Jeudi 14 février 4 14 /02 /Fév 18:42

Heureusement, la Saint Valentin dure moins longtemps que les fêtes de fin d’années

 

Mais ce jour là on ne parle que d’elle sur toutes les radios, de cette odieuse  façon sirupeuse, et elle a fui.

Elle a enfilé ses cuissardes, celles qu’elle a portées  une seule après midi croit elle, en tout cas pas l’année dernière, et sur une jupe relativement courte et des collants noirs, un anorak au col de fourrure épais et  mouvant.  Elle a mis son parfum, racheté in extremis au duty free il y a quelques jours.

 

Oui, quelle drôle d’idée, elle s’obstine, femme délaissée, à rester « érotisée » et à s’habiller « comme une salope », lui a dit  méchamment celui qui justement lui avait appris cet art .. Quel Tartuffe décidément !

Faudrait il qu’elle se fasse couper et frisoter les cheveux ? qu’elle s’habille désormais chez Damart ? Doit elle subir la double peine ?

 

Il fait si froid à Lyon, moins trois degrés encore. Il y a quelques jours, la parenthèse enchantée de Lisbonne (à part le dernier jour, où il lui a signifié son congé définitif par une longue lettre déprimante et sans appel ..) le soleil, la douceur de vivre, un peu d’espoir.

 

Oui, les cuissardes c’est bien beau, mais elle a du mal à les intégrer à l’image de son nouveau corps solitaire, on dirait deux objets qui vont et viennent au bout de ses cuisses jadis « caudines », son corps semble désarticulé, lointain,  désincarné, dépris par celui dont elle est éprise, et qui fut épris d’elle.

Elle a du mal à se tenir droite, conquérante, à tracer fièrement dans la ville glacée, tout ça s’est terminée. Mais elle luttera, les cuissardes et le reste elle gardera, en souvenir d’Elle. Sa bien aimée ..

 

Elle lutte aussi pour ne pas insulter à voix basse ces amoureux insolents, ignorants du sort probable qui les attends : la rupture, toujours, tôt ou tard, pauvres cloches !

Seul le mariage protège (un peu) de la rupture. Elle ne l’a jamais su, jamais appris, jamais voulu l’apprendre, folle éprise de liberté qu’elle est. Ce n’est que maintenant qu’elle le comprend, trop tard. Elle a la haine, souvent. Sa douceur sensuelle et attentive n’est qu’un lointain souvenir, elle a remplacé sa photo sur sa page FB : elle n’est plus la jolie femme heureuse de la fontaine, en juin ..

 

Elle se fait de nouveau arrêter par les flics, elle est toujours en faute, rejetée, agressive, celui qui l’a sauvée l’a abandonnée à son sort de rebelle, de mégère non apprivoisée . .. elle a perdu la guerre, elle en paye le prix : le retour à la case départ, l’aridité, le manque.

 

La Saint Valentin : une seule avec lui, quatre ans déjà (le reste du temps, lui au ski, ou en froid).

Il lui avait dit, cette année là, la seconde,  au terme d’une séraphique après midi, « on n’a pas du te souhaiter souvent la Saint Valentin, alors voilà » .. Il avait ouvert le coffre de sa voiture, en avait sorti un bouquet de mimosas, chipé sur l’arbre de ses voisins ( !) et un livre dédicacé, de Romain Gary, enveloppé dans un papier rose sans doute par ses soins, car le paquet était mal fait.

Il lui avait dit qu’elle était sa maîtresse, que ça ne lui posait plus problème, qu’il pensait ne plus aimer sa femme, et tous ses actes le proclamaient. Elle en fut effarée, bouleversée, le croyant à peine .. « l’autre, » la semaine d’avant, avait échoué là où elle avait réussi. Elle l’ignorait alors mais devait le deviner obscurément.

Il avait été tendre, exigeant, si présent, si .. Lui !  Et il l'avait choisie, elle .. et pourtant qui l’eut cru, encore une rupture au bout, déjà .. et près de quatre mois d’hésitation, avant le grand amour.

 

L’ayant quittée, il avait voulu la revoir encore une minute, et l’avait rejointe avant qu’elle ne rentre à son hôtel (réservé par lui, oui, mille fois oui !) sous un fallacieux prétexte, et elle  avait été ébahie, presque effrayée par ce signe passionnel ..

 

Et maintenant .. il ne restait vraiment plus rien de tout cela, même pas une vague écume des jours heureux, ni l’ombre d’un désir, ni la promesse de se revoir ; elle a lutté tant qu’elle a pu, elle y a cru tant que ce fut possible, mais six mois après ce rayonnant matin d’été, comme y croire, quand aucun signal positif ne vient éclairer la nuit ?

 

Demain la Saint Valentin on n’en parlera plus.

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Vendredi 22 février 5 22 /02 /Fév 11:34

 

Le titre, juste en référence à Lars Von Trier (Mélancholia, AnteChrista . Nymphomania, bientôt.)

l’érotomanie est une maladie mentale dont la définition est :« illusion délirante d’être aimé ».

 

Ce n’est pas mon cas

1/ j’ai été aimée, j’en suis sure.

2/ je sais que je ne suis plus aimée.

 

Et c’est à Lisbonne que j’en ai été vraiment sure, un long courrier de toi, humain mais terriblement  clinique, et sans recours dans l’immédiat.

 

Alors, pendant cette dernière journée (en fin d’après midi je prenais l’avion du retour), j’ai traîné au Parc des Nations, il faisait beau pour ne pas changer, des enfants et des  jeunes déguisés pour le carnaval allaient et venaient, joyeux. Le Tage était bleu, l’air si pur.

 

J’ai sorti mon petit carnet, et j’ai ébauché ces textes, ces simples souvenirs érotiques, il me fallait exorciser cette foule de souvenirs si forts. Il m’arrivait de pleurer en griffonnant ces notes et il m’arrivait  aussi d’en être émoustillée !

J’avais besoin de m’en parler, concrètement, sur le papier.

Plus tard, je les ai mises en forme, et en rouge -  et j’y ai glissé des mots de toi, des mots inoubliables, et qui, bizarrement, m’ont fait du bien, par delà les mois écoulés, comme s’ils étaient toujours d ‘actualité, comme si j’allais me réveiller avec toi  de ce long cauchemar.

 

Et pourtant, déjà, au plus fort de l’histoire, le spectre de la « fin » nous hantait, c’est ça justement qui a l’ a précipitée.

 

tu es toujours dans le provisoire? la peur de l'abandon? la peur de la "dernière séance"?

non, pas du tout, sauf accident!

ah quand même!

c'est en fin d'année que la question commencera à se poser

a Noël (deadline prévue en mars 2011 avec la fin du bail du donjon )

wait and see

on verra

oui

bonne nuit mon coeur! je t'aime!

je t'adore

 

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Il y a eu la scène initiale. Dix secondes après que tu aies poussé la porte de la chambre, que je devais, selon notre scénario impeccable, laisser entrouverte pour toi.

Je ne t’ai pas regardé en face, mais c’était bien toi. Tu as posé ton sac sur le sol et tu t’es approché de moi, tout près. Je ne sais pas si on s’est parlés au début. Tu devais me regarder, toi.

J’ai tout de suite aimé ta présence, ce que je devinais de toi,  ton odeur, tes belles  mains que tu avais posées sur mes hanches, si doucement, d’un geste à la fois timide et possessif,  et j’étais perdue déjà, sous ton emprise, incapable de bouger.

Mais en même temps rassurée. Par ce désir que tu me laissais deviner comme par hasard, par la chaleur de tes mains, ta respiration si proche. Dès ce moment j’ai été à toi. Et toi à moi, également. Et tu en as été surpris.

C’était » le début d’une histoire fabuleuse » ..

Plus tard, tu as souvent renouvelé cette magique entrée en matière, jusqu’à la dernière fois dans la cuisine, oui, j’en suis sure. Je n’oublierai jamais.

 

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ ++++++++++++++++

 

tu voudras bien revenir ?  dis moi OUI!

 

j'ai toujours autant envie de toi et toujours autant envie de te revoir, l'avenir est radieux. Nous aurons l'occasion de reparler de tout ça très longuement plus tard. Tu sais la première chose que j'ai faite chez moi? me précipiter dans ma bibliothèque sur les livres de Houellebecq. J'y ai trouvé "Plateforme"...Je t'embrasse très très fort! T.

 

Après une petite dispute :
Si , un dernier commentaire: je quémande, je supplie, mais que veux-tu: ça me fait chier de te perdre. Ca me fait mal au ventre.  

Je t'embrasse, je tiens à toi, tu es mon bâton de jouissance.

je voudrais juste savoir: si tu viens et quand tu viens...Et te dire aussi que je ne supporterais pas que notre entrevue soit purement platonique. trop envie de toi. Et le plus important, j'aurais dû commencer par là: j'ai envie que tu viennes...
on va y arriver, lol. Quand viens-tu?

………………..

géniialll!! tu ne peux pas savoir comme je suis content! je te paierai naturellement l'hôtel (All seasons). Amène-moi tes bas et tes baguettes, bébé!

Super ! c'est vraiment super! et il n'y a que toi pour croire qu'on ne va pas se dévorer l'un l'autre!
je t'aime!!

……………………………………

tu es mon homme fatal tu es ma femme fatale.

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Quelquefois tu es entre mes cuisses, oui, tu les as réintégrées comme tu dis, tu t’es fait prendre une fois encore dans ta terrifiante  « prison de chair »( !)  et je te serre fort entre elles aussi fort que je peux et soudain je sens tes jambes à toi  trembler, sans  que tu puisse les en empêcher, la première fois j’ai été inquiète, que t’arrive t il ?

Après tu m’as rassurée, m’as dit que parfois tu avais cette réaction, un trop plein d’excitation, quelque chose d’irrépressible,  tant de désir, o mon amour fragile ..

Je fais l’amour avec toi comme tu me veux, nue, habillée, déguisée, dans la lumière du jour comme dans la  pénombres à lampes rouges, avec ou sans musique, je m’en fiche, seule avec toi ou bien en autre compagnie selon ton bon plaisir, je ne dis jamais non à rien, j’aurais du sans doute, mais à toi je suis, ta folle docile,  mille fois consentante, à toi, avec toi, tant que tu veux et même si tu ne veux pas !

 

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Tu occupes ma bite et mes pensées ..

 

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Je dois achever ce courrier mais beaucoup de choses se bousculent dans ma tête ..

Le fait que tu me tiennes par les couilles est quant à lui le cadet de mes soucis. le fait que ton cul soit le seul et ultime flambeau de ma libido: je me dis uniquement que j'ai eu bien de la chance de te rencontrer...Et le fait que tu sois devenue ma maîtresse, mon autre femme, oui, ça aussi, je ne sais pas comment j'arriverais à le gérer...
salope! pourquoi t'es tu mise en travers de ma route? Je t'aime et ça me complique les choses.
 
Je t'aime

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j'espère bien  que tu ne pourras rien me refuser....il faut que j'arrête un peu de travailler sur tes photos, ça m'amène au bord de la jouissance....
Je t'aime, bébé, et il serait bon de croire un peu plus en toi..  


Bonne nuit, mon ange, Je pense à toi sans cesse. je t'aime.

 

mon ange, tu es là?

il nous a manqué une heure de plus, hier après-midi, j'avais repéré en bas, sur la route du retour, un bosquet idéal pour de coupables ébats..

tu as dû sortir. profite bien du soleil, il sera là jusqu'à samedi inclus. A plus. je t'aime, je t'adore; je t'admire.

 

 

 

Tu n’as joui que trois fois dans ma bouche, et je le regrette.

Parce que j’adore cette sorte de voyage, j’éprouve toujours le même plaisir un peu craintif, de sentir, après une accélération ultime, de sentir soudain ton membre se figer quelques instants, comme pour prendre son élan, comme .. un avion sur la piste d’envol, quand c’est le grand moment, que les choses sérieuses vont se produire, partir ..

Ta queue se durcit, semble grossir davantage, avant cet étrange et puissant décollage intérieur (les mots sont difficiles à trouver ..) oui enfin partir et  se délivrer dans tes râles de jouissance presque effrayants, et moi qui avale une a une les gorgées de sève dont j’ai adoré le goût, moi, ta servante d’amour .. trois fois seulement ..

 

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il est beau, ton message...en forme de clin d'oeil à Stephen Zweig...J'aime quand tu es comme ça: que tu rentres chez toi en te sachant plus belle et plus heureuse...Il a fallu de longs mois pour qu'on arrive à cette forme d'harmonie...J'ai fini par être moins maladroit, et la femme qui se sentait bafouée et outragée est maintenant derrière nous.. bien sûr que je te tenais dans mes bras parce que je t'aime tout simplement et que je ne l'aurais pas fait avec une autre femme..

 

 Je t'aime.
 ……………………………………………………………..

 

j'aimerais que tu ne pleures plus, jamais.( !)

que tu aies un peu plus confiance en moi, ou si ce n'est en moi, en la solidité de notre relation.

 

………………………………………………………………………………………..

 

Je suis content que tu passes de bonnes fêtes. content que tu puisses "jouir" de ce chalet. Pour moi à Lisbonne,  pas trop la "saudade" mais de la fatigue, oui. mais l'essentiel n'est pas là: la vision de ton cul me fait toujours aussi chaud au coeur et...ailleurs . donc voilà ma chérie: tu m'es toujours aussi indispensable dans ma vie...

 

Je poursuis ma rêverie érotique  dans cette même Lisbonne dont tu me parlais alors pour la première fois, et qui serait pour moi bientôt « notre ville ». ma préférée entre toutes les autres.

Que je n’avais pas encore découverte, mais je ne tarderais pas à le faire. Et même si ton amour est mort, ici même je le sens rôder encore un peu présent, comme une âme en peine qui tenterait de me consoler par de vains souvenirs, essayant de m’arracher un sourire ..  et j’écris ..

 

Inlassablement je regarde, allongée sur le dos, toi qui me pénètres, ta queue que j’aime tant, aller et venir, rentrer, sortir, vite, moins vite, invisible puis émergeante,  pourquoi ce spectacle primaire me fascine t il autant ?

Si animal, si divin .. je voudrais que ça dure des heures encore, car là seulement dans la communion de la chair, je me sens rassurée, vivante, tant que tu es là, en moi  .. je te le dis souvent, comme si tu avais le pouvoir de rester, toujours, mais tu as tout de même le pouvoir de me  revenir et justement, j’ai peur, si peur qu’un jour tu ne reviennes pas et que tu ne veuilles plus de moi, alors  pendant ces moments là, je te supplie, reste, reste encore, vois comme c’est beau !

 

Mais te souviens tu seulement de ces moments là ? Nos mains qui se cherchent parfois, se serrent si fort ..comment avons nous pu être si proches, se deviner tellement, vouloir la même chose toujours,  et être devenus  maintenant si étrangers ? comment est ce possible que tu ne veuilles plus me toucher, toi qui m’as tant désirée, jusqu’au dernier jour, et jusqu’à la dernière fois, tu étais si content aussi alors  pourquoi ? comment de telles aberrations peuvent elles arriver ?

 

Oui j’avais raison de me gaver de ce spectacle pourtant répétitif et vieux comme le monde,  mes cuisses ouvertes formant un triangle où tu te glisses étroitement, un dessin parfait, une union parfaitement emboîtée, le yin et le yang.

Coté pile, il y a eu  aussi ce magique emboîtement devant une baignoire, tu as longtemps gardé l’image en avatar ..

 

28.JPG

 

Oh  il est préférable de ne pas savoir, un jour maudit, qu’on fait l’amour pour la dernière fois, car ce serait terrible de le savoir, et ce matin la, j’étais si loin, si loin  de m’en douter, et j’aurais été folle de le faire, mais c’était sans compter ta folie encore plus grande ! Ta folie et ta méchanceté gratuite.

 

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Et ne me dis surtout pas, cochonne, que c'est la pudeur qui t'empêche d'envoyer ces photos!!  Eu égard à ton parcours de  de chienne dépravée...
 
La photo de ton cul me laisse sans voix. Rien n'est meilleur que cette zone délicate comprise entre ta fente enchantée et ton petit trou magique...
 
Et rien n'est plus beau que ton sourire rayonnant de femme épanouie, rien n'est plus beau que le bleu profond de tes yeux sous le soleil d'avril.
 
je tiens à toi, je voudrais que tu t'en rendes compte... 

……………………………………….

 Moi : « Merci pour le chemin parcouru, les émotions, la renaissance, tout!! Toi :merci d'avoir eu le courage de venir la première fois. je crois qu'on ne le regrette ni l'un ni l'autre.
 
Moi : Je me sens fondre quand je pense à toi .. que faire ?
Toi :  
baiser et baiser encore!!!!!!
 

 

A suivre …



 

 



 

Par Violette-et-Lui
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Dimanche 24 février 7 24 /02 /Fév 20:37

Je « fête » aujourd’hui même l’anniversaire des six mois de notre dernière « séance ». Presque deux fois le délai autorisé. Il joue la montre, c’est clair. Et moi je fais semblant de ne rien voir.

On a explosé tous les records d’absence et d’abstinence. Jusqu’alors, on avait toujours respecté la règle des trois mois et demi maximum, des trois semaines minimum. J'y veillais jalousement  C’était devenu un dogme, toujours respecté fut ce à un jour près ! Mais là je n'ai rien pu faire, rien.

"L'esprit est fort, la chair est faible" écrivait St Marc ..Tu as choisi l'esprit.

 

Souviens toi seulement d'une autre citation, non moins pertinente "Qui veut faire l'ange fait la bête" ;-)

 

Au cœur d’un hiver où l’on se verra pas (encore un pari perdu, se voir au moins une fois par saison ? ..) il m’est doux amer de songer à ce beaux  jours du plus fort de l’été, autour du 15 août.

 

Ce qu’il se passa au donjon ce matin là, je l’ai raconté dans « le Tabouret Magique », je ne reviendrai donc pas sur ces heures fascinantes et déjà trop lointaines.

 

Juste relire, pour un plaisir amer,  les passages de mon carnet de voyage d’alors – je faisais un circuit dans le sud, et après mon passage à T… je devais remonter par la Lozère et le Cantal. La canicule a écourté ce petit voyage, mais ce n’est pas important. La première phase, celle de notre rencontre si « magique », si rassurante,  éclipsa tout le reste.

 

Juste constater mon incroyable naiveté .. c’était mal te connaître de te croire sincère !!  ..

 

Voici ce que j’écrivais le soir venu, sur mon petit Netbook

 

 ….  Puis, tendres baisers, j’ai cru entendre un « chérie » furtif  à un moment, puis, «après »,  étreinte muette et fervente, et devant le verre des braves, promesse -  inattendue -  de se revoir très vite,  et la fin annoncée et sans regret  de Sophie. Aurions nous rêvé ces horribles mois ? Est ce qu’on en sort vraiment ? bien sur que oui, comment douter, après les trois dernières rencontres si réussies ? et le ton naturel et délicieusement grivois que tu as retrouvé la semaine dernière, pendant le week end de garde,  enfin !

 

C’est quand même difficile de voir approcher l’heure de la séparation Mais je  commence  déjà à imaginer septembre, oui le tout début de l’automne, après nos voyages (lui Prague, moi New York quel bonheur et quelle chance déjà !) puisque tu veux m’y revoir ;  cette fois promis, j’apporterai ma « tenue de salope » pour le donjon, puisqu’elle te plait tant aussi (tu  viens de me le dire). Et ensuite novembre et les fantasmes attenants ..

 

L’avenir me semble radieux.

 

En sortant, il m’embrasse encore,  il me prend la main dans le chemin privé, se laisse photographier devant la porte du donjon, me sourit, ne semble plus me détester, bien au contraire !

Pourtant cette fois il ne se retournera pas comme en juin, vers la porte d’Italie. Pourquoi ?

Il farfouille dans son coffre, il ne m’a pas demandé ce que je ferai ce soir, demain .. où j’allais exactement ensuite. Je chasse ce petit nuage ..

Moi je vais en ville, tant pis si le pavé est chauffé à blanc ! d’abord j’ai faim après tous ces exercices délicieux, un mac do régressif, sur la terrasse à l’ombre, s’impose.

Puis errance heureuse dans la vieille ville, les ruelles encore fraîches,  photos de tout et aussi de moi, épanouie, souriante.

 

Puisque tout repart comme avant, mon cœur, alors je serai très sage, je promet de ne pas t’étouffer, je t’ai juré tout à l’heure de ne plus jamais  te menacer (ce n’est plus la peine dis moi ?)

Tu me trouves « enfant » oui c’est vrai. Et tu me déchires le cœur en évoquant tes autres coups de foudre, surtout cette Chloé « trop belle pour toi » ( !) celle dont tu écoutais la voix sur ton  répondeur, -  et quand tu as vu que pour elle tu allais balancer femme et enfants, tu as pu tout arrêter ! tu es si fort ..

Je suis heureuse comme ça tu sais, mon amour, même si tu ne m’aimes plus, ne recommençons plus ces conflits, je te plais ? Alors reste mon sex friend, ça me va très bien, je t’assure !

Et la je viens de briser toutes tes résistances, et comme tu dis, je finis toujours par gagner, et tu ne le regretteras pas, promis !

Je donne en passant, un euro à la mendiante rom qui siège en bas de la place B…  je lui donne toujours quelque chose quand tu m’as rendue heureuse, je lui dois bien ça ! Sinon, je ne lui donne rien malgré sa  mélopée suppliante.

 

Je vais ensuite à la plage, m’étant changée dans une cabine de C& A, l’eau est divine, tant pis s’il  y a du monde. Ensuite le soir, bain d’eau douce encore plus délicieux dans la piscine privée de mon hôtel, comme la veille, et tout s’est bien, très bien passé,  Dieu merci !

 

Parce que je le vaux bien, tu me gardes, et je te garde. Je suis sauvée.

 

La vie est vraiment trop belle, parfois.

 

 

Tout le reste est du tourisme, mais à la lumière de cet exploit : t’avoir définitivement reconquis (croyais je dans mon immense sottise !!) : tu ne me haïssais  plus, loin de la, et plus jamais tu n’aurais l’occasion de le faire, et bientôt, on allait vivre ton fantasme : coucher du soleil romantique, érotique, dans la pinède au dessus de la ville.  Retour au donjon, au bercail, cela va sans dire ..

Le carnet se termine ainsi :

 

Samedi soir, rentrée depuis quelques heures, je tombe de fatigue, après ce périple de 1 300 km sous 40 degrés, avant hier encore j’étais dans tes bras, et cela me donne tant de force, merci à toi, et vive moi !  ..

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 7 mars 4 07 /03 /Mars 11:44

Je ne sais pas pourquoi ni comment c’est arrivé, mais c’est arrivé, très exactement le  vendredi 1er mars à 20 heures et une minute.

 

Une étrange pression s’était faite ressentir depuis la conversation rituelle du jeudi, la veille. Un certain désordre, une sorte de fièvre, des nouvelles de certains « fantômes » qu’il évoquait soudain, sans raison, juste ce jour la, alors que ces fantômes étaient apparues des semaines auparavant (Emilie croisée avec son amoureux, Sophie le relançant pour soi disant acheter les bijoux du donjon .. )

En même temps il a des mots inhabituels, des sortes de compliments un peu graveleux, me dit que je suis « femme fatale », que « j’incarne à moi seule tous les fantasmes masculins » ( !) et je n’avais plus du tout l’habitude, même l’année dernière ! Même la remarque à Lisbonne  sur mes « tenues de salope » - il s’agissait simplement de bottes et d’une jupe même pas courte ! -

En même temps il se tourne en dérision, au fur et à mesure que le temps passe (il a un peu oublié l’heure) je commence à trouver qu’il n’est pas dans son état habituel depuis six mois : distancié, froid, sans faiblesse dans l’armure.

 

A la fin, un peu énervée,  je lui force la main, je lui  dis :

embrasse moi

je t'embrasse.

oui moi aussi, j'ai envie de toi

je sais. tu es toujours belle et appétissante. je file. je t'embrasse.

 

Pourquoi ai je dit « moi aussi, j’ai envie de toi » ? je n’ai pas réfléchi, il a fallu attendre le lendemain, pour comprendre ce qu’il arrivait.

 

Depuis six mois, j’étais habituée à ces échanges sans espoir, sans faille visible, c’était vraiment blindé, au point d’entamer mon optimisme légendaire : cette fois il gagnerait la guerre mais je ne savais pas comment rendre les armes, ni quand.

 

Et pourtant j’aurais du voir qu’il lisait mon blog, regardait mes photos en les commentant ensuite, et ce soir où, excédée par son inertie, j’étais décidée à quitter la conversation et à rompre à tout jamais, il m’a dit  soudain que cette idée lui « donnait la nausée » ! même s’il ne perdait qu 'une « présence familière » à ses dires.

Si ma volonté avait été plus forte, j’aurais persisté dans mon attitude, aurais je obtenu plus, et plus vite, que sais je ?

 

Puis il y eut Lisbonne, et à la fin du séjour, ce mail tranchant et inattendu, mais visiblement prémédité, où il a voulu achever le travail, un dernier assaut pour lui, un dernier essai ? . Ce mail qui a déclenché bien étrangement une sorte de frénésie sexuelle chez moi (voir chapitre précédent) et qu’il a découvert avec stupeur. Démentant tout le découragement d’avant. Il comprend que son mail a eu l’effet totalement inverse – même si, pour moi, c’était pur réflexe de survie ! – il fallait que je termine mon voyage, trouve l’énergie de revenir, de continuer ..

 

 

Bien sur, je l’ai déstabilisé. Dans mon blog selon lui,  je suis prete à abandonner, je suis « désespérée et heureuse », et toute en nostalgie et résignation,   mais dès que je l’ai sous la main  - sur msn, en messagerie – malgré moi je me montre sûrement aguichante, provocante, peut être que je joue un role, de moins en moins lui montrer mes larmes, sembler enjouée,  et puis je suis  sincèrement contente qu’il soit la, même froid et distant. Qu’y puis je ?

Bref, c’est  son tour de ne pas me comprendre. Et le pire est que je n’ai rien prémédité, rien calculé, au contraire de lui. Ces dernières semaines, je n’ai suivi que mon instinct, sans penser que je pouvais lui forcer la main, que je pouvais le séduire, je m’en sentais totalement incapable, après le fiasco du 13 novembre, mais c’est vrai qu’en y réfléchissant ..

Aller jusqu’à lui proposer de reprendre le donjon, puis de le payer comme un escort boy (là oui, je pensais que cette proposition indécente l’exciterait au plus haut point, d’ailleurs il en était resté sans voix ce soir la !), et si je mettais chaque jour un avatar différent, dont chacun lui rappelait un bon moment, c’est précisément à cause de ce mail terriblement définitif et glaçant, perdu pour perdu, regarde ce que tu as perdu, Tartuffe ! Une stratégie inconsciente, oui je le répète, un réflexe de survie, tout simplement, désespéré.

 

Plus il était froid, plus je me réchauffais, et cela a fini par payer !  Il m’a même confié que depuis plusieurs semaines il en était là : avoir envie de craquer, de se rendre, mais il voulait tenir bon, jusqu’aux six mois, il pensait que ce mail bien senti me ferait lâcher prise, et ce ne fut pas le cas, car je refusais ce langage, ça n’était pas pour moi, c’était injuste, tout simplement !

 

Alors à 20 heures, une minute et douze secondes il me dit :

« oui, je comprends que tu ne lâcheras pas le morceau »  et moi de rétorquer sans réfléchir :

« alors tu te rends ? » (c’était quitte ou double !)

« Oui, mais sous certaines conditions »  - il devait même  m’écrire un document sur lesdites conditions, mais il ne l’a pas fait.

 

Tout ce que tu veux, l’important c’est qu’on se voit, même après quatre mois d’absence et six mois de brouille. Cela me semble irréel, cette délivrance, cette possibilité de revivre, lui, certes, mais aussi tout le reste que je laissais tomber.

 

Il me dit que j’ai gagné depuis longtemps mais que je ne le savais pas (lui et son art de la dissimulation !)

 

Plus tard il ira jusqu’à m’avouer qu’il était « insincère » au moment des photos fatales (en septembre) – Qu’en fait il les avait trouvées géniales, excitantes, mais Dieu sait pourquoi, avait en même temps décidé d’en finir avec nous. Avec le donjon aussi – pour ça je l’ai aidé, et je m’en mords les doigts, le dépit est mauvais conseiller ! –

Je me doutais de cette chose là, mais n’arrivait pas à comprendre qu’il ait accepté de me faire souffrir pour rien, tout ce temps .. n’est ce pas trop cruel ? Tellement égoïste et sans cœur ?

 

Mais ce soir là, on reste sur cet incroyable revirement, un peu KO.

 

Sans le vouloir consciemment, je pense, il a  choisi le soir anniversaire de notre rencontre, il y a juste cinq ans, jour pour jour, et à un quart d’heure près ; c’est à  20h15 qu’il avait poussé la porte entrouverte de la chambre 313.

Et la même Laurence Parizot qui  était invitée au journal de 20 heures avec son tailleur rose il y a cinq ans, le fut à la radio, au journal de 8 heures ce matin là, je m’en étais fait l’amère réflexion, quelques heures auparavant, alors qu’elle venait en fait,  m’apporter une bonne nouvelle : elle revenait, et toi aussi !

 

Les jours suivants, seront les plus difficiles et je m'y attends : allait il regretter sa décision ? Comment gérer les deux semaines qui nous séparent encore des retrouvailles, prévues le 19 mars ?

Oui, j’avais dès le début décembre, loué un studio au bord de la mer, pour le lointain mois de mars, calculant que soit tout était fini, et ce serait un pèlerinage mélancolique, soit les affaires auraient repris, et en l’absence du donjon, il fallait bien prévoir un gîte  .. Et puis, envie de saluer le printemps à la lumière du sud, c’est tellement mieux que la grisaille lyonnaise !

C’est ce soir la seulement que je lui avoué ce détail. Sinon je ne l’aurais jamais fait.

 

Il ne me hait plus. Juste une sorte d’admiration pour « le redoutable adversaire » que je suis, c’est quand même mieux que d’être vue comme une victime ?

 

Pourtant, as tu pensé à moi quand, selon toi, ta réaction devant les fameuses photos fut « insincère » ? – tu me dis que pourtant, tu les avais trouvé « géniales, excitantes » mais que le processus de rupture, dans ta tête était Dieu sait pourquoi de nouveau enclenché. As tu pensé à mon désarroi devant cette attitude aberrante ? Non.

L’égoïsme masculin n’explique pas tout, il y a eu du sadisme la dedans, un désir de faire du mal. Et aussi de se faire du mal, car rapidement, mon absence n’a pas arrangé sa confiance en lui, en sa virilité ! Cela fait six mois que sa vie sexuelle est nulle, soit, depuis qu'il m'a injustement mise à l'index alors que ça marchait si bien! je dirais que c'est bien fait, si je ne le payais pas moi aussi.

 

Alors, si je me suis accrochée à la relation platonique qu’il me proposait, c’était  après tout de bonne guerre Si j’ ai (selon lui, dans son  esprit tartuffien) dérivé vers plus de sensualité, des sortes d’appels du pied, c’est que j’étais lasse de ne pas avancer, et qu’avancer pour moi, c’était le retour aux amours, aux joies charnelles, c’est aussi bête que ça ! S'il pouvait etre aussi simple, je n'aurais pas peur comme ce soir, peur de perdre mon fragile avantage, de perdre le bénéfice de cet incroyable revirement, quelques jours sans larmes, quelques jours où je peux envisager un avenir ensemble, même "cadré".

  

Certes j’ai mis double de temps qu’avec la manière forte, je ne suis pas encore sure du résultat, car il aura des résistances internes dans quelques jours, demain peut etre, il fera machine arrière,  mais du moins, il n’a rien contre moi, rien à me reprocher,  je n’ai pas commis une seule faute, proféré une seule menace, pendant cette longue traversée du désert.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Communauté : les blogs persos
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Mardi 26 mars 2 26 /03 /Mars 22:58

Les choses se sont passées comme on le craignait, et la divine surprise du 1er mars n’aura été, comme les autres promesses récentes, que du vent.

Trop de temps avait passé depuis l’été, trop de faux semblants, de comédies, de mensonges, trop de stratégies à deux balles, et trop de temps aussi entre sa « reddition » et sa concrétisation. Il aurait fallu accourir, dès le lendemain, ça serait bien tombé, il était de garde. Des actes, pas de mots!

 

Comment peut on vouloir quitter celle avec qui tout va toujours bien, juste parce que l’histoire dure encore, au delà du raisonnable, la blesser en se prétendant choqué par quelques photos qui, en réalité, il me l’a avoué récemment, lui ont pourtant plues tout de suite ! quelle duplicité !

Il fallait bien un prétexte à cette absurde décision où je n’ai pris aucune part, pauvre naïve qui croyait en un bel automne, enfin, et l’avait bien mérité !

 

Il fallait bien me déstabiliser en m’humiliant avec le dédain de ces photos jugées grotesques, gênantes .. ce qui m’a poussé à la faute : l’aider à la pire des sottises, par dépit, c’est à dire lâcher le donjon !

 

Je ne voulais pas savoir, alors, à quel point il était important pour nous, car l’autre soir tu m’as dit « on s’en sortira bien sans le donjon » mais tout de même ! le décor, l’espace, les rituels, la liberté, et comme il m’a manqué, lors de cette dernière chance que j’ai voulu, malgré ses craintes revenues, essayer !

Hors des lieux familiers autant qu’excitants, j’étais comme lui gauche, mal à l’aise, désorientée et désormais plus du tout confiante : et s’il avait raison ? si, l’homme qu’il était, il ne l’était plus, comme ça, même avec moi, même s’il l’a bien cherché avec tout ce cinéma de septembre et suivants !

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Et c’est arrivé, tu dois être content : la fois de trop, celle qui ne ressemble en rien à toutes les autres retrouvailles, toujours géniales que ce soit dans l’émotion du désir amoureux, ou la haine, où tout redevenait possible et à recommencer, encore et encore, même sur des bases différentes.  la mort du désir. Enfin.

 

Mais le  pire  a été le temps compté, le temps avare, il aurait pu se rattraper par un peu plus de temps pour moi : venue pour la semaine, on ne s’est vus que.. deux heures et demi, Monsieur ayant posé des barrières, des obligations imaginaires, et le dernier quart d’heure, la veille de mon départ, j’ai du aller le chercher sur place .. et il n’a même pas été méchant, effrayé, surpris, comme s’il m’attendait, en rejoignant sa voiture, pressé d’aller déjeuner avec Madame !

Il m’a dit le contraire d’avant ; qu’il n’aimait pas que je m’impose comme ça, alors que c’était toujours « impose toi même si je fais le con » ..

 

Rien n’a été violent, rien n’a été tendre. Du rien. Du souci, de la contrainte, deux étrangers soudain. Meme s'il m'a embrassée sur la bouche avant de me laisser sur le port.

Un homme qui ne donne plus de temps, c’est clair qu’il n’aime plus.

 

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Je me souviens des autres séjours et je mesure la différence, tout en traînant gelée dans la région, pour d’inlassables pèlerinages, mais cette fois sans ses tendres sms qui  me guidaient, sans avoir à vite rentrer pour me préparer à l’amour, comme tout a été triste pendant cette semaine du printemps, et même ici, il faisait froid et le vent soufflait, comment peut il me laisser seule ainsi ? alors qu’il était d’accord pour nous revoir ? je pleure tout en risquant ma vie sur les falaises. Je retrouve l’endroit où l’on discuta longtemps, un matin, plage de la Garonne. Une crise déjà, mais alors, tu m’aimais et tu croyais en moi.

C’est vrai, j’avais réservé cette semaine là depuis novembre, au cas où on serait déjà revenus ensemble, ou bien, juste pour ces pèlerinages, et puis non, pour rien, juste le tropisme animal qui me pousse vers le sud, périodiquement !

Et lui, comme cela tombait en même temps que sa « reddition », il a cru que tout était programmé encore plus finement, qu’une fois de plus je voulais tout contrôler. Il a du se  sentir « castré » ?

 

Si je n’avais pas réservé cet absurde studio trop petit, (les précédents comportaient au moins deux pièces, une cuisine séparée etc .. ) ou si j’avais eu le courage d’annuler devant son revirement si redouté, il aurait eu alors le choix des armes, des lieux, du moment et tout se serait peut être bien passé, parce qu’il l’aurait voulu, lui, depuis le début du projet.

Mais avec des si ..

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Ce matin, j’ai imprimé ta dernière lettre "d’amour", en date du  2 mars, le lendemain de ta reddition, un samedi qui plus est ! et tu étais la pourtant.

Elle est tellement émouvante avec ses aveux (« tu avais déjà gagné mais tu ne le savais pas, à peu près à l’époque du Portugal ») avec ses conditions aussi, un cadre qu’il rédigerait bientôt, et cette idée m’excitait tout autant qu’au début la fameuse « liste de soumise » ;-)

Elle est émouvante parce qu'elle sous entend un avenir possible. j'aurais tout accepté. Meme prendre un amant si ça t'aurait fait plaisir.

Elle est émouvante aussi par les craintes qu’elle sous entend, et qui hélas, s’avèreront, et par sa longueur (deux pages !), du jamais lu depuis longtemps, quel bon présage ..

 

Cela me rend triste qu’il ne l’aie plus, cette lettre car un jour, le 8 mars - où il a cru que je ne compatissais pas assez à "son Problème", il a tout détruit sans m’avertir : notre boite mail et son contenu depuis 2009, et le site sur lequel je lui mettais nos photos en tous genre, nos vidéos, soigneusement classées, pour que plus tard, il se souvienne .. et sans le moindre regret, il a tout bousillé irrémédiablement. Il n’a plus rien. Il s’en fout.

Cette lettre ultime datait de quelques jours avant le clash.

Ainsi que les commentaires tardifs mais flatteurs, sur les fameuses photos litigieuses .. des années qu’il n’avait pas commenté ces photos sur le site ! des mois qu’il n’avait pas été le voir !

Donc cette lettre rejoindra les quelques autres, manuscrites elles, que je garde dans une mallette, dernier sursaut, dernier écho d’un amour malade .. mais pour l’instant elle est sur mon bureau et je la relis souvent.

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Curieusement, ce n’est pas les premières années que je regrette, elles ne sont que doux et fous souvenirs, -  toutes ces choses, tant de villes et de débauches délicieuses, -  mais la dernière année, le premier semestre 2012. Les cendres sont encore brûlantes et je ne cesse d’y penser, à cette patiente mais sure, mais ascendante reconquête !

La haine de janvier,  effrayante, aphrodisiaque et démoniaque.

Les hésitations de février, l’aveu pour cette conne de S. mais finalement l’après midi torride et la promesse d’une troisième fois (alors qu’il avait été décidé deux seulement)

Mais ensuite brouille et refroidissement, que seul mon exil à Lisbonne a pu atténuer.

Puis le fameux  15 22 29, à vrai dire une séance aussi ratée que la toute dernière sinon pire, mais là, du moins, c’était au donjon, et là, il m’avait curieusement demandé de revenir et écrit ce récit à l’emporte pièce ! rien n’était perdu, au contraire ! Il restait étrangement positif et j’avais même réservé la prochaine fois le soir de mon retour, à sa demande !

 

A partir de là, rien que du merveilleux, on était « sex friends » et c’était tout simple : juin et août, solaires, brillants, indiscutables !! la confiance et le désir sont au rendez vous, et cette forme de gaieté aussi, qu’il a complètement perdu désormais. Ne plus être avec moi ne l’a pas rendu plus heureux, bien au contraire !

Il m’avait rendu son mot de passe, il me désirait le 12 août, et le 16 le désir était encore là, tout de suite en arrivant  ! Il se laissait photographier de nouveau, on se voyait longtemps, je n’avais pas encore regagné le café du lendemain ni le fabuleux « bébé », mais ça ne saurait tarder n’est ce pas mon cœur ? Il me laissait à la plage, ou bien sous la voute de la porte d’Italie, bientôt, je reviendrai, oui, je pars contente, je suis contente. Tu aimais tant faire l’amour avec moi et c’était une certitude, un dogme jusque là intouchable.

 

Oui cette période qui n’a pas un an, me torture par sa beauté, son intensité, sur les photos, je regarde mon visage, mon sourire, et je ne me reconnais pas, ainsi que le ciel bleu qu’on ne voit plus depuis si longtemps.

Et ces projets qu’on peut faire à nouveau, réserver des trains, un hôtel, refaire sa valise, oh je n’étais pas trop exigeante, déjà si heureuse, un jour je t’ai dit façon de rire  « deux heures de baise pour deux mois de sérénité » ! comment a t il pu me refuser même ça alors que lui aussi prenait tant de plaisir ? où est ce cadre qui m’aurait rassurée ? pourquoi m’en avoir parlé et ne pas le finaliser ? et surtout pourquoi avoir voulu me quitter pendant cette si belle période ?

 

Je redoute le retour du printemps, puis de l’été, ce ne sera pas pareil .. et puis on n’a plus le donjon, chassés nous même du  paradis, tels Adam et Eve punis du péché de chair. Je meurs de ne plus te voir chercher la clé dans ton imposant trousseau, et me faire entrer, je sens encore l’odeur de la cuisine, en bas, et celle, chaude et forte, du sol en sisal du grand salon. Tout était toujours bien rangé, et l’on dérangeait tout, utilisant les canapés, le  lit, les tables et jusqu’au tabouret, et le sol aussi .. pour nos folles étreintes, si longues, si parfaites, si totales, je ne guérirai pas de cette privation, mais il fallait qu’elle arrive, c’est peut être toi qui a raison, je ne sais pas. 

Comme je m’en veux de t’avoir donné cette idée : sans moi tu n’aurais jamais eu la volonté de le faire. Et je ne pensais pas que tu irais jusqu’au bout. Tu savais bien que j’adorais cet endroit, et qu’il était ton seul espace de liberté. Normalement le 2 ème bail finissait en février 14. Il aurait fallu tenir jusque là. Mais je n’ai jamais cru à la réalité de ce bail. A tort.

 

Ce qui me manque, c’est la sécurité : ne pas  se dire « c’est la dernière fois que je viens » comme je l’ai fait trop souvent à cause de toi, c’est se sentir attendue, acceptée, et entièrement, c’est repartir le cœur léger après de tendres au revoir  car je sais que je reviendrai dans quelques semaines avec plein de choses à se raconter (et à faire !) . oui en ces temps de luttes éternelles où rien n’est jamais acquis, ces rares moments de pur bonheur, j’y repense comme à des moments précieux et les derniers, c’étaient justement, … en 2012 ! .. Pauvre sotte .. ceux là justement  je les croyais solides cette fois, car on revenait de si loin .. j’étais la seule à y croire.

 

Ce qui me manque aussi tellement : notre « familiarité », ce naturel dans les conversations, virtuelles ou réelles, les messages matinaux, cet humour partagé, tes calembours,  oui, c’est terrible d’avoir du se contrôler, préméditer, faire attention à tout .. comme c’était bon ce mélange d’entente intellectuelle et de complicité, de crudité et de tendresse, si ce n’était pas de l’amour, ça y ressemblait, tu sais .. quand tu me parlais météo, ou botanique, je savais que tu allais mal, mais j’avais la patience d’attendre plusieurs pages pour orienter la conversation vers des sujets plus passionnants !

 

Maintenant, c'est comme si m'avait arraché la peau, parce que tu m'arraches à toi, et comme si je devais coucher dehors, parce que j'ai perdu ma maison, "notre" donjon, et je réalise enfin qu'il était ton cadeau permanent, le lieu de tous les possibles .. 

 

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Petites choses que tu ne connaitras jamais, achetées entre le 1er et le 8 mars.

 

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