Dimanche 19 juin 7 19 /06 /Juin 10:09

Avant propos 

 

 

WIKIPEDIA :  La cyclothymie se caractérise par un état mental où se succèdent des périodes euphoriques et des périodes dépressives et d'irritabilité (états mixtes). Les individus qui possèdent cette constitution ont leur humeur qui évolue par phases dont les changements se font brusquement. La tonalité de l'humeur imprègne toute la vie psychique, toute la conscience.

La cyclothymie est un type de trouble bipolaire (lequel était autrefois appelé maniaco-dépression) selon les classifications officielles (DSM-IV et CIM 10) et celles du spectre bipolaire (Klerman, Akiskal) bien que certains experts la considèrent plus comme un trouble de la personnalité ou différent de la bipolarité. Pour la CIM 10, la cyclothymie (code F34.0) est définie comme une « instabilité persistante de l’humeur, comportant de nombreuses périodes de dépression ou d’exaltation légère (hypomanie), mais dont aucune n’est suffisamment sévère ou prolongée pour justifier un diagnostic de trouble affectif bipolaire (F31.-) ou de trouble dépressif récurrent (F33.-) ».

À la différence du trouble bipolaire 1, le cyclothymique ne connaît qu'une exaltation modérée (appelée hypomanie) et à la différence du trouble bipolaire 2 les épisodes dépressifs sont modérés. Le trouble est établi si pendant de nombreux mois, des périodes à symptômes hypomaniaques, des périodes à symptômes dépressifs et d'irritabilité (états mixtes) alternent. Le trouble peut parfois déboucher sur un trouble bipolaire 1 (alternance de manies, de dépressions sévères et d'intervalles libres) ou un trouble bipolaire 2 (alternance d'hypomanies et de dépressions sévères).

 

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Vendredi soir. devant mon ordi, je n’en reviens toujours pas : après nos rencontres de mardi (15e saison au donjon) et mercredi (café de 8 à 9 dans une brasserie du port), le silence absolu, maléfique, inquiétant, si destructeur  pour moi et il le sait.  Après les efforts qu’il a du sûrement faire pour honorer notre rencontre, certainement il lâche prise et s’enferme dans ce silence désespéré ?

Non  je ne le crois plus, ça – mais au  silence pervers oui .. pour me décourager, me ramener à la situation de septembre dont je me crois sortie. Dont il m’a laissée croire sortie. Un silence à couper au couteau. Un silence de salaud.

 

Ou de .. cyclothymique ?  (voir l’article Wiki en introduction) pieuse croyance  ouais ..

 

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Vendredi soir d’il y a une semaine. J’étais rentrée du Monténégro l’avant veille et jamais cru devoir refaire ma valise aussi vite !

C ‘est lui, qui pour une fois m’aborde sur msn, plusieurs fois, je suis absente.

 (phase hypomaniaque)

 

10/06/2011

 

16:00:22

 

thierry

 

Michèle

 

hello bébé!

10/06/2011

 

16:01:02

 

thierry

 

Michèle

 

mmmm j'aile cet avatar!

10/06/2011

 

16:01:10

 

thierry

 

Michèle

 

j"aime

10/06/2011

 

16:04:36

 

thierry

 

Michèle

 

je pense que tu as dû t'absenter, je retourne au "turbin" je me reconnecterai plus tard

10/06/2011

 

16:04:42

 

thierry

 

Michèle

 

;)

10/06/2011

 

17:07:03

 

thierry

 

Michèle

 

bonjour bébé!

10/06/2011

 

17:19:07

 

thierry

 

Michèle

 

bonjour bébé

10/06/2011

 

17:19:16

 

thierry

 

Michèle

 

mmm cet avatar!

10/06/2011

 

17:21:48

 

thierry

 

Michèle

 

envie de toi

                         

Ce copié collé pour  te prouver que non, je ne suis pas une érotomane qui se fait des idées .. 

 

Et tout le reste à l’avenant, il m’a attendue,  moi ravie, lui, empressé,  adorable, et on en vient tout naturellement à se poser la question « quand ? » puisque les grandes vacances vont nous éloigner un certain temps.

 

Je ne sais pas comment ça s’est fait, mais c’est arrivé : on se voit mardi et  mercredi, dans moins de quatre jours !

J’aime quand la vie s’accélère ainsi, surtout à son initiative, il est en général  si lent à la détente, et moi, si pressée !

 

A peine est il parti que je réserve en quelques clics, train et hôtel pour mardi, le même trajet que la dernière fois, tiens .. pas besoin de changer à Marseille, tout ira bien, vite et bien ..

Pour le programme, il m’a dit « séance de soumission dans la baignoire » (enfin !) mais je doute qu’elle soit bien terrifiante .. tant mieux.

 

Pourvu que le le vent ne tourne pas pendant le week end .. peut il le prévoir ou pas ? le maîtriser ? sûrement, sinon il ne se serait jamais avancé à accepter cette rencontre, juste trois semaines après la dernière (voir » la chambre 233 ») ! Un record ..

 

C’est donc confiante et enthousiaste que je prépare ma valise « a minima », il faut que j’apprenne à voyager léger, si je voyage aussi  souvent !  et il fait si beau, si chaud, que je n’ai pas besoin de grand chose.

 

Le TGV approche d’Aix, et je n’ai toujours pas de texto. Soudain je me réveille, ça ne sent pas bon ce silence. Quand il est « bien », il me contacte bien plus tôt.

 

Je risque un prudent : « Aurais tu déjà ouvert ton portable ? » - « oui, je serai disponible vers 14h30 »

Aie, c’est foutu ! Le prince charmant se sera mué en crapaud ..  déjà le ton glacial, en regard de vendredi ; et puis à nouveau ce recul horaire (comme s’il voulait d’emblée m’en faire rabattre : dans le précédent récit, celui qu’il m’avait réclamé, je soulignais qu’il revenait aux 13h30 d’avant .. le message est bien  passé, mais à l’envers ..).

 

Pas très diplomate, je le lui fais remarquer : « oui je ne vais pas bien,, pas dormi cette nuit, beaucoup de travail, je viens te chercher comme prévu » Comme il doit regretter ma venue !

Je crois que c’est la première fois que ça arrive en fait. Ou la première fois qu’il me le dit, puisqu’il s’en fout maintenant que je sois heureuse ou pas.

Sa cyclothymie il me semble s’aggrave et s’accélère mais sans doute me la cachait il davantage les premiers temps .. ou bien je ne le voyais pas ..

 

Sur un banc à l’ombre, une fois débarquée sur le boulevard, je  lui envoie un message vocal un peu désespéré, je lui dis qu’il vaut mieux ne pas se voir, que je pleure, bref je craque.

 

Impavide il répond « Tout n’est peut être pas perdu, je serai la ».

 

A l’hôtel, ma chambre n’est pas prête et ne le sera pas avant longtemps, il est juste midi. Je pose ma valise et je vais me promener dans cette ville aimée, mais sans conviction, le joli rêve est envolé, cet élan irrésistible qui m’a amenée là ce matin, pourtant fatiguée de mon périple monténégrin, il l’a brisé par ses caprices.

 

Pour lui, j’avais même passé la frontière croate et  une journée à Dubrovnik, qu’il doit visiter en octobre avec ses vieux amis. Une ville de plus à partager, et c’est lui qui m’avait demandé de le faire, « ça me plait ces doubles voyages » .. (un soir de mai). Sur les photos de moi que j’avais prises sur les remparts, il m’a trouvée belle, avec cet air conquérant et sure de moi qu’il aime.

 

Mais la, c’est plutôt la Bérézina qui s’annonce ! Je me sens bizarre, déconnectée ..

 Il est temps de remonter à l’hôtel, enfin ma chambre est prête, juste le temps de prendre une douche, me remaquiller, emporter quand même dans un petit sac plastique les bas et la jupette qu’il avait réclamés – on ne sait jamais – et ponctuellement il m’indique où est sa voiture pour qu’on s’y rejoigne. C’est à deux pas, notre organisation est devenue très pointue !  Si donjon il y a, je loge dans cet hôtel modeste à deux pas de la gare et de son lieu de travail et de stationnement, si c’est « vanille », on se retrouve au bel hôtel All Seasons, proche du centre de congrès et du port et il me rejoint à pied ..

 

Il arrive une minute avant l’heure, une fois de plus je me demande pourquoi il transporte toujours avec lui cette serviette en cuir, qui ne contient que des documents professionnels. Ah si le plaisir des retrouvailles pouvait être entier .. comme c’est dommage que la crise n’aie pas attendu encore trois jours ..

 

On fait comme si de rien n’était, comme les couples désunis, parfois le font. Je me concentre sur le paysage, cette route des lauriers rose que j’avais empruntée pour la première fois avec lui il y a bientôt trois ans. Le feu rouge où j’avais du cacher mes menottes impatiemment mises par lui, sous une carte routière. Les affreux immeubles staliniens qui précèdent de peu l’arrivée en ces lieux improbables où, moins que jamais, une fois garé, il ne me prendra la main sur le chemin caillouteux.

 

Cette fois, la séance commencera dès le rez de chaussée, occupée par une grande cuisine, des chambres fermées à clé, des toilettes et une salle de bains.

Une immobilisation dans la baignoire était prévue, mais comme je dois y entrer chaussée et habillée en pute, elle ne sera pas vraiment longue ! Il est gêné par les marques laissées par mes chaussures sur la porcelaine blanche et nous les nettoyons frénétiquement !

Je suis attachée par une longue chaine qui prend sur un fer au pied gauche, c’est tout.  Je devais rester là, buvant au robinet et même faisant pipi si besoin dans cette fameuse baignoire, alors que lui aurait travaillé  ses dossiers dans la cuisine ..

 

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Sauf que finalement, on n’a pas eu la patience et que la contrainte s’est terminée par une bonne et longue levrette au dessus  de et non pas dans la baignoire !

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Le salaud me souffle même parmi d’autres insanités  un douloureux rappel de la situation de septembre « je t’ai plaquée, chienne, hein ?  Après avoir tiré de toi tout ce que j’ai voulu » .. C’est sûrement sincère cette  ironie appuyée, dans le contexte actuel, je pensais que tout ça était oublié moi ! Ne m’as tu  pas dit « je t’aime » la dernière fois pourtant ? et même écrit ?

 

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Comme toujours, je n’ai pas l’énergie ni l’envie de réagir ..

 

Pareille activité sexuelle  sur la table de la cuisine, que l’on baptise façon soudard,  elle est plus large que celle du donjon, mais dépourvue de coussins ..  Il se débrouille quand même pour me faire jouir ..Me remet mes chaussures chaque fois qu’elles tombent .. un vrai fétichiste, pour la première fois ça m’inquiète .. On n’a fait l’amour « nature » qu’une seule fois, en revenant de la saison I, à mon hôtel ..mais c’était imprévu.

 

Je ne vais pas raconter en détail  cette séance ancillaire. Les évènements qui ont suivi (ce silence et certaines remarques) risqueraient de me faire voir et dire  les choses autrement et de leur donner  une connotation  trop amère.

Il s’est aperçu  à un moment qu’il avait gardé ses chaussettes, s’est moqué de lui même, le parfait salaud décidément ! mais un salaud intelligent et plein d’humour, c’est bien ça le pire ..

 

Et  il a voulu prendre ces photos qu’il n’a pas daigné encore me demander ..  et ce dédain  est très, très désagréable ! Cela ferait il partie d’ un plan « humiliation tous azimut » ? même pas, j’en suis presque sure ..  Juste qu’il s’en fout. Ça fait mal.

Pourtant, je les ai balancées ces photos, sur ta messagerie muette, dès le soir de mon retour, même  et surtout après avoir vu que je n’avais aucun message « d’after »  avec l'air de dire : tant pis, assume, prend ça dans la figure ! c’est bien ça  que tu voulais ?!

 

  A un moment, je suis debout devant toi, assis sur une chaise de la cuisine. Tu me caresses et moi je ne me méfie pas, je me pame sous tes doigts, et soudain .. ah oui, la fontaine commence à sourdre, et à ma grande honte, des gouttes incolores tombent sur le carrelage, a mes pieds, tu continues, tu me dis "accepte .. accepte de couler comme ça, j'aime .." et je réponds dans un souffle, vaincue "oui, j'accepte" ...

puis humblement je cherche une serpillière sous l'évier pour éponger mon plaisir ..

 

Enfin il me permet de boire autre chose que de l’eau, il est allé chercher le muscat dans le frigo du salon, à l’étage, je me demande si je pourrai monter aussi, si on ira dans le donjon .. peut être pas ?

Mais si, quelques baisers et conversations plus tard, il me détache enfin le pied et je monte l’échelle.

Retrouvant avec le même plaisir les lieux qui embaument la moquette végétale  et la chaleur concentrée. L’antre fraîche et sombre du donjon nous ouvre sa porte basse ..

La musique, pas la sienne, trop forte.

 

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Je me retrouve  attachée sur le lit à plat ventre, écartelée par les fers médiévaux et les chaînes aux quatre membres.

 

100 3673Je me laisse faire, c’est étrange que je me laisse toujours faire, ce n’est pas que du fatalisme ..

J’avais demandé le martinet, le voici, ou plutôt les voici, il commence par le « faux » et ses lamelles douces, je suis un peu déçue, me gausse intérieurement,  il n’assume toujours pas ! Mais il cachait « le vrai » et je n’avais pas vu venir, ainsi allongée sur le ventre, la jupe retroussée -  et sans ménagement ni avertissement  il cingle mes fesses avec « le vrai »  et ça fait vraiment mal ! je ne peux pas me retourner, juste m’agenouiller et m’exposer de manière encore plus indécente .. Ce que je fais à sa demande

 

 

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Tout cela finit par  le plaisir qu’il prend, assez  brutal, mais ensuite, ses tendres baisers et enlacements seront les seuls moments d’abandon de cette journée ? mais si courts ..

 

Il est 19 heures quand tu me déposes près du port, on a trouvé un deal pour demain : on se verra à 8h, une heure peu catholique mais selon toi la seule possible, à midi tu baises ta femme le mercredi, c’est bien connu. Et tu n’hésites pas à me le dire (salaud encore) et aussi que tu penses à moi pendant (je n’en crois pas un mot mais .. )

Et juste avant mon train  à 16h demain tu ne peux pas (pas comme aujourd'hui !) trop de boulot.

Reste un  café  matinal sur le port .. et pourquoi pas ? je ne suis pas du matin et alors ? moi j’aime tout essayer, innover, te montrer qu’on a encore des choses à vivre.

Tu m’aurais dit 6 heures je serais venue .. je me rends compte avec effroi que je suis tombée bien bas.

Voulais tu cela vraiment quand tu me disais, si souvent « je te veux heureuse, et sereine » ?

 

Pour te revoir, j'ai donc traversé ta ville de très bon matin, presque surprise de voir que j'étais loin d'etre la seule à circuler, je n'ai pris qu'un café à l'hôtel en attendant de revenir pour le petit déjeuner, avec une sorte d'enthousiasme en passant devant ma fontaine préférée, où l'eau était revenue déjà depuis la dernière fois!

Jamais je ne t'ai vu si tôt, c'était une nouvelle première fois et c'est encourageant!

On a passé une heure délicieuse à discuter, je ne dirais pas faire des projets, je ne m'en souviens pas et si on en avait fait je m'en souviendrais, mais j'étais bien, et heureuse, de partager ce moment rare avec toi!

 

    

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A l’heure où  j’écris ce récit, je rétrograde, je ne t’en veux même pas, ce n’est pas ta faute ni la mienne si tu es « malade » et  si je titre « un parfait salaud » je reprend juste ta présentation sur notre msn, tu vois ce que je veux dire ?

  

Après les mimosas  2010, c’était encore pire, j’étais rentrée si triste et désenchantée par son abattement soudain, inexplicable . .. et inversement,  s’il était trop tendre, trop empressé, c’est moi qui était mal ..

 

Seule l’ambiguïté me donne cet éclat, ce sentiment de bonheur insouciant et fatal !

 

 Je me promet, dans le train, de dresser l’inventaire de tous mes retours, avec tout ce qu’il s’était passé autour  :  ce qu’on s’est dit en se quittant, notre état d’esprit ,  si sms  et  mail ou pas il y a eu,  et si oui a quelle heure et quand la première conversation msn, combien de jours après ?  c’est devenu obsessionnel. Je dois me poser des repères dans cet océan d’incompréhension .. Faire des statistiques, voir si cela n’a pas été pire une autre fois ..

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Demain, après demain sont des autres jours ..

 

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mardi 21 juin 2011 - 4h30 – Première aube d’été, la nuit la plus courte, mais il fait encore nuit, pour peu de temps, déjà quelqu’un marche dans la rue, des voitures circulent et les premiers oiseaux commencent à chanter ; je viens de me réveiller alors que je pourrais dormir, je ne sais pas si je pourrai me rendormir, et toi sans doute tu es réveillé,  c’est aussi ton heure, que vas tu faire de moi en ce premier jour de l’été ? me laisser seule, me fuir, ou bien me revenir ? L'attente va etre horrible, en dépit de tous mes efforts pour tromper le temps, essayer d'oublier qu'on est mardi et que tu reviens .. et que tu peux m'ignorer si cruellement ..

Penses tu à moi en ce moment ?  Te demandes tu ce que tu vas faire pour ou contre moi  ? Je me concentre pour parvenir jusqu’à ta conscience, dans la vérité du réveil.

Il aurait fallu que l’on continue à se rendre heureux, comme l’année dernière, ce n’était pas très difficile pourtant ..  Les deux derniers étés tu m'as rendue tellement heureuse, tellement "belle" .. j'ai du mal à imaginer que tout cela est fini.

 Se rassurer, gouter à tous les plaisirs,  (un an et un mois qu'on n'a plus libertiné .. ) s’entraider, se réjouir de se voir aussi vite (oui, ça justement l’autre semaine tu n’en as pas été capable et je t’en veux malgré moi). Se revoir au bout de trois semaines, et ça semblait bien parti je te jure que je n'ai pas rêvé ..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 25 septembre 7 25 /09 /Sep 15:24

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J’aurais pu appeler ce chapitre « le chant du cygne » cette dangereuse expression évoquée pendant une de ces furtives discussions qui nous rapprochent et nous éloignent, au fil  de ce séjour prévu depuis deux ans, raté l’année dernière, et relancé cette année devant les promesses du printemps, par moi, espérant actionner enfin la touche « reset » .. puisque les feux étaient au vert, croyais je.

 Et il avait été tout content de cette idée, sans réticence aucune, au point de titrer sa présentation msn par un imprudent «Oh ouiiii vivement septembre !! »

 

Nous fumes quatre fois au donjon, quatre mardis. Le premier le jour même de mon arrivée « sur les chapeaux de roues » (une expression à lui pour désigner a posteriori le départ fulgurant de notre histoire d’amour, mais ce mardi 30 août elle est  prise au sens propre !) et le dernier le 20 septembre, le plus dangereux, le plus borderline, entre rupture et continuité, et ces quatre séances je vais les évoquer en commençant par le  dernier.

 

Saison XIX – semaine 3

 

Si l’ambiance avait été moins sombre et lourde, j’aurais pu l’appeler « le dong » ou même « dingue dong » !

La semaine dernière (déjà un flash back) ayant été sereine et sensuelle, il m’avait demandé d’apporter cet objet.

Mais là, et pourtant il est en avance et déjà entré au donjon, je vois tout de suite que son humeur n’est pas à la bagatelle. Il évite de se serrer contre moi comme d’habitude, tout fier de me prouver qu’il bande et c’est vrai que ça me fait plaisir - et sérieux dans le propos. Alors que rien ne le laissais craindre, et j’avais bien assumé mon week end solitaire de « maîtresse » fait une foule de choses, ne le culpabilisant en rien !

Nous montons, je pose mes sacs sur un fauteuil voisin, comme un invité, et il nous sert un verre de son muscat entamé la semaine dernière.

Devant son air absent et poli, que je déteste, je craque, alors que je me suis tenue à carreaux pendant les trois semaines écoulées, sans violence non, il y a longtemps qu’il a tué la violence en moi et je le regrette parfois, ça lui plaisait et l’excitait j’en suis sure c’est sûrement ce qui a fait la différence avec une banale aventure

 – Je commence à évoquer « la fin » prenant acte de sa froideur, et lui de renchérir que oui, depuis un an les choses sont ainsi, et que oui, il veut me faire plaisir, et pour le coté sexuel, maintenant au même titre que sa femme, il endosse le rôle de la victime de  nos appétits femelles trop féroces pour sa pauvre libido, et ne me laisse aucun espoir, et toutes mes évocations de l’avant septembre 2010 restent lettre morte, puisque c’est fini, la touche reset ne fonctionne pas, il attend juste que je sois prête à larguer les amarres, alors que lui, il est prêt depuis longtemps. Depuis un an il  a renoncé à tout péché de libertinage, lui que ça rendait fou, et je trouve très injuste que cela tombe sur moi,  justement, comme si je l’avais dégoûté de ces pratiques partagées avec lui, par amour, par curiosité, par soumission ?

 

Il me dit que non, c’est comme ça, il a changé c’est tout.

 

Voilà, c’est dit. En un an, je n’ai eu que de fugaces victoires, nos retrouvailles de décembre, et  au printemps par exemple, qui m’a précipitée dans ce piège.

Le niveau du Muscat baisse dans  mon  verre, nerveuse, je me ressers plusieurs fois, je lui fais remarquer que s’il me perd, il n’aura plus rien, plus rien que sa femme demandeuse éternelle de ses deux rapports hebdomadaires, plus de donjon (pourquoi le garder ?) rien que de la routine, un travail qui le stresse, des plaisirs de bobo,  et aucune femme à séduire, maintenant  je veux bien le croire : le libertin est devenu moine !

 

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Je sens que pour  l’après midi au donjon, c’est foutu, et tant mieux dans ces conditions ! mais il me détrompe encore ! soudain sans rien dire, le salaud se  lève, va fouiller dans mes affaires, ramène presque humblement, mes chaussures baroques à talon et mes bas couleur chair, et toujours humblement, il entreprend de me les passer, en se trompant de coté, me regarde en silence avec ses grands yeux bleus, puis lentement, toujours, il me retire ma culotte, et je me laisse faire, il me lèche, délicieusement, et moi  la tête à la renverse sur le canapé, je fume ma dernière Fency panthère du Montenegro, comme une pute dans un bordel, je laisse tomber les cendres sur la moquette en sisal, derrière le canapé, fataliste.

mais au fond, je sais que c’est encore de l’amour, pour lui : ne pas démériter, me faire plaisir, m’honorer, et je ne sais  pas trop comment je  dois le prendre, et je n’ai pas envie de résister alors, oui, je décide que c’est encore de l’amour, je le laisse faire, puis on passe dans l’autre pièce, on  fait l’amour  sur le canapé.

l’atelier du plaisir n’est pas favorisé par ce qu’on s’est dit, par notre avenir blessé, néantifié, et pourtant toujours, il me dira qu’on se reverra, tant que je ne suis pas prête, et il  croit que je ne le suis pas … ne pas le détromper, et dans un sens je ne le suis pas, il a raison comme toujours, je retiens juste mes larmes cette fois, mais tout juste …

Je vais sur la  table il me sodomise après m’avoir baisée, avant encore il s’est servi du  dong, puis d’un plug annelé, puis avec lui  je jouis presque pendant la sodomie, je sens ma cyprine qui jaillit comme une fontaine, librement, oui je suis une salope de jouir comme ça, il me dit, oui, mais baise moi, baise moi encore et encore… chaque seconde je la savoure, je regarde nos sexes qui se  rejoignent et se défient, son visage de ces moments là que je connais bien, un peu narquois, un peu vainqueur, je serre mes cuisses et les frotte contre son corps, je veux te communiquer mon énergie, prendre la tienne, comme c’est dommage que tu ne m’aimes plus !

Je saisis au passage ta queue dans ma main menottée à la table d’infamie,  ou dans ma bouche, j’en ai tant besoin, il faut que je me l’approprie encore et encore ce soir qui sait, pour la dernière fois ? …

Après avoir joui, tu te penches sur moi et tu  m’embrasses le ventre.

 

Tu me proposeras ensuite de se revoir avant mon départ, vendredi, une fois encore oui, tout n’est pas perdu mon cœur, je te l’arracherai, ce baiser sous le porche du port, près de la Lampa, puis je me ferai désirer, silence radio, sport à outrance, m’occuper furieusement, partager ma peine, mon espoir, car c’est vrai, je crois bien qu’il veut me revoir .. au pire pour me faire plaisir.

Ce que tu ne  veux plus,  c’est le libertinage, et le grand amour, les contraintes de mails ou msn, tu me dis vouloir garder ton mail ouvert, aller  le voir pour moi, me revoir aussi, et même ici au donjon, alors que tu n’as plus rien à y faire !

 

Ce dont je ne veux pas, c’est ce qui tu es devenu, sans volonté, sans désir, juste le souci de ne pas faire de vagues, de ne pas me faire souffrir aussi, parce que tu es « en empathie » avec moi et aussi, par étonnement et admiration pour l’amour que j’ai pour toi. Et que je ne t’ai fait aucun mal (tu oublies le chantage de novembre ?)

Je ne veux pas non plus :

Te contraindre comme ton épouse qui devient acariâtre dès que tu la prives de sexe ( !)

Te transformer en ce serviteur sexuel, alors que j’étais l’objet du désir, et ne pas t’en vouloir d’avoir changé est ce ta faute si tu ne tiens pas la distance et fais des caprices d’enfant gâté ?  Je l’ai su, depuis le début, mais ne pas t’en mépriser,  tu as essayé, tu as lutté, j’en ai payé le prix en acceptant la fange qui nous avait conduits au ciel, et je paye maintenant le prix de ton abandon cruel et injuste.

  carnaval 006       le pavé d'amour

L’après midi s’achève, il est presque 19 heures, on a cette fois plus parlé que fait l’amour, mais ce n’est pas grave, je te revois vendredi .. jusqu’au bout, tu prendras soin de moi, à la façon que tu peux, ou que tu veux  …zut, j’ai oublié de te demander le mail du lendemain, et je ne l’aurai pas bien sur. Il faut toujours répéter la leçon .. serais tu stupide à ce point ?

 

Chose curieuse, je n’aurai pas de dernier regard éperdu sur le donjon et ses annexes, comme je l’ai parfois, quand je ne suis pas si sure de revenir, et pourtant cette fois, c’est la bonne, je le crains bien, je suis dans le déni, mais j’ai bien fait de ne pas m’apitoyer, cet endroit, je l’ai dans mon souvenir, il m’appartient.

 

Saison  XVIII, semaine 2

 

Et pourtant, la semaine d’avant ! tout fut différent, et grâce à toi j’ai encore plus profité de mon séjour ici, avec ou sans toi, la vie et le temps étaient beaux, je touchais au but, tout irait bien maintenant, après ce mardi 13 qui nous avait porté bonheur, sans raison, par les hasards de son métabolisme. Curieusement un an jour pour jour après la « mortelle randonnée » ici racontée !

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Il y eut la journée à Porquerolles, le lendemain, les kilomètres parcourus sans fatigue, avec les douces sensations de ces contusions amoureuses en haut de mes aines,  puis le jeudi la plage privée que tu avais pris la peine de m’indiquer au lendemain de notre bel après midi, comment ne pas t’obéir et y aller ? et nager sans fin dans ce lagon aux eaux bleues cernées de pins, puis une heure sage avec toi vendredi, le café et les bavardages partagés, et encore un mail le soir sans l’avoir demandé, puis les journées du patrimoine dans ta belle ville, les découvertes en tout genre, la musique, les bateaux, le bonheur 

Oui tout ça parce que ce mardi là, tu avais eu envie de moi tout de suite, tu souriais, et tu m’as entraînée dans un festival de jeux aussi excitants les uns que les autres, la cage, la cagoule, les caresses audacieuses auxquelles je me prête sans limite et me font me répandre à ma grande honte,  sur la moquette de la cage, et tu me le fais sadiquement remarquer ! -  les menottes, les fers, et la table surtout, où tu me sangles avec une ceinture, obsédé par l’idée que je puisse bouger, alors que j’y suis déjà arrimée aux quatre membres. 100 5110

Tu me possèdes avec violence, puis douceur, tu me supplies de tout lâcher, de tout te donner, j’y suis presque, dans les mêmes conditions que le jour des mimosas 2010, alors il le faut, sauf que là tu ne m’as offert ni mimosas ni argent ni je t’aime pendant l’amour la veille et que tu es comme un épée de Damoclès au dessus de moi, je jouis sans jouir, c’est atroce et merveilleux, je voudrais  me laisser prendre par surprise comme cette fois là ..

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Puis on retourne sur le canapé, je vacille sur mes hauts talons, les joues en feu, on cause un peu, moi mes jambes sur les tiennes, et dessous je tiens ta queue qui pendant la pause s’est un peu ramollie, et puis comme on ne parle pas de choses qui font peine et peur, je te sens revenir, durcir à outrance comme rarement, tu es énorme, j’adore ça, comment pourrais tu te refuser ?

 

Tu me prends en levrette sur le lit, à volonté tu jouis à volonté en quelques coups, comment croire en tes problèmes quand je vois ça ! cela fait presque trois heures qu’on fait l’amour .. une fois dans le salon qui jouxte le donjon, tu me serres longuement contre toi, comme si tu m’aimais, comme si, oui .. on boit encore mais du thé glacé, ce soir je partirai heureuse sans ramener mes questions éternelles, sans chercher à te retenir encore une minute, deux, trois minutes ! et je garderai mon visage de femme aimée, à tort ou à raison.

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Cette semaine là, oui je la retiens comme une belle semaine, elle a sauvé la mise, il aurait fallu qu’elle soit arrivée en  dernier !..

 

C’était donc la troisième et avant dernière saison du donjon. Jamais il n’y eut telle rafale ! il nous est arrivé meme de rester quatre mois sans y retourner ..

L’alternance jouant, la seconde fois fut périlleuse, presque autant que la dernière, mais ne resta pas sans effet non plus !

 

Saison XVII semaine 1

 

Et pourtant le désir spontané n’était pas au rendez vous, encore un mauvais signe à l’orée de cette seconde semaine de vacances … j’ai du mal à me souvenir du petit prodige qui a fini par me faire revêtir mes habits de lumière, en l’occurrence sandales panthère un peu mastoc avec bas noirs, un étroit tee shirt noir .. Je me suis retrouvée sur la croix, attachée le bas du corps dénudé totalement, ce qui est exceptionnel, c’était surtout l’Ingénieur qui aimait cela ..

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Ton envie est venue à me voir ainsi, et surtout à jouer avec le gros rabbit rouge que j’avais du amener, m’amenant facilement à la jouissance clitoridienne, toi à mes pieds activant la machine à plaisir et moi subissant ce doux supplice.. puis amour endiablé sur le lit où tu m’attaches avec un large jeu de chaînes cette fois, qui me permettent de me déplacer, me retourner et même me lever ..

Cette fois là, même ayant retrouvé désir et vigueur, tu vas m’avouer que le partenaire qu’on devait rencontrer n’existe que dans ton imagination, et pourtant la fois tu me l’avais décrit avec un luxe de détails, et même prétendu l’avoir rencontré ! j’avoue à ma grande honte que je t’avais presque cru, et que j’avais été contente de te croire repris par les démons du libertinage ! C’était du bluff, tout ça, oui, induit par ton séjour réel à Bluff, Utah, USA !

 

Du coup, déçue et soulagée à la fois, je laisse mon spleen s’exprimer quand on quitte les lieux, une fois dehors « le ver est dans le fruit » as tu commenté, oui, tu as corrompu notre belle histoire en ne voulant plus être amoureux de moi, car je suis certaine que tu contrôles tout, oui, même ça .. et je t’en veux.

 

Saison XVI, semaine 0

 

On en arrive à la saison XVI, « sur les chapeaux de roue » donc, car un contretemps m’avait obligée à partir le matin même au lieu de la veille au soir, j’ai donc démarré de chez moi à huit heures du matin, la voiture pleine, pour arriver au studio vers midi et demie, m’installer rapidement, me préparer longuement, et le rejoindre au donjon en début d’après midi, sans me tromper de route cette fois.

On ne s’est pas vus depuis le 15 juin, en ce printemps très chaud à tous points de vue, où il m’avait semblé que .. mais elle est loin la confiance totale que j’ ai eu en nous l’espace de quelques mois, il l’a détruite il y a un an et j’en souffre, la preuve, j’ai un trac fou, je suis stressée, ma voix tremble et je veux tout dire à la fois !

Il est curieux de voir mes nouvelles chaussures, des fines sandales italiennes à talon aiguilles, tendues d’un tissus baroque rose thé et noir. Je les ai chipées à ma fille.

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Puis   très vite, en raison de ces deux mois et demi d’abstinence, je surmonte mon trac et je le fais entrer dans la danse, même s’il m’attache, au mur, puis au lit, je me jette sur lui, le dévore passionnément  et dans ma folie, je vais jusqu’à exiger qu’il me sodomise, certaine qu’il hésitera, et puis non, il  le fait ! il me dit je te désire, et me le prouve, on continue autrement, mon ventre tressaute sous ses coups de boutoir et j’ai un peu honte, mais en fait, non …100 4461et à la fin, il y a une hésitation : normalement je devais le priver de jouissance pour qu’il ne  soit pas d’humeur noire ensuite, comme souvent ! il  avait accepté le principe, tout heureux de s’économiser, mais là, au moment crucial, impossible, il se lance et je laisse faire,  bien sur, je crois que j’aurais été aussi frustrée que lui s’il était parti sans avoir pris son plaisir, sans s’être « donné à moi » comme il dit.

 

Je partirai heureuse que le séjour aie si bien commencé mais cela se gâtera vite, car le lendemain, pas de mails, pas de texto, ni le surlendemain ! quel salaud :  il sait combien j’y tiens, avant il trouvait le temps et maintenant plus jamais, ou sur demande expresse de ma part comme la semaine 2, Je me sens donc abandonnée, et si triste, déjà désenchantée, s’il comprenait seulement cette chose si simple !

 

Du coup, quand il vient chez moi le vendredi prendre le café,  c’est avec une secrète réticence que j’accepte de faire l’amour, et je crois bien que c’est la première fois que le cas se présente !

 

Horrifiée de ma propre réaction,  je songe à tout arrêter là, je me suis trompée en insistant pour le garder, il me le fait payer trop cher, je lui prépare un mail, du genre « mon coeur, je ne viendrai pas mardi, mais je reste ici profiter de la mer, je ne veux pas vivre ça » » mais je ne l’enverrai pas, je laisserai s’accomplir notre destin éphémère, alors qu’on le croyait si fort !

Et je m’étourdis d’excursions, Marseille, sentier littoral, cinéma  même, Mélancholia, film revu pour le partager avec toi, peu a peu te savoir quand même proche de moi m’apaise, tu ne m’aimes plus mais moi, oui, et je ne me plaindrai pas, je supporterai frustration et nostalgie, un soir de cafard je réserve même mon  rituel voyage d'hiver à Lisbonne, avec ou plus certainement  cette fois, sans toi ..

 

Saudade, ce mal qui vous fait du bien  ..

 

 

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Et voilà, dans la confusion des sentiments, la confusion chronologique aussi, entre déni et sursis, s’achève cet été 2011, de cette  façon douce amère, demain je repars à Lyon, chez moi et pourtant pas une fois,  comme souvent pendant un séjour anormalement  long, je n’ai regretté ma maison ! Le temps fut comme suspendu, je l’ai laissé couler, j’ai été patiente, presque jusqu’à la fin. Le soleil et l’eau m’ont aidée, et quelques mots de toi, et me sentir bien avec toi, même sans amour ..

 

Pourquoi n’avoir pas organisé ce séjour il y a deux ans, alors que c’est toi qui alors me l’avait demandé, pourquoi ? Tu avais  fantasmé sur les « siestes améliorées », les balades en forêt, et même les escapades en club libertin que l’on aurait pu faire !

 

Au lieu de ça, tu avais préféré, en septembre 2009, alors que notre amour  partait "sur les chapeaux de roue" solder ta relation avec la petite Emilie, tout m’avouer, j’en avais fait un drame que tu as eu bien du mal à rattraper, mais entre temps le plus beau de l’automne était passé !..

 

Cependant, les quatre jours sublimissimes de début décembre 2009 restent un des plus beaux souvenirs de toi, et de ma vie .. Tout fut dense, parfait, sans la moindre fausse note ! Aurait on tenu la distance plus de jours ?

 

En attendant, il restait deux jours avant mon départ, et tu m’avais proposé en nous séparant de se revoir vendredi en début d’après midi, une heure en ville dans notre bar de prédilection, un bar sur le port, looké d’un rose bonbon des plus optimistes !

 

Cependant, la confirmation du rendez vous, j’ai du attendre deux heures avant pour l’avoir, soit deux jours entiers sans que tu ne daignes lire mon mail, et encore moins m’en écrire un ou me faire des textos .. Tu n’as jamais été très textos mais   tu l’as été davantage ..

 

J’ai songé sombrement à  partir dès le matin, sans un mot et dignement, ou bien à me pointer sur le lieu du rendez vous à tout hasard, heureusement j’avais passé la veille une journée inoubliable à Porquerolles, longue marche de 10 km et  dernière baignade de l’année dans les eaux transparentes de la plage d’Argent.

 

Avec étonnement,  et malgré les alarmes de ce séjour, je constate que je suis dans une forme éblouissante, détendue et plus heureuse qu’à l’arrivée .. pourquoi ?

 

Je prépare mes bagages, et la délivrance n’arrive qu’à 12 h15, avec la confirmation – laconique- du rendez vous.

Je me sens tout de suite mieux, alors que je devrais lui en vouloir, pourquoi ?

 

En ce premier jour de l’automne, le temps est superbe sur le port, dans la ville, partout ! j’ai caché ma voiture pleine dans le parking souterrain Lafayette, le premier que j’ai connu ici avec toi une après midi de juillet où tu y avais pris ma main, puis je suis allée t’attendre devant le café, assise sur un trottoir ombragé, sans façons ..

 

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Tu es arrivé, tu m’as souri, on s’est installés sur la terrasse, tu as commandé ton coca light  habituel et moi un café, et cette heure, on l’a passée à discuter, tu as préféré me confier des presque secrets de famille que de parler « de nous », c’est sans doute mieux ainsi, tu t’es souvenu d’un chose que je t’avais dite plusieurs jours avant, et cela m’a fait plaisir, j’ai passé mon temps à te questionner, te répondre, et aussi à te regarder, avec la crainte de ne plus te revoir.  Je te trouve beau et classieux, je te le dis, j’adore flatter ta vanité ..mais je suis sincère, en plus ! 

Et puis on s’est séparés, non pas sous la voûte de notre « baiser de l’hôtel de Ville » de décembre  2009, mais derrière le café,  tu m’as embrassée tendrement, puis il me semble plus sensuellement, tu m’as dit d’être prudente sur la route, j’ai fini par te dire qu’il manquait un truc, le fameux « on se reverra » .. et tu as répondu « en novembre, si tu veux »

Si tu veux ? les trois mots qui tuent et  qu’il ne fallait pas dire!! je me jure que non, ce ne sera pas si je veux, mais si toi, tu veux !!

 

Je m’arrache à toi, et je pars sous terre récupérer ma voiture, on ne m’a rien volé, c’est déjà ça ! et je conduis lentement en regardant encore une fois de tous mes yeux cette ville que j’aime, et me voilà sur l’autoroute, mission accomplie, 25 jours entiers sans revenir chez moi, un record !

 

Un petit miracle conclura l’aventure : à l’aire de Sorgues où je m’arrête chaque fois, j’allume quand même mon portable. Et, comme c’est incroyable, j’ai un long texto de toi ! « Merci d’être venue .on a passé de bons moments ensemble .. . sois prudente .. etc .. … en somme pas plus ni moins anodin que les autres du genre, peut être de politesse, peut être pas ..

 

Je suis contente. Et même éperdue de reconnaissance, comme ranimée !.. pauvre gourde ! .. On verra. ..

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Vendredi 11 novembre 5 11 /11 /Nov 12:02

Mais cette fois, ce ne sera pas que partie remise. On est dans le registre grave, là .. depuis plus d'un mois.

 

Il y a, alors que rien ne le laissait prévoir après ce bel été serein,  ce printemps passionné et passionnant, il y a toute cette détresse que, trop seule, je ne peux pas relativiser.

 

Les petits matins où je me réveille en larmes.

 

Le jour où j'ai envoyé balader ma famille, mes filles, refusant de les revoir tant que je ne te reverrai pas, alors que la soirée était gentille, tout ça parce que l'ordinateur restait muet un vendredi de plus ..

Je rentre et je coupe tout, facebook, mon portable, mais tout le monde s'en fout, je paye cher le prix de ma solitude assumée, solitude que j'aime tant quand tout va bien dans ma vie.

 

Les soirs où je l'attends devant mon ordinateur, buvant du mauvais vin  en fontaine, me demandant dans les brumes de l'ivresse ce qu'il a bien pu se passer de si semblable au coup de tonnerre dans un ciel serein, à la tempete tropicale, je me demande quelle pièce du puzzle me manque pour au moins comprendre.

 

  

Peut etre ça a commencé au moment de notre  séparation, quand je lui ai proposé une semaine de silence, étant déjà devenue assez humble pour me croire envahissante, mauvaise attitude, qui l'a soit vexé, soit finalement, il s'est dit, pourquoi se gener ?

 

Et pourtant, au terme de son "bannissement",  il est venu très tot le matin m'écrire et me donner des nouvelles de notre maison des années 20, il avait cette fois, bien regardé le paysage pour que je puisse enfin la repérer!

SonTGV passait à 2 km de chez moi et il m'a donné des détails extraordinaires,  donc, attention, donc, intérêt, donc, amour. Je suis une fille toute simple,  moi!

 

Deux jours de retrouvailles aisées, les 4 et 5 octobre. Novembre n'était pas loin. Mais avant, il devait partir à Dubrovnik et moi, encore avant, à Paris, cela passerait vite et on se retrouverait en automne, et surement aussi sur le mont Faron, il me l'avait promis plusieurs fois!

 

Heureuse, et  lui aussi, me chantait le plaisir que ce séjour exceptionnellement nous avait apporté, tout allait bien ..

 

Mais, le 6 et le 7, en fin de semaine, alors que je partais à Paris avant son retour sur le web, RIEN!

 Alors je lui envoie un mail quelque peu agressif. Déjà à bout de nerfs.

 

A partir de là une spirale d'échec s'enchaine, je la décris en détail au chapitre suivant, ici je veux juste dire que toute la rancoeur qu'il a accumulée contre moi depuis sa "reddition" toujours pas digérée,  est remontée, aspirée par ce fameux mail pourtant bien légitime, et m'a abattue sans pitié telle une vague géante. Sans rien m'épargner de son désamour, suis je inconsciente de ne pas l'avoir accepté ?

 

Par sécurité, parce qu'il craint un chantage, il veut continuer à m'écrire sur le mode météo, ou touristique.

Il m'honore de sa pitié! et joue la sécurité surtout. (la Pitié Dangereuse, relire ce bouquin de Stefan  Zweig, notre écrivain aimé)

 

Il lui arrive meme de ressembler au  T. que je connais et qui m'aime. Regain de sensualité dans les  mots,  complicité autour de Dubrovnik qu'il vient de visiter "en pensant à moi sur les remparts"  et surtout proposition d'une nouvelle ville à partager : Vienne, à l'occasion de l'année Klimt. Bille en tête j'emprunte des guides de Vienne,  je les travaille déjà, c'est à ce genre de détails que je mesure ma folie!

 

Puis à nouveau des silences et surtout, des remises à plat, il me ramène à la réalité, "c'est fini entre nous" .. "je ne t'aime plus depuis longtemps" "je viens de comprendre que tu avais le fol espoir de me reconquérir", bref, le salaud sans mémoire intégral, qui ose ajouter qu'il me désirera toujours (alors que pour lui tout est lié)

 

tu resteras une éternelle pulsion. c'est un combat entre cette pulsion et ma raison et c'est ma raison qui l'a emporté. Tu es une femme fatale. Si je me retrouve seul dans un ascenseur avec toi, il arrivera fatalement "ce qui devait arriver". quand tu es loin de moi, ça va. Quand tu es proche, ma détermination fond comme neige au soleil à mesure que mon érection enfle. D'ailleurs j'ai toujours été incapable de te résister et je me suis donné à toi constamment. Alors pourquoi cette pulsion si difficile à combattre. Probablement parce que je t'ai aimé, parce que tu es cérébrale, imaginative, manipulatrice et vicieuse, parce que tu as lappé mon nectar jusqu'à la dernière goutte, parce que j'ai déchargé un nombre incalculable de fois entre tes cuisses et que j'ai aimé ça. parce que j'ai aimé tes cris quand je forçais ton cul, et ta chatte qui gouttait, parce que j'ai aimé ce flot tiède qui se libérait violemment quand tu t'empalais. en un mot, parce que tu as été ma meilleure amante. Et ma queue, je suppose, a gardé le souvenir de tout ça.

Seigneur, quel  poème érotique superbe, mais aussi peut etre, inventé pour que je sois moins triste, moins humiliée, et moi je marche, ,je cours, je l'aime, mais je n'ai pas le droit d'aller vers toi ..

 

Dans une de nos converses, tu me rappelles que tu aimais quand je "quémandais", mais tu parles à l'imparfait .. Alors on ne se reverra plus.

 

100 6065C'est trop cruel, le voyage à Paris  (j'ai trouvé ses mots assassins en arrivant! )a été une catastrophe intégrale, moi qui adorais Paris, je le hais maintenant, j'y ai tout trouvé moche, triste, vulgaire, meme mon appareil photo m'a larguée, s'est cassé, bloqué ouvert. Comme moi.

 

Je n'ai plus d'enfants non plus, elles sont grandes, c'était une autre vie. Ma nouvelle vie, c'était avec toi. Partager tant de choses, qu'elles soient sublimes ou démoniaques.

 

Chagrin, regrets, colère, injustice, larmes, ivresse, détestation de moi meme, toutes ces émotions me réduisent à néant.

 

Je passe dans un endroit, je me revois il y a quelques semaines, passant au meme endroit, mais si différente, parce que j'étais avec toi, tu étais mon mec, j'allais te revoir bientot, ce soir tu m'enverrais un mot, ou me dirais joyeusement "bonsoir, bébé" .. Mon sourire radieux. Mon visage heureux. Vivante.

 

Celle la, elle existe encore quelque part, il doit bien y avoir un moyen de la retrouver. Dédoublement, folie.

 

 

 

 

 

 

 


Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Vendredi 11 novembre 5 11 /11 /Nov 13:14

J'essaie, ici, de passer au scanner la mécanique infernale de l'échec, tout en la résumant au maximum afin d'y voir peut etre plus clair, déceler l'instant T où tout a basculé.

 

Il est exclu qu'il s'agisse d 'une autre femme, même si, peut etre, je le préfèrerais : avoir une ennemie autre que moi même diluerait la souffrance, et puis cela serait banal, presque normal, qu'il craque pour une petite nouvelle, du coup il en perdrait son aura de" moine soldat"  - c''est ainsi que je l'ai vu la première fois qu'il s'est penché sur moi pour me posséder , c'est ce nom étrange qui m'est venu à l'esprit, Dieu sait pourquoi! -

 

Mais non, il est devenu sage   comme une image, plus que jamais soucieux de préserver sa femme en l'honorant  deux fois par semaine, sinon, la pauvre, elle "devient agressive" (que devrais je dire avec ces semaines d 'abstinence et de revirements ?)

Où est passé le libertin effréné, où sont passés les beaux jours du donjon et son amitié avec F. ? maintenant, il se contente de passer tous les mois déposer le loyer souvent non rentabilisé, et n'a plus aucun échange personnel avec F, alors qu'avant c'était le cas.

Comme si ma dépravation accomplie, il n'en n'avait plus rien à faire du donjon, du sm et du libertinage. Sa dernière soirée - notre dernière soirée - date du 21 mai 2010! maintenant il rentre le soir avant 19h .. c'est quand meme extraordinaire, à se demander s'il ne va pas se faire réellement moine !

 

Mais la stupeur et la révolte m'emportent hors de mon sujet. En effet, on ne change pas comme ça, et croyez bien que j'ai eu les preuves de ses agissements libertins, depuis le début des années 2000! et meme avant.

 

On ne change pas comme ça, voyez DSK. Alors ? mystère.

 

Le pire est que je me sens responsable de cette triste situation. J'étais pour lui, selon une jolie expression à lui, "un  ange dans la fange", est ce que ça l'a ramené à la vertu ?

 

Bien, voici donc (mais c'e'st surtout pour moi et pour lui si un jour il se hasarde à venir jeter un coup d'oeil) le catalogue déprimant de la fin de notre histoire.

 

 

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Après les chouettes  retrouvailles de décembre 2010, ça se gâte de janvier à mars : rencontres ratées et incomplètes, affront du labo, Lampa désastreuse.

 

3 avril je pars à la Salette

 

De la bas, subitement  tu m’envoies vidéos à la chaîne (la cagoule) et messages « chauds », entrecoupés de périodes basses. Mais je suis très occupée, heureusement !

 

De retour fin avril je récupère mon cœur en or enfin réparé et à partir de là tout va mieux !

 

Mai, juin, sont à nouveau heureux, on se voit à très bref intervalle, (All Season et Donjon)  je parviens à lui faire accepter l’idée de se revoir le lendemain, c’est un peu galère chaque fois, il fait de la résistance mais je tiens bon et ça se passe bien, même de façon atypique !

Entre les deux rencontres, je pars 10 jours au Monténégro, avant il m’a parlé de Dubrovnik de lui même et incitée à y aller comme lui aussi en octobre : pari sur l’avenir ?  

Sauf en octobre 2009 on ne s’était jamais revus si vite !  (.3 semaines dont 10 jours de Monténégro pour moi, la vie est trépidante)  - les deux premières années c'était tous les .. 3 mois et demi!

 

En mai, m’a dit je t’aime pendant l’amour (tout bas) écrit en texto jtm, et dit « il y a des moments où je t’aime »

Les converses vont bon train, les mails aussi, je ne me souviens pas de mauvaise période entre début mai et fin septembre ..

Il y a  eu le trip  de la maison des années 20 ; il a vraiment bien observé les lieux, et plus encore en octobre quand il y repassera, les détails donnés (Caluire, le château d’eau,) prouvent qu’il a vraiment regardé !

 

Quand j’étais à la Boisse, adorable aussi, m’a souhaité mon anniversaire en msn. Si bien que j’ai par malheur remis sur le tapis le séjour de septembre( plus qu’une réelle envie, j’avais tellement peur ! c’était plutôt un défi idiot !) mais il a  accepté tout de suite ( oh ouiiii vivement septembre !)

 

Donc je vais à l’abattoir. Mais ça se passe bien globalement, bien qu'il m'accorde si peu de temps par semaine ..et toujours les memes jours! . Mais bon il parle bcp avec moi, ça lui semble facile, on partage un nouveau film (Melancholia) il me raconte des trucs familiaux, il me dit « même si je t’aimais, je ne te le dirais pas ». Aveu ?

Il y a eu une semaine magnifique (super séance, mails spontanés, conseils touristiques . ».bébé « en veux tu en voilà .. ) Il me promet même le Mont Faron pour l’automne !

Il ne manque que les petits cadeaux, et les mots d’amour directs, certes .. mais je pense alors que ça viendra. Mais il  ne s'est jamais fait à l'idée d'avoir deux femmes, sauf pendant une très courte période.

La culpabilité l'étouffe, contrairement à mon premier amour.

 

On se sépare le 23 septembre à la Lampa, mais je note un silence inquiétant depuis notre dernière rencontre qq jours avant ..  et j’ai du ramer pour obtenir ce dernier rendez vous, c’est bizarre .. Calerait il si près de sa délivrance ? c’est con. Mais il finit par refaire surface.

Il ne dit pas les mots que j’attends, les mots rituels « on va se revoir .. ni même le désinvolte « à la prochaine » .. je dois suggérer l’idée, et le salaud répond « SI TU VEUX, en novembre »

Donc je lui dis imprudemment qu’on ne se recontactera pas avant son retour de Paris, dans 10 jours, sur le mode léger, pas tragique ! je me  dis que je l’ai assez saturé et je  lui fais ce « cadeau » :  on n’est pas de jeunes amoureux ados qui vivent collés, .. on ne l’a d’ailleurs jamais été.  Il n’a vécu ça qu’une seule fois, une seule semaine, avec la fameuse Lucile, avant son mariage.

 

Je reçois un mail gentil sur l’aire de Sorgues, cette fois, il y a toujours le  » Merci pour ce séjour,  etc …. bonne route, sois prudente », mais pas de « a bientôt » comme les autres fois. Cet « à bientôt » qui valait bien un je t’aime .. Après moment de joie immense, douche froide, frisson.

 

Mais pendant ces dix jours JE TIENS BON ! je ne vais même pas voir sa boite mail, ni la mienne ! Je récupère, revois mes enfants, trie mes photos, règle les affaires pendantes.

 

mardi 4 et  mercredi 5 octobre

Retour de Paris, le mardi 4 octobre, il m’écrit tot le matin, en arrivant au labo,  (7h18 !!)et on échangera entre le 4 et le 5, 12 mails charmants et légers, et le 5 il se connectera le matin aussi, pour me PARLER , ce qu’il n’a pas fait depuis longtemps ! pas même quand j’étais à Toulon ! il semble très heureux de me retrouver.

Je crois qu’on a eu deux converses le même jour, très  encourageantes ..  C’est la dernière fois qu’il m’appellera « bébé » ..

 

Mais .. ensuite SILENCE ! alors que je pars à Paris le mardi 11 de bonne heure, soit le jour où il reprend le travail. Que se passe t il ? j’ai beau avoir vécu cent fois la situation             JE NE M Y FAIS PAS et il ne le comprend pas !!!!

 

Samedi  8 octobre : désemparée je lui envoie un mail un peu agressif, car je suis bien sur très déçue après ce retour chaud !

 

Mardi 11 octobre. J’arrive à Paris en début d’après midi, m’installe cité  Véron boulevard de Clichy, un peu fébrile j’allume le  Mac qui se trouve dans le studio. Et là c’est la mort ! il m’a écrit d’un seul jet deux pages immondes, je ne donnerai pas les détails ici, les mots sont assassins ..

 

Mercredi 12 octobre : j’ai répondu sur un mode apaisant, reconnu mes torts, accepté même un bannissement, avant nos trois rencontres prévues cet hiver (car il prétend avoir eu le projet de me larguer fin janvier !!!!) mais il officialise la rupture dans sa réponse sans espoir.

« je suis parti, j’ai largué les amarres », tout en me disant qu’il restera en contact mail avec moi (par prudence bien sur).

 

Jeudi 13 octobre : Rien, la veille j’ai vu ma copine et je vais mieux, je lui ai souhaité la veille au soir en rentrant un bon séjour  à Dubro, croyant qu’il partait le jeudi soir justement.

 

Vendredi 14 octobre : en rentrant de ma balade (sans mon appareil photo qui m’a lâché lui aussi !) je trouve un mail de lui, assez repentant et gentil, il ne part que demain matin et m’enverra ses photos à son retour.

 

Samedi 15 octobre : je rentre de Paris un peu groggy par ces vérités assénées mais je n’y crois déjà plus, mais  soulagée de rentrer chez moi après ce séjour catastrophe. Je n’irai plus jamais à Paris.

 

Mardi 19  octobre  au mardi 2 novembre : il revient de  Dubrovnik et on échangera durant toute cette période, photos et réflexions, sans discontinuer, ça va bien mieux !

 

Conversations :

 

Mardi 25 octobre : se connecte spontanément, adorable converse, il me parle de Vienne et  son année Klimt, il sait que j’aime ce peintre, me conseille d’y aller, encore un voyage partagé ?? déjà ?  Dubro ne sera donc pas le dernier ? ah  je l’adore !  Il me complimente pour mes jeux de mots amusants et un peu «  graveleux ». Du coup je le sens prêt à m’inviter si je le chauffe un peu sans le mettre en danger.

 

Mercredi 26 octobre : je m’y suis crue trop vite et il me met les points sur les i : mon badinage autour de « edt » n’a pas marché, pour une fois !! et il reparle de rupture sérieusement !!!! la cata .. (j’aimAIS quand tu quémandais , il fallait le prendre pour ce qu ‘il est à l’IMPARFAIT !

 

Jeudi 27 octobre : on reparle encore mais c’est gâché définitivement, j’ai voulu aller trop vite et je le paie, grosse redescente. Mais on se sépare pas trop mal, il me dit même qu’il travaille lundi, la veille de la Toussaint. Ce sera la dernière en date.

Vendredi 28 octobre : encore des mails pourtant, mais uniquement « photo », je réponds sur le même ton. Cela  se poursuit le jour de sa garde :

Lundi 31 octobre. Je lui ai envoyé des photos de notre séance suspension, qui avait eu lieu le 27 octobre 2009, mais il n’a pas relevé avant le :

 

Mercredi 2 novembre, où il a repris le travail après le congé de la Toussaint.

Et là, petit miracle ! pour la première fois depuis très longtemps, je retrouve Thierry, il me parle avec émotion de ces photos anniversaires, il me dit qu’il les commentera prochainement .. Mais, en dépit de mes r éponses précautionneuses mais encourageantes ..

 

SILENCE RADIO TOUTE LA SEMAINE !!!!

 

Je ne comprend toujours pas, ça ne colle pas !

Du coup le

Vendredi 4 novembre, je craque chez ma fille (en ce moment j’y vais souvent, ça se passait bien, et me faisait du bien, mais là, on est vendredi soir et je ne vois rien venir !! je fais un bref scandale et je quitte la maison pour toujours pensé je, devant tout le monde, j’aimais pourtant bien sa copie Marjo et nos discussions de mémères !. Je devais emporter du foie gras et des légumes du jardin, je suis partie comme une voleuse, mais les mains vides. Je lui écris un mail terrible du genre « je l’ai perdu je veux tout perdre, je ne vous reverrai pas tant que je ne l’aurai pas revu, pardon pour les enfants »  la folie .. j’efface ses textos rageurs, je coupe mon portable et facebook.

 

Grand chagrin/colère  les jours suivants .. le mardi soir, 8 novembre toujours rien ! je prends une crise de nerfs et une cuite. Je crie, je pleure, jette des objets ! lui envoie un texto que je sais devoir rester non lu (il n’a plus son portable je crois ou ne l’ouvre plus sauf qd on va au donjon et que je viens à Toulon, il a même supprimé son message d ‘accueil mode libertin et je ne peux plus entendre sa voix.

 

Mercredi 9  novembre pareil, pour me calmer je vais voir deux films de suite, je me trompe même de film pour le premier tellement je suis à l’ouest.

En rentrant, je trouve u n message, enfin.

Mais désolant de pauvreté intellectuelle, il ne parle que météo, et ne me demande pas de mes nouvelles, il s’en fout vraiment de moi et se force à écrire ces quelques lignes !

Il me dit, en plus qu’il « n’a pas le temps «  ( !! qd je pense au temps qu’il passait naguère sur internet, dans ses photos pornos, en msn avec moi et E. !!! glandeur certes mais VIVANT) et qu’il « espère pouvoir m’écrire plus longuement LA SEMAINE PROCHAINE »

Mon sang ne fait qu’un tour, je lui écris trois messages de rupture totale, j’en peux plus, il faut que cette torture s’arrête !!!! heureusement il est déjà parti (j’ai pris soin de rentrer tard) et je peux modifier, ajouter ou supprimer les messages envoyés !! Je lui demande de changer son mot de passe, ces aller retour sont une torture supplémentaire ..

 

Je me réveille à l’aube du jeudi 10 novembre à 4h50  j’ai envie d’en ajouter un 3eme, je me recouche, me fait plaisir, puisque lui ne peux plus,  ensuite je pleure car il n’est pas là, je ne ferai plus jamais l’amour que seule, comme avant.

Et .. coup de théâtre, saisie d’une inspiration brutale, je me relève et me rue sur l’ordinateur, il est plus de 6 heures, il va bientôt arriver, j’allume le plafonnier, les compteur disjoncte !! mon énergie démentielle a détraqué le système électrique il faut croire, car cela n’est jamais arrivé !  Mais il suffit de remonter le taquet ..

J’efface tout, les brouillons aussi (sauf un quand même, je veux qu’il sache que je ne ferai pas de chantage et que j’ai détruit ma famille à cause de cette fin de l’histoire inattendue).

 

Tout de suite après je me sens bien mieux, mon mal à l’estomac s’est transformé en faim, mon visage se détend, comme avant .. malgré l’insomnie, je suis contente enfin de mon reflet. Il va rester tout bête avec son message neutre et pleutre sans réponse, il me mangera dans la main peut être ce soir ?

Bonne journée, sport, beau temps, couture, courses, projets de salle de bains, solitude toujours. Mais aimable avec les caissières, les voisins rencontrés etc …

 

Toujours pas mon appareil photo, mais les 100 photos gratuites sont là ! je les admire. Je pense aux enfants que je ne suis pas près de voir, à lui, ce soir ..

 

Mais le soir arrive et RIEN : il  n’a même pas été voir la nouvelle vidéo dont il a le lien en GRAS, (donc pas lu) quelle absence de curiosité pour moi, pour nous ! et pourtant il l’avait, il y a peu, par exemple lors de son passage en  TGV, il a parfaitement repéré mes alentours .. et je sais qu’il lisait mes brouillons jusque là, mais cette fois, le brouillon du 7 novembre est resté EN GRAS aussi.

 

Je fais encore chou blanc. Je reste connectée,  je vide presque ma fontaine de rosé, je veux  voir s’il lira  le lien, non .. Etait il du soir, sera t il la demain, ou ce week end ? il faut bien qu’il bosse un peu, mais il ne me le dit plus. On est loin de l’amusant «  contrôle judiciaire » ! qui l’excitait beaucoup d’ailleurs ! et il jouait le jeu, m’envoyant ses plannings ..

 

On est le 10 novembre  au soir, le tiers du mois est déjà passé et il n e m’a pas encore invitée et ça urge, j’angoisse horriblement, on DEVAIT SE VOIR et il me manque terriblement !

 

A ce stade je ne fais que deux hypothèses :

 

1/ le séjour contrairement à ce qu’il m’en a dit, ne lui a pas plu, lui a pesé, ou alors quelque chose ..un détail qui tue ?

 

2/ il n’a pas apprécié que je décrète moi même un petit break ensuite, par pure « fierté ».

 

Sinon, ben je ne vois pas, tout allait vraiment bien et je chantais avec  Johnny et Sylvie

 

« Si ce n’est pas l’amour, ça y ressemble .. quand tu t’éloignes, moi je me rapproche un peu »

 

Avoir laissé mes messages d’adieu n’aurait donc rien changé  -  ou alors, il est venu, a vu que je n’avais pas écrit et du coup n’a pas voulu  réagir. J’en peux plus de ces nouvelles prises de tête, et je ne veux pas qu’on se quitte. Il me doit ces trois rencontres.

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 17 novembre 4 17 /11 /Nov 10:56

Juste un petit conte, qui m'est arrivé ce matin à l'aube ...

 

 

 

 

 

Autrefois la Tour se dressait au milieu du fleuve.

 

Les guerres étaient finies, elle était inutile, inaccessible.

 100_0980.JPG

Elle n’aurait  pu s’élancer toute entière vers l’océan si proche dont elle sentait le parfum, comme les nefs des conquistadors se lancèrent à la découverte des  Amériques.

 

C’est en mille morceaux qu’elle y aurait dérivé, sapée peu à peu par les flots du Tage, l’ennui et la désolation.

 

Et puis, le jour de la Toussaint 1755, le jour du grand « terremoto », le destin  tout-puissant a changé  le cours de son fleuve, et elle s’est trouvée sur la rive hospitalière, sur la terre apaisée.

On a pu l’approcher, la toucher, l’admirer. La sauver.

 

Et moi je suis un peu comme cette Tour là, je sais maintenant pourquoi j’y reviens chaque année, fascinée, pour m’y retrouver ? t’y rejoindre ?

 

J’étais moi aussi seule et perdue  au milieu des flots.

 

Le jour où mon  Destin a frappé, tu es venu, tu m’as prise par la main, tu m’as fait traverser, je t’ai fait confiance et je t’ai suivi.

 

 finaliste.JPG

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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