hésiter une seconde, j’embarque, comme je l’avais déjà fait en septembre après notre café à la Lampa (il avait eu alors l’élégance de m’y inviter, même en pleine rupture officielle !)

Rien que monter sur le pont extérieur, m’installer à la poupe, me fait du bien, le bateau se balance doucement, le soleil brille, on va partir ! tout cela pour la modeste somme de deux euros, que je paye au controleur qui passe dans les rangs ..

Bruit de moteur, manœuvre en marche arrière, virage à 360 degrés, et la ville s’éloigne, et avec elle mon souci, ton absence, ton silence, rien ne compte plus que la mer qui scintille, les mouettes, et le gros dos des vagues sur l’eau profonde ..

 

Je n’ai pas beaucoup de temps, mon train est à 16h19, je l’avais pris un peu tard, tout exprès pour te voir justement, c’était le même train que le jour du <mont Faron, le même train, la même chambre, oui mais plus le même amour ..

Chassons les idées noires, on aborde au petit port des Sablettes, qui donne sur un joli parc méditerranéen, conduisant jusqu’à la promenade de la plage, à travers les palmiers, pins maritimes et arbustes dont certains  sont en fleurs, des petites fleurs jaunes dont tu saurais me dire le nom si tu étais la ..

 

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Incroyable soleil, incroyable douceur de l’air, c’est l’été en hiver ici !! l’année dernière pour continuer les comparaisons, il faisait froid et le mistral soufflait sur le Mourillon, étais je plus heureuse ? à peine à vrai dire .. déjà les doutes s’insinuaient, déjà tu n’avais pas pris le temps de me revoir .. mais un gros bouquet de mimosas témoignait de ton attention,  et je partais à Lisbonne dans quelques jours ..

 

Là, j’y retourne dans un mois à peine ! Oui, en novembre, j’avais fait le pari que j’y retournerai si on se revoyait, et un jour, tu m’as écrit « tu peux réserver ton voyage à Lisbonne, car on va se revoir » ..  (mais sure de mon coup, j’avais déjà réservé !!)

 

Cest à cet avenir proche que je pense en foulant le sable blanc de cette plage presque déserte, tous les cailloux sont en forme de coeur, c’est l ‘heure du repas encore et les gens sont attablés aux terrasses des restaurant sur la promenade, moi je n’ai pas faim .. je suis seule, je rêve, je profite de l’instant, si je suis là c’est encore grâce à toi, bientôt je n’aurai plus de raison de venir …

 

J'essaie de me convaincre qu’hier, tu ne m’as jamais dit que c’était fini,  alors je me fais peut être des idées, je t’attribue une stratégie diabolique mais incongrue ..uniquement sortie de ma peur de tout perdre ..

Ce n’est pas ta période, c’est tout .. et je t’envoie un dernier sms, où je te dis que j’ai fait cette excursion en mer, et que tant pis pour le café, et que je pense à toi (sous entendu pour tes prouesses conjugales! mais pas seulement ..)

 

Il restera sans réponse lui aussi. Demain par mail, tu me diras que tu n’as pas lu mes  sms car tu n’as plus de carte ! Difficile à croire, car tu n’en a acheté une que tout récemment, ou alors la carte chauffe pour une autre que moi !

J’ai du mal à t’imaginer pourtant, fou amoureux d’une autre à ce point, sans le voir sur ton visage .. mais que sais je de ces choses là ? Que sais je de toi maintenant que tu te préserves ?

 

Il est temps de reprendre le bateau si je veux remonter à temps vers la ville haute, et me diriger vers la gare ..

 

Retour

 

 

Je ne sais pas si je reviendrai un jour, il m’a dit que oui, mais justement, oui à ces conditions là, après ce qu’on a connu .. en ai je encore envie ?

 

Et quand je me vois comme une débile, à la gare, sur le parvis, en train de guetter sa voiture, ou lui, jusqu’au dernier moment, je trouve que je suis tombée bien bas .. et aucun des deux objectifs n'a été atteint, c'est la catastrophe !! qu'est ce que je fais là ?

  

   Et comment faire sinon lacher prise, me faire oublier, ne pas revendiquer, vivre ma vie, et parfois la poursuivre avec toi, mais en rêve, faire comme si, être tienne sans te voir, préserver mon air d’amoureuse, être avec toi, sur un autre plan de réalité, la vraie vie est ailleurs .. 

 

bas

Le lendemain chez moi, je m’habille  comme le jour du donjon, je fais des photos pour remplacer celles qui ont été perdues, au cas bien improbable où il me les réclamerait, qu’il aie lu ou non le sms, il n’y a pas fait d’allusion ..

Le jeudi soir, le jour où nous devons discuter, il prend les devants pour me dire qu’il va me faire faux bond, car il doit rattraper le travail  qu’il n’a pas fait le mardi ( !) 

 

Première promesse non tenue .. Ton sec et glacial, ce n'est plus toi, je ne m'y fais pas ..

 

Cyniquement, il ose me dire que « grâce à notre petite séance, il a pu honorer sa femme le mercredi midi ».

 

Le coup de grâce. Jusqu’à quel point il le fait exprès, je n’en sais rien !

 

Le vendredi,  il réitère sa promesse qu’on se reverra, il s’oblige à m’appeler bébé. A pitié pour mon week end ?

 

J’ai décidé de garder le silence, jusqu’à jeudi prochain,  comme promis, tristes limites, avares ..on verra bien s'il est de nouveau débordé de travail  et plongé avec passion dans ses  mystérieux dossiers.. Je commence à comprendre que son indifférence génère mon éloignement, à notre façon,  oui, il est très malin, et on continue d'etre en phase de cette triste façon  .. 

 

 

 

   

 je suis déjà à Lisbonne, où toutes les époques se rencontrent, se mélangent dans un étourdissant coktail d'oubli et de reminiscences .. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 27 mars 7 27 /03 /Mars 13:10

Mardi 22 mars 2011

 

Indisponible pendant tout le mois d’avril, j’avais obtenu de lui un rendez vous ce jour là, il ne fallait pas que l’espace entre nos rencontres excèdent deux mois, deux mois et demi .. on a connu pire, dans le courant de la première année, mais on a connu mieux, l’année dernière .. Alors deux mois et demi était un compromis acceptable pour moi.

Tous les feux étaient au vert, il semblait apprécier que je lui force un peu la main .. et spontanément il me disait des choses qui me rappelaient agréablement le temps d’avant septembre, le temps « normal ». Se connectant par surprise, par envie ..

Alors j’avais pensé qu’il était prêt maintenant à me revoir quelques jours durant, et pas rien qu’une après midi, comme en décembre, comme en janvier. Et l’arrivée du printemps aidant, au pire je ferais du tourisme dans sa belle région du Var.

Mais je n’avais pas osé lui dire, et je voulais lui faire la surprise et en même temps le tester ..

 

Cela aura son importance mais pas maintenant, disons déjà que c’était une erreur ..

La seconde erreur – moins grave -  fut de lui proposer, puisque je venais en voiture, de le rejoindre directement au donjon, dont je pensais connaître enfin la route, au bout de la quatorzième visite !

Erreur, oui, car il faut toujours faire la princesse, celle qu’on va galamment chercher à son hôtel, pour la raccompagner ensuite, ne pas se la jouer utile et bonne copine !

Surtout qu’il a accepté, et… que je n’ai pas été capable de retrouver l’embranchement ultime de la rue du donjon !

Ce qui a donné à peu près ce dialogue par sms

« suis au parking gémo, viens ! »

« Tu connais la route, je t’attends »

« je suis perdue ! »

« Tu peux venir, la porte est ouverte »

« G essayé » !

« Salope, j’arrive »

Je me positionne au bord du rond point, avec à la main le grand sac où j’ai rangé mes cuissardes,  et le vois en faire le tour ..s’éloigner ..

« Pas de chienne en vue ! »

« Mais je t’ai vu passer, je suis au bord du rond point » !

 

Dix minutes plus tard, enfin la petite voiture noire s’arrête à mon niveau, mais il est de bonne humeur, en fait, il y avait deux « Gémo » ce qui est normal après tout !

Deux cents mètres plus loin, on est arrivés ! Il m’explique comme à une élève attardée, une nouvelle fois la route .. J’ai le sens de l’orientation mais décidément pas ici, dans cette incroyable zone commerciale ..

 

Nous voici derrière le garage, devant cette entrée que je connais bien, dissimulée par un écran de verdure.

La cuisine, toujours aussi bien rangée par le maître du lieu et sa compagne désormais attitrée, Anna ..  un étrange couple à la fois conjugal et DS, je n’aurais pas juré de sa longévité, mais elle va dépasser la nôtre, j’en suis certaine !..

Enfin on peut s’embrasser, et commencer à se débarrasser de nos vêtements. Il porte toujours la même veste en cuir et sa chemise à carreaux bleus trop chaudes pour la saison, et une écharpe polaire qui remplace celle que je lui ai perdue il y a deux ans, alors qu’il m’en avait fait cadeau ..

On a pris du retard .. Je suis un peu anxieuse car il m’a laissé entendre que la séance ne serait pas que vanille. Je suis contente de voir resurgir ses fantasmes, qu’il avait perdu au moment de notre rupture de cet été, sans les retrouver depuis.

Et moi, aurai je la patience de me changer ? passer les bas résille rouges, la jupette en vinyle  et les cuissardes qu’il m’a demandés ? J’ai surtout envie de t’embrasser, te serrer contre moi et sentir ton désir contre mon ventre ..

Car désir il y a ..

Et pourtant il le faut .. Pendant qu’il monte régler éclairage, clim et musique, je revêt une partie de ma « tenue de combat » comme il dit, et gravit à mon tour l’échelle de meunier qui mène à l’étage .Je retrouve avec émotion l’odeur forte de la moquette en sisal, accentuée par le confinement de cette pièce sans fenêtre ouvrable, juste des vitres d’atelier opaques, et j’aime retrouver les canapés revêtus de tissus jaune ocre, le bar, le gros climatiseur et  le cartel ancien qui ne fonctionne pas, le bureau de F., et la petite porte basse qui ouvre sur le noir et rouge de la pièce donjon, où je  pénètre à sa suite, toujours aussi impressionnée par cette cathédrale païenne dont le plafond se perd dans l’obscurité, trouée des halos rouge et bleus des éclairages indirects. Par la croix noire qui se dresse devant l’entrée, la table dite des supplices, sur la droite, et la cage construite pour moi, barreau après barreau, aux dires de mon bien aimé maître.

Sur la gauche, le canapé bleu et le lit forment deux légères fausses notes auxquelles je me suis habituée ..

Il vient m’aider à enfiler mes longues cuissardes, comme en décembre où il m’avait aidée pour boucler mes escarpins vernis rouges, signe de fétichisme inavoué, qui me ravit ..  Il tire lui même les fermetures éclairs, lentement, faisant pivoter mes chevilles avec délicatesse  ..

Puis il va chercher dans sa commode, le lourd carcan de bronze, le premier objet que j’avais découvert lors de mon second séjour, avant même l’ouverture du donjon.

 

Cette fois je dois m’asseoir à même le sol, et il entreprend de m’y coincer les chevilles, puis les poignets, les plus grandes ouvertures sur les cotés et les plus étroites près du centre de l’objet, et je dois me plier totalement pour faire se rejoindre mes quatre membres sur la barre de contrainte, qu’il ferme par un vis papillon un peu grippé.

 

  100 0793

100 0792Me voilà immobilisée comme il aime, les cheveux pendants sur mes cuisses découvertes, la chatte bien ouverte et offerte à son regard, à ses doigts, mais pour l’instant il ne me touche pas, et ne m’a pas laissé le temps de le toucher, lui, comme s’il avait compris mon impatience de tout à l’heure, et jouant à se refuser à moi, pour compenser ..  pour garder le contrôle et ne pas se donner tout à fait cette fois ci.. j’aurais du me méfier .. Il jouera à ce petit jeu très loin dans l’après midi, d’ailleurs .. Ne se déshabille pas tout de suite. Tourne autour de moi, et je pense à sa phrase inénarrable :

 «  si je te baise toujours, c’est soit que je suis la reine des putes, soit qu’il reste quelque chose » - n’oublions pas que nous sommes censés être  en rupture, mais que la « deadline », prévue le 1er mars puis cet été, a été définitivement abolie la semaine dernière, à son initiative, autre fait étrange. Y aurait il pire que la deadline ? ne devrai je pas être contente ?

 

Mais  il me semble qu’il me joue la reine des putes, là !

 carcan mask

Il me prend en photo avec mon appareil, tourne autour de moi, mais il a eu la prudence d’apporter son propre appareil, vu le sort que j’avais fait subir aux clichés la fois précédente.

 

carcan2 mask 

Il se le réserve pour tout à l’heure ? Je ne sais pas, je ne peux qu’attendre, mais ne peut me retenir de le narguer : « regarde, si je veux, je peux retirer mes poignets ! » et je les glisse hors de l’ouverture, doucement, ce qui l’énerve un peu .. Il essaie de resserrer la vis, mais rien à faire « tu as les poignets minces » .. -oui, pas comme le reste !- Grosse, toi ? mais non, mais non .. » m’assures tu d’un ton narquois  … et voilà que tu sors d’un tiroir la fameuse cagoule aveuglante, en fin vinyle assorti  à ma jupe, et que j’ai vue sur d’autres visages, mais encore sur le mien !

 

last-one 0837  last-one 0839

Je rechigne un peu, car il n’y a qu’une ouverture pour la bouche, je ne vois plus rien ni ne peux respirer par le nez, mais il tire fermement les lacets sur ma nuque et me voilà « objet » ; un moment je me demande si ce n’est pas parce qu’il me trouve moins jolie qu’il me fait subir ce traitement ? Version chic du « sac de patates » !

Il m’introduit  un doigt dans la bouche, puis à l’intérieur de ma moule bien ouverte, qui ne tarde pas  à mouiller d’abondance, ce qui nous excite encore davantage, et je commence à apprécier mon aveuglement, qui décuple les autres sensations, me frustre et me comble  à la fois, quand je le sens qui s’éloigne, reste silencieux, puis tout d’un coup il est proche, me parle, me touche, avant de s’éloigner à nouveau régler les lumières ou je ne sais quoi .. long moment d’attente « Comme tu m’as fait attendre tout à l’heure ! » ..

J’ai même parfois l’impression qu’il y a quelqu’un d’autre dans la pièce tellement je perds mes repères, immobilisée, aveuglée, fascinée par cette lenteur sensuelle  ..

 

Enfin il délace la cagoule et  je m’ébroue pour respirer par le nez, il a du mal à dévisser le carcan, essaie de me faire pivoter mais je pousse un petit cri : ma cheville reste coincée et menace la cassure !

Enfin il parvient à me libérer, après un petit moment entre panique et fou rire, m’aide à me relever, et va aussitôt chercher les lourds fers médiévaux, autres objets du désir qu’il avait apporté en premier dans son gros sac de sport, trois ans auparavant .. j’aime leur odeur cuivrée, salée, qui rappelle celle du sang, leurs reflets d’or assourdi, leur poids, leur rondeur polie  ..

 

fers2 mask           fers3 mask

Me voici contre le mur gris, ferrée des quatre membres reliés par des chaînes, qui remontent vers le gros collier cylindrique en se croisant sur mon ventre. Classique, classieux ..

 

fers4 mask                           fers5 mask

 

Juste pour les photos, juste pour le plaisir, avant de me remettre la cagoule et de m’obliger à avancer vers le canapé, que je sens contre ma jambe, puis vers la table « oh non ! » je savais que la sodomie était au programme, mais je l’aurais souhaitée plus discrète, par exemple agenouillée sur le canapé, alors que là c’est « le cérémonial », et j’ai peur, en fait, qu’il le trouve répétitif ..

Je ne peux protester dès qu’il m’approche, c’est ainsi, j’accepte tout de lui et d’ailleurs je le lui dirais quand il me le demandera, plus tard dans les ébats,  alors je le laisse me détacher des fers et allonger sur la table garnie d’oreillers,  comme je ne vois toujours rien, il me pousse en arrière pour me positionner commodément, et pouvoir m’attacher les chevilles au trapèze volant qui surmonte la table ..

au passage, tout en me relevant les bras pour attacher mes poignets à l’arrière de la table, tu me frôles, et je ne peux me retenir de te caresser subrepticement à travers ton jean, toujours aussi impatiente, avide de toi, ces moments sont si courts .. et seront plus courts que je ne le crois ..  Je ne sais plus si c’est « avant » ou « après » mais à un moment tu as pitié et me fourre ta queue dans la bouche, « quelle vorace ! » te  moques tu, mais peu m’importe, puis tu me laisses un long moment écartelée sur cette table, je distingue à travers la cagoule une lumière plus vive braquée sur moi, le spot qui est utilisé pour les films sans doute, puis tu vas chercher des choses, je devine quoi, mais je demande pour le plaisir de t’entendre parler « oh, un petit plug, il ne fait pas mal celui la mais une fois en place il ne ressort pas ! j’aime quand le trou est bien préparé, bien ouvert, facile à enfiler .. » (ou  approchant)

 

Il me caresse encore, me lèche à sa façon tellement sensuelle, je me tortille un peu, avant de sentir la pointe glacée du plug qui tente de me pénétrer, je connais le moment exact où l’objet va devoir forcer un peu la porte, où ça me fera un peu mal, mais le pire est cette sensation de froid donnée par le gel dans mes entrailles brûlantes.

 

 

 

  last-one 0847 last-one 0849

 

 

Encore une longue pause, je devine qu’il se dévêt enfin, il revient vers moi, je le caresse encore, je crois qu’il prend des photos, peut être un film, je ne sais pas, depuis il n’en a plus été question, on verra pourquoi ..

Mais pour l’instant tout va bien, quand il le juge bon, il retire le plug, et bientôt le remplace, allongé sur moi, qui suis aplatie entre lui et la table, ce qui  ne m’empêche pas d’onduler sans la moindre difficulté, encore et encore, et j’ai toujours la cagoule,  dont le tissus ondule aussi au rythme de ma respiration de plus en plus rapide, et aussi bizarre que ça puisse paraître, je sens que le plaisir commence à s’imposer, purement clitoridien bien sur, je me frotte contre lui telle une vraie chienne, alors qu’il me pilonne les entrailles, ça m’excite énormément, surtout qu’il me prend la main à un moment, de cette façon tendre et possessive qui me rend l’espoir, surtout qu’il me souffle (ai je rêvé ?) « J’ai été fou de vouloir te virer ! » et autres folies , surtout qu’il appuie aussi sa main sur mon ventre, très fort, pour le rapprocher encore de lui, et je bouge, bouge, et le plaisir survient, une fois, deux fois .. trois fois .. à ce niveau la c’est sans fin .. et la cagoule me libère de son regard qui souvent me gêne dans ces moments là ..

 

Puis je suis à nouveau détachée, décagoulée, relevée .. Tu me proposes un break, nous avons à finir la bouteille de Muscat entamée en janvier ! Mais ce délicieux nectar, très sucré, se conserve à merveille et nous le dégustons perchés sur les tabourets du bar, toi tu es resté nu, sans aucune gene, et je trouve cette vision tellement surréaliste que je tiens à te photographier ainsi, me regardant de tes  yeux bleus, ta queue encore un peu raidie, indéchiffrable, qui es tu et que vas tu faire de moi ?

Surtout qu’à un moment de la conversation, tu mets trop l’accent sur mon gout pour les « amours impossibles » et  tu t’inquiètes de me savoir occupée à autre chose qu’à toi, tu t’inquiètes que je ne donne plus assez de temps à ma famille, tu me redis combien toi tu es tellement occupé ailleurs, c’est inquiétant, mais  si j’étais moins inquiète, si j’avais moins de raisons de l’être, sûrement, oui, je m’occuperai joyeusement de tout autre chose aussi, comme « avant » (je veux dire avant le grand chamboulement de septembre qui joue toujours les épées de Damoclès au dessus de ma tête)

 

On retourne dans le donjon, cette fois sur le grand lit où tu me fais l’amour tout simplement et comme chaque fois, je m’émerveille de te voir aller et venir en moi, rien ne me procure plus de quiétude, de rassurance, que de voir et sentir ta queue me  pénétrer, bouger en moi, sortir un  peu pour mieux rentrer, seigneur, comme j’aime ça, et comme ça va me manquer !

Pour mieux voir, je te repousse un peu plus haut, et je contemple l’ensemble divin formé par nos cuisses entrelacées, ton sexe dans le mien, nos ventres si différents mais si complémentaires, c’est une merveille de la nature !

 

Revenus au salon, je crois que je te donne à ce moment là (a moins que ce ne fut tout au début) deux choses que je tenais tellement à te donner, peut être en forme de testament ? (oh non, non pas encore !)

Le livre autoédité pour trois fois rien chez lulu.com, que j’ai intitulé « des chapitres à l’histoire », où sont consignés tous nos récits depuis le début, les tiens, les miens, ceux à quatre mains, notre œuvre, notre « bébé » en somme, tout est dans ce lourd bouquin de 360 pages à la sobre couverture taupe et brillante, non proposé à la vente bien sur, mais édité en deux exemplaires, un pour toi, un pour moi ..

 

Sur la quatrième de couverture, il y a ceci :

 

Pourquoi ce titre ?

C’est qu’un jour tu m’avais demandé « ne veux tu pas ajouter encore des chapitres à l’histoire ? »

Cette suite de récits érotiques, écrits par lui, par moi, au fil de nos aventures, n’est que l’écume d’une histoire d ‘amour impossible, ce que j’ai voulu qu’il en reste plus tard, au dessus des eaux profondes, mouvantes, tour à tour lumineuses ou d’une insondable tristesse.

 

 

Il y a aussi une clé USB orange, où j’ai mis le petit film de 10 minutes, que j’ai intitulé « Amore » .. je le regarde en pleurant depuis .. Habilement, j’y ai réuni des images de nous en fondu enchainé, uniquement des images tout public, les photos de toi sont de vraies photos prises par moi, les miennes, souvent des autoportraits, mais on jurerait que c’est toi que je regarde avec cette ferveur, ce sourire rayonnant d’une femme aimée, et  parfois on jurerait que ces photos ont été prises tour à tour, dans le même lieu, alors qu’il n’en est rien .. Piège de l’image .. Mystère de la complicité d’alors où même loin, on était si proches .. musiques allant bien avec, aussi, (j’ai utilisé « photorécit » de windows pour le faire). Seules sont « naturelles » les quelques photos où l’on s’est pris ensemble, nos visages rapprochés dans notre bar du Mont Faron, ou bien ici même sur le canapé du salon, avec le retardateur, en juillet 2009 ..

 

J’y ai mis aussi mes films touristiques dans les lieux qu ‘on a visité l’un après l’autre, et qui sont pleins de toi même si tu n’es pas sur les images, avec la même technique. Sur la tour de Belem, sur les marches de la Salute, c’est encore moi, ton amoureuse comblée à l’avenir radieux, radieux pour longtemps encore je le croyais si fort !

 

Mais ce soir là,  ces deux cadeaux, tu ne les as pas emportés comme les autres fois ceux que je t’apportais (des livres surtout, parfois un cd aussi), tu les as laissés au donjon sans même les regarder .. au lieu de les fourrer dans ta serviette en cuir, qui reste dans le coffre de ta voiture.

J’ai peur, mais je chasse ma peur, car avant de partir, tu me redis que tu gardes le donjon finalement, pas de deadline pour lui non plus ..  Tu me confirmes, contre toute vraisemblance que tu n’y viens qu’avec moi ! que le reste, les soirées libertines ou sm, non, cela ne te fait plus envie, trop d’énergie elles demandent !

Tu parviens si bien à me convaincre, que je finis par me sentir bien, rassurée, je me sens tellement heureuse d’avoir été bien baisée, que j’imagine, oui, pouvoir revenir ici encore au moins deux fois avant l’été, tout simplement !

Alors que souvent, j’ai peur de ne plus jamais revenir et je m’imprègne avidement du lieu, en fixer les images dans ma mémoire, pour la dernière fois !

 

Je suis bête c’est vrai, pardon pour ces autres fois .. mais  quand ai je raison ? je crois qu’au contraire, j’ai tout faux. Mes intuitions commencent à me tromper tellement je suis perturbée depuis tous ces mois de reconquête désespérée ..

 

Avant de te quitter, je te dis  légèrement que demain j’irai à St Tropèze  - St Tropé corriges tu sans relever le fait qui maintenant te plombe :  ciel ! elle va rester plusieurs jours ! que faire d’elle  ? pourquoi s’incruste t elle ?! tu ne m’avais même pas demandé où j’habitais, combien de temps je restais, en m’écrivant « j’ai envie de toi, j’ai hâte ! » la semaine dernière .. salaud.

 

Je glisse juste l’idée d’un café « quand tu veux, après demain ou vendredi, quand tu peux » .. sans insister, il ne relève pas et passe à autre chose, mine de rien, mais je sens que j’ai fait une grosse gaffe en me croyant autorisée à rester ici plusieurs jours.

 On n’est plus en décembre 2009 ! En avril dernier déjà c’était juste, tu es si vite « saturé », mais à l’époque tu pensais encore m ‘aimer et tu avais fait quelques « efforts », avec des égards pour moi ..

Mais là, tu ne me dis ni oui, ni non, tu gardes le sourire jusqu’au bout, en me raccompagnant sur le parking de Gémo, mais soupire quand tu me sens triste de devoir te quitter, je n’aime pas ton air désolé et narquois « Pourquoi faire cette tête d’enterrement ? » cette fausse bonhomie que je déteste et ne te va pas.

 

Je suis sortie de l’ambiguité, et ce sera à mes dépens. Péché d’orgueil

Et puis quand on commence à se tromper, en général on continue dans cette voie.

 

Alors que tout aurait été plus simple si j’avais suivi les consignes implicites : une seule fois, un seul jour, et pourquoi pas ? ces uniques journées ou soirées, furent après tout les plus intenses, et c’est parfois toi même qui demandais à me revoir le lendemain  ..

 

Je suis la reine des  .. pommes (pour parler poliment) Tant pis pour moi, voulant plus j’ai eu le moins, et j’ai perdu la partie.

 

Mais je ne le sais pas encore, on verra pour le café, demain est un autre jour, je vais en excursion et le temps s’annonce radieux !

 

 

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Désolée pour la cagoule, mais je n'ai pas encore reçu (si je les reçois un jour) les photos de mon ex maitre adoré !

 

MISSION ACCOMPLIE!!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 27 mars 7 27 /03 /Mars 19:06

DELIT DE FUITE

 

 

 

Moi : Redonne moi une chance puisque je suis là pour toi ! Laisse moi venir ce soir ! (16h47 à Hyères)

 

Moi : Il y a deux heures j’étais avec toi, il y a deux jours on a fait l’amour, Alors ? Tu voulais que je vienne et je suis là, rassure moi pitié, hier j ‘étais bien, prête à faire un effort mais toi aussi ! (17h03)

 

Moi : A ce soir (17h24)

 

Thierry : Non ! (19h05)

 

Moi : réponse est Oui ! (19h06)

 

Moi : fallait pas déconner, (19h08)

 

Moi : Lis tes mails stp, départ dans 30 minutes (19h24)

 

Moi : surtout que j’ai fini ta bouteille, c’était si dur de rester adorable une heure ? (19h38)

 

Moi : départ dans 15 minutes (19h49)

 

Moi : Tu as tort de faire l’autruche, dix minutes (19h57)

 

Moi : deux minutes, g un peu peur et g froid mais il le faut (20h06)

 

Thierry : Tu m’as saturé. Rendez vous en mai ou juin, bisous (20h11)

 

(et de fermer son portable)

 

Moi : Le destin ! j’ai trouvé une belle place juste devant la porte ! Dis moi quand je peux monter ! (20 h31, arrivée sur site)

 

Moi : Regarde à la fenêtre, dsl (20h36)

 

Moi : Jamais j’aurais cru faire ça avec toi, lol (21h18)

 

Moi : je ne suis pas armée ! Juste 5 minutes. ( 21h26)

 

Moi : la technicienne est partie (21 h37)  - je la vois en effet sortir et prendre sa voiture –

 

Moi : je peux ? (21 h52)

 

A partir de là, je renonce, il a du fermer son portable, il ne me reste plus qu’à scruter la porte d’allée, au risque de prendre un torticolis, mais je ne peux pas le manquer !  Il ne devrait pas tarder à finir ..

 

Version sms à sens unique ou presque, de cette folle soirée que jamais je n’aurais cru vivre un jour, car on ne s’était jamais disputés quand je venais chez toi, et jamais tu ne m’avais laissée en plan, jamais !

 

Comment dire ? il a suffi d’un café de trop .. Un café que je ne demandais pas expressément si j’ose dire, juste proposé timidement au terme de notre après midi au donjon.

Au moment où je lui ai révélé (je n’aurais pas du !) qu’en fait je restais quelques jours et que demain, m’empressais je d’ajouter, je partais pour la journée à Saint Tropez.

 

Toujours aussi peu réactif, tu n’avais rien dit, et moi pas insisté, j’aurai surement un mail ou un sms demain, il fallait lui laisser le temps de réfléchir à son emploi du temps, et c’est le cœur léger que je passais une journée au soleil tropézien et environs.

A 18h 30 je fermais mon portable, de toutes façons je reprenais la route de T.  et il y avait des bouchons. Il m’aura fait un mail.

A 19h30 je rentre et .. rien sur le mail ! (j’emporte en voyage un mini Pc bien pratique)

Affolée je rouvre  le portable, ah, enfin !! message laissé à 19h « Merci pour la séance j’espère que tu as eu une bonne journée tropézienne, on peut se voir à la Lampa demain entre 14 et 15h gros bisous »

Aie, je n’aime pas ce « gros bisous », venant de lui c’est mauvais signe, très mauvais signe, le bon signe étant « bébé je t’embrasse » !!

 

Bébé veut dire désir, éventuellement amour, gros bisous, c’est sex friends, pas plus ou copain de régiment ..  Et cette façon de parler de « séance », comme au tout début ! pffff ..

Mais tant pis, j’ai décroché le rendez vous qui me coutera cher ..  mais pas dans le studio que j’ai loué, qu’il connaît pourtant de l’année dernière.

 

Je passerai rapidement  sur le café à la Lampa, ce joli bar lounge décoré en rose fuschia au bout du port .. la première fois, c’était le lendemain de la seconde soirée libertine, et là, quelle gratitude, quel bonheur ! que de promesses et de tendresse passionnée  sous le soleil de mai !

La seconde, c’était au moment de la rupture de septembre, mais cela ne s’était pas trop mal passé, on avait parlé uniquement de voyages, sans allusions à la nouvelle situation (je ne t’aime plus, je ne sais pas pourquoi)du  retour de l’été.

 

Mais la c’est pire que tout : regard fuyant, visage détourné, il semble très mal à l’aise, et après quelques banalités, remet sur le tapis les changements depuis septembre, que je ne veux pas entendre, sa fatigue, son boulot, ses soucis, tout son être n’exprime qu’une seule chose : se débarrasser de moi, il veut me faire payer de lui avoir forcé la main sans doute, par ma seule présence au delà de la durée souhaitée ..

 

Je crois faire un cauchemar, retournant à la case départ de septembre, toutes les avancées anéanties devant ces deux tasses de café, tous mes efforts mis à terre, et il « doit y aller » ben voyons,  et cette fois, ce n’est pas sous l’arche de l’avenue de la République qu’on s’embrassera tendrement, comme en décembre il y a 15 mois. Il me pousse par les épaules loin de lui et s'esquive, premier délit de fuite ..

 

Je me sens anéantie, perdue, soudain seule dans la foule joyeuse sous le soleil printanier .. comme une automate et je décide quand même d’accomplir mon programme, visiter la vieille ville de Hyères, tout sauf me retrouver seule dans le studio à sangloter.

 

Mais la visite ne me convainc pas, je reste sous le choc, ne comprenant pas pourquoi c’est si compliqué pour lui de prendre un café avec moi, on l’a déjà fait, dans trois bars différents, et c’étaient de bons moments ..

 

D’où ma décision de venir l’attendre à son travail, il est de garde, donc seul en fin de soirée, je ne peux tout simplement pas partir comme ça, sur cette séparation brutale et sans tendresse, après l’embellie des dernières semaines !

 

C’est pourquoi l’avalanche de textos, s’enferrer dans l’erreur grossière à ne pas faire mais qu’on ne peut s’empecher de faire car la pulsion est trop forte ..  et il y a urgence!

Je tremble d’impatience et de colère, je finis la bouteille de Muscat qu’il m’a laissée l’avant veille au donjon, son « Non » définitif ne me décourage pas, au contraire, il m’incite a encore plus d’audace et de pression !

 

Ce qui était bon avec mon ex (il m’accueillait toujours avec attendrissement quand je revenais ainsi après une dispute, se disputer était un art entre nous, alors qu’avec T. il n’y a pratiquement pas moyen : son calme, sa voix douce et inflexible, sans la moindre insulte, décourage ma violence, et je suis comme le lapin dans la lumières des phares : impuissante et clouée au sol !

Mais ce soir, il n’est pas en face de moi et je veux l’affronter.

Je roule rageusement sur le périphérique, sans me tromper cette fois. Et je tombe directement sur sa rue, comme guidée par un mystérieux radar.

Le comble est qu’une place de stationnement vient miraculeusement de se libérer pour moi, juste devant la porte de son bureau! Je peux même lire son nom sur la plaque.

 

Tout va aller très bien maintenant, il va répondre a mes sms, amusé, attendri peut être, et on pourra s’expliquer, il m’offrira un verre, il s’excusera , moi aussi et on prendra un nouveau départ ! Au pire, je lui fais la surprise d’être là quand il sortira, dans une heure à peu près .. et on  tombera dans les bras l'un de l'autre.

 

Pendant cette longue attente (oui,  il a fermé son portable) je m’avise que ça fait juste un an, ma visite clandestine ici même !!

 

Lire « la Visiteuse Clandestine » dans le même blog ..  Alors vous comprendrez le contraste saisissant entre 2010 et 2011 .. et ma révolte, et ma peine! Je dois etre maso pour ainsi affronter cette comparaison ..

 

C’était aussi juste avant l’heure d’été. Il avait voulu que je découvre son lieu de travail, sachant que cela me ferait  plaisir. Mon hotel était à deux pas de là, et j’étais venue la nuit tombée, dès qu’il m’avait donné le feu vert, j’avais le code et je m’en souviens, je pourrais aussi bien monter si je voulais être méchante ..

Mais ce soir là, je l’avais composé à sa demande, j’étais entrée dans l’allée sombre, ne trouvant pas de minuterie, j’étais montée dans le noir.

Au premier, la porte palière était entrebaillée, je l’avais poussée  .. et tu étais là à m’attendre, souriant, le regard noyé de désir avec cette petite flamme que je connaissais bien ..  et la suite on la connaît .. inoubliable soirée !

Et me voilà ce soir, en planque dans ma voiture, il fait froid, je mets de temps en temps le chauffage, tu ne me laisses pas entrer, me laisse à la rue .. ma présence n’est pas désirée ..

Au rez de chaussée, les lumières sont allumées, et j’aperçois l'employée en haut de l’escalier intérieur, immobile.. Elle doit te parler,  cette chanceuse, peut etre as tu une aventure avec elle ? toi tu es en haut, invisible à mes yeux .. Je dois donc attendre son départ. Mais partira t elle ?

Enfin, oui, la porte s’ouvre et je la vois s’éloigner vers sa voiture et démarrer, cette fois , j’ai envie de monter. Mais je me retiens, il est déjà tard, tu ne vas pas tarder ..

 

Je ne peux plus reculer, et pourtant il faudrait .. quelle force maléfique me pousse à enchainer les bêtises ?

 

Soudain, je vois la lourde porte de chene se balancer sur elle même, et se refermer lentement, qui l’a ouverte ? je ne crois pas  l’avoir quittée des yeux .. Prise d’un doute affreux, je bondis hors de ma  voiture, et scrute la rue voisine, en enfilade .. (j’ai oublié de dire que j’y avais repéré sa voiture à lui, à 30 mètres de la)

Effectivement, je vois avec horreur un phare rond s’allumer, braquer .. c’est lui ! je cours à sa hauteur, et le temps qu’il sorte de son bateau, j’ouvre sa portière et me glisse à l’intérieur !

Il soupire avec ennui, pale de colère et de peur .. c’est la première fois ça aussi .. il me dit qu’il m’a vue, puis se reprend un peu plus tard, et me dit le contraire. Mais comment ai je pu le laisser filer, tel un fantome qui s’est fait invisible à mes yeux .. second délit de fuite.

 

L’essentiel est qu’il me laisse monter. Je tremble et peux à peine parler. Il consent à faire le tour du paté de maisons et reprendre sa place. Tant qu’à faire. Petit sursis. Mais il a la même expression gênée et lointaine que tout à l’heure, ce n’est pas un comportement qu’il apprécie, lui, loin de la, pas comme mon ex qui s’en amusait, flatté,  et se réconciliait aussitôt avec moi !

On discute, mais rien n’avance. Au contraire, c’est le même discours, « on n’est plus sur la même longueur d’onde » .. « si tu veux continuer à me voir comme le Thierry amoureux, tu peux, si cela peut t’aider, mais je ne serai plus jamais celui là, tu vois bien, ça dure depuis sept mois ! »

Je suis stupéfiée par son intuition, il sait vraiment ce qui est le moins pire pour moi, il sait encore ce qui peut m'aider, j'avais eu cette réaction lors de notre première rupture, au printemps 2009 ..

 

Il a raison, sauf qu’il m’a donné de l’espoir tout de même, m’a  enjolée de ses mots équivoques, charmants, encourageants … samedi matin encore, quand il s’est connecté par surprise, pour me dire bonjour et qu’il avait hate qu’on se revoie au donjon ..

 

Je ne pleure pas, j’essaie de dédramatiser, de l’assurer que oui j’ai bien compris mais qu’il était d’accord pour qu’on se voie « autant que je veux » mais  à quoi bon ? Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, en l’espace de 24 heures, il a encore changé .. je suis perdue, rien ne le fera démordre, je veux arreter le massacre et c’est moi qui pose la main sur l’ouverture de la portière, tout cela est trop cruel !

 

Des flashes back me torturent le cerveau, je nous revois ensemble, les yeux brillants et directs, si proches, si heureux, il me sert à  boire, m’étend sur son bureau, me fait l’amour sur le canapé de la salle d’attente en me disant « je t’aime, putain, je t’aime », comme c’était beau et rassurant, comme je me sentais vivre, "femme, amante, aimée et aimante .". ce sont ses mots, tous récents, de la semaine dernière, alors ?

 

Il faut que je m’arrache à ce mauvais rêve. Je suis déjà sur le trottoir qu’il se penche, provocateur » tu ne m’embrasses pas ?  » Mécaniquement, docilement, je m’exécute, enlacés quelques secondes, on s’embrasse sur la bouche, une dernière fois ..

Quand je suis dehors, il me lance « en juin ? » et démarre aussitôt, je suis sure qu’il n’en pense pas un mot et ne compte  pas me revoir, cette fois c'est la bonne.

 

Septembre, la même scène ou presque, sauf que la du moins il avait pleuré. Une seule fois pouvait passer pour un accident de parcours, et depuis des mois, je m’employais à le lui faire oublier .. En vain, puisqu’en ce soir de printemps plein de senteurs nouvelles, je revis le même sombre scénario ..

 

Cela ne dépendait que de  moi de l’ éviter : il fallait m’en tenir à une seule brève rencontre,  uniquement sexuelle, en échange de l’absence de limites dans le temps, c’était le deal .. je n’ai pas suivi la consigne, me suis crue invitée à plus .. et c’est irréparable, je ne résisterai pas à cette humiliation, cette souffrance ravivée, remise à l’ordre du jour alors que je nous en croyais délivrée ..

 

Avec lui j’ai fait peu d’erreurs pourtant, lui même admet souvent que « ma stratégie est la bonne »,  il semblait content même que je « gagne » - et la je me suis lourdement plantée !

 

Jamais il ne me pardonnera, et moi de même, m’avoir infligée ce traitement après avoir été sa chérie, sa belle, sa pute adorée, sa seconde femme et j’en passe .. 

 

Il lui suffirait d'une vraie lettre pourtant, d ‘un bouquet de fleur s’il voulait,  comme le soir de Halloween où il était venu, une fleur blanche de datura à la  main en guise de drapeau blanc -   mais le drame, c’est justement qu’il ne le fera pas, car il n’a plus de raison de le faire.

 

Et pourtant pas plus tard qu’avant hier « j’ai été fou de vouloir te virer !» Je deviens folle.

 

Le désert est devant moi. Le désir et ses ailes,  derrière moi.

 Si tu savais comme tu vas me manquer, plus que me manquer : avec toi, je perds celui qui m’a rendu à la vie, qui prenait soin de moi, et je pensais aussi t’apporter ce brin de folie et de passion, toujours trop optimiste, généreuse et sans limites ..

 

++++++++++++++++++++++++++

 

 

Note pour Monsieur le Berger : merci de ne pas commenter ce texte, je n’ai pas besoin de votre pitié. Des femmes plus belles et talentueuses que moi se sont fait souvent plaquer ( Adjani, Romy  Schneider ...) et quant à moi c'est la première fois de ma vie, j'ai tout fait pour éviter ça, j'ai meme évité l'amour, pendant des années ..  mais le destin me rattrape et m'inflige cette épreuve, alors que j'étais en plein bonheur cet été ..

   

Ce texte Monsieur le  Berger, et l'autre avant, c'est pour lui que je l'écris, s'il a l'idée de passer par la un jour.

 

+++++++++++++++++++++++++

 

 

Quelques jours ont passé. Dans des torrents de larmes.

 

Puis à son retour au travail, son week end se terminant le  .. mardi matin, je reçois un mail d'excuses qui me parle d'avenir, de nouvelles aventures, de "la prochaine fois", tout ce que j'aime à lire! .. Il ne s'explique pas, me dit juste qu'il me préfère "conquérante à chien battu", et que je dois me "ressaisir" (facile ouais, dans ces conditions!)

 

Ce jour là, j'avais trouvé un artisan bijoutier, qui, lui, a accepté de réparer l'anneau de mon coeur en vermeil, mon coeur porte bonheur hérité de ma grand tante, et que je portais "depuis toi", tout le temps et qui est sur toutes les photos.

 

Cela m'avait semblé de bonne augure,   et le soir, je trouvais ton message qui m'a sauvé la vie, ouvert à nouveau l'avenir, quel qu'il soit, mais pas sans toi.

 

Maintenant, tout cela reste à continuer, et à .. prouver. Je sais que tu as du mal à tenir la distance depuis le séisme de   septembre, mais tu m'assures en titre que "ce n'est pas Fukushima" et que bien sur, on se reverra - mai, juin, ça fait loin pour moi, chercherais tu à gagner du temps ? mais à l'exception des quelques mois de "parenthèse enchantée" tu as toujours été aussi avare de ton temps.

 

On verra, on verra, je ne bouge plus une oreille, j'attends des preuves.  Et merci pour les photos, elles me plaisent aussi beaucoup ..  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Samedi 11 juin 6 11 /06 /Juin 12:26

 

 

On dirait que ce petit cœur « en or pas en or » (c’est du simple vermeil mais des années 30) enfin réparé me porte chance.

Après la piteuse soirée « délit de fuite » en effet, j’ai senti tourner le vent, sans pour autant que le bon  cap soit assuré, car les vents du sud sont souvent capricieux et changeants !..

Trois semaines à la montagne pour moi (un travail bénévole) m’avaient fait du bien ; pour les mails, c’était une semaine avec, une semaine sans,  et cela allait de « merci de respecter mon silence » à « écoute, mon cœur, tu  as toutes les cartes en main, tu me tiens par les C....
la semaine 21 serait bien, même si c'est une semaine impaire puisque on fera l'amour à l'hôtel.
on décide ça la semaine prochaine, ok? »

Et de m’envoyer les vidéos de « l’exquise séquence des fers médiévaux » suivie d’autres plus « flesh », puis à nouveau le silence etc ….

Je sais qu’il a honte de ces revirements non maitrisés, car il a du mal à les cacher.

 

Mais pendant ces deux petits mois, une sorte de modus vivendi s’est mis en place : il fait semblant d’avoir peur de moi, de possibles représailles, ce qui lui permet de « se rendre » sans pour autant s’abandonner, et puis l’essentiel est là, on va se revoir, et cette fois sans donjon, juste une après midi vanille à l’hôtel et qui sait le lendemain ? il avait promis, il tiendra sa promesse j’en suis certaine. A moi de jouer fin, ne pas demander, mais être irrésistible !

 

C’est de bon matin que je prends le bus pour la gare mais le soleil est déjà chaud ; j’ai pris garde de ne réserver qu’une nuit, en prenant le risque du gros  retard de train ..  mais j’ai prévu le retour à 17h le lendemain  pour nous laisser qui sait, le temps de prendre un  coca au Lampa ? Au pire j’irai en bord de mer prendre le soleil ..

 

Miracle, le TGV direct part et arrive à l’heure, avant midi. On doit se voir à 13h 30 et là encore, petite victoire pour moi (j’ai honte de le constater !) depuis septembre nos rendez vous avaient lieu une heure plus tard, alors que là, c’est redevenu « comme avant ». on va dire que je mégote ..

Puisqu’une seule nuit il y a, j’ai choisi le plus bel hôtel, loin de la gare mais proche de la mer et autre miracle, j’ai été entendue et on me donne une des jolies chambres de l’aile rénovée, et mieux encore, la 233, celle de décembre qui scella nos retrouvailles de si belle façon (je n’avais pas capté qu’il « me haissait » en ces instants .. on n’aurait pas dit .. passons !)

J’aime la déco « kitsch contemporain » : la moquette noire a gros pois blancs, le king size parfaitement ferme, les murs taupes, égayés de panneaux à grand motifs rose, blanc et noir, et l’espace surtout, et la salle de bain « design » avec le lavabo vasque et la douche à l’italienne !

 

Cette fois je ne suis pas en retard car il m’annonce son arrivée dix minutes avant : j’ai choisi une petite robe noire très décolletée, des Dim Up noirs tous simples, et mes folles sandales italiennes à haut talon, dorées, achetées à  .. Riga, l’été 2008 et jamais mises encore, je suis sure qu’elles vont lui plaire ..

Enfin se retrouver « en vrai », oublier nos relations erratiques et virtuelles pour enfin s’enlacer et s’embrasser sans fin, tout de suite, après qu’il aie frappé à ma porte avec trois minutes d’avance !

 

Il remarque immédiatement mes chaussures, mais pas mes cheveux un peu raccourcis, on s’aime avec délices, au début un peu de maladresse, de timidité, surtout de sa part d’ailleurs.

Quand il me demande « tu veux que je te lèches ? » je suis un peu choquée, j’interprète cette nouvelle politesse  comme une attitude (volontaire et malicieuse ?) d’escort boy, mais j’ai sans doute l’esprit mal tourné ! Il n’empêche  .. on dirait que les rôles soient inversés : moi la prédatrice, lui la proie ! Ce jeu est amusant, c’est jouissif d’avoir cet homme à ma disposition pour mon plaisir,  mais à la longue un peu inquiétant, moi  aussi  j’aimais bien être la proie, la soumise, j’aimais bien qu’il prenne l’initiative des positions, sans me demander la permission. Un peu à la hussarde et avec des mots crus. Qu’il se fasse plaisir aussi à lui..que ça vienne du ventre!

 

Heureusement le   naturel revient au  galop, la science et la frénésie,.. et ces paroles de mises au point et toujours ses « viens quand tu veux » .. il me regarde, me prend les mains, de lui même, me demande à un moment de quitter ma robe mais je n’ose pas, à part ça je me donne complètement, joui plusieurs fois de plusieurs façons, comme toujours avec lui .. Sa façon de me caresser me rend folle .. J’ai même cru entendre, soufflé à mon oreille, un furtif « je t’aime » mais sans doute ai je rêvé ?

 

Carj’ai peur que ce ne soit la peur qui lui commande ces gestes, ces regards et ce je t’aime ..  je me suis plue  à lui faire encore peur,  et  j’en ai rajouté  une louche (le coup de téléphone au  bureau  un jeudi soir, par exemple et mieux encore .. )je n’aurai pas du, sans doute as tu forcé la dose, sans doute es tu capable de me dire je t’aime juste pour éviter mes foudres possibles ?

Il me rappelle souvent qu’il a « trop peur » .. que je ruine sa carrière ..tout en disant qu’il a compris ma réaction de novembre. Ou bien cette supposée peur masque autre chose d’autre, va savoir ..

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Et pourtant l’après midi a passé comme un rêve,  l’amour dans tous ses états, les pauses instructives, le retour aux enlacements .. Un moment on était assis sur le lit l’un en face de l’autre, et longuement j’ai procédé à l’observation, l’adoration et la dégustation de sa queue, comme si c’était la première fois que j’en avais une à ma disposition !

Parfois, tes cuisses se mettent à trembler,  de façon incontrolable, comme celles d'un cheval poussé au maximum de ses forces,  alors j'arrete, tu me dis que c'est "le désir", mais je n'ai jamais vu ça ..

 

Puisque j’avais carte blanche, j’ai décidé de le provoquer et de le surprendre en exigeant qu’il jouisse dans ma bouche, chose qu’on n’avait fait qu’une seule fois !

J’adore le moment où je sens que le membre s’immobilise quelques secondes, enfle encore, pour enfin décharger en plusieurs livraisons le nectar que j’avale à mesure avec gourmandise .. Puis tout de suite après la peur que « son désir s’en aille « ..

 

Car  de ce phénomène bien naturel, cet être compliqué  fait un échec, ça je ne le comprendrai jamais !

 

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En ce bel après midi de mai, on était bien ensemble, il m’a donné son corps et son temps, ses mots, son écoute, il ne semblait pas pressé de partir, même « après », on a bu du Muscat, bien sur,  il est resté nu, dehors il faisait chaud, très chaud et nous on était au frais dans la chambre, même en sueur ! C’est lui qui a voulu faire des photos.  Plusieurs et de tous genres. Il m’a proposé aussi de se voir le lendemain à la Lampa, comme promis,  autour de midi !

 

Avoir fait l’amour comme toujours m’éclaire et me transforme, et c’est toute heureuse que je suis allée au restaurant sur le port, chassant l’idée qu’on n’irait jamais ensemble, mais ce n’est pas si grave, j’aime être seule pour me repasser tous ces moments, me laisser vivre ..

 

+++++++++++++++

 

Ma nuit a été courte, mais réparatrice, et après douche et shampooing, j’ai mis ma robe zèbre fétiche et chérie -hélas un peu usée - pour aller déguster le petit déjeuner, toujours aussi délicieux même s’il est toujours le même, je me dis que dans un mois, à peine je serai là  à nouveau, puisque j’ai le feu vert ! et entre temps il y aura le Montenegro, ça passerait vite, on irait au donjon cette fois ..

 

Oui je méditais nos paroles, tout en flânant dans la vieille ville,  mes résolutions et promesses de moins l’embêter sur internet, me faire à l’idée qu’il ne m’oublierait pas pour autant, qu’il valait mieux « créer le manque » .. et « faire le gros dos » en cas de fluctuation, ne pas faire un drame, oui, c’était facile de penser ça et d’en être convaincue quand il était là, pour moi, tout à moi .. jusqu’à ce soir !

 

Retour à l’hôtel sous un soleil radieux et parmi les gravats du cours Lafayette toujours en travaux ! Je commence à me dire que surement je verrai la fin de ces travaux ! Cette fois je boucle ma valise et rend ma carte .. il est bientôt midi.

 

Je me décide à lui envoyer un texto.

 

Il me répond peu après, affolé, qu’il a un audit surprise et qu’il ne peut se libérer, qu’on se verra à 16h ?   Je suis un peu contrariée, mais surtout a cause de la chaleur qui va peu à peu défaire la fraicheur de mon maquillage et aplatir ma frange !

Je finis par lui répondre  devant son désarroi qu’on se recontacte d’ici une heure ou deux quand il sera libéré et que je vais au Mourillon,  - il n’ y a pas assez de bateaux pour les  Sablettes, au retour cela risque de poser problème, car je ne sais pas quand on se verra.

 

Je prends un peu le soleil, sur le bord de mer la brise adoucit la canicule de mai, si étrange ! mais la plupart du temps je recherche l’ombre et le temps passe vite, même si je n’ai pas emporté mon livre.

Plus tard, j’ai l’idée de rallumer mon portable, et là je tombe avec effarement sur d’autres textos écrits aux wc, puis deux messages « parlés » ce qui est exceptionnel !! dont l’un « fait chier tu as coupé » (à lui de souffrir devant le silence !!) et l’autre très long, où il m’explique toute la situation, les inspecteurs, tout ça, et peu à peu sa colère monte bizarrement, il me dit que je ne le comprend pas que je boude en fermant le portable, que je ne pense « qu’à mon petit confort, mes petites vacances » !! oh la mauvaise foi, mais je ne lui en veux pas, on ressent dans sa voix une vraie détresse, il affabule, délire, par excès de culpabilité et de tension ..  – plus tard je découvrirai que le second message que je croyais très court, continue ensuite sur un ton encore plus agressif voire délirant, j’ai bien fait de ne pas l’entendre ce jour là !!  -

 

Et à mon tour je lui parle, je me lance dans un aussi long monologue, apaisant, je le rassure, lui dit que je ne lui en veux pas du tout, mon cœur, je t’embrasse très fort, à tout à l’heure ..

Je crois qu’il est déçu, car il tenait absolument à ce que je parte contente de mon séjour, tout comme moi, et qu’il a eu peur que je me fâche, que je ne le crois pas .. et que ça l’a rendu paradoxalement agressif ..

 

Et cela a produit son petit effet, ce calme inespéré venant de moi ; je lui ai proposé le bar de l’hôtel Terminus, en face la gare, à partir de 16h, « ok, à tout à l’heure », je sens qu’il se sent stupide ..

Cet incident va bizarrement  nous rapprocher, quand enfin on se retrouve dans cette brasserie à boire du coca light,  je vais le faire parler, et en même temps ça me rassure moi, de ses nouvelles contraintes de travail (la certification pour 2013, son unité de responsabilité, le fait qu’ils ne soit que 5 au lieu de 7 avant, oui tout cela est vrai, vérifiable, et explique bien des choses ..)

 

Coté désir par contre, je crains qu’il soit « parti » dans la chambre 233 .. (et dans ma bouche ..) même s’il me regarde avec la même expression « charmé charmeuse »  qu’au mont Faron en octobre, même s’il s ‘empare deux fois de ma main gauche tout en me parlant .. il est fragilisé par son « état », ce n’est plus tout a fait comme certaines fois d’avant où il avait déjà envie que je revienne , déjà envie de moi ..

De plus, il s’éloigne sans se retourner, et ne m’a pas dit en m’embrassant sur la bouche, le rituel « on se reverra », même si je sais que c’est inutile, qu’il s’est « résigné » au fait que je vienne quand je veux (il insiste beaucoup la dessus depuis quelques temps), ce mot de la fin me manque !

 

Mais oui, je pars heureuse, et même l’incident de tout à l’heure m’a émue, parce que j’ai compris sa fragilité, parce que j’ai réussi à le calmer, le rassurer, ce qui ne me ressemble pas (j’aurais plutôt tendance à énerver les gens !)

 

Cerise sur le gâteau, dans le bus  à Lyon je me hasarde à ouvrir mon portable (on ne sait jamais) et j’y trouve un  texto enthousiaste et spontané, avec des mille mercis, et des points d’exclamation, et un mignon .. jtm .. qui a éclairé mon visage dans le 59 que j’avais attrapé de justesse ! un sourire incrédule mais béat, tout cela était incroyable, vraiment, avais je enfin achevé ma reconquête ?

 

+++++++++++++++++++

 

Plus tard et un voyage au Montenegro plus loin … Avec l’excursion a Dubrovnik qu’il m’avait demandé de faire, car lui aussi y va, mais en octobre « ça me plait ces doubles voyages » m’avais tu dit un soir.

 

Et ce  n’est pas si tard, car on se revoit trois semaines plus tard, après demain au donjon, cette fois pour une « séance de soumission » Ahhh on va voir ce qu’on va voir !

 

Qui l’a décidé ? on ne sait pas, c’est venu comme ça .. et c’est bien !!

 

 

 

 

 

 



 

 

Par Violette-et-Lui
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