Mardi 26 juin 2 26 /06 /Juin 16:02

 

Cette maxime s’appliquera au nouvel objectif que j’ai atteint cette après midi là, et sans même me donner trop de mal : capturer de nouvelles photos de lui alors qu’il ne le voulait plus.

J’en suis à trois sur cinq d’atteints, depuis mai, et il n’y a aucune raison que cela ne continue pas en si bonne voie !

 .ici  coupure perso............................................................................................................................

Matin un peu « blanc », et non pas « bleu » pour changer de météo, mais  je retrouve la ville, le port et le marché avec le même plaisir

. Cette fois je ne jouerai pas au plus fin, et c’est moi qui envoie le premier texto pour  éviter toute angoisse : « bonjour, tu n’as pas commandé le soleil ? » il me répond presque aussitôt, un peu trivialement et à ce détail je pressens qu’il a « une petite envie », contrairement à la dernière fois. « si tu veux toujours une relation sexuelle, rdv à 14 à l’endroit convenu » .. il y eut plus élégant et plus joli  ..

Qu’importe, et il me reste deux heures à tuer, je déteste ces attentes matinales, mais venir directement du matin  me stresse aussi, un retard de train ou une non disponibilité de ma chambre étant toujours possibles.

Je me débrouillerai pourtant pour être en retard, il a fait déjà deux fois le tour de la porte d’Italie et mes talons hauts m’ont ralentie .. ma jupe neuve est si étroite que je n’ai pas mis de culotte, pour ne pas avoir de marque !

Il a les cheveux un peu longs que la chaleur fait boucler et a l’air bien disposé, quoique un peu tendu, toujours aussi virtuose dans la reconnaissance du quartier, déjà fleuri de lauriers rose.

Il se gare et nous entrons ici pour la vingt deuxième fois, c’est quand même incroyable ! Les cigales sont en avance et chantent dans la friche industrielle voisine. Comme le soir de l’ingénieur.

Une fois franchi le seuil infesté de fourmis, le rituel commence mais je ne m’en lasse pas : me demande si je veux passer aux toilettes, et monte préparer les lieux, il est devenu rare qu’il se presse tout de suite contre moi (la dernière fois c’était le 31aout, avant le deuxième « séisme »), mais je ne me décourage pas pour si peu, et avec raison, car une fois en haut, tout se passe bien : il a déjà  enlevé sa chemise et débouché une nouvelle bouteille de muscat, et ouvert la porte du donjon, et se rapproche de moi, en me tendant la petite jupe en vinyle qu’il a été chercher dans la commode, c’est le signal que je dois me préparer, et je le fais, je sors mes bas, m’extirpe de ma jupe étroite pour enfiler celle la, bien plus courte, et l’invite à faire le chevalier servant, m’aider à mettre mes bas, comme il le fait souvent car il adore ça !

 

J’ai bien sur une idée derrière la tête, ayant pris soin de garder sous la main mon appareil photo et je tente le tout pour le tout, renversée sur le canapé, une jambe tendue, le bas engagé sur la cheville, c’est lui qui doit continuer ..et j’en profite pour dégainer l’appareil, il n’a pas le temps de réagir, je prends quatre photos en catastrophe, mal cadrées, si bien qu’une seule sera évidente .. mais il a à peine protesté, ni caché son visage, l’objectif est atteint !

A ce moment là je crois il reçoit deux appels sur messagerie, sa fille qui doit  lui annoncer son classement,  et sa femme,  probablement pour la même chose.

Je le laisse bien sur aller rappeler, l’invitant même à descendre pour plus de discrétion.  

 

ici coupure perso .................................................................................................................................................................................................

 

Ensuite, à ton retour, tout est un peu confus, car nous avons beaucoup parlé, avant, pendant et entre temps, tout en se livrant  sans retenue à toutes sortes de privautés, déjà dans ce salon et l’absence de musique ne me gêne même pas, puisque je ne la remarque pas,  tu t’agenouilles entre mes cuisses et me lèche délicieusement, la dernière fois tu ne l’avais pas fait et j’avais peur que tu ne le fasses plus !

Je ne sais plus si c’est avant ou après, tu me caresses aussi, avec tellement de science que je jouis rapidement entre tes doigts, les cuisses impudiquement relevées, d’ailleurs je trouve que je passe beaucoup de temps littéralement les jambes en l’air, alors qu’avant j’hésitais à le faire, (un jour écarter les cuisses te semblera un geste naturel »)et je veux que tu appuies ton autre main sur mon ventre, je veux que tu me possèdes,  je veux aussi te posséder, prendre ta queue bien dressée entre mes mains, et tu pousses une exclamation de surprise quand je la happe dans ma bouche sans la moindre retenue ! Oui, c’est comme ça ! ..

 

 Ici choses perso! ...........................................................................................................

 

Du coup j’ai un peu la rage, et quand tu m’entraînes de l’autre coté pour la séance Sm prévue le mois dernier, je décide en un clin d’œil de passer à l’action, sans aucune préméditation : non, ce ne sera pas moi la soumise, d’ailleurs  as tu seulement envie de ça ? alors que tu en as une toute nouvelle à ta portée ? (avec moi tu n’as plus envie que de sexe).

Alors, bien que je pense que tu refuserais, je t’ai demandé d’entrer dans la cage, ça tombait bien, tu étais à coté, venant de régler la musique ..

 

A ma grande surprise, que dis  je ? mon ébahissement !! tu as soulevé la grille coulissante et tu es entré en silence, t’asseyant à l’intérieur, nu, sans la moindre résistance !

Panique à bord, je n’ai rien préparé bien sur, aucun scénario ne me vient à l’esprit, je crois encore à une plaisanterie, tu vas rire et te relever, et sortir ? mais non, tu arbores même l’expression caractéristique des soumis(ses) qui m’avait frappée dans toutes tes photos « d’avant » : une expression, justement sans expression, voire bovine, les yeux baissés, une expression que je n’ai jamais su prendre, moi, toujours prête à parler et à rire pour dissimuler mon trouble.

Oui, tu as vraiment ce symptôme « hystérique » de savoir parfaitement jouer la comédie, t’adapter si vite à la  situation qui se présente, et ça me fait un peu peur ..

Incapable par nature de jouer les dominas, j’opte pour le même ton léger que si je dois être « soumise », et je fouille frénétiquement dans les tiroirs, à la recherche d’un collier, d’une laisse (oui j’ai envie de ça pour moi et donc pour toi aussi !) je sors des trucs en cuir mais tu me dis que ce n’est pas ça, je cherche encore et enfin trouve un collier avec la laisse métallique déjà clipsée dessus – si ça se trouve tu l’as utilisé récemment pour ta greluche – eh bien tu vas voir l’effet que ça fait, en plus j’ai du mal à le fermer à cause de ton cou de « taureau » je pourrais facilement t’étrangler avec, mais tu ne mouftes pas, toujours passif, les jambes en tailleur et la queue bien dressée .. elle m’est inaccessible, mes cuisses (massives) ne passent pas entre les barreaux, j’essaie pourtant, mais il faut que je t’attache aussi au moins une main, tu me dis « débrouille toi », non, je ne prendrai pas les menottes, trop maladroite, et je ne sais pas où sont les clés, ça risque d’être dangereux,  je trouve un bracelet de force, et j’y accroche une chaîne pourvue d’un mousqueton, chaîne que j’enroule plusieurs fois autour des barreaux ! te voilà  prisonnier ! Maintenant tu oses me regarder avec tes yeux bleus, et un sourire énigmatique ..

 

A ce moment je comprends une chose : c’est en fait, la personne soumise qui a le beau rôle, car elle est l’objet du désir .. celui ou celle qu’on veut enferme et attacher  pour le garder .. et j’aimais être ton objet de désir, oh que oui !

 

Pour achever ton humiliation, et la tu n’oseras pas protester, je vais chercher l’appareil photo, et je prends plusieurs clichés de toi dans cette position fort compromettante ! Je pense au beau banquier suisse Edouard Stern, assassiné par sa maîtresse pendant une séance de ce type ..  mais je pense surtout aux photos, et je ne comprend pas, ma raison vacille et  abandonne .. il doit être devenu fou, dans le contexte du chantage  selon lui non oublié !

Alors, preuve par neuf donnée du  retour de la confiance ? masochisme profond ? envie de prise de risques ? ou  il  va encore me dire que c’est pour me faire plaisir ?

 

Je ne demande pas, ce n’est pas la peine, là non plus je n’aurai pas de réponse.

On est passés de l’autre coté du miroir, c’est tout. J’ai du mal à me remettre de ma surprise ..

 

Mais je le libère, cela doit être mon rôle, pas le sien. Plus tard, je regretterai de n’avoir pas mieux exploité ce moment, par exemple en allant regarder son téléphone pour me faire une idée des sms échangés avec l’autre, pire encore, le laisser et partir avec sa voiture faire un tour, en lui laissant un téléphone, il appellerait qui dans son affolement ?

Mais sur le moment, aucun de ces projets pervers n’effleure mon esprit troublé mais trop honnête !

 

Au contraire, on fait comme si cela n’avait été qu’un fantasme, et je me demande un peu, quand même qui a « fait plaisir » à l’autre ! ..

Mais j’ai rempli au delà de mes espérances l’objectif numéro trois, alors que je ne voulais au départ que des photos « soft », et il m’a mis un bazooka entre les mains ..Et .., j’aurais voulu aussi .. des photos comme au mont Faron, mais parfois, tu vois, le « moins » est plus difficile à avoir que le « plus » .. d’où le titre de ce récit.

 

Après les préliminaires, le plat de résistance ! voilà que j’adopte à mon tour le ton désinvolte que tu prends maintenant pendant l’amour : tu aimes adopter un ton trivial : « tu as pris ton pied ? » ou « bien salope, tu es une vicieuse, tu me manipules …bien sur si tu me ramènes ton cul » et j’en passe..

Cela fait partie d’un tout, et j’avoue que ce tout me plait, et qu’à chaque étreinte je deviens plus addict, il y a certes ces mots vulgaires, voire cyniques, mais aussi des moments au delà des mots, et puis d’autres découvertes encore, d’autres façons d’atteindre le septième ciel, des baisers tendres même, et puis des mises au point, des projets pour le break de six mois  qu’il me demande  tout en me faisant l’amour assidûment.

Drôle de break .. pour se ranger  ou pour baiser plus à l’aise sa cagole ?  quand je lui demande avec une petite voix inquiète si cela signifie aussi le silence radio internet, il se récrie, »oh mais non, on continuera à s ‘envoyer des photos de voyages, on aura une converse le jeudi soir «  bon, alors dans ces conditions ..

c’est le moment de lui avouer que cet été je fais un circuit dans le sud de la France (la Salette, la route Napoléon qui m’amènera, la semaine du 15 août, aux portes de Toulon, puis vite j’ajoute qu’ensuite je remonte en Auvergne par les Cévennes, et .. « on pourra se voir ? – bien sur mais juste boire un verre, je veux un vrai break, six mois pour savoir enfin ce qu’il se passera si on ne baise pas, dans ma vie sexuelle » .

Il ajoute que s’il voit que tout va mieux sans moi eh bien ce sera vraiment terminé, sinon, eh bien , ce sera novembre, on se reverra en novembre » (et moi la dedans ?)

Il va même oser me promettre le Mont F. et sa pinède ! promesse non tenue en 2011, rappelons le .. et pourtant je le crois, et c’est bizarre, mais j’ai l’impression que ce mois de novembre, après son nouveau trek aux Andes,  lui fait envie, vraiment envie et qu’il  en est curieux ; novembre reste le seul mois où l’on se s’est jamais vus, alors je n’ajoute rien, un break comme celui la, j’en veux bien, qu’est ce que ça change au fond ? Pendant l’été on reste toujours plus de deux mois sans se voir, même en 2009 : 11 semaines.

Surtout qu’une fois  il se coupe et me dit brusquement qu’en août, on fera l’amour ! pour se contredire ensuite. Il sait bien que si je « ramène mon cul »..

 Je crois que tout cet arrangement s’est fait avant l’épisode de la cage, oui, il fallait vite lever un peu d’ambiguïté au début de cette quatrième séance de 2012 qui n’aurait du n’en compter que trois. Normalement.

Mais tout est tellement confus, confusion des corps et confusion des sentiments et des mots ..

On a, pour mémoire, continué l’œuvre de chair sur le canapé du donjon, puis sur le lit, puis à nouveau le canapé, et encore des photos rapprochées, on n’a plus l’habitude, il faut en faire plusieurs pour accommoder l’objectif, heureusement mieux placé, il vient à ma rescousse, puis c’est à nouveau juste baiser encore et encore, et c’est encore ce qu’on a inventé de mieux au monde ..de plus fort et de plus beau.

Cette fois, pas de retenue : son abstinence de mai n’avait rien donné de bon coté conjugal, et il a eu l’impudeur et la franchise de me le dire, alors … j’ai envie que tu viennes dans ma bouche, et pas seulement pour être sure que tu ne triches pas ! et en quelques secondes .. tu jouis et j’avale à mesure les longues giclées de sperme que tu me donnes en criant ton plaisir, tout comme « avant », sans retenue.

 

Quand tu me déposeras, à plus de 19 heures sous la porte d’Italie, il y aura beaucoup de baisers, et bien plus de reconnaissance que de rancœur, puis pour la première fois depuis longtemps tu pourras me sourire et m’envoyer encore des baisers de la main en réponse aux miens. Même sans rendez vous certain. Sans « à la prochaine ».

 

Tout est simple et léger. Demain on ne se verra pas mais c’était prévu je suis maintenant bien dressée, l’année dernière c’était au prix fort déjà : alors  j’ai réservé mon train à 14h, pourquoi demander en étant sure d’avoir un refus ? pas de demande, pas de refus, pas de déception, et voilà. A peine si je repense à un certain 22 mai, lendemain de fête « j’aime mieux te voir que manger » ..

 

 

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 et le lendemain, de l'eau claire était revenue dans "ma" fontaine ...  Oh, je t'aime!!

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Mercredi 29 août 3 29 /08 /Août 18:58

Au risque de déconcerter mes lecteurs compatissants, ce nouveau chapitre marquera une pause dans la spirale d’écbec de ce dernier semestre (restons prudente !)

Cette embellie aurait déjà eu lieu  depuis longtemps, si je n’avais pas sans arrêt ramené son aventure sur le tapis, nos deux dernières rencontres ayant été plus légères que les précédentes.

 

Mais à distance je prenais des airs offusqués s’il tentait le moindre marivaudage sexuel,  je lui demandais de retirer avatars coquins (de moi) et commentaires à l’avenant. (tu sais de quoi je parle).

Et  je savais bien qu’il n’insisterait pas et ferait tout de suite marche arrière, ce n’est pas un combattant ! Mais je ne pouvais pas surmonter ma jalousie et toutes les idées noires qu’elle m’inspirait ..Je ne comprenais pas, surtout, qu’il tienne tant à poursuivre cette relation – au départ une simple vengeance en retour du chantage, selon lui – si vraiment on se réconciliait comme il m'avait semblé.

Ou alors, cette femme lui servait elle de boost ? Affreuse idée.

 

Dans cette ambiance tendue, il m’a concédé cette brève rencontre d’août qu’il m’avait promise en juin,  « si tu tiens à venir, je ne peux que le jeudi matin » ..  cette remarque dédaigneuse ne  m’a pas découragée, au contraire, j’ai tenu bon, et  pire,  il ne s’en tirerait pas avec un café ! Alors que j’étais censée être dégoûtée de l’infidèle.

Une négociation de marchands de tapis s’en est suivie : il ne voulait me donner que deux heures, j’en voulais quatre (soi disant pour s’expliquer) et il m’en a concédé trois et demi, avec un certain énervement mais sans trop se faire prier.

 

Première étape : résistance brisée.

 

Cet épisode a eu lieu le week end précédent notre rencontre, il était de garde et nous avons passé de grands moments sur msn, à son initiative, pendant ses moments de liberté. Une incroyable assiduité!

Il a commencé par me « rendre » son mot de passe de messagerie, privilège aboli en décembre dernier. De guerre lasse.

Je savais bien que je n’y trouverais rien, mais pouvoir me promener dans sa messagerie me permettait de supprimer des messages à moi que j’aurais pu regretter – trop violents, ou trop tendres ou jugés maladroits –

Et puis de la, au fil d’une conversation naturelle, parfois amusante, tout s’est déroulé en cascade.

Avec lui, c’est comme ça : si j’obtiens une première chose après l’avoir tanné pendant des jours, tout le reste suit, sa résistance se brise, il abandonne et se met à table -  avec une certaine volupté d’ailleurs.

J’ai souvent observé ce phénomène, mais cette fois là, je ne l’attendais plus !

Et pendant ces deux  jours, j’ai obtenu le maximum.

Après la matinée du 16 août, le mot de passe, et enfin, toutes les dates concernant  S.

Il a du aller les chercher dans sa coupable messagerie, car il ne s’en souvenait plus (ou feignait de ne plus s’en souvenir, car moi je me souviens de toutes les nôtres, toutes) et il a beaucoup de mémoire pourtant.

 

L’histoire a commencé en janvier, et non pas en décembre comme je le pensais, une semaine après notre glaciale rencontre.

Par une simple visite guidée du donjon, une fille après l’autre, et toutes deux effarouchées par les caméras braquées sur les endroits stratégiques (caméras qu’il ne maîtrise pas du tout d’ailleurs, laissez moi rire).

La plus belle, celle qui ressemble à une Mélanie Laurent de 40 ans, il n’a pas osé la brancher « trop belle pour moi » a t il dit – et surtout indifférente ? –

La seconde, « petite et boulotte et moins jolie que toi » l’a rappelé peu après cette visite (qu’il m’a dit ..).

Second rendez vous un mois plus tard. Jeux dans le donjon, très sages, pas de cage ni de carcan -    et confidences mais pas de rapport sexuel (encore soi disant) .. Exposition des problèmes existentiels de la dame : elle n’aurait découvert la masturbation que l’année dernière ( ça promet !) et son but serait de jouir en présence de, au choix : son mari, un amant, un couple, une femme etc … qui d’autre ? mais jouir ! Elle essaiera tout, d’ailleurs, cette salope frigide, en particulier mon homme trop complaisant !

Rien de plus excitant pour le pédagogue et le bienfaiteur de l’humanité qu’aime être T. .. Son coté « moine soldat ».

N’entrons plus dans les détails, mais le fait qu’il ait concrétisé pendant que je passais mon mois d’exil à Lisbonne a aidé la pilule à passer. Le salaud m’avait même écrit le matin même ! Le matin d’un mardi, et pour cause ..

Puis, et là je sens qu’il aggrave son cas, encore deux fois : 15 mai et 10 juillet. Et depuis, rien.

 

C’est bizarre mais je le crois. Après ses mensonges par omission, quand il passe aux aveux, il est toujours sincère.

Le fait que je puisse tout dater et mesurer arrête instantanément la machine infernale. J’ai l’angoisse des dates, des intervalles, et les connaître m’apaise, ma colère et ma tristesse s’envolent, c’était aussi simple que ça ..

 

Autre remarque, quand il se met à table aussi carrément, c’est que l’histoire est terminée. Cf avec Emilie.

Autre remarque encore, plus prosaique : il ne couche jamais le premier soir. Sauf avec moi.

 

On s’est quittés dimanche soir donc presque tendrement, se faisant des compliments, le tout est qu’il reste en de si bonnes dispositions jusqu’à jeudi matin.

 

++++++++++++++++++

 

Je retrouve facilement la route du  donjon, venue d’un joli hôtel avec piscine à l’orée de son village où je me suis installée hier pour deux nuits. Chose curieuse, je n’ai toujours pas été voir sa rue, sa maison .. je sais d’avance que je me perdrai dans cette banlieue résidentielle, et puis quoi ? sa maison ressemblera à toutes les autres, et sûrement bien à l’abri des regards. Non, ce que je préfère, c’est rouler sur l’A... qu’il emprunte plusieurs fois par jour.

Je n’arrive pas à être en retard, comme toujours.

Il arrive peu après moi (lui est toujours pile à l’heure, tel une montre suisse) et dans la rue déjà, il m’embrasse avant de se diriger vers le donjon.

Il a quand même apporté son cartable (une manie !) alors que ce matin il ne travaille pas et retourne ensuite déjeuner .. avec madame.

Le garage est fermé,Roland est en vacances, mais  le patron de l’atelier voisin nous hèle et nous demande où l’on va ! c’est la première fois.

Il faut bien dire qu’on va « chez Roland » - il n’est pas là – oui on sait, mais on a les clés » et T. d’exhiber l’imposant trousseau.

 

Cette visite n’est pas innocente, même si j’ai apporté deux dosettes de Nescafé. Pendant la converse décisive, j’avais tâté le terrain avec aplomb et humour, lui donnant à choisir – sans prévenir -  entre deux options : baiser ou se mettre à table (volontairement vulgaire !). j’ai sorti ça sans préméditation en fait ..

 

Envie, simplement, de sortir de l’ambiguité. Envie tout court ..

Je craignais un peu  qu’il me jette et se drape dans sa dignité, mais non, il a saisi l’occasion et à plusieurs reprises, m’a dit qu’il prenait l’option baise (volontairement vulgaire lui aussi). Et puis il s’était déjà mis à table, il ne restait donc qu’une option.

Les eaux remontaient ..

 

Aussitôt dans la cuisine, il m’embrasse longuement .. bon signe ça, puis pendant que je prépare le café, il monte déclencher la clim à l’étage « salon et donjon ».

La chaleur offre un bon prétexte pour s’installer la haut, car en bas, il n’y a pas de clim et le soleil est déjà pesant.

Libérée d’une certaine pression, je reprends mes marques en ces lieux, les fantômes n’y existent pas, c’est toujours ici et maintenant,  lui et moi, c’est tout, est ce que je m’aveuglerais ?

Surtout qu’il revient près de moi, laissant refroidir son café. On s’embrasse à nouveau, et enfin j’ose attraper sa ceinture pour le rapprocher encore de moi, et sentir ce que j’adore toujours autant, la merveille de la nature masculine, ce renflement prometteur de plaisir et révélateur de désir ..

Oui c’est là, et bien là ! je commence innocemment par déboutonner sa chemise, qu’il enlève aussitôt, puis la boucle de sa ceinture en cuir, puis le bouton du jean noir, encore rêche, sans doute acheté aux Etats Unis l’année dernière.

Moi je n’ai rien sous ma jupe à rayures sage, et j’ai joué le naturel : pour ne pas paraître servile, je n’ai amené ni bas, ni talons hauts ni jupette en vinyl, car on était censés boire un verre, c’est tout.

ça n’a pas l’air de le gêner, mais il me dira plus tard qu’il aurait quand même bien aimé ..

 

A cet instant, je suis juchée sur l’un des tabouret du bar, ouvrant les cuisses à lui en basculant sur le bout des fesses et avec une incroyable facilité, me voici bientôt embrochée mine de rien, et sans aucune préméditation :  c’est arrivé aussi simplement,  tout en s ‘embrassant, et toutes mes velléités de feinte résistance oubliées ..

 

Personne ne le croira, mais je pense qu’on a du rester plus d’une heure l’un dans l’autre, moi toujours sur ce tabouret infernal, d’ailleurs je ne verrai plus jamais un tabouret de bar en pin de la même façon !

Le pire est qu’on parle en même temps, de tout et de rien et aussi de cette étrange façon de faire l’amour, avec une sorte d’amusement émerveillé.

 

Rien n’est interdit, tout est évident.

 

A un moment, je sens le tabouret tanguer sous moi, c’est que sans le vouloir j’ai intensifié mes balancements et d’un seul coup le plaisir survient, encore dans une nouvelle position ! il me dit « j’aime ton visage quand tu jouis .. -, c’est vrai que ça se voit ? "j’ai honte pour ma part, je n’aimerais sûrement pas cette expression là,  mais c’est un peu tard pour avoir honte, la vague est passée et elle repassera une ou deux fois encore, alors que j’essaie de garder une contenance un peu digne .. rire et sourire ..parler.

 

Je me rends compte à un moment qu’il n’a pas mis la  musique en route et que je ne l’ai pas réclamée comme je le fais systématiquement.

 

Le cas ne s’est présenté qu’une seule fois : quand on attendait nos « invités » en mai 2010, et que dans ce salon on avait pris un petit acompte en silence, car il n’avais pas su mettre en route le lecteur de CD du salon - mais ça avait duré quelques minutes seulement, et là, tout le matin, pas de musique, et pas d’angoisse du silence .. le naturel toujours, oui comme pour faire comprendre qu’on n’a nul besoin d’artifice, pas de musique, pas de tenue spéciale, pas d’instruments de torture ou d’enchaînement ..

Plutôt que le chevalet de FX, le tabouret de Roland !

Deux cafés pas finis, et rien d’autre que toi et moi. Cette étrange étreinte, cette drôle de faim ..

 

Au bout d’une heure environ, il y a eu une petite pause bien instructive.

Déjà, dans le registre « je me déboutonne », il me dit soudain que son aventure avec S est terminée, et que c’est elle qui l’a largué avant hier, par mail… pour une femme, dont elle serait tombée amoureuse !

Mon premier mouvement est de me mettre à sa place : être largué est une expérience des plus horribles, mais il n’a pas l’air d’en souffrir trop : « est ce que j’en ai l’air ? » dis tu.

Oui mais tu sais si bien dissimuler ..

Ensuite j’ai de la peine à y croire.

Au premier niveau : elle a pu lui raconter ça pour ménager son amour propre et se donner un bon prétexte à la rupture. Il est en effet bizarre qu’une mère de famille se retrouve lesbienne à 43 ans, avec une femme rencontrée sur le net. Peut être que le donjon l’ennuyait, elle !

 

Au second niveau : il a inventé cette histoire pour avoir la paix avec moi. Je sais qu’il adore parfois se dévaloriser surtout si l’intérêt est stratégique. Bien sur, il me dit qu’il fera suivre le mail, mais avec Emily, il avait été jusqu’à la prévenir qu’il lui enverrait un faux mail de rupture et qu’elle devrait y répondre tristement ! Ensuite, il m’enverra le tout et bien sur j’y croirai ! En évoquant cette histoire je bouts encore de colère et de honte !

Ce procédé leur a permis de continuer leur histoire pendant six mois, à raison d’une séance par mois et d’un dépucelage difficilement géré ! (voir chapitres dédiés). Elle habitait Nice à une heure de train, quoi de plus facile?

Une fois la chose faite, il l’a laissée pour de vrai, et j’en ai la preuve, ayant alors les clés de ses deux messageries et ayant même pu dialoguer en direct avec la demoiselle,  qui m’avait « sauté dessus » en me prenant pour lui ! Elle a un peu insisté mais rien de comparable avec moi!

 

Revenons au présent. Je n’ai pas insisté, à peine mis en doute, ce n’était pas le moment.

Si c’est vrai en tout cas, je trouve qu’il ne l’a pas volé ! Mais je suis torturée par l’idée qu’on regrette toujours …ce qui se refuse. Qu’on suit celle qui fuit, même lui, bien sur tant que ce n’est pas avec moi (à vérifier mais bon).

Pendant qu’on récupère en buvant une goutte de Muscat, celui de juin resté entamé, je creuse un peu la chose, concernant un éventuel regret. Il finit par me dire que oui, il aurait bien aimé continuer à « la soumettre », car en 4 rencontres, elle a toujours refusé le carcan, la cage et la croix ! Seule la table Ikea (aussi magique pour moi que ce damné tabouret maintenant) a eu ses faveurs, elle aurait réussi à y jouir, et elle aurait accepté de porter une « tenue de salope », alors que la première fois, elle était venue en pantalon et pull.

Il enfonce le clou et confirme ma crainte : avec moi, il  a « fait le tour » des attractions du donjon, et encore ça a pris du temps puisque je ne suis pas sur place ! Il m’avait dit être blasé du donjon, mais en fait, non, pas avec de nouvelles proies .. sinon pourquoi le garderait il ce donjon ?

 

En l’écoutant parler, je me triture déjà la cervelle pour trouver d’autres idées, sans me dire qu’avec une baignoire, une table de cuisine, une chaîne,  lui dans la cage et maintenant un tabouret, on a déjà bien avancé ..

N’empêche, alors que je fais semblant de n’en avoir rien à faire, j’éprouve une puissante nostalgie de nos séances jusqu’à l’année dernière : porter les fers médiévaux et le collier de bronze comme des bijoux, debout contre le mur noir, être immobilisée dans le carcan, dans la cage, pénétrée par le hook accroché à mes cheveux noués, tout cela qu’il oublie avec moi, parce qu’on l’a trop fait, parce que ma soumission semble acquise ! C’est sur un autre registre que je me rebelle, refusant la rupture et l’éloignement.

Impossible aussi de penser au libertinage où il pourrait me prêter à d’autres en sa présence : il n’ose plus faire ça, surtout par peur de ne pas assez désirer les autres femmes la première fois (cf « une soirée libertine ») et de démériter devant les autres hommes.

Et un homme seul et lui voyeur ? Et un petit tour à l’Ortaline ? non, ça ne lui dit plus rien, lui qui a couru après ça au bout d’un an de mariage et pendant des années ! En général, un libertin le reste jusqu’à la mort (cf DSK, Berlusconi et Victor Hugo).

 

Alors bon il me reste « ça » c’est à dire se faire l’amour comme on va recommencer à le faire sur les deux canapés des lieux, toujours au naturel et sans musique, et avec cette ardeur que j’adore, ce besoin.

 

Je lui demande avec inquiétude  si la culpabilité ne va pas l’assaillir : je sais qu’en sortant de là, il va aller déjeuner avec sa femme qui revient chez eux exprès tous les jeudis, il me dit que non, quand il a envie et qu’il en est heureux, il n’y pense même pas : c’est dingue .. alors que normalement c’est là qu’il devrait se sentir coupable !

Il me dit – comme l’année dernière ! – que je peux revenir quand je veux, dès le mois prochain retour de New York, et puis l’automne et puis .. plus de deadline, plus de Sophie du moins officiellement, je crois même entendre un « ma chérie » quand on fait l’amour, il fait chaud malgré la clim et comme un certain été, des gouttes de sueur tombent de son front sur mon visage, je voudrais que cela ne finisse jamais, faire l’amour encore et encore et passer du temps ensemble, car on (je ?) ne s’ (m'?)ennuie jamais !

 

Mais  le résultat des deux derniers mois de septembre m’en dissuadent : il est  l’homme des brèves rencontres. Brèves mais fréquentes, et intenses ..  c’est le plus important, il faudra bien parvenir à s’user ! ..

Ah oui, on a inventé deux mots aussi : moi, la « coriacitude » et lui, la « pingritude » La balle est dans mon camp, pour d’autres néologismes, et j’y reviens, d’autres « attractions » et folies à inventer .. Genre le tabouret, au début tout à fait banal ! Une seule chose me "rassure" : je devrais la prochaine fois, apporter mes atours, ça il aime encore .. Vivement alors, la prochaine fois! c'est si bon de se sentir comblée, rassurée au dela du possible, de savoir que notre amour n''est pas mort, oh merci toi, merci la vie!

 

Quoi encore ? Au moment de se quitter, il a été adorable et délicat, comme souvent, il m’a même pris la main dans le petit chemin et s’est laissé photographier. Mais il ne m’a pas demandé quand je rentrais, ni même où j’allais maintenant.. C’est vraiment la seule chose qui m’a un peu inquiétée. 

 

 

  

Maintenant je me sens forte, invincible même, je ne m’alarme pas q u’il ne m’aie pas laissé de mail depuis, juste un sms en réponse au mien ..  inutile de se prendre la tête, il n’a pas la même notion du temps que moi c’est tout, avec lui c’est par crise, écrire,  et aux moments les plus inattendus ! la semaine dernière était un de ces moments, alors je ne me formalise pas et je profiterai de mes vacances : la piscine de l'hotel, la route des Cévennes, les sapinières de la Lozère sous ce soleil écrasant, les ruelles fraiches de ma ville presque natale, au coeur du Cantal. 

Oui, je suis une femme chanceuse, heureuse pour longtemps encore, je peux rêver au premier automne serein qu'il me donnera, au Panoramique, à la pinède, pour un peu j'aurais hâte que New York soit passé, pour se revoir, et continuer l'histoire fabuleuse.

 

Après tout je lui ai dit que je n’aurais pas la wifi pendant plusieurs jours. Le pire est que c’est vrai : comme à Prague, j’ai encore oublié mon chargeur de mini PC ! Laisser un mot dans la valise, toujours.

 

 

 

 

 

 

AJOUT DE DERNIERE MINUTE

 

non ,c'est lui qui est très fort en me jouant cette comédie érotique et presque sentimentale (se revoir sans limites par exemple et cette bonne santé indéniable)

Et pourtant, tu m'as laissée seule, sans un mot pour mon retour et tu savais autrefois que ça me faisait tant plaisir pour pas trop d'effort de ta part, mais c'est encore trop ...

 

Les photos qu'on a prises, certes un peu hard, tu les as reçues comme un choc violent, les as trouvées "crues, charnelles", mais meme à distance, j'ai su que cette fois ce n'était pas un compliment. Et dire qu'il y a encore un an, tu te serais damné pour une seule de ces photos! à rajouter à ton impressionnante collection!

 

 

IL n'y aura pas de miracle cette année décidément, elle va se boucler d'ici le mois prochain, bientot cela fera un an que tu ne m'as plus appelée "bébé"' de cette façon tendre et familière qui signait ton amour.

 

Et donc je n'ai pas rempli le dernier et le plus important objectif, et ces photos  devenues gênantes m'ont perdue.

 

Tu n'es plus dans la sensualité, plus dans l'amour, plus dans rien .. Sans doute la défection de S. t'a porté le coup de grace et je n'y suis pour  rien. tu t'es vengé sur moi, c'est tout

 

 

Demain, je ferai semblant de rien : je te proposerai juste, logiquement, de donner un signal fort : celui de laisser le donjon, donner ton dédit pour octobre. A quoi bon ? pour qui? Peut etre si tu  veux bien, irons nous lui dire adieu ensemble, finir le Muscat, faire l'amour ou ne pas le faire, faire semblant de profiter encore une fois des attractions qui te rendaient fou,

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 27 septembre 4 27 /09 /Sep 10:34

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 Ecureuil Battery park

 

 

Grace au Forum du Routard,  j'ai pu organiser mon séjour en fonction de mes goûts et de mes possibilités : peu de place au shopping, trop chronophage, et pas de restaurant chic (voyageant seule).
J'ai suivi fidèlement mon planning pas trop mal ficelé et il faut dire que la météo a été pour beaucoup dans le charme de mon séjour : tout le temps du ciel bleu, du soleil et une petite brise bien agréable, c'était vraiment un coup de chance!
Je n'ai pas eu mal au pieds, surtout quand j'ai abandonné baskets et chaussettes pour des sandales Décathlon, essentiel aussi!

Staten Island
En revanche le stress (heureux) de la découverte me coupait l'appétit ce qui est très dommage, mais j'ai pu déguster quelques hot dog et surtout un délicieux Burger au Corner Bistro, en bas de la Highline, avec une bonne Bud! et miracle il y avait une place assise dans cet endroit pittoresque!
Ce qui m'a frappé le premier matin à Downtown : la qualité de la lumière, car les buildings empêchent parfois de laisser venir le soleil jusqu'à la rue, mais il se reflète à l'infini dans les vitres, et cela fait vraiment des effets magiques qui font la joie du photographe!


Et puis l'immensité de tout. Et puis parfois le charme provincial de certains quartiers (ceux avec des escaliers extérieurs et des arbres, et des pavés!) et puis l'odeur de l'océan qui parvient sur les quais de promenade au bord de l'East River.

IMGP2126            jardin des scultpures
J'ai apprécié le fait qu'il y a eu peu d'attente pour la montée au TOR, vraiment spectacle grandiose avec la vue sur l'ESB, comme un mat sur le bateau de l'ile en pointe, les rivières, il y a trois terrasses et finalement pas trop de monde, on ne se gêne pas, j'ai fait de superbes photos, et dès que j'essayais de me photographier moi même, il y avait toujours quelqu’un pour me proposer de le faire à ma place !
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J'ai adoré le MOMA, (peu d'attente aussi un samedi matin, pourtant je n'avais pas de billet) et son jardin des sculptures, la sublime collection du 5e étage, la Frick Collection aussi et ses trois Vermeer envoutants, la balade en ferry vers Staten Island - même si on ne passe pas si près que ça de la Statue! -
Je n'ai fait qu'un tour de 3 minutes à Century 21, idem chez Macy’s (juste pour les toilettes lol!)
J'ai été effarée de la taille des deux fontaines du Ground Zero : sur les photos, on ne se rend pas compte ! Elles doivent sans doute épouser l'emprise des anciennes tours jumelles. Etrange aussi les deux églises jumelles, comme une prémonition, St Paul et Trinity, et leur émouvant cimetière peuplé d'écureuils ..

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La folie de Times Square, les marches rouges, et tout proche le calme bucolique de Bryant Park, avec ses sièges et tables, ses arbres aériens, sa fontaine, son terrain de pétanque (eh oui!) et sa bibliothèque en plein air! Mais à l'heure du déjeuner, beaucoup de monde occupé à manger des salades toutefois!


Mention spéciale pour le téléphérique de Roosevelt Island! il est un peu excentré mais la balade vaut la peine! on a une vue imprenable sur un pont métallique, l'East River, et l'ile verdoyante qui s'approche.

pt parcUne fois sur l'île, inoubliable promenade à pied sur les quais, avec vue très rapprochée sur la skyline de Manhattan. Cette ile résidentielle est très agréable avec ses immeubles tranquilles et ses petits commerces, à faire absolument pour retrouver un peu de calme, car l'endroit est peu connu des touristes. On peut monter sur le téléphérique avec la Métrocard, et la rotation est permanente, ne pas hésiter à découvrir ce bel endroit, ne serait ce que quelques minutes.

Encore beaucoup à dire bien sur, et les petits regrets aussi : avoir loupé la statue d'Alice a Central Park faute de signalisation (c'est vraiment le gros défaut de NY, l'absence de signalisation!), St John Divine aussi, pour laquelle j'ai beaucoup marché mais qui n'a rien de kitsch comme annoncé sur le Routard : elle est triste à mourir au contraire, à part ses jardins!
Et je n'ai pas eu le temps de voir le musée Amérindien, qui ferme tôt comme tous les musées, ni Harlem, ni le MET, ni l'AMNH, mais je m'en doutais bien, car en 5 jours il faut bien des priorités, et quand j'aime un endroit, j'ai tendance à trop y traîner alors forcément!

J’ai bien chanté à la « messe «  gospel de Tabernacle à Brooklyn. En réalité une sorte de spectacle alternant prédications et chants, aucune célébration eucharistique. Les mélodies sont simples et rythmées, et les paroles s’inscrivent sur des écrans disséminés dans la salle de spectacle, datant des années 20. Les gens debout, chantent à pleine voix, les mains tendues devant eux. Approuvent à grands coups de « yes, yes » les paroles du pasteur !


Coté souvenirs je n'ai rapporté qu'un tee shirt noir I love NY car il avait une encolure en V, des culottes de Victoria's Secret (très jolies et pas chères) de la crème BB de Gemey et leur mascara rose et vert, et une boite de haricots Campbell!, rien de rare quoi! 100 2881
Sinon la pharmacie, la nourriture et les produits d'hygiène sont bien plus chers qu'en France, les baskets m'intéressent moyennement et les vêtements sont hyper chers ou trop de mauvaise qualité (Conway, tentant mais au final sûrement décevant)

 

Je n’ai pas racheté mon Aromatic Elixir -moins cher qu’en France car Clinique est une marque américaine :  je me suis demandée si je serai encore avec mon amour d’ici peu. Et sinon, il me faudrait  changer de parfum .. il m’en reste d’ailleurs un flacon presque plein.

 **********************************************

Cotés de mes amours maintenant, oui j’avais un peu fait ce voyage pour impressionner mon amant, et aussi en l’honneur de Woody Allen et de Sex and the City, une série que j’adore !

Je voulais qu’il soit fier de moi, mais le premier soir à mon arrivée, aucun message de lui ne m’attendait .. (c’est une fois sur deux le mardi, mais j’aurais bien voulu qu’il aie cette attention de ne pas me laisser arriver seule dans la grosse pomme !) Mais vous le savez aussi bien que moi, il ne m’aime plus et il  peut m’oublier pendant plusieurs jours. Insécurité, angoisse ..

Le lendemain après une belle journée à Downtown, (Ground Zero, Staten Island, South Port, et le pont de Brooklyn,  j’ai eu un message, mais très convenu et très froid. A pleurer de dépit et d’ennui. Où est  passée sa plume lyrique ?

Mais j’ai fait comme si de rien n’était et lui ai envoyé des première photos avec un résumé enthousiaste de mes deux premiers jours. Je ne voulais surtout  pas manquer le 25 septembre  PROMIS en l’indisposant!

 

  Le lendemain matin, impossible de se connecter dans ma chambre, je suis donc descendue dans le hall avec mon mini pc, après avoir dégusté bagels, beignets et café offerts par la maison et le tout délicieux.

 

Et là, je trouve de lui deux messages, et quel heureux changement de ton ! il commentait mon récit de façon pertinente, comme si j’existais à nouveau, et il me narrait ses déboires avec le disque externe où il avait recopié des milliers de photos érotiques du temps de sa splendeur, et  le disque était cassé ! Il avait voulu l’ouvrir pour « réveiller sa libido » -  mais l’autre disque, où j’occupe les trois quarts de l’espace, le personnel, celui de ses vraies conquêtes, était, lui, resté opérationnel (mais on dirait pas suffisant !).

 

Il me dit aussi qu’il a remarqué un collier autour de mon cou sur certaines photos ! oui, il a réussi le test  de reconnaissance! Ce collier, mince et en cuir clouté, assez discret, j’en avais eu envie, sans lui en parler à lui vu que cela ne l’intéressait pas! En fait c’était l’idée d’un soupirant à moi, qui m’est fidèle depuis plus de deux ans ! Et comme il m’avait un peu renseignée sur NY, j’ai concédé ce collier !

 

Et surtout surtout, alors qu’il ne me reparlait toujours pas du fameux 25 septembre où il avait voulu qu’on se voie, il m’écrit :

 

“Kiss you too and see you soon “..  (sans ajoute hélas  le “baby” qui aurait pu revenir sous cette forme américaine, plus facilement ! )

 

See you soon, .. message subliminal qui pour moi voulut dire “n’oublie pas de venir le 25” !

J’étais trop contente, et c’était parti pour une autre journée encore plus belle ! la vie était merveilleuse et dans une semaine on serait ensemble, un mois après cette matinée magique. J’étais « dans mes temps » ! ça paye de ne pas souligner sa froideur.

 

Innocente que j’étais ! De nouveau, à mon retour en France, un mardi encore, je n’ai rien trouvé le soir, ni le lendemain, il n’a pas pris de mes nouvelles .. Lui naguère si soucieux de mon bien être, de ma santé, « sois prudente..  surtout ne prend pas froid .. » donc rien à l’arrivée, rien au retour, pas trouvé le temps, surtout, pas l’envie .. Je ne fais plus partie de tes urgences, maintenant ..

 

Il devait  seulement gagner du temps car je l’ai compris très vite, il ne voulait/pouvait plus me recevoir le 25,  tient il encore ses promesses maintenant ?  et une panne de voiture allait lui donner un prétexte bidon mais il me pensait assez c … pour l’avaler.Peniche-1.JPG

 

 

Et puis tout a dégringolé, le « see you soon » n’était, sans doute qu’une formule de politesse ou un os jeté à une chienne si j’ose dire,  et une fois de plus, il a tué mon rêve et soufflé le chaud et le froid .. caractéristique majeure des PN.

 

Mais bon, je suis allée à New York, et j’y ai été heureuse, ça l’a mis à distance quelques jours, toujours ça de pris,  et j’en avais ramené une énergie débordante, cette ville est une véritable pile électrique, mais sans survoltage, on s’y sent bien, et si fort ..

 

Mais dix jours à peine après mon retour, il n’en reste rien, que des photos et des souvenirs, et moi confiante et heureuse.

 

Suite au prochain numéro..

  

IMGP2564.JPG  pont de Br.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Jeudi 15 novembre 4 15 /11 /Nov 17:52

 

Pour mes quelques  lecteurs fidèles, ce chapitre « Mortitude »  - continuons notre petit jeu mignon de cet été avec les néologismes à la Ségo – peut sembler bizarre, venant après les derniers épisodes, plutôt optimistes et sensuels.

 

Mais en amour, « rien n’est jamais acquis »,  pour citer Eluard, et deux grains de sable ont suffi  à tout remettre en question ..

 

Le premier a eu lieu une semaine après notre délicieuse rencontre du 16 août, au milieu d’un joli mois, pas trop mal engagé : le week end de garde assidu, le rendu de son mot de passe,  et son envie que, ce matin là, on fasse l’amour, et il avait préféré se mettre à table sur msn que « dans la cuisine de Roland  avec une lampe braquée sur lui ».

Ambiance complice, désirs naissants .. je ne l’avais pas pris en traître sur le tabouret, il savait bien ce qu’il se passerait, il était bien sur, d'accord,  et ça a dépassé nos espérances ! Deux heures l’un dans l’autre, sans artifices et sans musique, rien que le plaisir d’être ensemble, de baiser .. sans culpabilité, sans la moindre fausse note ! du bonheur, inventif, jouissif ! et tu m’as juré avant hier n’avoir pas « fait semblant ».

 

- En écrivant cela qui est VRAI, je me demande comment le pire a pu arriver si vite .. -

 

Alors moi, contente de tout ça et de rentrer de ma  caniculaire randonnée auvergnate, je lui balance les photos qu’on a prises ensemble, d’un commun accord. Il m’aidait même à améliorer l’angle de vue.

 

Et là, gros choc, ( ?!) et revirement DEFINITIF. Ces photos, qu’il décrit sur le coup comme « violentes, crues, charnelles » ont provoqué dans son cerveau rationnel la décision de quitter sa « prison de chair » (il est fou, pour quelques fois par an !  j’en rirais s’il ne fallait en pleurer !)

 

surtout quand je le cite, quelques années plus tot :

 

. ..Et puis, j'aimerais avoir nos "gros plans" (notamment ma queue plongeant dans ta fente)? 
 
ps/ putain, dans deux jours, on passe l'année!! 

 

Il a bien essayé de rattraper le coup, se voyant deviné :« je rigole, je te fais marcher, elles me font bander ces photos !».  

 

 

 

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Mais ce n’était pas vrai.  Il voulait juste me rassurer, et puis il devait être ambivalent encore. Mais la gaffe était faite ! trop de confiance en moi cette fois.

 

 

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Il maintient tout de même le rendez vous de septembre, après mon retour de voyage.

 

Le deuxième grain de sable se situe là, le 25 septembre.

 

Un seul mardi de septembre était possible, entre mon voyage à NYC et après son week end à Prague.

 

Sa voiture sur ce tombe en panne quelques jours avant son départ. un grain de sable, un autre.

 

Il décide avec le garage et son beau père,  de tout à l’avance, qu’il la récupèrera le mardi de mon arrivée comme s’il ne pouvait pas remettre au lendemain et rouler un jour de plus avec la voiture  du beau père ! Il savait que je venais, bien sur. C’est déjà inquiétant en soi, cette organisation.

 

Il me demande - je pense sans y voir de mal ? quoique .. - d’accepter de repousser le rendez vous en octobre, tout de suite après son retour de Bolivie « on ne pourrait pas remettre à mon retour de Bolivie » ?

Et moi, je m’entête, ce 25 septembre il me l’a octroyé de lui même  à la fin de notre rencontre si chaude du 16 août et je ne veux pas y renoncer.

C’était un cadeau, une preuve, un nouveau trophée et je n’ai pas su y renoncer, c’était une erreur.

 

Sans l’incident des photos, je l’aurais peut être fait, plus "sécure" -  mais je voulais vraiment savoir si je gardais mon avantage quand même, si les photos il les avait digérées. J’aurais du laisser du temps au temps, oui, je le vois, mais trop tard.

 

A trop vouloir garder, on peut tout perdre, et c’est ce qu’il s’est passé.

 

Alors j’ai espéré et c’était possible,  que la voiture ne soit pas prête et qu’on aille au donjon. Il était question de renoncer au donjon déjà, mais pas encore de rompre, on trouverait d’autres lieux, les hôtels, pinèdes, meublés .. ce n’était pas un problème ni pour lui, ni pour moi. Chose curieuse, tout d’abord il s’était récrié « laisser le donjon ? tu  n’y penses pas, je serais alors pieds et poings liés à toi » - j’avoue que je n’ai pas compris cette réaction,  passons.

 

Mais là, je suis au rendez vous, les trains étaient à l’heure, mais ... la voiture était prête et on n’a pas le temps d’aller au donjon, il devait partir à 16h et quelques, et n’avait donc que deux heures à m’accorder à la Lampa avant de vaquer ..  à ses petites affaires, dont j’étais maintenant la moindre.

Je ne "faisais plus mes 450 km pour écarter les cuisses "toute l’après midi, mais pour boire un café pendant deux heures ..  comme a dit une de mes filles très justement :« ça te fait cher le café! ». Car finis les billets gracieusement offerts dans une belle enveloppe..  le donjon lui revient assez cher ..Passons.

Un café avec un homme distrait, faussement gentil, ne parlant que voyages, et qui était venu en faisant la tête, je l’ai observé de loin.

 

Désenchantement ..

 

Et lui, il a vu que je pouvais venir sans qu’il « passe à la casserole », grosse découverte !!

 

Donc l’arme fatale était fourbie, mais pas dégainée (et pour cause .. l’arme doit rester au repos  ;-)..)

 

Il a enfin compris ça, que l’attirance n’était plus fatale, l’alchimie sexuelle rien qu’ un mythe, et que se refuser était un choix délicieux pour lui, et très vexant pour moi.

 

Il  la tenait sa vengeance, et il rachetait sa conscience ! ..

 

Oh, je pouvais revenir en novembre, et tant que je voudrais,  mais je « ferais encore ceinture », il se conditionnait bien, réfrénant la moindre libido, je crois que tu as appelé ça « conversion hystérique » ? – c’est une piste intéressante et consolante pour moi ..

 

Et  il n’a pas démérité .. Deux fois déjà et de suite, ça va, on a compris : cette fois le  lien est rompu, pas quand je le croyais, tant qu’on baisait chaque fois, ce lien restait, et j’affirme que le jour du tabouret n’était pas, en soi, la fois de trop : moi j’appelle « fois de trop » les laborieux coits conjugaux que tu t’appliques encore  à faire.. et il y en des brouettes de fois de trop (alors qu’avec moi putain, ça marchait du feu de Dieu, longtemps … bien .. .. )  comédie ? quand ?

 

Alors je me plais à imaginer … si le premier grain de sable n’avait pas eu lieu, si je n’avais pas voulu, osé, lui montrer ces photos très crues  (vraiment plus que d’habitude ?) et le conte de fées peut commencer ..

 

 

Retour sur image. On rembobine ?

 

On s’est donc quittés sur une très  bonne impression, il m’a envoyé un texto l’après midi même, « merci pour cette matinée magique » .. jusque la tout va bien. Pourquoi en douter ?

 

 A mon retour d’Auvergne on aurait devisé gentiment comme on l’a fait dans la première partie de la converse (avant l’envoi des photos, à la pause de 20 h) et je ne les aurais pas envoyées ! Lui aurais fait croire qu’elles sont ratées, floues, trop sombres ..

Je partais quinze jours plus tard pour les States, il n’aurait pas fait ce rêve peut être .. à NY ses messages auraient été encore plus adorables.

Du coup, bien disposée et surtout sécurisée, j’aurais accepté de repousser le rendez vous de septembre, en exigeant à la place une rencontre  en octobre et une autre en novembre ! mais oui bécasse il fallait faire ça !!

Donc le second grain de sable n’aurait pas eu lieu. C’était une conséquence du premier.

 

On se serait revus deux fois à court intervalle (c’est toujours bon, ça, voir nos « mai-juin » toujours si réussis!)

 

A quoi tient le destin, et en plus c’est ma faute, mon imprudence, mon impatience.

 

 

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 18 novembre 7 18 /11 /Nov 13:22

Séance que dis je ? le mot « visite » serait plus approprié pour cette 24ème "saison".

 

J’ai du mal avec ce chapitre. Autant pour le précédent, celui qui explique celui là, les grains de sable, les mots me sont venus facilement, autant ils me manquent à l’instant de pénétrer ensemble, pour la dernière fois sans doute, dans ce vaste  lieu qui était un peu notre maison.

 

J’ai apporté mon sac de sport, vide, pour y emmener les objets qu’il doit m’offrir, dont il veut se défaire. C’est devenu  encombrant, comme moi.

On en a déjà fait la liste : les fers médiévaux, ce qu’il appelait plaisamment « le costume trois pièce » (menottes de poignets et de chevilles, collier de cuir, le tout relié par des chaines et des mousquetons, fermés par des cadenas). J’ai décliné le carcan de bronze, et le hook n’est pas à lui. La cage, qu’il avait construit barreau après barreau, est évidemment intransportable.

 

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 Ces deux photos datent d'avant bien sur, quand on jouait avec!

 

Après beaucoup d’hésitation, j’ai tout de même enfilé des bas résille autofixants, et j’ai emmené ma minijupe en vinyle dans le sac de sport. Au cas où. Mais j’ai peu d’espoir cette fois,  plus trop la foi.

 

Il est parfaitement à l’heure, a du mal à se garer. Sept semaines depuis qu’on s’est aperçus au café. L’effet Bolivie ce sera comment ?

On entre dans la cuisine de plain pied, pour moi,  le souvenir rayonnant du matin d’août est encore bien présent,  il y avait des fourmis, j’avais fait du café, et je vais en refaire. Cette fois je n’ai pas pensé à ses sucrettes, trop soucieuse.

 

J’étais si loin ce matin là de concevoir cette horrible chose : je faisais l’amour pour la dernière fois de ma vie ! au contraire, l’avenir se rouvrait, après la haine, puis les retours  en grâce ambigus ..

 

Il monte directement dans la pièce du haut, pendant que je prépare le café .

J’entends cette fois la musique à l’étage, il n’a pas oublié de la mettre en route, pour ne pas reproduire le mois d’aout .. Si  grande était notre faim ce matin la qu’il n’y avait pas pensé.

 

Il est encore très tôt, on a toute l’après midi devant nous. Peut être..

 

Difficile d’évoquer un échec là où jamais il ne s’était produit.

 

Pendant que je faisais le café il servait au bar du salon,  le fond de la bouteille de  Muscat, deux touts petits verres éventés , et il n’en ouvrira pas une autre pour la prochaine fois. Eloquent.

 

Il ne me fuit pas pourtant, me demande de m’asseoir à coté de lui, sur le canapé bleu,  mais ne tente aucun rapprochement. Et moi, mimétique, je fais de même, je n’ose pas, pas tout de suite. On a encore du temps.

Il ne fuit pas le sujet, cette fois il ne parlera pas voyages ou culture, mais je suis bien incapable de restituer ces paroles lénifiantes  que je ne veux pas entendre. Se rend il compte qu’il les voit bienveillantes et qu’elles sont une torture pour moi ? Ici on baisait comme des fous il n’y a pas trois mois et maintenant .. cette glaciation, cette assurance dans le refus .. 

 

Il me dit qu’il n’est plus du tout intéressé par le sexe, il me dit que la pièce rouge et noire et tout ce qu’elle contient, lui est devenue complètement indifférente, et qu’il la quittera sans regret,  alors qu’elle est en partie sa création.

Je me souviens de l’énergie qu’ils y mettaient, avec Roland, des photos du chantier qu’il m’envoyait, dans les six premiers mois de notre relation. Comme il avait hâte de me le faire découvrir ! J’essaie de réanimer le souvenir de notre séance initiatique, tellement intense, et de quelques autres, dont toutes portent ici des titres de chapitres tellement poétiques  .. les lauriers rose,  les bas rouges, les mimosas, les cuissardes à la hussarde, etc …

Mais tout cela lui semble étranger.

Il s’en souvient, mais c’était une autre vie. Rien ne saura éveiller son imagination pourtant si fertile dans les périodes fastes !

 

Pourtant, c’est de moi qu’est venu l’idée de lui faire abandonner ce donjon, déjà étonnée qu’il ne l’aie pas fait  plus tôt.

 

C’était après l’incident des photos, tellement celui ci m’avait peinée et choquée. Dans un premier temps, il avait refusé l’idée avec énergie, peut être n’osait il pas le dire à Roland, le tenancier abusif ? ou bien rêvait il encore d’un espace de liberté ?

 

Pendant le trek purificateur en Bolivie, l’idée avait du faire son chemin et j’en étais finalement la victime.

 

Comme souvent, j’ai bousillé mon affaire : imprudence, manque de psychologie, et cette manie de vouloir tout contrôler et de mener  mon dépit jusqu’au bout, espérant un retournement salutaire et spectaculaire.

 

Bref, nous sommes toujours là, avec nos verres sans saveur et notre café froid -  je vois l’heure tourner et rien n’avance, je descends réchauffer les cafés au micro ondes, et les remonte sur une assiette en guise de plateau.

 

ta main               toi et moi

 

J’ai du mal à continuer ...  tout cela est tellement incongru ....

je regardais cette table garnie de coussins et de menottes, le trapèze volant au dessus, la table des supplices était devenue celle des plaisirs .. et la croix où je me suis évanouie un soir d’été, et les anneaux sur le mur, les lampes rouges et bleues, les fausses caméras (je ne les ai jamais vues fonctionner, dommage!),  la moquette rouge qui a bien besoin d’être changée, et ce lit style chalet (je m’en étais assez moquée ! ) que Roland nous a préparé, le drap rose foncé, la serviette aux dauphins, et la collections de godes sur une commode, et la grande chaîne transversale où sont suspendus pinces, hooks et autres instruments inconnus qu’on n’a jamais essayés pour la plupart.

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J’ai physiquement envie de lui, qu’il revienne  comme promis  entre mes cuisses dites « caudines », dites irrésistibles encore plus que mes larmes, qu’il  me remplisse, me rassure, je veux ces heures de bonheur animal,  ou divin, ou les deux,  je ne sais plus mais cette puissante magie, toute simple, évidente, toi en moi. Encore et encore.

 

J’échange deux heures d’amour contre deux mois de sérénité ! Est ce trop demander ?

 

 Je pose mes cuisses sur ses jambes, aucune réaction positive ! il les caresse distraitement, le regard perdu.

 

On ne désire que ce qui se refuse, il me fait comprendre ça en me rappelant un lointain souvenir, du temps où je me refusais, oui, avant de le connaître. Et c’est pour ça, uniquement qu’il me voulait. Et c’est pour ça que moi, je le veux si fort, il  me fait défaut à son tour, et j’ai la rage !

 

Il va fouiller dans sa commode, en sort lentement les fers qu’il avait fait faire sur mesure par un artisan amateur lui aussi de jeux gothiques. Ils sont si beaux que je n’arrive pas à croire qu’il va me les donner en la circonstance .. mais c’est simple, il ne veut pas les laisser à Roland (leur relation s’est nettement refroidie depuis deux ans) ni bien sur les emmener chez lui.

Je pense que le faire aurait pu  pourtant réanimer « son couple » sacro saint ..

 

Comme c’est S qui les a portés en dernier, je demande qu’il me les passe. Il le fait de bonne grâce mais sans la moindre émotion. Moi, je commence à pleurer, mais il y  a longtemps qu’il n’est plus ému par mes larmes. Il ne me regarde pas. Sur la dernière photo qu’il a bien voulu prendre, j’ai perdu ma grâce d’antan, l’aura de son désir, c’est évident.

J’ai l’air d’une victime. Le mois dernier on avait décidé d’une belle séance photo - déjà il ne voulait plus faire l'amour -  pour solder le donjon, le résultat est pitoyable, et  je n’ai même pas osé le prendre, lui, même si j’en avais reconquis le droit ..  pour mon malheur .. (encore ces maudites photos !)

 

Alors je me libère et il commence à m’expliquer le fonctionnement, identifier les cadenas, les clés, tout ça. C’est compliqué, je n’écoute que sa voix mais je n’ai  de toute façons pas l’intention de les porter toute seule chez moi !

Même le plug,  vedette de nos vidéos que je lui demande en souvenir n’éveille plus rien en lui depuis plus d’un an .. j’ essaie en vain de lui faire avouer la vérité du "pourquoi plus depuis un an et deux mois" que je suppose, à tort ou à raison ? ..  cette question sans réponse va me hanter longtemps ..

 

J’essaie encore  l’humour, le défi, je lui promets que s’il fait un effort ce soir, je le laisserai tranquille à tout jamais, il rigole, ne me croit pas ! ne bouge pas, ne veut pas. Inaccessible.

 

Puis il geint et se  plaint : "je suis un invalide, ma courbe est descendante, tu as retardé longtemps l’échéance, tu as eu cinq ans, tu te rends compte,  mais maintenant c’est fini, tu es  devenue grise toi aussi, comme les autres, après les autres,  la dernière," et il a ce mot terrible, morbide, en me regardant droit  dans les yeux : « je suis mort en bas ».

L’expression  me fait froid dans le dos, tu es  toujours  aussi doué pour les formules choc, mais cette dans le mauvais sens …  Inutile d’insister. Je préférais : « Tu occupes ma bite et mes pensées »  ou bien « écarter les cuisses te semblera bientôt un geste naturel .. *» et c’est pour ça que je faisais, selon lui, mes 450 km !.. et je ne m'offusquais pas ..

 

 

A suivre …

 

  * Elle me plait bien. Ca devient une habitude : on s’est à peine échangé trois mots que déjà nos corps se cherchent.. Je l’emmène , Je l’emmène , la prend par la taille, lui indique la direction du port.. Je l’entraîne à ma suite dans le parking souterrain.   

Première satisfaction : la femelle a fait ses 450 km rien que pour ouvrir ses cuisses.

La dernière fois que je lui ai fait cette réflexion, elle a eu un haut-le-corps, un sursaut d’orgueil outragé.. mais n’est-ce pas l’implacable vérité ? deuxième satisfaction : elle a l’air plutôt détendue, rien à voir avec les séances précédentes, la perspective de baise prochaine devient source de réjouissance et non plus d’inquiétude. 


Ouvrir tes cuisses redeviendra un geste naturel, je te le promets..
("les lauriers roses")

 

Par Violette-et-Lui - Publié dans : Récit - Communauté : les blogs persos
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