Jeudi 3 janvier 4 03 /01 /Jan 14:19

Ce chapitre s’adresse à l’intéressé. Les autres risquent de le trouver brouillon et ennuyeux !

 

Je suppose que tu viens de temps en temps sur le blog  ne serait ce que pour vérifier que je n’y met rien de compromettant pour toii ! J’ai déjà du changer les prénoms des intervenants ..

Je n'ose plus te parler avec tant de précision, nos rares conversations restent trop neutres et ont perdu la spontanéité d'avant ..

 

Ce chapitre que j’ai essayé de faire court t' explique pourquoi je me suis fait des idées sur notre relation, en 2012.

Pourquoi j’y ai cru et  pourquoi, en conséquence je suis tombée des nues quand tu m’as annoncé que c’était fini - pour le coté sexuel du moins – au moment le plus « chaud » et le moins approprié, donc.

 

Peut etre enfin  comprendras tu pourquoi j'ai tant de mal à accepter .. et me pardonneras tu mon insistance(relative mais toujours trop présente je sais  .. pour celui qui ne veut plus).

 

 

 Début 2012 – Il était donc  prévu de se voir deux fois (j’avais supprimé la troisième, par égard pour lui J et on avait pris du retard sur le timing, par rapport au premier mars, la deadline : nos quatre ans de relation.

 

10 janvier : j’avais fixé « ma putain de date » (dixit) le plut tôt possible  – Méchanceté, muflerie, froideur glaciaire mais curieusement ..  énorme jouissance de ma part ! grrrr … Il faut croire que la haine est un puissant aphrodisiaque !

On se quitte sur les plages, après un cours très neutre sur les palmiers. Se revoir une fois est dans le contrat, on ne revient pas dessus. Il me quitte a peine plus aimable qu’à l’arrivée.

 

28 février : la dernière fois supposée. Après demain on est le 1er mars.

L’action se passe à l’hôtel . Au début peu d’envie de sa part, puis l’appétit revient et torride après midi ! Me demande  même s’il ne peut pas revenir demain, ici même, mais je dois rendre la chambre ! En revanche n’accepte pas un café en ville.

Me dit « tu es belle », m’embrasse longuement, pendant, après ..

Avant de partir, il me dit en souriant, mais sans me regarder :  « il reste encore une fois alors à la prochaine» (alors que de 3 j’étais passée à  2 rencontres on s’en souvient ..). Bon mouvement, mais  suivi d’un nouveau « froid » relationnel : la rancune est encore bien présente.

 

Sur ce je pars « en exil « à Lisbonne pendant un mois pour me changer les idées, où il m’écrira tous les jours ou presque, mais je sais qu’il poursuit son aventure avec S. Je m’en fous, je suis à Lisbonne, je vis ma vie,  et on se reverra en mai comme convenu.

 

22 mai – N’ouvre pas son portable, a cru comprendre que je renonçais à venir (en vérité j’ai le cœur gros à cause de sa cagole  et parce que ce sera la dernière fois cette fois)

Prudent il finit par se manifester et  venir, mais n’a pas pris le cialis de sécurité, n’ayant pas l’intention de faire l’amour.

Pourtant cette chose finit par arriver (au donjon). Et à notre surprise ça se passe bien, encore mieux puisque surprise il y a. ..  c’est même timide et délicieux .. du jamais vu .. je crois comprendre qu’on va se revoir car en effet il ne me dit pas adieu en me raccompagnant .. l’ambiance est douce. Il est content, j’ai accepté qu’il ne jouisse pas en moi.  Il est content, de ce double exploit.

Le lendemain, je reçois un sms un peu mufle qui commence ainsi :« j’ai renoncé temporairement à te dégager ( !!) tu pourras revenir. » etc .. Suis un échange torride. Je suis tellement contente, au lieu d’être choquée de ce ton cavalier, je le connais ..

Le lendemain encore, je reçois un …récit spontané et  totalement inattendu de cette après midi là, chose qu’il n’avait pas fait depuis la séance libertine deux ans auparavant ! C’est incroyable ! ( cf 15 22 29)

Et comme il part à la Réunion le dimanche suivant, on se fixe tout de suite la prochaine date, à peine dans un mois !

C’est la première fois que je réserve dès le lendemain de mon retour !…  c’est fou. J’adore. Décidément, les affaires reprennent !

 

19 juin

ça monte en puissance, cette fois un donjon magnifique, beaucoup de dialogue,et un jeu de rôles surprenant .. une certaine fièvre, quand il me dit tout d’un coup : « notre relation est particulière, ambiguë .. Et non, elle n’est pas terminée, tu es contente ? » On se quitte heureux comme des enfants sous la porte d’Italie, on s’envoie des baisers, on se sourit, c’est vraiment bien ! la vie reprend vraiment ..

Le seul souci, c’est qu’il tient à  continuer avec Sophie, pour ne pas dépendre que de moi -  mais c’est à peine un caillou, tout petit caillou dans mes escarpins … je ne lui donne pas longtemps à Sophie, surtout s’il agit comme ça avec elle aussi ! (et à contrecoeur).

 

La situation s’améliore d’elle même plusieurs jours avant la rencontre estivale, j’ai des gages de confiance, il me semble plus détendu avec moi, à nouveau il plaisante et on bavarde longtemps un certain week end, sur un ton vraiment  « comme avant ». Il me rend le mot de passe, me montre où est sa maison sur  Google Map. Me taquine, et réclame un certain avatar sur msn, une photo de moi qu’il avait prise l’année dernière, en « odalisque ». En se quittant  me dit « ciao bellissima » .. comme avant, - sauf le fameux « bébé, je dois y aller » .. mais ça viendra, forcément ..

 

16 août

Puis c’est la rencontre matinale, la fameuse séance du tabouret, sans artifices, ni musique, ni jeu de menottes ou autre, juste faire l’amour avec bonheur et si longtemps et partout.  Il me dit qu’il ne se sentira pas coupable, parce que c’est bien. ( ?)

 

Ensuite on devait se revoir en novembre seulement, lui indisponible en octobre, moi une partie de septembre. (voyages lointains et bien sur séparés). Un novembre sur lequel il fantasmait depuis des mois, un délicieux programme entre balades et escapades dans la pinède

 

Pourtant il me demande alors qu’on était au salon entre deux étreintes,  de se voir encore avant .. en septembre, fin septembre, entre New York et Prague et avant la Bolivie ..  énorme surprise !!

Encore mieux, que l’aventure avec Sophie est terminée, à son initiative à elle, car elle a trouvé le St Graal .. avec  une femme ! pfff…. La voie est libre,et je suis rayonnante ! septembre et novembre il y aura ! et plus de Sophie,  et New York,  et

il  ne reste que deux petits  trucs à récupérer et tout ira bien.

On se quitte heureux, tout comme en juin et en mai. il me prend la main et m’embrasse dans le petit chemin derrière le donjon ..

 

Et puis, et puis, l’incident des photos .. j’ai espéré qu’il me taquinait, ou que ça lui passerait .. je suis partie quand même sure de moi à New York, la dernière ville où j’ai été « avec lui », ça se voit sur mes photos que je suis si heureuse ..

 

Un mois d’absence (trek lointain pour ses vacances prises en octobre) n’a pas suffi à effacer l’effet désastreux de ses photos, pourtant pas pires que les autres ? Septembre puis novembre, furent désastreux, il avait soudain viré de bord totalement, se refusant à moi et je considère maintenant notre belle relation comme terminée, alors que ce n’était pas du tout parti pour, je viens d’en donner les preuves. L’attraction sexuelle qu’il croyait irrésistible est morte avec cet incident des photos

Et je sais,  je crois savoir  pourquoi : sur celles là, de photos, je ne portais pas de bas, je n’avais pas eu le temps de les mettre .. la barrière des jarretières sans doute le rassure dans sa sexualité bizarre ?

Je ne vois que ça. D’ailleurs l’année d’avant il m’avait fait une réflexion étrange au sujet de bas à jarretière rouge que je lui avais montrés sur moi, en photo depuis Prague :  « on ne voit pas trop la chair, heureusement, mais ils sont beaux, tes bas .. » avait il écrit .. en ajoutant un peu plus tard « oui ils me plaisent, mais je ne suis pas obligé de te le dire ».. (on était déjà en froid à la même époque l’année dernière).

 

 Donc voilà, le désir serait  mort pour quelques centimètres de dentelle de nylon élastique absente au bataillon, c’est bête non ? mais parfaitement plausible dans le cas d’une perversion sexuelle, certes mineure, mais « bloquante » ..

Ce qui ne le gêne pas « in vivo » (voir son dernier récit 15 22 29 où « la chair crue » semble le fasciner au contraire) le dérange « en photo », voilà.

 

L’autre hypothèse est peut être la dépression saisonnière ? comment savoir.

 

Alors que chaque rencontre  se passait bien et contenait comme un avenir, avec ses demandes réitérées de se revoir  sans rien que je demande !

Je viens de le réaliser en relisant sa réflexion adorable  de juin que j’avais oubliée (« non, ce n’est pas terminé, tu es contente ? »).et qui manquait au tableau globalement positif de nos  cinq rencontres avant les deux mortelles.

 

Je ne sais plus quoi penser, moins que jamais ..

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Samedi 19 janvier 6 19 /01 /Jan 18:45

Avertissement : j'ai supprimé la fonction commentaires, les rares que je reçois n'étant pas ceux escomptés

 

Comme tu l'avais dit au moment de sa création, ce blog sera un "lieu de mémoire", une expression qui m'avait à l'époque fait un petit froid dans le dos .. Mais bon, la route était encore longue.

 

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L’exposition Hopper aurait pu être ce que furent nos villes partagées, je l’avais vue en décembre, juste après qu’il aie repris contact,  ce qui avait rendu mon séjour à Paris pas trop difficile.

Mardi dernier, il s’est exceptionnellement connecté dès le matin et répondu tout de suite, en me disant qu’il avait été voir cette expo pendant le week end. Jamais sans sa femme bien entendu!

Cette connexion matinale a pourtant  illuminé ma journée et mon visage, j’ai passé sur le fait qu’il m’avait caché cette escapade conjugale, l’important est qu’on la partagerait  car « je te raconterai »…

 

On pourrait  penser que tout va de mieux en mieux : davantage de mails, connexions et conversations plus faciles et plus fréquentes, plus longues aussi (15 pages jeudi !)

 

Mais au moment où il me dit « je dois y aller, je file, je t’embrasse », aussitôt  le moral baisse, car je réalise que cette fois encore, rien ne s’est passé et que je ne suis pas invitée, et que le temps passe, le temps assassin .. Il n'y aura pas d'hiver ensemble, cette fois, et sans doute pas d'autre saison .. 5 mois déjà ..

 

Il élude systématiquement mes allusions, ne rebondit jamais dessus comme il pouvait le faire avant pour revenir en grâce, et change de conversation, ne souhaitant pas être attiré sur un  terrain dangereux.

 

Alors ces quinze pages, on a parlé surtout de l’exposition, et c’était, comme je le craignais, une idée de sa femme, bien sur, il n’a pas eu cette fois envie de voir ce que j’avais vu, et quand le TGV est passé presque sous mes fenêtres, il n’a pas du se tordre le cou, cette fois, pour essayer de voir notre maison des années 20, encore moins mon immeuble qui domine la colline.  

 

Non, ça s’est trouvé comme ça, sur une idée de Madame l’amatrice d’art distinguée ;-) 

 Il n’empêche : je l’ai bluffé plusieurs fois avec mes remarques  sur l’œuvre de Hopper, car tout ce que j’ai noté était dans leurs audioguides, un accessoire dont je ne m’étais pas encombrée, préférant me fier à mon intuition .. Mais ce qui l’aurait émerveillé autrefois, et  davantage rapproché de moi,  l’a juste un peu étonné.

 

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Comment ne pas penser -  tout en devisant poliment avec lui - à ce jour d’avril où  me baisant avec ardeur contre la table du séjour, il me murmurait tout essoufflé : « alors cela ne vaut pas toutes tes visites culturelles ça ? » et je riais, ravie, et ensuite, cette remarque devint une plaisanterie récurrente entre nous, une complicité de plus ..

 

Bien sur que tout cela formait un tout, mais sans cette baise effrénée, le reste n’était rien! Il n'est rien d'ailleurs, meme si j'essaie ..

 

Cela, je n’ai plus le droit de lui rappeler aujourd’hui. 

 Le plus triste est que cette baise effrennée, on l’a gardée jusqu’au bout si mes souvenirs sont bons! alors pourquoi ?

 

Alors voilà, on a disserté deux heures sur l’expo, et il a réussi à placer force « on » (on a attendu une demi heure, on a voulu rentabiliser la carte Sésame le lendemain, mais il y avait trop  d’attente, on a repris le train à 16h40 etc .. ) Tout juste s’il ne m’a pas dit « on a baisé à l’hôtel » (ce qui m’étonnerait).

 

Mais c’est quand même lassant cette vie conjugale  et je ne peux pas lui dire non plus, que ça me fait de la peine maintenant.

 

Une lueur d’espoir est apparue quand il m’a reparlé de mon avatar, celui la même qu’il m’avait demandé de mettre sur msn juste avant notre dernière rencontre (d’août, les deux autres ne comptent pas).

 

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En fait, ce n’était pas l’Odalisque, mais l’Olympia de Manet. « la pose est exactement la même » (ce qui absolument faux, l’Olympia est nue et bien plus allongée que moi, ses jambes croisées moins haut)) mais il est parti sur les mules qu’elle porte, et n’a fait aucune allusion sensuelle, pas la moindre, réveille toi, idiote, on n'est plus en aout maintenant! 2013 ne sera pas l"année de la baise"!

 

J’ai évoqué sans succès le mimosa qui doit fleurir dans son jardin, je pensais aussi à un autre mois de janvier où il avait aimé attendre que je « quémande »pour « décrocher un rendez vous » : je pensais qu’il plaisantait alors, me taquinait, mais je me trompais sans doute.

 

Sauf que pendant cette conversation là, les mots bleus une fois de plus ne sont pas passés, et je suis repartie bredouille, lui aussi mais il s’en fout, c’est toute la différence.

 

Ces conversations que j’entame avec espoir et bonheur, finissent toujours pareil, depuis des semaines, oui, des semaines maintenant, alors comment croire encore à une invitation ? comment attendre ce genre de mots qui font tout pardonner ? :

 

Je te présente mes excuses.
D'autant que je viens de visionner les vidéos et "qu'elles sont trop" comme on dit maintenant.
tu es trop bien, trop bandante, trop volcanique.
Tu n'as pas besoin d'afficher cet air de chien battu et tes yeux en larmes pour me garder et tu le sais.
Ressaisis-toi, reprends ta dignité car je te préfère en conquérante.
dommage pour cette fois car c'était vraiment bien parti, mais je sais que tu me gèreras mieux la prochaine fois.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
je t'embrasse, bébé.

 

Il ne me dit plus jamais ça, il ne s’inquiète pas de savoir comment je vais, même pas.

Bien sur, la semaine dernière, il m’a dit être en train de sauvegarder nos dossiers sur un second disque externe, par sécurité. Cela aussi pouvait constituer une ouverture, ça l’intéressait donc encore ?

Mais au final, rien n’en est ressorti. Il a parlé ensuite de la pluie et du beau temps.

 

Alors cette comédie me fait plus de mal que de bien, je sors de ces conversations en pleurant, frustrée et abattue.

 Jamais je ne pourrais y arriver à être « amie » avec lui, c’est impossible. Je ne fais que penser à nos rencontres, à nos sentiments partagés, parfois chaotiques, mais toujours revenants, aussi certainement que reviennent les vagues de la mer.

 

Je crois que je préfère pouvoir rêver à nous avant, revivre tous ces moments si intenses, ces couleurs, ces étreintes, ces mots, ces jours bénis  dont je n’ai rien oublié .. Jamais plus  je ne serai ta Violette, à la fois soumise et maitresse, ta chérie, ton amour .. Laisse moi m’en souvenir toute seule. Laisse moi rester celle la, rien que pour moi.5-20--20eleven-20AM.jpg

 

Il faut que ça s’arrête, cette "amitié" mortifiante !  

 

Je me suis bien fixé une deadline, toute personnelle, toute proche, plus proche que tu crois.

 J’ai une bonne raison d’attendre encore un peu, encore un petit moment, quelques jours ..  mais j’en suis à un point où c’est tellement insupportable que je vais craquer avant. La seule question étant "comment m'y prendre"?

 

Et puis je me suis déjà tellement trompée depuis six mois : l'envoi des photos, puis la liquidation du donjon que j'ai demandée (!) puis venir par deux fois alors qu'il m'avait bien prévenue qu'il ne se passerait rien! jamais je n'ai fait une telle succession d'erreurs, jamais. Parce que tu tenais encore ma main ?

 

Alors cette fois encore vais devoir regretter ma décision?  suis je assez forte pour  supporter le silence  et l'absence sans rien attendre ? car bien sur, il ne se le fera pas dire deux fois, de disparaitre.

Comment savoir ? quand le vase va t il déborder et m'obliger à ne me plus poser ce genre de question ?

 

J'en suis au point où voir au cinéma une plage en hiver sous un ciel bleu tendre  me fait fondre en larmes, alors ..

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 20 janvier 7 20 /01 /Jan 10:49

Suite à la dernière invention qui m'est venue une nuit de décembre où je ne trouvais pas le sommeil : puisque je l'avais conduit à laisser notre donjon, par dépit et colère d'etre repoussée après de si tendres assauts (cf le Tabouret Magique), c'était à moi de réparer, de reprendre le flambeau.

Venir la bas passer quelques jours de temps en temps, comme je le faisais pour toi, retrouver les émotions, les souvenirs, et aussi vivre à deux pas de toi, sans qu'on se revoie (l'amitié entre toi et moi je la ressens comme une insulte et je n'y adhère pas du tout! nos deux dernières rencontres furent pour moi une corvée, un calvaire!)

Il y a la mer. les pinèdes. les mouettes et les bateaux, le soleil sur le port, les boutiques où j'aimais faire du shopping.

A ma grande surprise, cette idée ne l'a pas fait bondir, mais a semblé lui plaire, et il a accepté tout de suite son role d'intermédiaire.

d'où cette lettre à son ancien complice, qui est restée à ce jour sans réponse bien que selon lui, ils ne soient pas fâchés ..

Lettre  dont il a fini par m'envoyer la copie, car je ne le croyais pas : jusqu'alors, Roland avait toujours été réglo et répondait au quart de tour, en bon gestionnaire de donjon ;-)

Cette lettre a été comme un révélateur : j'ai vu comme j'étais maintenant considérée, j'ai compris qu'il avait préféré la "garce et la salope" à la "quelqu'un de bien", il ne faut juger qu'aux résultats. Trop tard pour changer de stratégie et retrouver la stratégie gagnante, la seule possible : la contrainte :  à défaut d'etre aimée, etre crainte!

    En rouge, mes annotations personnelles à  sa prose.

From: Luc
To: roland
Subject:
Date: Tue, 8 Jan 2013 13:11:16 +0100

Roland bonjour,
 
je vous souhaite à Anna et toi mes meilleurs voeux.  

  De mon côté, suite à ma rupture avec Michèle, qui remonte à septembre dernier,je m'attendais à des menaces, des représailles. En fait, il n'y en a pas eu. =è  Déçu ? Mais l’épée de Damoclès est toujours là,  et sans contrepartie -   tu aimerais mieux  que je te nuise en révélant tout à qui je veux,   plutôt que devoir me baiser ! alors pourquoi prévenir ? tu n’auras pas à décider et tu seras bien surpris si ça me prend de retenir l’option …

 

Je pense qu'elle a compris ma position NON et qu'elle ne veut pas me nuire. ? Loin de sombrer comme je le redoutais, elle s'est prise en charge, revoit ses amies, fait de la natation et fait des voyages. Oui, super, comme c’est passionnant on ne peut qu’être séduit par une telle femme. Je pense que tu préférais ta « pute lyonnaise qui fait ses 450 km rien que pour ouvrir les cuisses » !!!  ! 

 

Bref, j'ai dû probablement me tromper sur son compte. Je la croyais une garce et une salope finie, je pense finalement que c'est quelqu'un de bien.

Je pense que la garce et la salope finie te plaisaient infiniment  mieux que le « quelqu’un de bien » ! On ne change pas une stratégie qui gagne mais bon, trois fois ça me semblait beaucoup.. Je n’aurais pas du te respecter,! Car c’est en étant garce et salope que j’ai pu grapiller quelques ultimes bons souvenirs de baise, c’est clair.

 
Tu es bien assis? sinon assois-toi avant de lire le reste.
 
 Michèle se propose de prendre ma place au donjon et de payer à ma place. Après le pigeon, la pigeonne ! 
 

Elle souhaiterait y passer une semaine au même rythme qu'elle venait  à Toulon, en gros toutes les six semaines. Elle n'utiliserait bien sur que la cuisine, la salle de bain et le salon du haut, et  la pièce donjon pour dormir. elle amènerait ses propres affaires (linge de maison) et laisserait tout en bon état. Il faut juste lui montrer le fonctionnement de la clim et des lumières lors de la remise des clés. Cela supposerait bien sûr que tu puisses t'héberger ailleurs pendant la semaine où elle est là. (Elle dormirait dans le donjon). Elle a calculé que cela lui reviendrait pas plus cher que ses déplacements à Toulon. Elle viendrait là pour y faire du tourisme.

Elle ne sent pas pour l'instant de faire plus (en matière de libertinage), elle a trop perdu confiance en elle pour participer. Ouais la confiance en moi que tu m’avait fait miroiter en échange de ma dépravation ? ou grâce à notre amour ?  mais si tu organises des soirées, elle ne dirait pas non à s'occuper du bar, voire assister en voyeuse sans forcément participer (c'est toujours dans sa proposition -  j’étais folle de désirer ce role ancillaire! ). (ou attachée le yeux bandées dans la cage, là c'est moi qui suggère lol ) Un vague souvenir de la  belle séance « suspension ? » très drôle tu veux que j’envoie à Roland tes photos quand je t’ai mis en cage, toi ? ). (mon petit doigt me dit que si il y a des hommes dans ces soirées, elle ne dirait pas non si c'est fait en douceur et sans brutalité, elle a besoin de queues pour se sentir exister, très élégant , mais c’est ta queue que j’aimais -   là encore c'est moi qui le pense même si elle ne me l'a pas dit expressément.

 

Si, je te le dis : « je baise donc je suis ». Autrement dit : « sans amour, on n’est rien du tout ».

 

Je lui ai dit que sa démarche avait peu de chance d'aboutir car tu te méfiais d'elle mais que je transmettrais sa proposition.

Elle te propose de faire l'essai pendant 6 mois.

 

Qu'en penser? elle était amoureuse de moi, mais du donjon aussi.. Elle y est quand même venue 24 fois! Avec qui ?  c'est elle qui a eu cette idée de prendre ma place. une chose est sûre: ce serait quelqu'un de fiable sur le plan financier.

Quant à son instabilité, Je pense qu'elle est gérable si tu n'as pas toi, avec elle des relations sexuelles ou affectives. Elle sait que toi et Anna formez un couple Ah le couple , ça te connaît, c'est meme ta religion! et elle le respectera. Elle ne connaît de toi que deux choses: ton prénom et le fait que tu sois le patron de GPL sud;

Elle n'a pas osé donné son numéro de téléphone ou son mail, elle le fera en cas d'accord

 

A toi de voir Roland. c'est une solution possible pour garder le donjon.

Par Violette-et-Lui - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 3 février 7 03 /02 /Fév 15:37

"bon écoute, je veux bien reconnaitre que ma conduite début 2012 a été incohérente. j'aurais dû me limiter aux deux séances comme prévu et point barre. ensuite la chair est faible et il y en a eu trois de plus (que je ne regrette pas, même la dernière) ensuite c'est vrai que je t'ai promis ma pine dans la pinéde pour cet automne et que je me suis révélé incapable de teni " .. (inachevé)

 
 
Oui, je dois t'avouer que j'ai découvert ton brouillon  dans ton mail, et que je me le suis envoyé. parce qu'il m'a plu, il m'a semblé sincère et surtout il me changeait un peu de ta prose protestante devenue ton style habituel depuis trop longtemps.
 
L'"expression "ma pine dans la pinède" m'a meme fait rire, je l'ai trouvé excitante et je t'y ai retrouvé enfin tel qu'en toi meme ..  ces expressions triviales et inventives qui me faisaient craquer!
Oui c'était bien tout le temps que tu as eu ce fantasme, mais j'aurais du m'inquiéter que tu ne le réalises pas!
 
Et puis tu admets enfin que j'aie pu me tromper sur tes intentions, puisque ces "séances" étaient réussies pour tous les deux , et tu le reconnais volontiers. C'est un soulagement, dans un sens. Une reconnaissance du mal que tu m'as fait.
 
Et j'ai compris que ce n''était pas tellement une question de désir et d'un coté ça me rassure - mais que c'était plus grave, car  tu ne me pardonnerais jamais, malgré tout ce que tu as pu dire cet été, que désormais tu me vois autrement et que rien ne te fera  changer d'avis.
 
J'ai minimisé  ta rancune (puisque je n'aurais jamais réalisé ces vilaines menaces et que moi meme je ne suis pas rancunière) et j'ai du coup, oublié de te demander pardon, ce qui a aggravé mon cas, laissé le poison s'installer en toi. Si j'avais su le faire après t'avoir retrouvé, peut etre que rien ne serait arrivé. Mais j'étais trop orgueilleuse et insouciante pour ça. Stupide en fait. Si je pouvais retourner en arrière, je te demanderais pardon à genoux, si c'est ce que tu attendais!
 
Et maintenant tes nouveaux shémas sont en place, le temps passe, et  rien ne bougera jamais. Tu as fait voler en éclats nos limites dans le temps et le maximum supportable (pour moi).
J'ai trouvé une volonté plus forte que la mienne, tu as gagné la guerre ..
Mais  le fait de reconnaitre mes torts m'affranchit un peu du statut de victime, alors merci pour ce brouillon que tu m'as caché. Il m'a fait comprendre bien des choses.
 
C'est donc désespérée que je pars à Lisbonne, mais en meme temps, je suis heureuse car on dit que "l'important c'est d'aimer" .
...Mais  sans espoir de te revoir autrement que subrepticement, et sans que tu le saches puisque tu ne veux plus de moi.
Ne te retourne pas quand tu sors de ton bureau, ne regarde ni à droite ni à gauche .. Je ne serai qu'une "ombre de la rue", comme dans la chanson de Piaf (Milord),  une mendiante d'amour, comme la Rom qui siège en bas de la place B....  est mendiante de quelques pièces : tu ne l'as sans doute jamais remarquée ?..   tune me remarqueras pas davantage.
Je lui une pièce,  chaque fois que j'étais heureuse. presque toutes les fois.
Et ce sera bientôt, tâche au moins d'avoir l'air heureux, pour que mon sacrifice soit utile.
 
M  
PS  : j'ai eu cette intuition de ton changement de regard définitif sur moi,  en regardant des photos du 31 décembre 2009, juste avant de recevoir ta .. curieuse carte de voeux : j'étais allée à la Biennale de l'Art Comtemporain, j'avais des lys dans les bras car le dernier jour on nous a offert les fleurs de l'exposition. ma belle soeur m'a prise en photos sous la verrière, il faisait déjà nuit, la photo est sombre, mais j'ai cette expression, bien  différente de maintenant : bonheur et innocence, que tu aimas sans doute-  encore accentuée par la présence des lys.  cela m'a fait pleurer de me revoir ainsi, je ne pensais pas à la fin, moi!
 
PS : jusqu'à ce matin, je pensais que tu ne reprenais pas le donjon pour faire plaisir à Roland, pas que pour ça. 
 Mais encore une fois je me suis trompée, ton armure de moine soldat tu l'as vissée sur toi à tout jamais. Tu ne céderas plus. Tu n'y "mettras plus les pieds", avec ou sans moi. Et j'ai perdu notre maison à tout jamais par ma faute. Que tu continues de payer ne me concerne meme pas.
Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Mardi 12 février 2 12 /02 /Fév 11:36

 

Samedi 9 février 2013, 12h15. Lisbonne,  parc des Nations.

 

Dans quelques heures je serai dans l’avion du retour. Pour l’instant me voilà au bord du Tage, traversé par l’épine dorsale sinueuse du Pont Vasco de Gama, la brume matinale s’est levée depuis longtemps et tout est bleu dans le soleil hivernal, l’air si pur – bouffées d’océan, parfum des pins de la promenade – et soudain une réminiscence étrange s’impose à moi : cette ambiance maritime, cette sidération de soi meme, ces promeneurs de bon aloi (familles, amoureux, enfants et petits chiens ..)  me rappellent irrésistiblement  le matin de ma renaissance, il y a bientôt cinq ans, et les premiers mots de mon premier récit de toi :

 

Ce matin, après le rêve étrange et  sombre de cette nuit, la magie se prolonge avec cette promenade ensoleillée le long du front de mer, sous un incroyable ciel bleu, la mer qui ramène ses vagues frisantes d’écume, et je me balade sous les palmiers, souriant aux anges parmi les passants tranquilles du dimanche matin. Sensation de renaissance, pur bonheur en fait, victoire sur moi même arrachée de justesse au temps voleur de vie.

 

Et maintenant, au lieu de la renaissance, c’est comme une fin - signée de ton dernier message si déprimant que  je ne veux pas y répondre, la boucle est bouclée, j’ai perdu la guerre.

Tu as répondu à ma question ultime, tu ne veux pas me revoir. Toute cette lutte pour rien, et même cet enthousiasme de moi ces derniers jours, rien n’a servi à rien : cette fois, oui, j’ai perdu la guerre, mon humilité, ma demande de pardon, n’ont pas suffi à te fléchir, l'autre méthode fut plus payante .. 

 

Etrange n’est ce pas de se retrouver dans le même bleu, la même pureté de l’air cinq ans plus tard, une sorte d’allégresse triste s’empare de moi, je suis hébétée de chagrin, et je suis comme le héros du film qu’on aime tant « à la fois désespérée et heureuse ».

 

2012 -

Tu te souviens l’année dernière ? au cœur de ta plus vive haine de moi (qui était encore de l’amour  j’en suis certaine) tu m’avais offert cette trêve à la veille de mon rituel voyage d’hiver à Lisbonne, tu m’avais cité des dialogues entiers de ce beau film d’Alain Tanner, comme un viatique mental, on était alors à mi chemin, entre les deux rencontres que tu m’avais promises ("avec relations sexuelles", je le précise, même si tu t’y pliais avec haine et  même si je n’en croyais pas un mot, maintenant j’y crois).

 

Paul, voix off  : « j’ai rêvé que la ville était blanche, que la solitude était blanche, que le silence était blanc »

 

Paul à Elisa « « je crois qu’on peut aimer deux femmes en même temps .. je suis à la fois désespéré et heureux »

 

Elisa à Paul « je suis contente d’être une des deux femmes que tu aimes »

 

(sauf que moi tu ne m’aimes pas ! c’est un détail ..)

 

« Je suis contente », c’était mon mantra de l’année dernière, même époque. (maintenant c’est « pense au tabouret » pour me souvenir encore un peu  que j’ai  fait l’amour un jour ..)

 

Contente que tu me parles de ce film, au plus fort de ta haine.

Contente de t’avoir rencontré en janvier, et qu’on aie fait l’amour de cette étrange façon, toi stimulé par cette haine, moi soumise ..

Contente de t’avoir infligé ma jouissance inappropriée  en de tels moments !

Contente de ton cours sur les palmiers avant que tu me laisses sur les plages.

Contente de te revoir encore une fois, une seule, mais ..

 

Et tu m’avais même écris pendant ce  séjour de 2012, envoyé la photo de ton mimosa, qui était en retard, maladif, mais que j’ai pris comme un cadeau, un signe d’espoir.

 

2010

La première fois que j’ai vu Lisbonne, deux mois à peine après toi (encore une ville partagée, et ce ne serait pas la dernière) – j’ai été éblouie. Au point, pardon mon ange, que tes tendres messages passaient au second plan, folle que j’étais !

Moi  éblouie par la ville blanche (et rose, jaune et bleue, maisons  à facettes brillantes de lumières et de couleurs, aussi !) ravie par les mouettes sur les places, l’odeur de l’Océan tout proche, et ces étranges dessins sur le pavé des trottoirs étincelants, le soleil d’hiver, la douceur de l’air, les trams, les gens, mais c’est toi qui m’avais montré le chemin, et désormais cette ville je m’y sentais chez moi, elle me serait aussi indispensable que toi dans ma vie.

 

Tu m’écrivis beaucoup les trois premiers jours :

 

bonjour bébé.
j'ai fait un petit tour sur le site météo et cela semble s'arranger pour toi: plus de pluie jusqu'à ton départ apparemment. temps couvert dimanche. mais jusqu'à dimanche, un temps variable ("quelques éclaircies" pour vendredi et samedi). et demain matin: belles éclaircies...demain matin, probablement la plus belle période ensoleillée de ton voyage et un doux 15°c. Belém? le Castelo ?
 
ça me fait tout drôle de te savoir là-bas...d'arpenter les mêmes rues, les mêmes musées, les mêmes monuments... 
 
Je pense à toi.
 
je t'aime.
 
PS: n'oublie pas de goûter au vinho verde!

 

Moi : « j'aurais du emporter ta carte verte, elle était valable un  an et j’ai  gaspillé 5O ct! quelle galère surtout pour en avoir une autre!je n'avais pas de monnaie, juste ton billet de cinquante! je vais vite mettre les photos sur mon netbook, je t'en enverrai une ou deux.
Moi aussi j'aime l'idée qu'on a arpenté les mêmes rues, et je suis toujours contente en voyage, les seuls "nuages" qui m'importent ce sont ceux qui cachent le soleil! pas les autres, tu me suis ?



j'y repense, j'adore tes euphémismes météo (meme si j'aime pas trop que tu me parles météo car .. ) «

 Toi : grrrr!!!!  sous le soleil ça change tout! tu me rends la monnaie de ma pièce (avec Venise...). et puis tu fais de très belles photos, j'ai toujours su que tu avais un oeil de photographe...
 
Pour la météo, il n'y a pas d'euphémisme...n'y vois aucune malice.. et surtout rassure-toi: tes cuisses sont un piège qui fonctionne toujours aussi bien...envie de toi en ce moment, voilà j'ai craché le morceau ....
 
Pour ton programme, je te propose une suggestion: inverse ton programme de samedi avec dimanche. En effet dimanche temps sera couvert alors que samedi il y aura de belles éclaircies...donc je te suggère d'aller samedi à Belem pour de très belles photos, car ce serait dommage de les faire par temps couvert. 
Oh oui, tu as bien fait et je t’ai écouté !
 
je t'envoie deux photos de moi de La Réunion, une prise sur la plage (à La Saline, je crois...), l'autre sur le volcan de la Fournaise (dans le cratère du Dolomieu). Ne t'inquiète pas ce ne sont que des fumerolles...

impressionnante la photo sur le volcan, n'est-ce pas? mais en matière de nature volcanique je connais une petite fente bien ourlée qui a besoin de temps en temps d'être rassasiée ... . parfois j'ai l'impression que dans tes veines coule de la lave en fusion... 
 
Et tes photos du jardin botanique.. c'est lequel au fait? tu as vu ce strelitzia et ces daturas...en fleurs en plein mois de février!!! le climat est extrêmement doux à Lisbonne..

Je viens de m'apercevoir que quand tu seras rentrée, je serai déjà parti en Suisse...Je te connais, ça va être un supplice pour toi d'attendre jusqu'au mardi  d’après (en l'occurrence le 16 février), alors je te rassure comme je peux.
 
Comme je crois, tu ne vas pas aller écouter du fado, je t'envoie ces deux morceaux que j'aime beaucoup. ils sont du groupe Madredeus (prononcer Madrédéouche). j'espère que tu pourras les recevoir. ils vont bien avec le côté romantique de cette ville..
 
alors oui, j'ai visionné les vidéos et celle du double dong me rend comme fou..Il faudra absolument que je la copie sur ton netbook avec une clé la prochaine fois que tu viendras...est-ce ta chaude voix de salope? est-ce l'incroyable bruit humide quand l'objet pénètre tes chairs? est-ce le fait qu'il s'enfonce dans tes deux trous aussi vite  et facilement qu'un escargot rentrant dans sa coquille? ça me donne FAIM...
 

Est-ce l'éloignement? ces voyages en parralèlle? ou tes vidéos que je viens de visionner? Il faut que tu saches que je t'aime, il faut que tu saches que j'ai besoin de toi, il faut que tu saches que j'ai envie de toi..

A bientôt, mon amour, pour de nouvelles aventures.
Peut-être à ce WE, sinon à mardi..


Cela, c’était le vendredi soir, je partais le lundi matin, et alors, ce fut le silence, sans autre préavis. Tu étais censé être de garde le week end, donc j’attendais chaque soir tes messages (samedi, dimanche) et rien, tu ne répondais aux miens, de plus en plus angoissés ! j’ignorais bêtement ton « peut être » !

Ce dimanche à Oriente, seule sous la pluie battante, réfugiée dans les abysses de l’Oceanorium, cherchant des explications, étais tu mort ? accidenté ? plus sûrement, oui, tu ne m’aimais plus et c’est désespérée que j’ai terminé ce voyage commencé dans l’allégresse.

 

Je n’ai jamais su la vérité sur ce silence soudain, tu m’as raconté que ta garde avait été supprimée, mais pourquoi ne pas m’envoyer un petit mot en douce ? quitte a faire un saut au labo si tu as vraiment peur que ta femme te surprenne sur l’ordi familial ?

Suite à cet impair, s’en suivit une période d’un mois et demi, très étrange, où je sentis, à ton retour de Suisse, que déjà tu étais prêt à rompre ..

 

Je te fuis mais je fuis tout le monde. j'ai besoin de tirer le rideau et de réfléchir. attendre surtout que cette garde soit passée, tant mon stress professionnel peut obscurcir mon jugement. je t'ai toujours dit que je te dirai la vérité. A l'heure actuelle, je ressens pour toi une immense tendresse mais je n'éprouve plus de désir sexuel, je n'ai plus envie de faire l'amour même avec toi.  Déjà !!J'ai le sentiment d'avoir fait avec toi tout ce que nous pouvions faire en matière de délires et de fantasmes. le désistement de Naty et Guy est une bonne chose: je me serai forcé.
Je t'ai toujours dit que je te dirai la vérité et que le jour où je voudrais arrêter, j'arrêterai.. Laisse moi encore quelques jours, le temps de passer la garde et d'être moins stressé. Et je te dirai.

 

Cela sonnait,  clairement, comme une menace ! .. l’avais je compris ? oui mais pas écouté.

 

Et puis tu as du juger que tu n’en avais pas fini avec moi, il restait tes objectifs : notre soirée au labo contre notre soirée à quatre, c’était aussi calculé, pesé, que ça ! « donnant donnant » disais tu cruellement.

Et enfin tu m’as dit « c’est trop tôt, je te garde » !  La encore, menace voilée: un jour il ne sera plus trop tôt, il sera temps ..

 

2011

Le second Lisbonne, c’était en février 2011, rituellement oui, on était alors au début d’une période de retrouvailles encore fragile, après la première rupture de septembre (toujours septembre, hein, tu es décidément un homme d’habitudes !)

Comme en 2012, cela suivit le même processus  : janvier plutôt froid, mars également, mitigé, et enfin l’explosion printanière, la chambre 233, la baignoire, l’été de la maison des années 20 et enfin nos trois semaines si douces en septembre .. avant l’implacable, l’inexplicable rechute au moment où ça va le mieux (c’est ça qui me rend folle).

 

Bref, revenons à Lisbonne, où je m’étais en quelque sorte réfugiée, pour me préparer à la rupture. Je voulais vraiment te libérer, et puis .. Le second soir, j’ai eu la surprise de te voir connecté, et puis tu m’as parlé .. et mes sages  résolutions ont alors fondu comme neige au soleil!

 

bonsoir, bébé!

j'ai vu tes photos (belle photo de ton beau visage entre autre..) mais le temps a l'air aussi gris qu'à mon époque

hello bébé!

hello, on dirait que ça va ?

oui!

depuis hier ?

miracle de la technologie: on communique à 1500 km l'un de l'autre

oui j'allais le dire, c'est si loin ?

oui je pense

 

 

pas facile tu sais de surmonter la crise de cet automne, mais je ne t'en veux plus, c'est déjà bien

je me demande bien de ce quil va ressortir de tout ça,

en tout cas je ne suis pas indemne

j'étais presque prête à te rendre ta liberté .. hier sur la place du Rossio ..

je sens que tu dresses l'oreille, à défaut d'autre chose lol

lol, je n'y crois pas. et ce serait probablement une erreur de ta part.

ah oui?

tu crois que ça m'intéresse une relation sans amour ? surtout quand on l'a connue autrement

et tu sais il n'y a que des preuves d'amour

mais pour en revenir à l'année dernière, je n'ai tj pas eu l'explication .. pour le silence de Lisbonne

je crois que c'était une période de basse eaux

oui certes mais est ce une raison pour me planter la ? surtout que j'étais au courant du phénomène (je crois)

non. mais arrête de me culpabiliser lol

on est un couple de masochistes

oui pardon je ne veux surtout pas ça

non non, moi j'ai le gout du bonheur !

j'aimerais que tu l'aies davantage

ça dépend des moments. mais là je suis pas mal.

tu l'attribues à rien de particulier ,pourtant ?

non. à des fluctuations.

 

tu ne t'es pas forcé au moins ? si ?

à quoi?

a être comme ce soir

me dire bonjour bébé etc

non, si je me suis connecté, c'est que j'avais envie.

oui je sais que tu es capable de ne pas te connecter donc ..

et jeudi soir dernier tu as eu envie tard!!

et ensuite, plus le vendredi!

je suis donc partie "sans biscuit"

mais je ne t'ai fait aucun reproche, je ne veux plus être comme ça

ce soir, tu vois, je te ferai volontiers l'amour

je pense moi aussi souvent à ton corps, à toi ..

si près si loin

so nach so fern

oui, en allemand c mieux, plus romantique ..

lol

allez j'y vais bébé. je dois filer. boa tarde

boa tarde (j'adore cette langue, on dirait que les gens mangent de la guimauve!

 

 

Voilà, je crois que j’ai fait le tour .. sans parler ici de mon long exil du printemps 2012, totalement inutile (ou utile ?)  d’ailleurs puisque ce fut le début de notre dernière belle époque ! l’éloignement aidant, sans doute, comme c’était romantique, hein ?

 

Je n’en veux pas à Lisbonne, d’avoir été le théatre de la rupture, elle m’a même protégée du clash, comment pleurer dehors ? et devant les gens de l’hôtel ?.

Je  l’aime toujours autant, Lisbonne,  pour elle même, parce que je m’y sens mieux que partout ailleurs, même dans le pire des chagrins. J'irai à nouveau y passer quelques semaines, à l'automne.

 

 

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Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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